CHROM WE rPROfSE Actes officiels Chinois, Allemands, Anglais et Beiges Examens Notre administration communale étudie activement plusieurs questions qui sont a l'ordre du jour des préoc- cupations publiques: l'èclairage pu blic, Ie dévasement de l'étang de Dickebusch,larestauration de nos mo numents, l'aménagement des abords de la gare etc. A notre avis.il est du devoir de tout boncitoyen d'encourager les efforts de nos édiles, en vue d arriver a une solution aussi prompte que possible de ces diverses questions, qui intéres- sent au plus haut point la vilie. Demain, il sera fait aux Halles une expérience du système du gaz a l'eau, dit Strache. Vous croyez que nos journaux libéraux y voient un essai sérieux de ce système, en vue de l'ap- pliquer a la ville, si tant est qu'il re<joive ^approbation du public Vous ètes bien naïf si vous croyez cela. A nos yeux. dit le Progrês, c'est un nouvel expedient de la part de nos farceurs de I'Hotel de Uille, pour re- mettre d l'année prochaine les amelio rations rèclamèes par les négociants et lesvoyageurs qui trouvent, avec raison, que l'èclairage de la place et de la rue de la Gare laisse a désirer. Un nouvel expidient I Done il y en a déja eu d'autres. Lesquels, s'il vous plait? Le Progrès trouve que l'èclairage de la Place et de la rue de la Gare laisse d désirer. Nous allons beaucoup plus loin et nous disons que l'èclairage public au gaz actuel est détestable, et que les particuliers ne s'en plaignent pasmoins chez eux que les négociants et les voyageurs. C'est sans doute pour cela que notre édilité poursuit activement I'étude de la question et se propose de doter la ville d'un nouveau système d'éclai- rage, le système Strache ou un autre, celui, sans doute, qui offrira Ie plus d'avantages, tant au point de vue du pouvoir éclairant que de l'économie a réaliser. Après l'expérience de Dimanche, nos édiles, dit le Progrès, naturelle- ment, prilendront que les experiences du gaz Gasch ne sont nullement con- cluantes et la farce serajouée. On voit que le Progrès se souvient encore des procédés de l'ancienne administration libérale qui, en effet, recourait a des expédients de cettc nature pour remettre sans ct sse les travaux a faire. Nous verrons bien si les grands tra vaux, dont nous parions au début de eet article, ne seront pas exécutés le plus tót possible. En attendant, le public pourra se rendre compte des efforts tentés par l'administration catholique, et notam- ment parM. leBourgmestre de la ville, en assistant demain a la démonstra- tion du système Strache. Nous apprenons que M. Kennis, l'honorable Bourgmestre de Schaer- beek, donnera, a cette occasion et pendant l'expérience même, une con férence sur l'èclairage en question. L'entrée de la Salie Pauwels est libre. Par ai rêté minisiériel du 11 Juillet out élé agréées, titre définitif, les nominations suivaritesdans le personnel enseignant del'é cole indust1" d'Ypree:l°De M.J.Gornillie.pro fesseur d'arithmétique (2° année) et de eomp- tabilité commerciale2' de M, A. Dochy, professeur d'hygiène 3° de M. Ch. Doo laeghe, professeur de dessin de figures géo- métriques et de peinture industrielle 4" de M. E. Ferrand, professeur de perspective et de dessin de projections; 5° de M. A. Flama id, professeur de modelage et de dessin industriel d'aprés le relief 6* de M E. Justice, professeur de géométrie élémen taire, de physique el d'économie industriel le; 7* de M. G. Lernould, professeur de dessin et surveillant des travaux graphi- ques8' de M. H. Simoen, professeur d'arithmétique (lr® année)9° de M. L. Snauwaert, professeur de dessins géomé- trique. Les affaires de Chine sont navrantes on y voit les nationspersonnifiant la-basla civilisation occidentale, volontairement impuissantes, de par leur méfiance l'une ft l'égard de l'autre, vis a-vis de chinoiseries qui, cette fois, neprêtent pas a rire ou a dédain et laissant a la merci des plus atroces représailles ce que cette civilisation a de plus essentiel les missions, les mission- naires, et leur protégés. Ce qui est plus navrant encore si possible que les résultats du concert européen ainsi conduit c'est l'état d'esprit dont les affaires de Chine ont suscité la manifestation chez certains pré- tendus civilisés d'Europe. C'est grace k lord Salisbury que eet esprit nous est révélé dans toute sont ingénuité. Com- me les Anglais sont pris au dépourvu par les graves événements d'Extrême-Orient et empê- chés par la guerre du Transvaal de profiter de l'occasion présente d'y accroitre leur influence, ils trouvent naturellement trés mauvais qu'une question «nouvelle se pose dont. la solution ne soit pas pour tourner a leur avantage. Aussi le chef du cabinet anglais n'a-t-il pas su déguiser son mécontentement. S'adressant a l'Association des missionnaires anglais a Exeter-Hall, le 19 Juin, il a gourman- dé, comme ferait un pion de collége de potaches indisciplinés, ces bonsapötres réputés jusqu'ici les meilleurs soutiens de la politique, voire du commerce, en bref de l'influence anglaise, dans tous les domaines de l'activité intellectuelle et physique, il leur a dit deschoses extraordinai- res notamment Aujourd'hui, avec le progrès des communi cations,si un saint Boniface «'expose au martyre, il en résulte un appel au consul et quoiqu'on ne puisse blamer ni le missionnaire si dévoué.ni le gouvernement séculier, cela n'en diminue pas moins le cóté purement spirituel de l'enseigne- ment du christianisme cela ouvre la porte au soupqon que les missionnaires n'ont pas un ca ractère purement religieux. Conclusion si on vous tue dans les missions étrangères, que ce soit en silence de la part des victimes et de leurs tenants, et aboutissants. De la tenue, Messieurs, de la tenue et pas d'éclat intempestif Ce n'est pas ce langage qui nous choque il nous apparait plutót dröle,quand on songe qu'il a été approuvé par tous les assistants k l'unani- mité. Mais pour dröle ou du moins bizarre qu'il apparaisse, le langage du premier ministre s'explique du point de vue des intéréts anglais, II faut se souvenir, en effet, que c'est le mas sacre de deux missionnaires allemands k Yen- Théou, le 1" novembre 1897, qui a été pour l'Allemagne une occasion trés favorable d'in- tervenir en Extrême-Orient, de se faire concé- der k bail un important territoireévénement heureux que Guillaumell a salué en ces termes: La Providence a voulu que la nécessité de venger le massacre de missionnaires nous amenat acquérir une place commerciale de première importance. II ne faut pas perdre de vue non plus que les succès des Allemands éveillèrent les appétits des autres nations. La Russie occupa aussitöt Port-Arthur sans pro testation du reste de la part de la Chine, qui voit en elle sa protectrice et son alliée natu relles, mais au grand mécontentement de l'An- gleterre. La presse de celle-ci eüt k ce moment avec la presse allemande et russe une polémi- que trés vive dans laquelle l'Angleterre recut ['assurance que nonobstant les raisons de fa milie (i dans l'hypothèse du contlit universel, qu'ils (les Anglais) nous montrent en pers- pective, nous ne lèverions même pas notre «petit doigt en leur faveur.» (Gazette de Cologne.) Actuellement, une escadre allemande pour- rait de Kiaou-Tchéou être en 17 heures a l'en trée du Golfe de Petchili; en 25 heures k l'em- bouchure du Pei-ho, devant Tien-Tsin et cela n'est pas de nature a ravir les Anglais accoulu- més a l'idée qu'ils doivent dominer partout. Done le langage de lord Salisbury est le plus logiquedu monde, équivalent k ceci il est in- tolérable que des missionnaires se fassent tuer quand leur mort et les réclamations qui en sont la suite ne profitent pas aux intéréts de l'Angle terre. Sans excuse par contre, sans explication plau sible, est le langage de certains journaux libé raux beiges qui se sontemparés des paroles du Premier Anglais pour donner cours une fois de plus k leur haine anli-cléricale, autrement dit anti-religieuse. Pour la Gazette «Petrus», il est clair que le péril jaune n'est rien k cóté du péril noir et vous allez voir que nonobstant le massacre de nos compatriotes et les suppli- ces sans nom infligés k tant d'Européens, les Chinois vont encore vous être donnés en exem- ple par leur liberté de pensée. II n'y a pas de gens plus indifférents qu'eux en matière reli- gieuse a dit lord Salisbury et cela suffit k les rendre chers a nossectaires libéraux, dontl'idé- al serait sans doute que l'indifférence en ma tière de religion, se traduisit chez nous comme en Extrême-Orient. N'avons-nous pas entendu les mêmes propos quand il s'est agi des Arméniens II était bien entendu que la question religieuse n'était pour rien dans les massacres, que le Turc était bien l'homme dece monde le plus tolérant, etc., etc. Or, n'est-il pas évident pour tout homme de bon sens que l'indifférence des Chinois vis-k vis de la religion ne prouve rien, mais que le Chi nois le plus empêtré dans son indécrassable chinoiserie se rend bien compte, en som me, que devenu catholique ou simplement chrétien, son compatriote est apte a mieux s'accommoder aux lois de la civilisation occidentale et que pour décourager les diables d'Occident, il faut tout d'abord s'en prendre a la religion. Et ce faisant, ces pauvres êtres qui ne sont pas responsables de leur aberration, sont infl- niment plus compréhensibles que nos libéraux beiges. Vivant au sein d'une civilisation dont il est impossible de méconnaitre, avec des lé- moins irapartiaux telsfeu Hippolyte Taine que la religion est k sa base et que, sans cette base,elle croulerait; ils sont moins clairvoyants que le Borgne sonore Gambetta (ainsi dé- nommé par M. Léon Daudet), lequel, en son imbécilité, se rendait au moins compte que l'anti-cléricalisme n'est pas un article d'expor- tation. Celui-la au moins, au prix d'une in- conséquence remarquable, entrevoyait de son bon ceil un fragment de la vérité. C'est triste a dire, mais il n'y a pas d'esprits moins fibres que ceux de nos fibres-penseurs attitrés. C'est k leur souhaiter de devenir Chinois, si nous ne devions subir le même sort qu'eux Au surplus, nous n'apprenons rien k per- sonne en signalant une forme de l'esprit sec- tairebeige appropriée aux derniers événements et, qu'il en soit ainsi ou autrement,cela est sans conséquence appreciable sur la marche des affaires de ce monde. II n'en va pas de même, hélas, de la manière de faire des puissances que n'a même pas su mettre sérieusement en colère l'initiative chinoise a Ta-Kou. Le décou- ragement nous envahit tout k fait quand on songe aux rétroactes des scandales aetuels. Nous nous en rendions compte en lisant dans la Revue bleue, du 12 Novembre 1898, une correspondance adressée de Tokio, par un Européen évidemment, mais bien informé, sur la récente révolution chinoise, le Japon et les puissances II en ressort, clair comme le jour, que quand l'empereur Kouang-Tsou, souverain trés progressiste, trop pressé peut- être de réformer a bref délai, fut mis a i'ombre par l'Impératrice douairière, déjk régente k partir de 1861, en vertu d'un décret rendu par l'empereur Toung Chili,alors agé de 4 ans, et que les puissances s'inclinè- rent, sans protestation en quelque sorte, devant le coup d'Etat qui consacrait le triomphe de la reaction la plus asbolue sur l'esprit de réformes le plus spontané qui se fut manifesté en l'Em- pire du Milieu, elles justifièrent, de la part du parti nationaliste chinois (n'est-ce pas dire tous les Chinois k quelques exceptions prés?) la conllance qu'on pourrait tout attendre de leur impuissance. Dés lors, ce qui se passe en Chine était dans l'air et devait se résoudre de la fagon ultra-violente que l'on sait, avec des con- séquences incalculables que l'on ne sait pas. N'est-il pas monstrueuxque des massacres in- dividuelsaient été l'occasion, de la part de cer- taines puissances, d'une action beaucoup plus énergique que la mise k feu et a sang d'une partie de l'Empirechinois ne l'estpar ce concert européen dont on voudrait voir un exécutant jouer faux, jouer tout seul, mais fort. Pour nous réconforter en presence de tant d'aherrations de la part des uns et des autres, force est de se remémorer, enlre mille autres, des faits de ce geure. Après le massacre en juin 1870, de neuf sceurs de charité k Tien-Tsin, par la populace, qui les accusait de fabriquer des médicaments avec les yeux des petits enfants, et alors que la France se trouvait impuissante k rien faire pour ses nationaux, le Père Etienne, supérieur des Soeurs de Saint-Vincent de Paul, était accablé des demandes de celles qui solli- citaient leur départ pour la Chine. Voilk une manière de fanatisme dont il faut plus attendre pour le salut dela civilisation que de Ia puissance des armées et desescadres, voire mêmede l'expansiondes idéés du grrrand parti libéral beige. M. A. Barbry, de Locre, ancien élève du Collége épiscopal, k Ypres, étudiant k l'Uni- versité de Louvain, a passé la première épreuve de l'examen de candidat en scien ces naturelles, préparatoire k la médecine vétérinaire. M A. Biebuyck, d'Ypres, ancien élève du Collége Episcopal, k Ypres, étudiant k l'Uni- versité Catholique de Louvain, a passé avec grande distinction son premier examen de docteur en droit. M. V. Pieters, de Reninghe, ancien élève du Collége Episcopal, k Ypres, étudiant k l'Université Catholique de Louvain, a passé la dernière épreuve de l'examen de candidat notaire. M. G. Castel, d'Ypres, ancien élève du Collége Episcopal, k Ypres, étudiant k l'Uni versité Catholique de Louvain, a passé la première épreuve du second examen de docteur en droit. M. E. Delcroix, de Hreltert, ancien élève du Collége Episcopal, k Ypres, étudiant k 1 Université de Gand, a passé la première épreuve de l'examen de candidat en sciences naturelles et en médecine. Giiérison d'une sciatique J'ai connu intimement une personne atteinte deseiatique, elle endurait de telles souffrances que c'est pour moi un plaisir de faire enregistrer un cas deguérison de cette douloureusemaladie Les arthritiques y sont trés sujets. On ressent d'abord une douleur sourite, indócise accompa- gnée de picotements,.cf,engourdissements.de sen sations successi ves de fro id ou de chaud dans la region des reins. Puis soudain los accès devien- nent aigus avec une douleur parcourant la cuisse et la jambe dans touto leur longueur. Le som- meil devient alors iraposr ible. Tout effort toute marche excitent la doul ur ou la font naitre si elle est endormie. Les Pilules Pink qui sont le meilleur tonique des nerfi on même temps que le plus parfait reconstituaut du sang, ont une grande efficacité dans to ites les maladies ayant quelque afflnité avec la si iatique, comme les mi graines, les névralgies. La paralysie partielle 1'ataxie loeomotrice, la danse de St-Guy prove-' nanttoutesde l'épuisement des ne: trouve ront dans les Pilules Pink un ennemL dange- reux. G est en faire le j lus bel éloge. Comme preuve a l'appui.nous citerons une lettre de Henri Cordier de Gouvy-lez-Pióton (province de Hatnaut). - -%a>—

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2