CHRONfQUE YPROfSE
«Choses et autres.
Messines
A la Chambre
Ci et la
été, durant cette campagne, k la hauteur de
sa tkcheLui seul, en eftet, a vraiment
appartenu k l'ambulanceil s'est dé-
voué et a prodigué admirablement ses soins
auxbiesséset aux fiévreux, laissez-moi lui
rendre publiquement eet hommage.
Telles sont les appréciations de Mm* Alice
Bron. Elies sont certainement pour surpren-
dre tous ceux qui portent quelque sympa
thie, bien méritée, aux vaillantes petites ré-
publiques sud-africaines. Ge qui leur manque
peut-être, ce sont des faits précis qui leur
serventde base. Ges faits, Mm" Bron semble
nous en annoncer le récit dans son prochain
travail.
Attendons, et réservons notre jugement
sur ce jugement.
Sous cette rubrique, le Progrès publie
depuis quelque temps, une série d'attaques
les unes plus absurdes que les autres, contre
les catholiques en général et l'Administration
Communale en particulier.
N'en déplaise au Confrère, la lecture de
ces petits potins qu'il publie en entrefilets
sont de nature k causer une légitime fierté k
nos amis, pour cette raison qu'ils sont la
constatation de l'impuissance.de leurs adver-
saires, k trouver des critiques sérieuses k
leur gestion. G'est tellement vrai que la
rubrique «choses et autres» du Progrès
serait bien mieux nommée: Ghronique du
mensonge ou de la niaiserie.
Dans tousles cas, ce qui n'y manque pas,
c'est de l'audace, ou pour employer une ex
pression d'argot, du toupet. Ainsi, nos
lecteurs ont lu dans notre numéro de mer-
credi dernier, de quelle maitresse fapon
qu'on nous permette de le dire nous avons
prouvé que les quatre critiques, qui compo-
saient le choses et autres du Progrès
d'il y a quinze jours, tombaient, comme du
plomb, sur la tête de l'ancienne administra
tion libérale.
Nous ne nous répétons pas, mais nous ne
résistons pas k la tentation de montrer en
citant la réponse du Progrès k notre article,
si Ton peut appeler cela une réponse d'un
cóté la piteuse défaite de notre adversaire,
d'un autre cóté et en même temps ce que
nous avons raison de nommer: son toupet.
Voici
Nous apprenons h l'instant par le Journal
d'Ypres que c'est grace h ses amis que le
Boulevard Malou a été créé, puisqu'il y
est pourquoi le Progrès ne dit-il pas que ce
sont les administrateurs libéraux, qui l'ont
créé; un peu de toupet» de plus, quoi?
que leRiosque se trouve sur la Grand'Place,
qu'il y a des Concertsque la ville est deve-
nue industrielle et florissante etc. etc.
Electeur! que devons nous admirer chez
lui son audace ct travestir la vérité ou son
inconscience.
Que les gens impartiaux relisent l'article
du Progrès, notre réponse, les lignes qui
précédent, et qu'ils jugent si nous avons
raison de dire qu'il a du toupetle con
frère.
Choses et autres s'en prend dans son
dernier numéro k M. le Curé de St-Pierre,
paree qu'il a été prêcher k la chapelle nou-
vellement restaurée du Nazareth. On croirait
pourtant, qu'il n'y a lk rien que de trés na
turel. Le Nazareth se trouve sur le territoire
de St-Pierre. Done, que le pasteur de cette
paroisse y vienne prêcher de temps en
temps, ainsi qu'il le fait dans les autres
chapelles des établissements religieux ou
charitables de St-Pierre les sceurs noires,
l'hópital St-Jean, les congrégations de jeu-
nes gens ou de jeunes filles, etc.c est lk son
droit el même son devoir. Pourtant l'excel-
lent confrère est furibond, pour ce fait aussi
ordinaire qu'inoffensif, politiquement par-
lant. 11 demande que nous disions le sujet
traité par celui qui s'arroge le droit de faire
prévaloir sun arrogante volonté.
Nous sommes au regret de ne pouvoir
donner satisfaction au confrère sur ce point.
En effet nous ne faisons pas partie de
l'établissement charitable en question, et, par
conséquent, nous n'avons pas entendu le
sermon qui le préoccupe aussi violemment.
II est probable que M. le Curé aura pris
l'un ou l'autre texte des Saintes Ecri'.ures,
comme toujours, l'aura développé et adapté
k la situation morale et religieuse des vieil-
lards du Nazareth. C'est ainsi que les ora-
teurssaerés procèdent, cher confrère, si
vous l'ignorez depuis Bossuet jusqu'au
moindre pasteur de village.
Si le Progrès veut des renseignements
plus précis, il ferait bien de s'adressor soit
k M. le Curé lui-raême ou k l'un ou l'autre
des auditeurs de ce sermon, qui parait lui
porter si fort sur les nerfs.
Jusque lk, rien de mal d'ailleurs dans le
petit articulet, k part les gros mots du con
frère k l'adresse de M. le Curé qui, saris
doute, s'en soucie fort peu. Tout cela témoi-
gne plutót de l'ignorance ou de la na'iveté du
confrère en matière religieuse. Mais lk oü le
toupet» du Progrès reparait dans tout son
éclat, c'est quand il prétend quesi les
pensionnaires des Hospices trouvent dans
leurs vieux jours bon gtte et bonne nourri-
ture, c'est aux libéraux seuls qu'ils doivent
en être reconnaissatits
L'immense fortune de cette institution
charitable ce sont les Hospices qu'il
vise sans doute dont le Nazareth dépend
est en effet due a nos amis politiques qui
n'ont pas voulu que le pauvre ouvrier, a la
fin de sa carrière, doive courir les chemins
et tendre la main.
Nousredirons encore souvent cette vérité,»
dit-il. Ah! oui! On connait de longue date
la générosité sans bornes des libéraux en
faveur des nócessiteux et du peuple
Les établissements ou sociétés de bien-
faisance qu'ils ont fondés de leurs propres
deniers, se chiffrent par centainesSeule-
ment pour le moment nous ne les dislin-
guons pas trés bien, défaut de clairvoyance
ou de mémoire, probablement.
Nous connaissons bien la société de
St-Vincent de Paul, la confrérie de la misé-
ricorde, les dames de la Providence etc. etc.
mais tout cela émane des catholiques et non
des libéraux, qui avaient jusqu'ici la reputa
tion d'aimer beaucoup plus k toucher de
gros bénéfices qu'k donner ou k eréer des
institutions de charité. C'est lk une erreur
de nos sens abusés, il faut croire, k lire,
choses et autres du Progrès.
Nous croyions également que les biens
des Hospices avaient été légués depuis des
siècles, par des kmes pieuses, qui, en don-
nant leurs biens terrestres aux pauvres,
avaient voulu s'assurer après leur mort, la
miséricorde divine et les biens qui ne pé-
rissent pas.
Encore une erreur, du moins d'après le
Progrèsmais passons.
D'autres points de choses et autres
s'occupent du bassin de natation, de l'éclai-
rage public et du dallage de la Salie Del-
beke.
Ce sont lk des bavardages sans grand in-
térêt, d'ailleurs refutés d'avance par ce qui a
été dit k la dernière séance du Conseil Com
munal, oü M. le Bourgmestre a déclaré que
le Collége Echevinal étudie les moyens de
perfectionner le bassin de natation dans la
mesure du possible, et oü le dallage de la
salie Delbeke a été examiné.
Ensuite il y a un autre potin du véridique
journal, qui prétend que l'Administration
Communale supprimerait le square de la place
de la gare, pour le convertir en terrains k
batir.
Que diront les propriétaires qui ont bkti
au boulevard Malou clame le Progrès.
Nous ignorons ce qu'il y a de vrai dans
ceci, mais,dans tous les cas, que pourraient
dire, les propriétaires qui ont bati au boule
vard Malou?
Ce qu'il y a de certain, c'est que plus le
quartier nouveau de ce Boulevard et des rues
adjacerites augmentera, plus les maisonsqai
en font partie gagneront en valeur.
La manifestation du dépit
A différentes reprises le Progrès a soulevé
la questiondu renvoi d'unnommé Ghesquière,
ouvrier k l'institut royal de Messines.
Nous préférions ne pas eutamer une polé-
mique sur cette question. Mais voilk le Pro
grès qui revient k la charge. Soit, Progrès,
nous vous répondrons puisque vous nous y
forcez.
Le 27 Mai fut le jour d'une victoire écla
tante pour le parti catbolique beige. Nos amis
les plus optimistes n'avaient jamais espéré
un seul instant un pareil succès. Ce verdict
du corps électoral constitue le plus bel hom
mage que l'on puisse rendre au gouvernement
catholique, au pouvoir depuis 16 ans.
Les libéraux Messinois voulurent fêter k
leur fapon le triomphe catholique. Et le len-
demain de notre victoire, vers 8 heures du
soir, quelques musiciens s'en allèrent par
les rues de la ville, faire entendre quelques
notesfausses. Le sympathique bourg
mestre Victoor suivait, toujours fier comme
Artabau et.... seul.... tout seul
En contemplant sa sympathique personne,
toute seulette, on ne pouvail retenir un sou-
rire et fredonner k part soiMalbrough
s'en va-t en guerre, mironton mironton mi-
rontaine. Nous faisons grkce k nos lecteurs
des chants et des cris poussés par les mani
festants autour de l'arbre de la liberté.
Car nul n'ignore que la Liberié est repré-
sentée k Messines par un peuplier bien
frêle.
A remarquer que MM. Deraeester et Ves
tibule, directeurs en chef de la musique,
brillaient par leur absence. Pourquoi lis
sont prudents. Ce sont les malins, ceux lk
Et voilk cette manifestation que nous avons
intiulée la manifestation du dépit.
Partei les musiciens composant le cortège,
se trouvait le sus nommé Ghesquière. De
lui, pas un mot de plus, aujourd'hui. Nous
ferons observer que cette manifestation, or-
ganisée par le sympathique bourgmestre,
était tout-k-fait antigouvernementale. Et tout
le monde sait que M. le baron Surmont de
Volsberghe fait partie du gouvernement et
est également Président de la Commission
administrative de l'Institution royale de
Messines. Progrès, est il nécessaired'appuyer
davantage Si le Progrès le veut, nous en
dirons bien plus long.
L'élection de Ver viers
La chambre a vérifié, dans sa séance
d'hier, les pouvoirs des élus de Verviers.
M. Gierkens, soeiaiiste, a été invalidé et
M. Borboux, catholique, proclamé élu.
La majorité catholique est done de 20
voix, ou de 22 si l'on y comprend M. De
Backer, démocrate-chrétien d'Alost, qui a
votéavec la Droite dans l'affaire de Verviers.
M. Nolf, député linéral d'Ypres, a dit
quelques mots pour motiver son vote, favo
rable, en commission, k M. Bourbaux, favo
rable k une enquête k la Chambre, sous pré-
texte qu'un Juge de Paix aurait placé les
bulletins de deux bureaux dans une même
enveloppe.
La Chambre ne s'est arrêtée ni k la de-
mande d'une nouvelle élection, ni k la de-
mande d'une enquête, le Juge de Paix visé
ayant expliqué suffisamment dans quelles
circonstances il uvait cru devoir agir de cette
fagon.
II s'agit d'une irrégularité qui n'a pu, en
rien, modifier le résultat de l'élection.
La journée divisée selon la décision du
Bureau des longitudes. Une innovation.
Les passants s'arrêtent intrigués, depuis une
dizaine de jours, devant 1 'Eclair.
Ce qui cause leur surprise, c'est le cadran
gigantesque d'une horloge oü les heures sont
tracées selon la décision, prise au 1" janvier
dernier, par le Bureau des longitudes.
Voici les termes de cette décision
A partir de 1900, toutes les dates sont
exprimées en temps moyen civil compté de
0 heure k 24 heures.
L'Annuaire ajoute
Plusieurs horaires de chemins de fer, et
particulièrement k l'étranger, ont adopté ce
mode de division du temps pour éviter les
désignations de matin el&oir conduisantk
des erreurs.
Cette petite réforme, adoptée en Italië et
en Belgique, bouleverse nos habitudes, mais
seulement comme tout progrès introduit
dans les mceurs. Cette considération ne
devait pas nous arrêter. Nous y avons été
encouragé, d'ailleurs, par nos lecteurs
invités k se prononcer pour ou contre cette
réforme. ilsse sont, en trés grande majorité,
prononcés pour.
II nous fallait, dès lors, donner l'exemple
de la soumission k un arrêt de la science si
ehaleureusement applaudi. Nous avons
adopté le cadran de vingt quatre heures con-
sécutives. II est parfaitement lisible sa
consultation, le premier moment d'étonne-
ment passé, apparait on ne peut pluslogique.
II dit, k partir de minuit, k laquelle des vingt-
quatre heures du jour nous nous trouvons,
sans nous obliger k tenir compte de cette
ancienne division du jour et de la nuit, si
arbitraire, quelle fait commencer les heures
de nuit k midi, et k minuit les heures de
jour
Le cadran de vingt-quatre heures, inau-
guré par YEclair, est le premier, croyons-
nous, qui existe dans Paris il ne sera pas
le dernier si la science est capable d'avoir
raison de la coutume.
En Belgique ce cadran existe depuis plus
de trois ans.
Voulez vous des sucres de toute première
qualité? Prenez les paquets de la Raffinerie
Tirlemontoise.
Peut-on coucher sans danger dans un ap
partement orné de plantes vertes M. Grif
fin, dans une note présentée avant-hier k
l'Académie des sciences de Paris par M.
Gaston Bonnier, répond par l'affirmative. II
résulte des expét iences faites par ce bota-
niste que les plantes d'appartement s'adap-
tent aux mauvaises conditions d'éclairage oü
elles se trouvent, en réduisant considérable-
ment leur respiration. Dans l'élat de demi-
torpeur oü elles sont plongées la nuit, elles
ne peuvent vicier sér eusement l'atmosphère.
II n'en est pas de même, par exemple, de
certaines fleurs, qui éoaettent des essences
extrêmement dangereuses.
UNE MERVEILLE. Pourquoi vouloir
tousser quand je garantis publiquement, que
le Sirop Depratere au goudron décoioré et
au baume de Tolu, guérit le rhume le plus
opiniatre en 2 jours. C'est le pectoral le plus
prompt, le plus sur et le plus agréable.
Le Sirop Depratere émerveille tous ceux
qui en font usage. Prix 2 fr. la bouteille. Le
traitement reviert k 0.10 par jour.
En ventek Ypres, pharmacie Soequet-Ter-
rière; Roulers, pharmacie Veys; Dixmude,
pharmacie Gbyssaert; Courtrai, pharmacie
De Boey et Hulpiau.
Mieux qu'un abonnement de huil jours.
On attribue k M. le ministre des chemins de
fer l'intention d créer des abonnements de
huit jours pour le temps des vacances. Cet
abonnement aux conditions ordinaires serait
déjk trés agréa le k beaucoup, mais M. le
ministre songe u faire mieux.
Afin de ne pas obliger les abonnés k
voyager huit jours consécu .fa, il fera déli-
vrer huit coupons k détacher au jour le jour
d'uu carnet a souches: chacun de ces cou
pons sera valabie pendant un jour k choisir
V