CONCERT A Messines 1 U y a deux mois que pas un numéro du Progrès ne parait sans qu'il jase des faussai res cléricaux k propos de cette fameuse liste. Nous nous sommes contentés jusqu'ici de lever les épaules devant ces propos absur- des. Persuadés comme nous sommes, que dans toute cette affaire il n'y a plus de faus saires cléricaux que sur la main, nous avons sagement jugé que l'auteur de tous ces ba- vardages ridicules devait être un jeune et encore trés naïf nouveau collaborateur du confrère, qui prenait aisément ses chaussettes pour ses souliers et nous l'avons laissé piéti- ner. Seulement, quand il s'est permis de racon- ter des échos ou des soi-disant échos de l'enquête k laquelle procédé la justice, k la demande des chefs naïfs de l'association libé rale quand il s'est permis de dire que cer- taines signatures comme il le répète d'ail- leurs ressemblaient tellement k l'écriture de certain agent électoral que ceux qui les avaient vues en étaient frappés, nous avons ri de bon coeur et dit que la fameuse enquête, d'après notre conviction, finirait par un for midable éclat de rire au détriment du parti libéral, qui l'a provoquée, et nous le disons encore. En faisant cela nous ne voyons pas fort bien en quoi le Journal d'Ypres na pu ca- cher plus long temps ses accointances avec les Lambot et consorts ou, comment ale grand parti de l'ordre prend sous sa haute protection cette liste de fautsaires. Nous le répétons, nous oroyons fermement qu'il n'y a pas de faussaires, ni cléricaux ni autres, dans tout cela. Ce sont des ouvriers, qui, sans conseil ou avis de gens compétents dans les lois élec- torales ou autres,ont mis leur signature pour présenter des candidatures d'autres ouvriers. II était inévitable presque, dans ces condi tions, étant donné leur ignorance de ces lois et leur inexpérience, que des irrégularités fussent commises, que des frères misent le nom de leurs frères, moins forts dans l'art d'écrire qu'eux, des fils pour leur père ou des femmes pour leurs maris, sans la moin- dre mauvaise intention et croyant pouvoir agir ainsi. Mais dans le sens exact du mot, selon nous, de faussaires il n'y en a pas eu. Le bon sens seul l'indique. Quand le Progrès clamait contre les faussaires cléricaux, nous le répétons, nous nous sommes contentés de hausser les épaules. Le Parti Catholique, ni le Journal d' Ypres, n'ont jamais eu rien de comtöun avec cette liste Lambot et C'8, moins encore que le Pro grès lui-même peut-être, puisque ces gens étaient de ses amis ou de ses anciens amis. Que nous ayons vu de mauvais ceil une scission éclater dans la coalition Doetrino- Radicalo-Socialiste, nous ne le dirons pas; maié ni nous, ni nos patrons, pour employer le langage du Progrès, nous n'avons ni pré senté ni même appuyé cette liste ouvrière. Nous n'avons pas fait comme le faisaient pour la candidature Lefèvre, en 1896, le confrère et ses confrères libéraux, comme le faisaient les chefs du Parti Libéral, dont certains accompagnèrent même le candidat scissionnaire catholique dans ses tournées électoralesn'est ce pas M. Nolf Nous laisserons done radoter le confrère k perte de vue, sur la liste Lambot et les fameux faussaires cléricaux, pendant toute cette fin de siècle encore et même tout le siècle futur, si ca l'amuse, et qu'il vive si longtemps. Quant k l'articulet: Jésuites, il est telle ment inepte que mieux vaut le laisser cuire dans son jus. Pour ce qui est de l'article Tuindag, nous avons appris de bonne source qu'une formi dable diatribe contre l'Administration Com- unale était écrite au sujet du petit nombre jj L'institut était pour Ghesquière un cliënt or des fest'.vités communaies de cette année. j L'auteur, bien entendu, se gardait de dire que les deuxfêtes de l'installation de M. le Bourgmestre et de l'entrée officielle de M. le Ministre avaient absorbé une partie des sub sides ordinaires pour les fêtes. Seulement, le programme de la Tuindag de 1888, que nous avons remis au jour, il y a quelques semaines, ayant montré, clair comme le jour, que toute la fête communale sous les libéraux ne valait pas encore la moitié d'uoe fête communale sous les catho- liques, l'article a eté retiré et l'aigle qui de vait fondre sur nous est devenu un rossignol! donné par la musique des Orphelins 1© Dimanche 1» Aoüt, k midi, au kiosque de la Grand'place Programme 1. Marche 2. La Rosière 3. Mazurka japonaise 4. Jour de Fête 5. Le Rieur 6. arr. E. Wenes. Langlois. arr. E. Wenes. Krein. B au wens. Ma préférée (pour flute) Langlois. L affaire Ghesquière ou la question Victoor Le Progrès, k différentes reprises, a atta qué M. H. Terrier, secrétaire de l'Institution Royale de Messines, k l'occasion du renvoi de Ghesquière. Nous croyions avoir répondu péremptoi- rement aux attaques du Progrès. Mais le confrère semble ne pas vouloir comprendre: il y a chez lui ou duplicité ou ignorance ou l'un et l'autre. II nous accuse de cbercher k esquiver la question posée au sujet du renvoi de eet ouvrier. Progrès, mon ami, vous faites erreur nous ne redoutons aucuné- mentla discussion. Et puisque vous ledésirez, nous nous étendrons quelque peu sur le chapltre Ghesquière, dussent vos amis vous maudire après coup de votre peu de clair voyance. Sur ce, ami Progrès, allons de l'avant. Et rira bien qui rira le dernier. Nous avons raconté précédemment la manifestation grotesque, organisée par le sympathique bourgmestre, M. Victoornous avons vu ce personnage, jouant au Malbo- rough de comèdie, suivre tout seul sa mani festation du dépi'. Et tous nous avons haussé les épaules devant cette rigolade Nous finissions notre narrtion en écrivant Par- mi les musiciens composant ce cortège, se trouvait le sus nommé Ghesquière. De lui pas un mot de plus aujourd'hui. Nous ferons observer que cette manifestation, organisée parle sympathique bourgmestre, était tout k fait antigouvernementale. Et tout le monde sait que M. le Baron Surmont de Volsberghe fait partie du gouvernement et est également Président de la Gommission administrative de l'institution Royale de Messines. Progrès, est-il nécessaire d'appuyer Si le Progrès le veut, nous en dirons bien plus long. Voilk ce que nous écrivions k la date du 28 Juillet. Et le Progrès n'a pas compris Tout d'abord, il est k remarquer que le sieur Ghesquière n'était pas attaché comme peintre k l'institut de Messines. Ghesquière n'était qu'ouvrier provisoire, e'est a dire qu'il travaillait k l'institut quand on le man- dait et il était payé k l'heure. II ne faisait aucune fourniture, l'institut s'approvision- nant lui-même de peinture, brosses, etc. dinaire. En somme, si précédemment notre peintre avait vingts clients, aujourd'hui il n'en a plus que dix-neuf. On pense tout autrement en lisant l'article du Progrès. Nous ne voudrions pas nuire aux intéréts de Ghesquière, et nous ne lui en voulons pas. Nous espérons pouvoir défendre l'institution sans devoir le charger. Mais nous devons néanmoins déclarer que Ghesquière, plus que tout autre,auraitdü s'abstenir de prendre part k cette manifestation. II sait trés bien qu'on a usé de tolérance et de patience k son égard et qu i si le 27 Mai dernier, il était encore le peintre en bktiment de l'institut, c'était grace k l'intervention de catholiques influents. Ghesquière ne niera pas nous pouvons prouver. Nous regrettons que Ghesquière doive supporter les conséquences de sa faute, mais tout adversaire loyal reconnaitra qu'il a mérité ce qui lui est arrivé et qu'il ne doit s'en prendre qu'k lui-même....et k son sympathique bourgmestre. Hélason voit que.de tout temps, Les petits ont pkti des sottises des grands. Mais comment expliquer l'acharnement que le Progrès met k défendre Ghesquière Ce n'est certes pas pour la personnalité de Ghesquière, que le Progrès se pose en ven- geur d'un martyrOh non Ge n'est pas même l'affaire Ghssquière que le Progrès veut défendre. Non. Le coeur du rédacteur du Progrès, nous avons appris k le connaltre dans un article sur le scandale du Bon fermierNous avons alors pu apprécier combien vils sont les sentiments du Progrès, Mais alors? Amis lecteurs, apprenez que pourle Progrès,il n'y a pas de question Ghes quière, mais nous vous disons qu'il y a la question Deraeester ou plutót la question Victoor, car M. Demeester se tien? toujours dans les coulisses et c'est de lk que tout mo destement il dicte les ordres queM. Victoor exécute trés glorieusement Demeester est outré de ce qu'on ait osé congédier de l'institut un ouvrier messinois, une de ces créatures. Et il a juré de faire rentrer eet homme k l'institution. M. De meester, roué qu'il est, comprend que s'il parvenait k sa fin, il aurait sapé ['influence gênante du président, et celle du secrétaire de l'institution, et celle du parti catholique de Messines. Et voilk pourquoi MM. Demeester et consorts s'efforcent de réintégrer Ghes quière k l'institut. Et le Progrès, leur organe chéri, est leur porte-voix. Nous prions M. Demeester de sortir un instant des coulisses. Nous l'avons soup- C-onné de n'avoir pas interpellé la commis sion de l'institution sur cette question Victoor, dite Ghesquière. II se tait. Aujourd'hui nous affirmons qu'il ne l'a pas fait, quoiqu'on en ait dit k Messines. Et nous le défions de le faire jamais. Bien plus, nous meltons M. Demeester au défi d'oser attaquer publi- quement k Messines la mesure qui a été prise. Et pour finir....mais ceci est le coup d'assommoir que nous réservons pour plus tard, si M. Demeester nous y pousse, en travaillant, d'une fapon occulte, hors de Messines, k cette réintégration. Vulnerant omnes, ultima necat Le Progrès devrait savoir que l'admission ou le renvoi d'un ouvrier constituent une mesure de pure administration courante ne relevant généralement que de l'autoriié du Président. EtM. le Baron Surmont a ratifié la mesure en question, et il n'est pas, que nous sachions, le premier président venu. Et le Progrès finit son article par un appel k ia justice des hommes intègres, voire même des magistrats qui composent le conseil d'administration de l'institut Royal de Messines. Ami Progrès, vous n'avez pas d'appel k adresser k ces messieurs. Get appel, croyez-moi, est tout bonnement injurieux vous semblez vouloir leur dénier et l'intelligence et le tact. Gessez done bien vite de mesurer k voire aune la valeur de ces honorables administrateurs. Et le Progrès, s'il était quelque peu hon- nête et pourvu d'un brin de tact, serait plus perspicade et comprendrait que la moindre critique de la part de la Gommission admini strative de l'institution constituerait k elle seule un blame k l'adresse du Président lui- même. Et c'est du reste ce que le Conseil a compris par sa ratifaction tacite; car cette Commission s'est réunie plusieurs fois depuis la date du 28 Mai Le Progrès a-t-il enfin compris? Sinon Ami lecteur, qui ceci vois, Ton serviteur qui Jean se nomme, Dira le reste une autre fois. Distribution de Prix aux élèves du collége St Vincent, k Ypres La distribution de prix aux élèves du col lége St Vincent, a eu lieu Jeudi matin, dans la belle et vaste salie de fêtes de l'établisse- ment. La solennité était présidée par M. le cha- noine Van den Berghe, président du grand Séminaire, délégué de Mgr l'Evêque. Elle était bonorée de la présence de l'adminis- tration communale, collége des Bourgmestre et Echevins en tête, de M. le chanoine De Brouwer, curé doyen, et de tout le clergé de la ville et du doyenné, et, en outre, d'une assistance nombreuse et choisie. Les élèvesont exécuté.avec succès.entr'au- tres un drame dont rious donno.is le sujet plus loin. Le collége St Vincent a eu une large part de succès dans le concours diocésain. Qu'on en juge par la liste des accessits Sixième latine, plus de 200 concurrents M. I. De Jonckheere, de West-Roosebeke, le 14" accessit. M. A. Van Hoecke, d'Avelghem, le 12" accessit en version latine et le 9" accessit en thème latin. En rhétorique M. Robert Lebbe, 3e accessit en discours francais. M. Camille Vandenbroucke, le 8me accessit en discours francais, le 10me accessit en dis cours latin M. ValèreSeys, d'Ypres, le accessit en discours latin et le 4"8 accessit en discours flamand. Honneur au col ège St Vincent La pièce est un drame espagnol en 3 actes. Le titre de chaque acte en donne com plement le résu né Cadet de Castille Fratricide Rédemption. Don José Maria d'Alavarez, frère cadet de don Miguel d'Alavarez, due de Gampostral, excité par son mauvais génie Manassès, bohémien israélite, décide de tuerson frère Miguel, sur le refus de ce dernier de lui avancer 20,000 piastres. Depuis ce naimentdon José Maria n'a plus de repos. En proie k des hallucinations continuelles, il se décide k quitter sa rési- dence de Burgos qu'il déclare vouloir laisser, k sa mort, au juit Manassès. Seulement Ten- tretien secret que José Maria eut avecle bohémien, entreuen dans lequel le nouveau due de Gampostr.il fait part k son conseiller de la décision q i'il vient de prendre et du motif qui l'k inspirée, a été entendue par le major-dome Bar! olomée. José Maria eulretemps devient malade Un moine vient le consoler ot le soigner. Avant de partir, José Maria se voit acculé par le iuif k signer un testament, par lequel il lui laisse toutes ses possessions de Burgos, f i

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2