c Mercredi 13 Juin 1900 10 centimes le N° 359 Kmtè. 8555. IV f POUR LES AFFAMÉS DES INDES La guerre Anglo-Boer France L'élection législative de 1902 Au Volkshuis On s'aboune rue au Beurre, 36, it Ypres, et k tous les bureaux fie poste du royaume. Les annonces coutent 15 centimes la ligne. Les réclames flans ie^orps du journal coötent 30 centime» la ligne. Les insertions judieiaires, 1 franc l.aligne. Lss nunaéros suppló- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser I'Agenne Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. 60 c. par an pour tout Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr le pays;- pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régulariscnt fln Décembre. Les articles et communications doiYent être adrossós franc de port A l'adresse ci-dossus. Listes précédentes Anonyme J. G. fr. 1270.00 3.00 5 00 Le général Duller Le général Buller s'est emparé du défilé oil les Boers s'étaient retranchés. Les Boers sont partis en incendiant la brousse. Encore un bataillon anglais capturé 900 prisonniers Les communications du maréchal Robeits coupées. Londres, li juin. Le nombre des pri sonniers faits par les Boers k Roodeval s'élève k prés de neuf cents hommes. Deux canons ont été pris aux Anglais également. Dans son attaque contre les Boers au sud d'Heilbron, lord Methuen a été repoussé en essuyant de fortes pertes, dont les chiffres ne sont pas encore communiqués Depuis le 6, le fait est officiellement con- firmé, les communications du maréchal Roberts sont coupées avec le Sud. Le bruit court ici que le généralissime revienl en arrière. La démission du général Delanne On annonce que le général Delanne, cbef- d'état major général, se trouvant en désac- cord avec le ministre de la guerre pour certains changements dans l'état-major, a donné sa démission. On prévoit la démission du généralissime, le général Jamont, qui serait remplacé par le général Brugère. Une note Havas ditPlusieurs journaux ont annoncé que le général Delanne dcvait quitter le ministère de la guerre. Le général Delanne avait exprimé il y a quelques jours le désir d'être relevé de son poste. Sa démis sion n'a pas été acceptée. En conséquence, le général Delanne con tinue d'oecuper les fonctions de chef d'état- major général. k Ypres Nos lecteurs savent que, dans deux aunées, uous aurons une aouvell election pour la Chambre des Repré- sentants. Nous espérons reconquérir alors uotre troisième siège que la Repré- sentafion Prqportionnelle nous a fait perdre le 27 Mai. Nous avons établi par des chiffres incontestables que non seylement uotre victoire est possible, mais qu'- elle est très-probable. Parlant de la West-Flandre, oü 14 catholiques et 4 libéraux furent élus, le 27 Mai dernier, l'Escaut d'Anvers, qui désespérait récemment de la situ ation de uotre parti dans l'arrondisse- ment d'Y_pres saus doute parcequ'il avait été très-mal renseigné écrit aujourd'hui 11 n'y a d'observation k faire que pour Ypres oil un candidat catholique isolé, M. Lefevre, enleva 4,382 voix k la liste catho lique, ce qui eut pour conséquence la nomi nation d'un libéral. Ces voix perdues auraient donné 27.306 voix k la liste Colaert-Van Merris-Tbevelin et comme M. Nolf n'en recueillit que 8 237, il s'en suit qu'il n'at- teignait pas le quorurn de 9 102 1! est assez probable que M. Lefevre ne recommencera pas sa déplorable et malheureuse campagne et que les catholiques regagneront ainsi un siège k Ypres. Nous espérons, avec l'Escaut, que M. Lefevre ne recommencera pas raa;s s'il était assez mal inspiré pour poser encore sa candidature dissiden te, nous ne désespérerions pas de la victoire. II est en effet incontestable qu'en 1902, M. Lefevre verra diminuer sen- siblement le nombre de voix qu'il a obtenues en 1900. L'électeur con vain- en que le vote émis en faveur d'un candidat est un vote inutile, ne con tinue pas voter comme il 1 a fait précédemment. II veut donner de l'ef- fet aux votes qu'il a le droit d'émettre. Or il est établi, mathématiquement cette fois, que M. Lefevre ne peut ptre élu. Nous en concluons que si M. Lefevre est candidat en 1902 il verra diminuer sensiblement les 4,382 qu'il a obtenues cette fois, et ce au profit de nos amis. D'autre part, les libéraux gagne- ront peu ou point de voix de celles qui sont allées aujourd'hui M. Lefevre. Si done nos amis recueillent 25000 voix,c'est a-dire s'ils en gagnent 2000, leur victoire est assurée. Le quorum serait, dans ce cas, de 8,333 et M. Nolf n'a atteint que 8,237, chiffre qu'il ne dépassera guère en 1902. De quelque fatjon qu'on l'envisage, la situation du parti catholique est done excellente dans notre arrondis sement et tout nous fait espérer que le troisième siège uous reviendra. L'Escaut conclut par ces considé- rations que nous faisons nótres Des considérations qui précédent, il résulterait done que le parti catholique ren- forcera trés probablement dans ces ciriq arrondissements, son effectif de 9 membres, les gains éventuels de Bruxelles et Ypres compris, tandis que les libéraux ne verraient leur groupe augmepter que d'un seul membre. Les cinq provinces de la première série comprendraient ainsi. 56 cathol. 21 lib. 10 soc. 87. Pour les quatre autres provinces, l'aug- mentation résultant du recensement. donne- rait sixdéputés, dont nos précédents ca culs en aitrihuaient 1 k Gand, 1 k Eecloo, 1 k Charleroi, 1 k Liège, 1 k Verviers et 1 k Namur. L'adjonction d'Ecloo k Gand changera cette attribution, chacun de ces arrondisse merits n'ayant qu'umexcédent de 30,000, de sorte qu'ils n'auront droit qu'k un député, et qu'il restera un excédent de 20,000 seule- ment tandis qu'Alost en aura un de 25,000 e'est done Alost qui sera favorisé dans ces nouveltes conditions. De ces six députés trois seront catho liques, trois socialistes car k Soignies les socialistes sont les plus forts (22,732 voix), tandis que les catholiques, n'en ont que 18,650 et les libéraux 13,427. On sait que le scrutin a lieu k la majorité relative, c'est- k dire que le candidat qui a eu le pius grand nombre de voix est proclamé élu, le ballot- tage éiant supprimé. Cela fait qqe la seconde série de la Chambre sera composée de 41 cath.13 lib., 26 soc., 1 daensiste, 81. En resumé done, d'après de trés sé- rieuses probabilités la Chambre comprendra après le renouvellement de 1,902 97 cath., 34 lib., 36 soc., 1 daensiste 168. Solt 97 d'un ooté et 74 de l'autre, ou une majorité de 26 voix. La situation se présente done trés avanta- geusement. Le double écueil k éviter et sur lequel le parti se briserait, est d'une part l'.ggravation des charges militaires contre laquelle le pays tout entier s'insurgerait, libéraux et socialistes compris, d'autre part, ''aggravation des impositions publiques, qui amena en 1884 la ruine du parti libéral, ruine dont il ne se relèvera plus jamais. En finissant, rappelens, ici cette maxime si sageGouverner, c'est pré- voir et si nos ministres veulent éitro pré- voyants et ne pas s'imposer dpspotiquement k la droite parlementaire, mais administrer de commun accord avec elie, on peut leur garantir une longue existence. Conférence de YL Struye, sénateur Nombreuseréunion Dimancbe dernier de l'assemblée mensuelle de la Garde Catho lique. Après ie rapport fait par M. Callewaert et la lecture des procès verbaux des séan ces d'installaticn de M. le Bourgmestre et de réception de M. le Ministre du Travail et de I'lndustrie, M. Struye prit la parole L'honorable sénateur commenca par re- mercier les membres de leurs votes, émis pour la grande cause catholique. Puis il montra par des chiffres précis et des faits incontestables, que les catholiques ont la majorité dans le pays, non seulement par le nombre des élus, mais avant tout par le nombre des électeurs, Le peuple beige, dit M. Struye, a placé sa confiance dans le grand partwGatholique. 11 sait que les catholiques veulent la liber- té sous vous les rapports, tandis que les libéraux veulent l'oppression. Le gouvernement catholique s'évertue k ren- dre la classeouvrièreheureuse.II a fait voter 8 millions pour la rériumération des miliciens. II a fait voter le minimum de salaire en fa veur des travailleurs, en ce qui regarde les travaux de l'Etat ou des Administrations pu bliques. Les particuliers ne peuvent être forcés d'entrer dans cette voie, mais k la longue ils y viendront naturellement. Ce sont les catholiques aussi qui ont mis dans la loi que l'ouvrier doit recevoir §on salaire en espèces. Ils ont amélioré, ap point.de vue de l'by- giène, les habitations ouvrières. Ils ont encouragé et propagé les sociétós de secours mutuels. L'orateur cite une quantité de chiffres k l'appui 230000 francs de subsides pour encourager l'économie y 30 millions de francs en faveur des maisons ouvrières, qui sont déjk au nombre de 13000 en ce mo ment; 6000 sociétés de secours muluel dont les revenus sont montés de 9600 k 104000 francs12 millions annuellement pour la 1 UU V V ik V

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1