Occidé... Oxydé Défense de blanchir FOÜÏ Messines Examens catholique, il aurail des sentiments naoins inhumains. En secourant ce moribond que torturait la douleur, nous avons encore, d'après le Progrèssoutenu un criminel francais contre un innocent beige et nous avons aussi sou tenu celui qui avail violé la propriété d'au- truibien plus nous nous sommes même fait le complice d'un tiducieur de jeunes filles, qui renie sa mere, veuve, sans ressour ces. Quelle aberration Quelle logique que seule une haine sectaire, si elle n'était en méme temps stupide, peut faire naltre chez l'homme En lisant l'article du Progrès, on se sent pris de tristesse en constatant ce que produit la doctrine de ces gens qui ne croient k rien, ni au bien ni au mal, ni au vice ni k la vertuils se désolent de voir que d'autres font le bien et dans la pratique du bien, ils leur soupconnent encore des intentions mauvaises. Pour ce qui est de nous,nous n'accuserons certes pas certains libéraux de Messines de s'être rendus coupables de tous ces soi-di- sant méfaits; car, eux, ils sont rcstés cbez eux et n'ont pas trouvé dans leur cceur un brin de charité pour ce malheureux que la douleur torturait. N'ayant pas pour eux la religion, qui seule possède le secret de con soler les misères humaines, il leur restail le mojren d'aider ce moribond avec une obole. Mais non, il s'agissait de délier les cordons de la bourse et, comme le confessait na- guère la Chronique, TOUS PINGRES LES LIBÉRAUX. A propos de l'accident de Menin, que nous avons relaté, le Progrès nous cherche chi cane et cela... pour un mot. Nous avons appelé occidé le malheureux qui est tombé sur la voie et a été tué par le train. Le mot occidé est juste, mais, nous l'a- vouons, il constitue un néologisme que l'on peut critiquer, bien que la Jeune Belgique en fasse tous les jours usage. Le Progrès, qui n'a jamais appris le latin, a cherché le mot occidé dans son dictionnaire et, ne l'ayant pas trouvé, a cru que nous avons écrit occidé pour oxydé Ge que c'est tout de même d'avoir tant besoin d'oxyder ses lecteurs depuis les ré- centes défaites 1 sur la Plaine d'Araour et sur l'Esplanade, k Ypres Le Génie vient de faire défense aux habi tants de la ville de blanchir sur ces deux plaines. Vous savez k qui la faute A M. le Bourgmestre Golaert qui, dit le «Weekblad» fait tout ce qu'il peut pour em- bêter (sic) les militaires. Le «Weekblad» doit en savoir quelque chose, puisque son éditeur a imprimé l'affiche qui défend de blanchir. Le «Weekblad» affirme que, dans les ca barets, l'autorité militaire dit elle même qu'- elle agit par vengeance. S'il faut croire le Weekbladle fait n'est pas sans présenter une certaine gravité et il faudrait bien dire quel est l'offi- cier qui tient ce langage. Quoi qu'il soit, nous apprenons que, sans songer k se venger k son tour, M. le Bourg mestre cherche k donner satisfaction k nos ménagères, en leur procurant un autre en- droit pour le blancbissage. Ce que le «Weekblad va rager Ne nous flattons done point», comme dit La Fontaine, et voyons sans indulgence l'etat de notre inconscience. Nous sommes tous intéressés dans la question. J'ai connu un des plus hauls dignitaires de l'Université de France. II avait été enfermé k l'amiable comme dément dans une maison de mauvaise santé, et il trouvait, redevenu le plus sain d'esprit et le plus équilibré de tous les hommes, qu'il y était resté vraiment un peu plus de temps qu'il n'eftt fallu et que si qa ne lui avait pas fait de mal, pa ne lui avait pas fait de bien. Ei notez qu'ii n'avait pas une familie eom- posée de scélérats et qui eüt le moindre intérêt k sa diminution personnelle. II avait eu une fièvre un peu chaude et l'alarme avait été plus chaude encore, et le remède avail été beaucoup plus chaud que tout le resle, k risquer d'y bruler vif. Mon vieil ami ne disait pas beaucoup de bien de la loi de 1838. II aurait applaudi de tous ses doigts k la pièce de M. Bruyerre. Vous la connaissez, cette loi, et, ce qui est plus important encore, vous en connaissez l'application. Votre père est excité. II n'est pas dans son état normal. II a des instants de violence. Vous le faites examiner p^r un médecin, un seul médecin. Gelui-ci donne un certificat et votre père est interné dans une maison de santé k votre choix. Et l'af- faire est bien simple et ne faitaucun bruit. Vous oubliez la police nous crie-t on. La préfecture de police doit être prévenue. Elle Test toujours. Si elle ne l'était pas, familie et médecin au certificat seraient pas sives de peines trés lourdes. Done la pré fecture de police est prévenue et, dans un délai trés court, envoie ses médecinsinspec teurs examiner, contröler, constater. Voilk la garantie. Gertes, elle n'est pas illusoire et elle est trés considérable mais elle est, k mon avis, trés insuffisante. Ne prenons point du tout le cas d'un homme absolument sain. Celui-lk, il est trés difficile, j'en préviens les families qui auraient d'honorables desseins k eet égard, il est trés difficile de le faire en- fermer. Vous trouverez trés malaisément un médecin pour donner le petit certificat, et, quaud vous l'auriez trouvé, la santé du per- sonnage serait reconnue trés vile par les médecins inspecteurs. II ne faut pas s'exagérer la monomanie professionnelle. Elle exisle, k n'en pas douter. Un médecin aliéniste a certainement une tendance k voir la folie partout, en quoi il est aidé par ce fait qu'elle est en germe, k trés peu prés, chez tout le monde. Vous savez parfaitement que, pour le médecin aliéniste, tout homme de génie est un fou, et, comme disait Beethoven, c'est k dégoüter de la musique. Et il n'y a rien de plus naturel. Vous savez bien que pour un commentateur ou grammairien qui fait de la critique de textes, article premier tout texte est vicié ou interposé. De même l'aliéniste. Article premier tout homme a une tare cérébrale et a le cerveau plus ou moins interposé. Ils n'en mourront pas tous, mais tous en sont frappés. II ne faut nuliement se dissimuler cette inclination professionnelle. Gependant, cette justice vendue k qui de droit, je reviens et je dis comme je disais il n'est pas trés facile de confier aux cheva liers de la douche un homme parfaitement sain. Ils n'en veulent pas, généralement. Gela tient k ce que le remède est, comme presque toujours, k cóté du mal, et que, si le médecin aliéniste croit trés volontiers k la folie de chacun, il croit trés libéralement aussi k la folie de tout le monde. 11 en résulte qu'en présence d'un homme sain, il dit pres que tout de suite Certainement il est foumais pas plus qu'un autre. II peut vivre, avec cette folie-lk, parmi ses semblables.Nous ne prenons, nous, que le dessus du panier, ou plutöt ce qui, dans le grand panier, est tout k fait sens dessus dessous. Et tenez, vous, monsieur, qui voulez faire interner M. votre père, c'est vous qui m'avez l'air d'avoir une tare. Vous avez, c'est bien connu, la monomanie de l'internement. Vous avez la monomanie de voir des fous partout. Vous avez l'aliénopho- bie. C'est une phobie parfaitement con- nue, classée, cataloguée, classique. Entre nous, je vous dirai que la plupart de mes confrères en sont atteints. Prenez garde k vous. Le petit certificat vous guette. Voilk pourquoi il n'est pas commode du tout de faire enfermer comme dément un homme parfaitement sain de cerveau. Mais le demi-fou, le tiers de fou, le fou momentané, celui qui a un petit commen cement», il est trés aisé de profiler de la circonstance pour le mettre sous les grilles, qui ne sont que des grilles de jardin, mais qui n'en séquestrent pas moins un homme. Or, une fois lk... Voilk la question. Une fois lk, les inspecteurs viennent. Mais dans les premiers temps, ils ont affaire k un homme qui est encore dans l'état oü le médecin du petit certificat l'a trouvé. II pourrait n'étre pas ici, mais il n'est pas irra- tionnel et il n'est pas mauvais qu'il y soil. 11 a bien ijuelque chose Le fait seul qu il soit ici pèse déja, inconsciemment, sur la faculté délibérante de M. l'inspecteur. Elle lui impose. II dit Je reviendrai. Et il revient, mais assez longtemps plus tard, et quand les entours et alentours ont fait leur oeuvre. Gar il me parait incontestable que le milieu comme disent les savants, est infiniment déprimant pour les malades. Toutes les précautions sont prises, je le suis bien et les malades distribués par catégo- ries, et les spectacles répugnants ou terri- fiants épargnés trés savammeul aux demi- malades. Evidemment mais rappelez-vous vos visites aux asiles d'aliénés. Rappelez- vous votre état d'esprit en sortant et deman- dez vous s'il n'est pas vrai de dire qu'k tout le moins dans ces endroits lk l'air est mauvais II n'est par trés bon il faut en convenir. Quand on sort de ces lieux, on se de- mande toujours N'en viendrai-je pas lk N'ai je pas quelque tendance?» Quand on sort de lk, on songe avec une obstination déjk dangeureuse k la folie, et on ne laisse pas de songer un peu k sa folie. Eb bien, s'il en est ainsi, n'est-il pas évi dent qu'un interné qui ne serait pas devenu fou, laissé libre, a, une fois lk, des chances sérieuses de le devenir Le fou complet, le fou fiefté, n'a rien k y craindre. Usedira. que tous les autres sont fous et qu'il est le seul sage de la maison, et voilk tout. Le demi-fou, le simple affaibli, se dira au bout de quelques jours On me croit fou. Le serais-je Une fois cette idéé dans le cer veau d'un homme, elle y fait des ravages effroyables. Les simples neurasthéniques, tant qu'ils n'ont pas cette idée-lk, n'ont pas grand mal. Le repos, la suppression temporaire de la belle-mère suffisent parfaitement k les réta- blir. Mais dés qu'ils ont la crainte de la folie, vous savez trés bien que cela est grave. Voilk le vrai danger, l'internement préci- pité, qui fait un fou d'un homme qui avail quatre-vingt-neuf chances contre une de s'en tenir aux simples approches. Je suis pour l'internement relativement hktif de l'alcoo- lique, qui est toujours dangereux, de l'im- pulsif caractérisé, qui peut faire un mauvais coup d'un moment k l'autremais le simple affaibli, le simple excité, l'homme victime d'une dépression qui a tout l'air d'être pas- sagère, je voudrais qu'il y eüt pour lui des atermoiements considérables je voudrais qu'il ne fut pas k la discrétion d'une familie ou effrayée trop vile ou qui a intérêt k être effrayée. Or, vous avez bien vu que, malgré ces fameuses précautions de police, il est bien k trés peu prés k la discrétion de cette familie lk La loi de 1838 n'est pas suffi- samment protectrice des aliénés. C'esl la loi Grammonl des hommes. Ge qu'on propose pour l'améliorer ne me parait pas miraculeux. On propose que pour le petit certificat, il y ait deux médecins au lieu d'un. Heu! ies deux médecins, c'est, ce serait uri peu les deux notaires des actes notaries. On sait que pour ces actes, il faut deux notaires; mais on sait aussi qu'il n'y en a qu'un dans la pratique, et que l'autre n'est lk qu'en style de notaire Qui peut avoir un médecin en aura deux. II y aurades mé decins qui auront pour office d'ê're second médecin comme dans les ballets de Moliè re. G'est ainsi qu'il y a des parasites qui ont pour métier de faire le quatorzième k table. Ge ne sera pas trés difficile k trouver. Non, ce que je proposerais la police, qui proteste, va être flattée ce serait d'avoir recours, parfaitement, k la police encoremais de placer son róle avant au lieu de le placer après. Ne devraient donner de certificat pour internement que les médecins inspecteurs. Ces hommes qui vont, apris coup, vérifier l'état maladif des internés, ce seraient eux et eux ssuls qui, avant le coup, avant le coup qui peut être fatal, devraient examiner le prétendu malade et décider s'il est expédient de l'éloigner du reste des hommes. Voilk les personnages désintéressés, inachetables, in- corruptibles et k l'abri de toute influence quelle qu'elle soit,qui sont évidemment dési- gnés pour eet office délicat.pour ce moment critique, pour l'acte le plus décisif dans toute la malheureuse carrière de l'aliéné. Ge sont les vóritables magistrats de la folie. Ce sont eux qui doivent prononcer le premier juge- ment, toujours,du reste, susceptible d'appel. Comme il y a des médecins des morts qui viennent constater le décès et la nature du décès, exactement de même il doit y avoir des médecins officiels des fous, chargés de constater aulhenliquement la folie. Gar g'est le même cas. Les médedin des morts vient pour flairer l'assassinat possible. Le médecin des fous vieudrait pour flairer l'assassinat moral qui consiste k enfqrmer un homme avec un empressement regrettable et k l'ai- gutller sur la démence, localité sans arrét. II me semble que c'est la seule solution. Dans chaque nation on enferme un certain nombre de gens comme fous pour faire croire que les autres ne le sont pas. Sans aucun doute; mais encore il y faut certaines pré cautions et au moins un certain air, une cer taine affectation de discernement dans le choix. Emile Fagüet. Dans la mati.iée du 10 courant la petite tille du boucber P. faucillait de l'herbe le long d'un fossé, prés de la ferme de.l'institu- tion royale, quand elle aperput un cadavre. Tout effrayée, la fillette rentra chez elle raconter ce qu'elle venait de découvrir. On courut k l'endroit désigné par la petite fille et on trouva le corps d'un certain Pacquet Edmond, de Messines. Get individu avait quitté son domicile de puis plusieurs jours et on ne sait pas encore oü il a passé ses dernières journées. La première impression de tous fut qu'on se trouvait en face d'un crime; mais bientót après, on dut abandonner cette hypothèse. Voici la version la plus probable: k I'en droit oü l'on a trouvé le cadavre de Paquet, la berge est assez haute et raide et au bas du talus pousse une haie d'épines. Paquet, en état d'ivresse, sera tombé la tête en avant, dans ce bas-fond, entre le talus et la haie et n'aura pas pu se relever. II sera mort d'une congestion. Quand aux égratignures que l'on a consta- tées sur la figure du malheureux et qui avait fait présumer le crime, elles doivent avoir étécausées par sa chute dans les ronces et les épines. Pacquet n'avait pas quarante ans. M. A. Lermytte, de Proven, ancien élève du collége épiscopal, k Ypres, étudiant k l'Université catholique de Louvain, a passé la 2e épreuve de l'examen de candidat en sciences naturelles, préparatoire k la méde- cine vétérinaire. M. V. Domicent, d'Ypres, ancien élève du collége épiscopal, k Ypres, étudiant k l'Uni versité catholique de Louvain, a passé avec distinction la 2° épreuve de l'examen de can didat en sciences naturelles, préparatoire k la médecine vétérinaire. M. A. Berghman, d'Ypres, ancien élève du collége épiscopal, k Ypres, étudiant k l'Uni versité catholique de Louvain, a passé la 2* épreuve de l'examen de candidat eu phi losophic et lettres, préparatoire au droit. M. G VanïïecV.e, d'Elverdinghe, ancien élève du collége épiscopal, k Ypres, étudiant k l'Université caiholique de Louvain, a passé la lre épreuve de l'examen de candidat en philosophie et lettres, préparatoire au droit. M. P. Tavernier, de Pitthem, ancien élève du collége épiscopal, k Ypres, étudiant k l'Université de Gaud, a passé la 1" épreuve de l'examen de candidal en sciences natu relles, préparatoire k la médecine. M. L. Declercq, d'Ypres, ancien élève du collége épiscopal, k Ypres, étudiant k l'Uni versité catholique de Louvain, a passé la lre épreuve de 1\ xamen de candidat en scien ces naturelles, préparatoire k la médecine. M. A. Gasier, d'Ypres, ancien élève du collége épiscopal, k Ypres, étudiant k l'Uni versité catholiqu; de Louviin, a passé la 1" épreuve de l'< xamen de cu iidaten scien ces naturelles, et de candidal en médecine. M. A. Leuridin, de Pioegsteert, ancien élève du collége épiscopal, k Ypres, étudiant

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2