CHROHIQUE YPROISE L'ancienne administration libérale critiquée par le Progrès L'industrie dentellière en Belgique Le vélocipède a travers les ages Dès qu'elles ont été adoptées par lassers blée fédérale, les décisions susdites sont publiées dans la feuille fédérale et, par l'in- termédiaire des cantons, portées k la con- naissance des électeurs. On a 90 jours pour formuler une demande de réferendum, délai pendant lequel les mesures législatives sont suspendues. Gette demande doit émaner soit de 8 cantons, soit de 30,000 électeurs. Lesdemandes sont adressées au Conseil fédéral, lequel examine si les conditions exi- gées k fin de votation populaire sont remplies. N'en est-il pas ainsi? Le Gonseil dé- clare la mesure législative exécutoire. Seconde hypothèseles conditions sont remplies. Aiors le Conseil fédéral veille k organiser le referendum. Gelui-ci est organisé avec l'aide des can tons. Chaque électeur regoit le texte de la loi ou de l'arrêté. A quatre semaines au moins après eet envoi est fixée la date du vote. II a lieu, dans toute la Suisse, le même jour. Le bulletin remis k chaque électeur con- tient une question de ce genre Voulez- vous accepter telle loi ou tel arrêté.... L'électeur écrit un oui ou uo non, sans motiver son vote. On calcule dans chaque circonscription les votes émis.Les procès-verbaux sont trans mis dans les 10 jours au Coi seil fédéral celui-ci établit le résultat global. Les oui foment ils la majorité? Le Conseil fédéral ordonne l'exécution de la mesure législative. Les non, au contraire, sent ils le plus grand nombre? La mesure législative est considérée cemme non avenue. Tel est, en résumé, le mécanisme du re ferendum. A eet exposé banal il faut se borner; car l'appréciation, même faite en courant, d'un système semblable de votation populaire appelle en foule l'examen des cir- eonstances historiques et postule comme adjuvant la solution d'un important problème de droit public. Sous le titre de Ghoses et autres le Progrès lance une brassée de critiques con- tre l'administration catholique. Ces critiques retombent, comme du plomb, sur la tête de l'ancienne administration libé rale. Vous allez voir: En premier lieu, il y a une construction au boulevard Malou, dont la facade b briques rouges offusque fort les yeux artis- tiques du Progrès. Passons. Mais que le Progrès engage done ses amis k entrer dans les vues de l'admi listration communale, qui fait tout ce qu'elle peut, et qui réussit dans bien des cas k avoir ce que le confrère lui-même appelle des nouvelles constructions genre villa,qui avaient Vapprobation de tout le monde. Vraiment, ne dirait-on pas que c'est sous l'administration libérale que le Boulevard Malou a été créé et que les nouvelles con structions ont été faites Ou bien, en parlant de ces nouvelles con structions, le Progrès a-t-il voulu rappeler le cloaque qu étaient les environs de la gare au moment oü l'administration libérale est tombée 7 Et de deux 1 Puis, le sévère confrère trouve que le repavage de la rue de Lille et même de la Grand'Place, se fait trop attendre. Chaoun sail que les libéraux faisaient si -bien paver et repaver nos rues, soignaient tant pour nos promenades intérieures et extérieures.du Ir Janvier au 31 Décembre de chaque année, que dans les unes on risquait de se casser le cou en plein jour, tandis que dans les autres on pataugeait jusqu'aux ge- noux k la moindre ondée. Et de deux II y a aussi le concours de tir k l'arc, au Cerf rougequi lui donne sur les nerfs. Les tireurs étrangers.dit il, n'y trouveront d'autres cabarêts aux environs, que le local oil se donne le !ir. D'abord, le tir k l'arc a lieu au Cerf», paree que c'est au tour de la société qui y est établie.de l'avoir eet te année selon le rou- lement établi entre les diverses glides d'ar- chers, par l'administration catholique. Gela au détriment, il est vrai, de celle de St-Sébastien, qui, jadis avait le monopole des faveurs de la ville, mais au profit des trois autres sociétés Yproises, traitées autre fois en parias par la ville, II y a d'ailleurs une bonne dizains d'autres cabarêts aux alentours, sur la route du Cerf k l'«Hoeksje», au Quai et au Watermolen et aucun d'entr' eux nest k plus de dix minutes de la perche. Mêmes critiques,en ce qui regarde le con cours de pêche au Majoorgracht, mais plus absnrdes encore. Le Gercle Lafaugère donnera, avec les 300 fr. de subside de la ville, un concours de plus de 500 fr. II y aura, on peut ('assu rer d'avancë, avec un concours aussi bril jant de 4 k 500 pêcheurs. Ils s'étendront ainsi sur tout le parcours du«Majoorgracht, de la porte de Lille oü Jes cabarets foisson- nent k l'Esplanade et la rue de la Station, oü il y en a plus encore. Entre les séries, il y aura une demi heure de repos. Les pêcheurs auront tout le temps par conséquent de boire un verre. Nous ne parions pas du cortège, qui passe par une quantitéde rues, ni des lieux oüse feront l'inscriptiort, la procla ma tion, le barrage etc. etc Tous les cabaretiers de ces cótés auront done de cette fagot! une occasion de faire quelques r cettes. Et de quatre. Mais le bouquet Déjk, il y a quelques semaines, le Prsgrès critiquait le placement tardif du Kiosque k la Grand'Place. II disait que sous l'admiriistra- tion liberale les concerts publics cornmen- gaient plus tót. Dans 1 article choses et autres il renchérit sur cette critique, en prétendant qu'il y avait, k cette époque, deux concerts par semaine, en été, le Diraanche et le Jeudi. Or, ceci est le comble des combles en matière de critique, car.,., il n'y avait pas de i concerts a la Place, avant ni après la Thuyn- dag, sous l'ancienne administration. Quand, parfois une velléété musicale lui prenait, c'était au jardin public oü entre paren- thèses il n'y a aucun cabarêt —qui se donnait le solitaire concert. Bien plus, pendant la Kermesse, il n'y avait généralement qu'un concert par jour jusqu'au Mercredi de la Thuyndag. Ce jour lk et le lendemain Jeudi.il n'y en avait plus Si quelquefois l'on doutait de la véracité de nos dires, nous citerons Ia discussion du programme de Ia Tliuyndag de 1888, qui a I eu lieu le 6 Juillet de cette année. Ony verra, quk cette date, le kiosque nétait pas encore I placé k la Grand' Place Séance du Gonseil Communal du 6 Juillet 1888. Programme des Festivités Gommunales. Samedi soir Carillon et concert. Dimanche Concours de pinsous, tir k l'arc etc. concert, k midi. MM, Brunfaut et de Stuers demandont un concert le soir. M. Vandaele. Les concerts du soir va- lent mieux que ceux du midi, il n'y a pas moyen de circuler en plein seleil. Ascension aréostalique avec trapéze et parachute. Lundi. Distribution de prix aux écoles prirnaires, concours de pigeons, courses de chiens, dé grenouilles etc. M. Vandaele. II n'y a pas de concours de mensonges (rires) Le soir retraite aux flambeaux. Mardi. Concert k midi. Représentation dramatique. Rue du Verger, jeux populaires. Mercredi. (Pas de concert k midi) N. d. 1. R. Jeux populaires au Zaalhof. M. Vandaele. Etle soir, rien? M. Bossaert. Le soir, on peut se pro- mener k la Grand'Place. (Nouveau genre de festivité, n'est-ce-pas N. d. 1. R.) Jeudi rien du tout. Dimanche concert k midi. Le soir grand bal populaire ou feu d'ar- tifice. Puis, plus tard, trois fêtes de hameaux. Quelqu'un, Et le kiosque M. Bossaert. Le kiosque sera bientót pla*é. II y fallait des restaurations im- portantes. M. Cornette. Et puis, il était inutile, puisque les concerts se donnaient au pare. M. Vandaele. Ils devraient toujours se donner au pare. M. Brunfaut. C'est trés bien ceia pour les messieurs qui ont le temps de se prome- ner et pour les dames qui veulent montrer leurs toillettes. Mais les concerts du soir k la grand' place sont mieux goütés par le peuple. Les commentaires sont inutiles évidem- ment. Une chose quicrève les yeux c'est que le Progrès a tout k fait le droit de critiquer 1'Administration Catholique, qui, elle, fait jouer tous les Dimanches, k partir de fin Mai ou du commencement du Juin, nos excelientes phalanges musicales l'Harmonie Communale et la Grande Fanfare qui orga nise tous les jours de la Thuyndag, jusqu'au Jeudi soir inclus, deux concertsfait venir k Ypres les meilleures musiques du pays Des symphonies, des harmonies ou des fan fares. Elle est évidemment fort inférieure en cela k celle k laquelle elle a succédé, qui n'avait pas encore placé le kiosque k la Grand' Place, quinze jours avant la Thuyndag II a fréqueminent été question, dans ia presse et ailleurs, de la décadence de notre industrie dentellière. Les uns l'attribuent k la concurrence étrangère, notamment de cer tains pays exoliques. M. le juge Leclercq, le voyageur bien connu, rappeiait récemment k ce propos qu'il avait vu, k Ceylan et k Ma dagascar, des dentelles merveilleuses se vendant k des prix trés minimes et fabriquées- d'après des dessins beiges. D'autres attri- buent la crise dentellière k l'existence de trop nornbreux intermédiaires qui écrèment presque tous les bénéfices. C'est l'avis du P. Castelein, qui voudrait voir créer un syndi- cat de vente sous les auspices de personnes dévouées et désintéressées. Quoi qu'il en soit, il n'est pas sans intérêt de constater que la fabrication des dentelles est encore en Belgique l'industrie qui occupe le plus grand nombre de personnes travail- lant k domicile, 47,620, parmi lesquelles, si étrange que cela puisse paraitre, on compte 114 hommes. Le grand centre de répartition des dentellières est dans la partie flamande du pays, notamment dans les ar- rondissements de Thielt, de Bruges (la ville de Bruges compte 3,400 dentellières), Dix- mude, Courtrai, Alost, Termonde, Saint-Ni- colas et Gand. A Bruxelles on compte 1,420 dentellières on en compte également quel ques centaines aux environs de Marche et k Cerfontaine (province de Namur). Le plus grand nombre des 126 maisons pour lesquelles les dentellières travaillent se trouvent k Bruxelles et dans l'aggloméra- tion, k Bruges et k Courtrai. II existe 919 intermédiaires entre les maisons de vente et les dentellières. L'if dustrie de la broderie k la main sur tulle, qui a beaucoup d'afïinité avec celle de la dentelle, occupe 1,650 brodeuses. Les 45 maisons de vente, représentées par 55 inter médiaires, sont presque toutes k Bruxelles et s'y conforident avec les maisons de den telles. D'un confrère Les vélocemen ignorent, sans doute, que la première machine, ressemblant vaguement k la bicyclette perfectionnée qu'ils chevau- chent aujourd'hui, date de 1842 et peut-être de plus loin encore.On a découvert dans une vieille église anglaise, un vitrail représen tant une figure humaine allégorique k cali- fourchon sur un cycle rappelant, embryon- nairement, les vélocipèdes d'aujourd'hui. Ce vitrail porte la date de 1642. De 1641 k 1776, on ignore par quelles transformations a passé la machine primi tive. Mais en 1776, un professeur du eollège de la Trinité, k Dublin, fit allusion, dans une brochure, k une sorte de vélocipède pesant plusieurs centaines de livres et qui était mis en mouvement au moyen de pédales, par un laquais se tenant debout sur un siège derrière la banquette occupée par le promeneur. En 1779, une nouvelle machine copiée surcelle-ci obtint une grande vogue k Paris. Elle avait éié construite par MM. Blanchard et Masurier et fut expérimentée dans les jardins du palais de Versailles devant Marie- Antoinette et la Cour. Mais l'inventioa da la Draisiène devait éclipser ces vélocipèdes rudimentaires. Le baron de Drais, architecte de jardins k Mannheim et intendant des forêts du grand- duc de Baden, joignait k son talent de dessi- nateur-paysagiste de grandes facultés inven- tives. II se confectionna, entre autres, une eurieuse machine k l'aide de laquelle il se transportait rapidement d'un point k l'autre des vastes domain s de son maitre. II appela r e véhicule célétifère oufabrique vitesse.Geüe machine est déc; ite ainsi par le National Magazine: D'aspect assez grossier et peu élégant, elle était composée d'une couple de lüurdos roues en bois, d'égal diamètre, pla- cées l'une derrière l'autre, jointes par une barre en bois longitudinale, et on les faisait avancer en frappant la terre des pieds. Quoi- que peu pratique, elle jouit d'une certaine popularité. En 1818, un certain Denis Johnson trouva le curriclepédest- iant, appelé aussi cheval du dandy et hobhy horse. Le public adopta aussitót ce moyen de locomotion. Les cur ricles siltonnère; toutes les rues des villes et les routes de l'Angleterre, comme nos modernes pneui Introduits en 1819 en Amérique, la vo; ue les y suiviUet ils furent adoptés avec enthousiasme r les sportmen de New-York, Puiladelphie, L ston, Albany ei Troy. En 1821, cette machine fut perfec tionnée par Louis Gomperts qui attacha un ft V ft

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2