rAnémfe A propos d'enseignement Le drame de Messines Un renégat Un document inédit a propos du drame de Queretaro Nécrologie Chronique religieuse Nouvelles diverges L'origine est plus lointaine et grecque. Elle date des derniers jours de i'Empire romain, la veille de la prise de Constanti nople paries Turcs, au lendemain du Con- cile de Florence qui vota l'union des Eglises grecque et latine. Par haine de Rome, c'est-k-dire de la vérité catholique, les grecs schismatiques, au lendemain de cet accord de Florence, s'insurgèrent contre le traité de paix et cette insurrection adopta le fameux criPlutót Turcs que Papisles. La réponse k cette dé- claration, le Sultan Mahomet II la donna. II prit Constantinople, massacra ou réduisit en esclavage les Grecs. Voilk bientöt cinq siècles que les Grecs sont k même d'estimer la domination turque. Le Concile de Florence, avant la fin de la seconde moitié du quinzième siècle vait réussi k faire tomber la barrière qui séparait l'Eglise grecque et l'unité catholique sur le terrain du dogme. Mais ies membres grecs du Concile, k leur retour k Constantinople, ne furent pas suivis, ils furent même désa- voués. La déclaration d'union suscita en Opient une véritable tempête. Alors parurent les lettres, véritable pam phlet, de Marcus Eugenicus et l'histoire vraie de la fausse union. Railleiies, insultes, tout était bon pour écraser les partisans de l'union on les appelait asymites, traltres, apostats, héré- tiques. L'entente avait surexcité le peuple et la plus grande, la trés grande partie du clergé. L'Empereur, le dernier des Paléo- logues n'osaient pas tenir les promesses données k la papauté. II joua double jeu. C'est alors qu'apparut l'inefficacité d'un moyen tenté fréquemment dans les temps antérieurs, l'organisation des disputes pu- bliques k Constantinople. On vit le peuple, par son attitude, non seulement soutenir les orateurs du parti hostile k l'union, mais encore leur interdire k l'avance la possibi- lité de s'avouer vaincus. Dans l'hiver de 1451-1452, le Sultan Ma homet II construisit sur le Rosphore, en amont de Constantinople, la forteresse du promontoire d'Hermaeum. Le siège de Constantinople et la prise de cette ville suivit de peu cette entreprise accomplie impunément sous les yeux de l'Europeet des Grecs en colère contre ia Papauté. Au moment oü les Turcs allaient donner l'assaut, le fanatisme le plus farouche fit explosion. Le clergé grec appela solennel- lement l'anathème sur la iête <jes partisans du Concile de Florence au confessionnal, il refusait l'absolution k ceux qui avaient assisté k un simulacre de fête d'union il engageait même les mourants k refuser les Sacrements, plutót que de les recevoir de la main d'un prêtre uni k Rome. Qu'avons nous besoin, criait-on, du secours des latins L'union fut de nouveau rompue au moment oil Mahomet ouvrait la tranchée sous les murs de Constantinople. Cette haine furibonde contre la commu nion religieuse avec Rome, s'étendait jus- qu'aux rangs les plus élevés de la Société bysantine. Le grand-due Luc Notaros, l'homme le plus puissant de l'Empire, déclarait qu'il aimait mieux voir dans la ville le turban turc que la Hare romaine. II fut mis k mort, le lendemain de la prise de Constantinople, avec des raffinements inouïs de cruauié, par le bourreau du Sultan. Il est probable que dans son supplice le turban ne lui paiut plus si agréable. Les operations du siège commencèrent le 6 Avril 1453. Grkce aux soldats étrangers.la défense ne fut pas sans gloire. Mais il est triste de constater le röle piloyable joué, pendant le siège, par la grande majorité des Grecs qui préféraient devenir Turcs que papistes. Au lieu de prendre part k !a lutte, les malheureux répétaient de sottes prophéties, priaient et pleuraient dans les églises, ou- bliant que Dieu ne vient en aide qu'k ceux qui font leur devoir. Un historiën l'a écrit avec raison ils confessaient k haute voix leurs péchés, mais pas un ne confessait sa lacheté, ce crime pour lequel il n'y a point d'absolution, quand c'est un peuple qui le commet, paree qu'il a perdu tout patrio- tisme. Lorsque l'entrée des Turcs fut proche, les Grecs se réfugièrent k Ste-Sophie et dans les environs. Ils étaient persuadés qu'un ange du Seigneur arrêterait les ennemis du nom chrétien k la colonne de Constantin et puis les chasserait de l'Europe. Si en ce mo ment, dit un historiën grec, Ducas, un ange tót descendu du Ciel et leur eüt crié aecep- tez l'union des Eglisea, en vérité, ils n'y au- raient point consenti et ils auraient demandé k être livrés aux Turcs plutót qu'k l'Eglise romaine Plutöt Turcs que Papistes Les Turcs leur firent connaitre, en les massacrant, les bienfaits de la civilisation de Mahomet. On sait que le sang des victimes remplit Ste-Sophie et que le massacre ne fut arrêté que par les calculs du Sultan vainqueur mieux valait prendre les Grecs que les tuer. La splepdide église profanée par ces atrocités, devint une mosquée. La soldatesque promenait par les rues, un crucifix arraehé de l'église et coiffé d'un turban de janissaire, en criant Voilk le Dieu des chrétiens. Le clergé grec, qui avait survécu, entra bientót en relation avec Mahomet II. D'accord avec lui, ils nominèrent patriarche le plus ardent adversaire de Rome. Turcs plutöt que Papistes. Doellenger dans l'Eglise et les Eglises a raconté la fin honteuse, ignominieuse de cette Eglise grecque qui avait brillé d'un si grand éclat. Telle est, tracée en peu de lignes l'histoire de ces mots: Plutót Turcs que Papistes, que les gueux de Guillaume d'Orange allaient reprendre pour leur compte et que nos libé- raux ont remis en triste honneur. Cette histoire ne contient-ellepas unelepon? Les conquêtes turques, la prise de Constan tinople, la domination du Croissant pendant plusieurs siècles sur la Méditerrannée, les Grecs en esclavage, etc., etc., donnent k réfléchir. L'histoire ne change pas radicale- ment depuis le christianisme sur le même fond des accidents différents se déroulent. Les fautes analogues engendrent des cata strophes semblables. La Chronique, après avoir soutenu mille fois, comme ses consoeurs libérales, que les catholiques ruinaient l'enseignement public, absurdité que dément tous les jours le nombre des enfants qui suivent cet enseignement, reconnait, sans le vouloir, que vraiment les écoles sont maintenant j lus nombreuses Le fait a pour cause, prétend-elle, la vo- lonté du gouvernement libéral de 1878 qui a conduit sa campagne seolaire avec tant de fermeté et de passion, quale parti clérical a ameuté le pays conservateur contre les dé- penses somptuairesrelatives k l'ensei- gi ement. Done 1® les écoles sont plus nombreu ses 2° les dépenses du Cabinet libéral ont été de ce chef aussi, «somptuaires» c'est-k-dire luxueuses, exorbitantes, pro- digues. Nous n'avons jamais rien dit d'autre et nous ne le faisons pas dire k Madame Chronique. Monsieur Victoor et le Progrès Le Progrès nest pas content, pas du tout même. II rage, il fulmine contre le Journal. Et le motif En contant l'histoire du drarae passionnel qui s'est déroulé dernièreraent k Messines, n'avons nous pas eu l'audace d'écrire le nom de Mr Victoor k cóté de celui de son compère politique, le sieur Dewachter, un des princi- paux acteurs de ce drame Le Progrès traite l'auteur de l'article d'ignoble personnage Prenons qu'il se trompe d'adresse et passons. A lire le Pro grès ne dirait-on pas que nous avons voulu créer le sympataique bourgmestre Victoor, héros de ce draine de haute morale indépan- dante Ne croirait on pas vraiment que nous avons rêvé de faire jouer au sympathique bourgmestre ou le róle d'adultère ou celui d'assassin Que le Progrès défende tant que bon lui semble son cliënt et sympathique ami M' Victoor, nous n'y trouvons guère k redire mais qu'il nous prète des sentiments que nous n'avons pas et nous fasse dire ce que nous ne soupponnons pas, c'est ce que nous ne pouvons admettre. Fachez-vous, Progrès, soit, mais ce que nous avons voulu dire et ce que nous rappel- lerons en toute occasion, c'est que Mr Eudoxe Victoor a signé la liste socialiste aux élections provinciales de Juin dernier et nous ajoutons qu'il signa, le premiercette liste, voulant peut être par lk en revendiquer la paiernité tout entière. Soyez sans erainte, nous vous la laissons pour compte. Un trait de plume a taché tout le passé politique de Monsieur Eudoxe Victoor, si tant est t u'il en ait jamais eu un 11 est de notre devoir du reste de démas- quer les pbarisiens Messinois nous ferons connaitre les Victoor, Demeester et tutti quanti, comme hommes politiques. Ces Messieurs, hors de leur bonne ville portent un masque nous le leur arrache- rons. Hors de Messines on saura quelle est la vie politique et religieuse de ces Messinois chez eux. Et aujourd'hui terminons notre article en adressant k M. Eudoxe Victoor nos paroles de l'autre jourHonte k ceux qui se com promettent avec la sociale pour manifester leur dépit. II vient d'arriver une bonne aventure au ministre socialiste Millerand (traitement 210.000 fr.) Une grèvc avait éclaté k Cbkions-sur- Marneles gendarmes avaient dó faire usage de leurs armesplusieurs ouvriers avaient été tués. Un socialiste,qui n'est pas ministre et vou- drait le devenir, interpelle sur ces fails et demande une enquête. II reprend les termes mêmes de la proposition faite par M. Mille rand, dans des circonstances semblables, lors des grèves de Fourmies. Tout autre aurait été gêné par ce précédent; mais Millerand ne songe qu'k ses 210,000 fr. et ne souffle mot. Ce n'est pas toutun ordre du jour, ap prouvant la conduite du gouvernement, done celle de ses agents, est proposé. Millerand se tient toujourscoi; qu'importent quelques ouvriers de plus ou de moins, quand il a son traitement Ce n'est pas tout encore un orateur insèce dans l ordre du jour, une phrase par laquelle il flétrit les doctrines colleeti- vistes k l'aide desquelles on trompe les ou vriers C'est un coup droit k Millerand, lui qui, il y a quelques années, déclarait qu'il est impossible d'être socialiste, si on n'admet le collectivisme. Millerand va se lever, sans doute, il va protester. Pas du toutII se tait et de plus, il vote l'ordre du jour avec la phrase qui blkme les meneurs collectivïstes. Cela se comprend, peut-être n'a-t-il pas encore payé le magnifique collier exhibé k l'Exposuion Propriété de Madame Millerand Le 33e anniversairedu drame de Queretaro nous remet en mémoire un document géné- ralement ignoré, relatif k la inorl de Maxi- milien. C'est la réponse de Juarès k la lettre que lui adressa Victor Hugo pour obtenir la grkce de l'Empereur. Vo ci cette pièce textuelle- ment traduile de l'espagnol Monsieur le poète, A la réceplion de ta lettre, Maximilien était fusillé. Le Conseil de guerre avait prononcé la fatale sentence Dieu avait son ame et la terre mexicaine avait bu, avec le sang impé- rial, l'hon ible vengeance. Les manes d'Ar- teago et de Salazar sont satisfaits. Toi, Monsieur le poète, tu te laisses em- porter dans les nuages de la magnanimité du vieux monde. Moi, je suis IndienMoi, j'ai le sang rouge J Je parle espagnol, mais je suis le fils des Pampas de la Cordillère des Andes et je ne comprends ni ne sais la philosophie de la Seine. Dent pour dentOEil pour oeuilSang d'ennemi pour libertéC'est le code de mort. Monsieur rnon ami, aucune chose au mon de ne m'aurait fait plus de plaisir que de t'être plus agréable. Mais que veux-tu La vengeance est la volonté de Popocatepell L'éruption ne ces e qu'après la campagne ravagée, les moissons brülées et les victi mes anéanties. Ce que l'Europe appelle l'attentat de Que retaro n'est que la vengeance d'un peuple. D'ailleurs son kme est en paix, une messe a été dite Adieu, monsieur le poète, je te baise les mains. Une autre fois, j'espère te rendre service, mais je riepuis... (S) BENITO. M. Bamelis, curé de Waermaerde, est dé- cédé k l'age de 72 ans. M. l'abbé Bamelis était originaire d'Ypres. M. Bara, Ministre d'Etat, Sénateur, ancien Ministre de la Justice, ancien représentant, est décédé k 1 age de 65 ans des suites d'une attaque d'apoplexie. M. Bara était un des plus ardents adver- saires du Catholicisms. Ses funérailles civiles ont été célébrées aujourd'hui. Dieu ait pitié de son kme Eglise St-Pierre Dimanclie prochain, ir Juillet, la proces sion, si avantageusement connue, fera sa sortie annuelle k 4 1/2 heures. D'après nos renseignements, elle sera brillante. IVe toussez plus. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2