e y GHR0HIQUE YPROISE Samedi 11 Aoüt 1900 10 centimes le !V° m Annék. N°. 3571. POUR LES AFFAMÉS DES ÏNDES LETTRE En Chine La guerre Anglo-Boer Thuyndag Shoses et autres On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes ia ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numóros suppló- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser 4 1'Agence \Havas Bruxelles, rue,de la Madeleinen° 32 at Paris, 8, Place de la Bourse. Le JOURNAL D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adressós franc de port a l'adressa ci-dessus. Listes précédentes fr. 2829 90 Vlamertinghe 72.00 Wytschaete 72.23 Meessen 41.00 Wulverghem 18 00 St Jacob's (offerblok) 150.00 Zillebeke 35 00 Voormezeele 145 00 St Jan 60 00 Dickebusch 28.00 St Juliaan 38.00 St Maartens (3e lichting van den offerblok) 98.00 Langemarck 150.00 Onbekende 20.00 Kemmel 40.00 Nous avons retju de S. Gr. Monseigneur Pelckmans, évêque de Lahore, la lettre sui- vante, que nous nous empressons de com- muniquer k nos lecteurs Ypres, 8 Aout 4900, Cher Monsieur le Rédacteur, Je ne puis m'empêcher de vous re mercier sincèrement d'avoir bien voulu ouvrir une souscription dans votre estimé journal. II me sera si agréabie si vous vouten bien encore avec votre éloquence accoutumée, vous faire l'internrête de mes senti ments de vive reconnaissance pour tons ceux qui ontbien voulu iémoig- ner leur sympathie pour nos pauvres faméliques, et 'eur dire que ces der- niers arrachés a la famine et au pa ganisme au moyen de leurs charita- bles aomönes prieront chaque jour pour leurs généreux bienfaiteurs et bienfaitrices d'Ypres. En attendant, je vous et les bénis du fond du cceur en appelant sur tous les plus abondantes bénédictions de- Celui qui a dit: Que bienheureux sont les miséricordieux paree qu'ils ob- tiendront miséricorüe et que la Cha- ritécouvre ia multitude des péchés. f Fr. G. PELCKMANS, Evêque de Lahore. Notre legation M. de Favereau a recu uu télégram- me de Pékiu expédié le 2 aoüt, signë Joostens, ministre de Belgique, ainsi concu Du 4 au 46 Juin, avons défendu avec 8 marius autrichiens notre lega tion, sans pouvoir la sauver. Les legations d'Autriche, de Hol- laiide, d'Ilalie sont également brülées. La legation de France est en ruine. Tous les étrangers se sont réunis dans la legation d'Angleterre oü ils sont assiégés par les troupes chinoises. Depuis le 20 Juin, il y a jusqu'au- jourd'hui 58 morts el 70 blessés, marins et volontaires. Les attaques ont eessé depuis le 17 Juillet. Les vivres sont presque épuisés. Nous espérons être délivrés la semaine pro- chaine. Tous les Beiges, residents ou réfugiés a Pékiu, vont bien. La conduite du secrétaire, de M. Merghelynck et de M. de Melotte est au dessus de tout éloge. Nous vous prions de renseigner nos families. Ce télégrammea été recu avec bonheur par la Belgique entière. Nous sommes heureux, comme yprois, de constater que les membres de la légation beige, et spécialement M. Léopold Merghe lynck, sont, en vie. Nous exprimons l'espoir de les voir ren- trer bientót dans le pays, meliant ainsi fin k de cruelles augoisses. Dans le discours du tröne dans le- quel ia reine Vieloria a remercié le Parlement d'avoir voté les subsides demandés, le seul point a retenii', c'est la déclaration relative a la guerre sud- africaine. Vprès avoir constaté que l'armée britannique occupait Bloem- fonteiu et Prétori i et avait conquis une grande partie de terri'oires répu- blieains,Sa Gracieuse Majesté exprime l'avis que laisser aux Boers leur in- dépendance politique serait compro- mettre gravement la paix dans l'Afri- que du Sud. C'est pour préveuir ce danger que l'autorisation d'annexer purement et simplement les deux Ré- publiques a été donnée. Que l'ou ne se fasse pas d'illusious a ce sujet a Londres: les Boers ne dés- armerout jamais. Taut qu'il y aura uu enfaut transvaalieu en état d epauler uu fusil, la guerre continuera. Les résultats les plus clairs de cette guerre pour l'Angleterre, ce sera d'abord l'obligatiou de maintenir pendant des années une armée d'occupatiou au Transvaal et dans l'Orangece sera ensuite d'avoir jamais compromis la paix intérieure de la colonie du Cap, oü l'antagonisme eutre les Afrikaan- ders et les Anglais s'affirmera un peu plus ebaque jour jusqu'a la révolte défimtive.On a dit que le sud-africain serait le tombeau de la puissance bri- tannique. Cette prophétie menace de se réaliser, malgré le triomphe d'un jour, car il arrivera fatalement une heure oü tous les Hollandais de l'Afri- que du Sud, du Cap, du Natal, de l'Orange et du Transvaal se liguerout, se grouperont en une masse formida ble contre l'oppression britannique. Ce jour-la, les chafnes seront brisées et l'heure de la justice sonnera pour les peuples qui défendeut si vaillamment leur indépendancece jour-la seule- ment la paix sera assurée dans l'Afri- qne du Sud. II fallait répéter cela au moment oü se séparent ces parlementaires anglais qui n'ont pas eu le courage de pro tester efficacement contre la politique de M. Chamberlain, qui n'ont pas osé empêcher certains financiers tout puis- sants de mener leur patrie a l'abime et qui, jusqu'au bout, ont feint de croire que les légions britanniques accomplissaienf dans l'Afrique du Sud une mission pacifique et civilisatrice. Nous donnerons Samedi prochain, com me tous les ans, un apercu général de la fête communale de 4900. Jusqu'ici, malgré le mauvais temps, les priBcipales fêtes ont réussi, et le beau temps qui commence, et dura probablement assez longtemps, promet une bonne journée pour le second Dimanche dont les fêtes sont les plus brillantes de toutes celles de la Ker- messe. De midi k 4 heure, la musique des orphe- lins, dont tous les connaisseurs adrairent les progrès rapides, donnera un beau con cert au Kiosque de la Grand'Place. Nous en donnons plus loin le programme. Puis aura lieu le grand concours de pêche k la ligne, la grande fête musicale et, pour clóturer, le beau feu d'artifice. Le Programme est joliment varié comme on voit. Nous devrions en faire notre deuil, le Progrès a décidément renoncé k son choses et autres Voila le second numéro dans lequel iine parait plus. Nous devrions en faire notre deuil, disons nous, mais nous ne le ferons pas. Nous reprenons ce titre pour notre compte, en attendant que le confrère revienne k de meilleurs sentiments k son égard. Choses et autres qui avait tant de vogue, aura sans doute perdu ses charmes, depuis nos réponses. II est vrai qu'k présent, dans les colonnes du confrère, il y a une chronique de la ville. C'est peut-être lk un déguisement, adopté par choses et autres pour ne pas être recon- nu dans sa fuite devant nos réponses. Quoiqu'il en soit, épluchons également un peu cette chronique de la ville, qui s'occupe surtout de déblatérer contre le clergé en général et les Jésuites en particulier qui radote au sujet de la liste Lambot et Gie, mais parle fort peu de ce qui intéresse réel- lement notre ville qui tourne en ridicule la Thuyndag et son programme de festivités et qui, par ricochet, tkche ainsi de détourner les étrangers de venir dépenser leur argent chez nous,oeuvre.de bon Yprois incomes- tablement. Eplucbons done cette soi-disant chronique de la ville et voyons ce que c'est. II y a d'abord l'articulet au Nazanik qui commence par cette phrase «II r 'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre C'est vrai, eher Progrès, comme il b y a pire aveugle que celui qui ne veut voir. Et c'est votre cas pour les deux. Nous avons pris la défense du clergé que vous attaquiez en bloc. Nous parions, bien enten- du du clergé qui remplit ses devoirs et ac- complit sa saints mission, en montrant a ses ouailles le bien k faire et le mal k éviter. Vous ne voulez absolument rien voir ni en tendre k ee sujetpassons. II est vrai que vous réservez vos sympathies pour les rares membres du clergé qui ruentdans les ritngs, pour ceux qui posent des actes contre leurs confrères, contre l'église ou les Jéseites, pour ceux-même qui collaborent au Voruit ou autres journaux socialistes. Bien vous fasse A chacun ses g üts nous préferons, nous, les brebis saines aux brebis galeuses. Le second ar'.iculet traite de la ridicule marolte du Progrès, la liste Lambot. Jus qu'ici, il n'est pas parvenu k avaler cette pilule que des ouvriers aient osé présenter des candidatures k la Chambre k cóté de celle de sou patron, M. Nolf, et qu'ils ne se soient couchés k plat ventre dans la pous- sière devant cette haute personnalité. Le Progrès constate, dit-il, que le Journal d' Ypres prend cette liste de faussaires sous sa protection. Nous voudrions bien savoirsur quoi noti e confrère se base pour constater ce fait. sKjpisB v ft

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1