AVIS ■ymmm f< Mercredi 11 Juillet 1900 10 centimes le N° 359 Annee. N°. 3563. POUR LES AFFAMES DES INDES Revision des listes électorales pour 1901-1902 Nouvelles de Chine Le Commerce en Chiue Le referendum Suisse On s'abonne rue au Beurre, 38, k Ypres, et k tous Ies bureaus de poste du royaume. Las annonces coütant 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne.— Les insertions judiciaires 1 franc la ligne. Las numóros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excoptó los 2 Flandres) s'adresser k X'kgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Le JOURNAL D'YPRBS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décombre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port d i'adresse ei-dessus. Listes précédentes fr. 1464.00 Uit Westoutre De Zusters van't Klooster 5.00 Eene dienstmeid 5.00 Drie gezusters 2.00 La revision des listes des électeurs pour les chambres, la Province et la Commune, aura lieu k partir du 1 Juillet; en consé quence les citoyens ayant droit k 1'inscription sont invités produire leurs litres avant cette date. lis sont priés aussi de produire les titres de ceux qu'ils estiment y avoir droit ou qui n'y figurent que pour un nom bre insuffisant de votes. Ou peut s'adresser tous les jours de la semaine au bureau de l'Association catholique et constitutionnelle (Cercle Catholique), rue de Menin. Pour être électeur général, il faut 1' Etre Beige de naissanceou avoir obtenu la grande naturalisation 2° Etre hgé de 25 ans accomplis pour la Chambre des Représentants, de 30 ans ac complis pour le Sèoat (la condition d'kge doitexister au 1 Mai 1901). 3° Etre domicilié dans la même commune depuis un an au moins, c'est dire avoir ra résidence effective au 1 Juillet '1900 depuis le 1 Juillet 1899. Un vote supplémentaire est attribué a l'é- lecieur agé de 35 ans accomplis (au 1 Mai 1901), marié ou ayant, s'il est veut, descen dance légitime, qui paie, en principal et en additionnels, au profit de l'Etat, au moins 5 fr. de contributions pemnnelles. Un vote supplémentaire est attribué k l'électeur propriétaire soit d'immeubles ayant un revenu cadastral de 48 fr. au moins, ou d'une inscription au Grand Livre de la dette pubiique, dormant une rente annuelle de 100 fr. La propriélé doit exister depuis un an avant le 1 Juillet 1900. On doit être por- teur de l'iqscription au Grand-Livre de la dette publiquo depuis deux ans avant le 1 Juillet 1900. Deux votes supplémentaires sont attribués k l'électeur, porteur d'un diplome universi taire, d'un certificat de fréquentation d'un cours complet d'enseignement moyen du degré supérieur (humanilés anciennes ou modernes, d'un cours professionnel complet) düment homologué. Nous avons été heureusement inspi- ré en n'accordant que fort peu de cré- ance aux nouvelles alarmantes venues de Chine. La dernière dépêche, qui annonpait le supplice de M. Merghelynck, a été démentie dès le lendemain, de sorte que rien nejustifiait plus eet affreux événement. Du reste l'espoir grand if de voir les Européens de Pékin échapper a la destinée tragique qui les menace de puis prés d'un mois. Si Yung-Lu et le prince Ching n'ont pas réussi a ren- vei-ser le prince Tuan, du mo ns sem- blaient-ils, aux dernières nouvelles, paralyser son action et servir de bou- cliers a la colonie étrangère, et pour peu que la nouvelle du ravitaillement des deux légations existai tes par des Chinois amis soitexacte, les Européens auraient chance de pouvoir résister pendant quelque temps, encore qu'un journal anglais, heureusement suspect •'i force de sensationnalisme prétende que ces bonnes nouvelles soient anté- rieures a celle du massacre et, par conséquent, inexactes. La grosse question, non seulement au point de vuedu salut desétrangers, mais encore de la suppression de l'in- surrection, est celle de savoir quand les troupes alliées pourront redevenir maitresses de Tien-Tsin, qu'il est né cessaire de dégager avant tout. Elles se défendent bravement contre les hordes célestes qui les assiègent, et qui viennent encore, parait-il, d'atta- quer la concession fran jaise et de li- vrer des assauts sérieux. Mais une héroïque defensive ne suffit pas. On ue pourra commencer a entrevoir la pacification que quand elles seront en état de prendre l'offensive, et cela avec des forces considérab es. L'admission des én angers en Chine, leurs entreprises commerciales et industrielies, la concession des chemins de ter permet- taient de croire que ce pays, renongant en fin k son absurde politique rétrogade, allait, comme le Japon, entrer dans la voie du pro- grès. Grkce k ces influences, l'augmentation du commerce avail été rapide et faisait bien augurer de l'avenir, quand survint la révolte des Boxers, soutenus par l'impératrice douairière. Pendant ces derniers temps, celle ei avait été maintenue par l'attitude de l'Empereur et la partie éclairée de la nation. Aussi sous ce régime de tolérance le commerce était considérablement aug- menté. En effet, le chiffre des transactions qui s'élevait en 1887 k 750.000.000 de francs environ, monte en 1895 k 1 milliard 200 millions et en 1899 k 1 milliard 750 millions, soit presque le double. C'est lk cerles, un résultat trés encourageant surtout que dans ce pays de 12.000.000 de kilom, carrés et de 485 millions d'habilants, s'occupent seulement a trafiquer la population proche des ports et des installations européennes. Aussi, k mesure que l'extension civilisée s'avance davantage, les importations aug- mentent. En 1899, elles sont en augmenta tion sur celles de l'année précédente de 55.169.122-haikwan-taels. Cet accroissement est dü surtout 1° Aux arrivages plus nombreux de pro- duits américains et japonais (lainag.es, cali cols, couvertures, cotonades, étoffes, fla- rrelles). 2° A l'importation d'opium plus forte de 20 p. c. par suite de la mauvaise récolte indigène. 3° A l'entrée plus nombreuse d'articles divers tels que: cigares, bougies, bijoute ries, farines, articles d'éclairage, etc., en augmentation pour environ 30.000.000 de haikwan taels. En résumé, en 1899, la valeurdes importations a été de 264.758 426 haikwan-taels, dépassant de 36.746.380 les exportations. Ces chiffres montrent ce que l'on peut augurer de l'avenir, quand l'entrave primordiale, c'esl-k-dire l'absence de moyens de communications, aura dimi- nué. Heureusement, des Sociétés européennes, dont plusieurs beiges, ont obtenu la con cession et la construction de chemins de fer. Actuellement, la ligne Tien-Tsin k Mou- chawng comple 560de kilomètres k exploiter. La ligne Tien-Tsin k Chickow 431 Les chemins de fer de Port-Arthur et Moukden, de Pékin-Hankou donnent des re cettes satisfaisantes, les Chinois eux rnêmes finissent par reconnaltre les avrntages de ce nouveau genre de locomotion. Jusqu'k ce jour, la plus grande partie des transports se faisait par eau, car la Cl ine est le premier pays du monde pour le nombre de ses ri- vières et canaux navigables. Ainsi le fameux canal impérial reliant Pékin k Ningpo a 12,000 kil. de longueur. L'an dernier, les ports ont regu 7.004 vaisseaux représen tant 39.268.000 tonnes. Dans ce total, le nombre de tonnes se répartit entre l'Angle- terre 24 000.000, le Japon 2.748.000, f'Al- lemagne 1.963.400, la France, 793,600. Divers 392.680. L'Angleterre tient done la tête avec en viron les 2/3 Et la Belgique ici, comme partout ail leurs, voit ses produits transporlés sous pavilions étrangers, par suite de son man que de marine Ce petit exposé montre quel progrès com mercial a été obtenu par suite d'un peu de tolérance envers les étrangers. Aussi en présence de la révolution actuelle, est-il k espérer, que le concert européen saura prou- ver sa force, réduire s'il le faut les érneu- tiers barbares et rétrogrades k coups de ca non, afin de mettre k la tête de cet immense empire un gouvernement sage qui le fasse avuncer dans la voie de progrès et de pros- périté. Le concert qui devait avoir lieü Dimanche dernier a midi, aura lieu, demain Jeudi 12 Juillet a 8 h. 1/2. 11 est souvent parlé de referendum. Nous ne voulons pas ici l'apprécier, pas plus d'ane fagon générale que dans la situation parti- culière k la Suisse. On sait qu'il y a, k ce propos, divergence d'opinions entre les pu- blicistes; et je n'entends pas le moins du monde vous rapporter ce que pensent par exemple MM. Wuarin.Naville ouNama Droz. Je veux simplement donner quelques courtes explications sur le mécanisme de cette insti tution qu'il est bon de ne pas ignorer, puis- que souvent il en est fait état. On doit d'abord établir une distinction capitale entre les droits du peuple k Tégard de la Constitution et les droits du peuple k l'égard des lois ordinaires. No&ons qu'en matière constitutionnelle el cela en verlu des constitutions de 1848 et de 1874 et de l'arrêt fédéral de 1891, le refe rendum est obligatoire et que le peuple pos- sède le droit d'initiative générale, d'initiative partielle et d'initiative formulée. Mais les revisions constitutionrielles sont rares et, afin d'écourter, je n'en dirai rien. La Constitution de 1848 ne connaissait pas le referendum en matière législative. Cependant les idéés démocratiques peu k peu~apportaient des changements dans les institutions cantonales. L'organisation fédé rale ne pouvait tarder k en subir le contre- coup. Un premier projet de revision échou i en 1872. Un projet nouveau fut présenté en 1874. 11 fut voté. Congu dans un esprit plus nettement défavorable aux cantons calholi- ques, il rencontrait, par contre, l'adhésion des cantons romans de Vaud, Genève, N-juf- ehktel, paree qu'il corrigeait la tendance cen- tralisatrice du premier projet. Voici l'organisation de ce referendum dans ses grandes lignes. Le referendum est facultalif, c'est-k dire qu'il n'y est pas procédé si on ne le réclame pas. Les décisions susceptibles d'être l'objet d'en referendum sont1» les lois fédérales 2 les arrêtés fédéraux, ces derniers moyen- nant deux conditions cependant a) qu'ils soient d'une portée générale b) qu'ils n'aient pas un caractère d' urgence. it V

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1