Samedi 18 Aout 1900 10 centimes Ie IV0 3S9 Annêe. N°. 8572. Fête Communale d'Ypres Concours de pêche a la ligne On s'abonne rue au Beurre, Le JOUHNAL D'YPRKS parait le Mercredi et lo Samedi. Le prix de l'abonuementpayable par anticipation est de 5 fr. le pays; pour l'étranger, le port en sus. k Ypres, 50 c. par an pour tout nrr *nriï' DAr MOTe HÏÏK BEHAERre 21 et tous les bureaux de poste du Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Déeembre. Les articles et communications doivent être adressós franc de port a l'adresse ci-dessus. royaume. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le oorps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 frano la ligue. Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser A l'Agence iEavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. La Ttiuydag de 1900 aurait manqué k toutes ses traditions, si pour l'óndoyer, le ciel n'eüt largement ouvert ses écluses. Hatons nous de dire toutefois pour sa justification, que l'éclusier du ciel a fait les clioses avec discernement. En effet, il a laissé passer, sous les échappées des rayons d'or du soleil, les fêtes principales, pour n'usper- ger, libéralement ii est vrai, que les moios importantes. Toute la journée du Satnedi, veille de la fête, il faisait uri temps affreux, k ne pas meltre un chien dehors, dit le dicton popu laire mais vers le soir, une accalmie per mit le concert, trés réussi, de notre harmo nie communale, qui, avec les joyeuses notes du séculaire carillon de notre beffroi, annon- ga les festivités des jours suivants. Le letidemain, de trés grand matin, alors que l'aurore entr'ouvre k peine les portes de l'orient de ses doigts de rose, les chants criards, mais gais, d'une quantité depinsons se firent concurrence sur l'esplanade. G'est lk une vieiile coutume yproise, qu'il serait de mauvais goüt de laisser tomber en désuétude. A l'aube du premier jour de la Thuyndag, un concours de chant de pinsons est de tra dition; et les yprois, artistes dans l'kme, sont tellement affamés de musique, qu'ils veulenl que les oiseaux même s'en mêlent, quand ils sont tout k la joie. A neuf tieures, la brillante procession annuelle fit sa sortie de la collégiale de St Martin, honorée de la présencede Mgr. Pelckmans, évéque de Lahore, dans l'Hin doustan. Sa Grandeur,da ii s une allocution tou chante, a remué les coeurs charitables de nos concitoyens, en faveur des pauvres en fants de ses ouailles, moins favonsés sous tous les points de vue, que les heureux fils des habitants de nos belies coutrees, La procession de N. D. de Thuyne, on peut je dire avec assurance, tout ordinaire, usu- elie, anauellequ'elle soit, on ne sail quelle expression employer, pour dire le mot exact, par son ordre, sa distinction, la richesse des costumes, le cachet artistique de sa composition, peut rivaliseret laisserait bien souvent loin derrière elle, les cortèges que d'uutres villes, de l'importance de la noire, organised k l'occasion d'un jubilé ou d'une autre festivite extraordinaire Et, ce n est pas uu orgueii déplacé qui nous le fail due, tous, étrangers cornme con citoyens, sont d'accord lk dessus. Les divers concours, tir k l'arc, k l'arba- lèle, jeux de boules etc. etc., ont en lieu comme tous les ans, k l'entière satisfaction de leurs amateurs. Le ballon une Thuyndag sans ballon serait une soupe sans sel est monté majestueusement k la Place Vanden Peere- boom.Enpassant devant notre antique tourde St Martin, il prit la direction du Nord Est, pour descendre du cöté de Zarren, La course des cbiens, qui attire tant de monde tous les ans, fut la seule des fêtes principales de noire Thuyndag, que le mau vais temps fit rater en partie. 159 chietis prirent part k la course, mais après le premier tour, vu le temps de chien qu'il faisait, la commission prit la sage déci- sion, dans l'intérêt des hommes comme des bêtes, de tirer au sort les divers prix. Si les gagnants eurent aitisi une somme moindre que dans le cas oü le concours avait eu lieu sans encombre, parconire, ils lurent plus nombreux et il y eüt plus d'heu- reux, qui célébrèrent, le verre en mains, les bonnes qualités de leurs fidèles animaux. De cette fagon, tout est bien, dit le proverbe, qui finit bien. Les diverses distributions de prix aux colléges et écoles de notre ville, rehaussées par la présence de nos autorités civiles et religieuses, aitirèrent, comme chaque fois, une toule notnbreuse et sympat'hique.eompo- sée des parents et amis des lauréats, espoir de la cité et de la patrie. Une mention spéciale doit être faiie k la fête organisée par ies sociétés de gymnasti- que de St Michel et des Orphelins. Ges jeunes geus, plusieurs sont oncore des enfants travaillent avec une sürelé et un brio,qui excitè; ent l'udmiration des hom mes compétents. Plusieurs officiers, experts dans eet art, ne dissimulc. ent pas leur satis faction. Honneur aux excellents professeursMM. Flor. Meyskens et Garios Dewaele. Ghaqua sociélé, costumée avec un goüt exquis, possède une musique pour cadeneer le pas. Ge n'est pas un défaut, évidemment. Et ces musiques jouent bien, on peut le dire. Le Goncours d'Ordre et de Propreté, dont la distribution des prix fut honorée de ia présence de MM. Golaert, bourgmestre, Gtianoine De Brouwer, curé doyen de St Martin el d'une foule de notabilités, fut un nouveau succès pour notre administration communale, qui, en protégeantet subsidiant des oeuvres, aussi sensées que prolitables aux intéréts de la classe laborieuse.témuigne une fois de plus toute sa sollitude pour le bienréele du peuple. Le discours que M le bourgmestre Colaert prononga pour félicitor les heureux vain- queurs de eet excellent et paeifique tournoi et aussi pour rernercier le Gomité des Mai- sons Ouvrières,et principalement ses infati- gables chefs, MM, Rabau de Roriff, président etWerbrouck,secrétaire,deleur déveuement, fit une profonde et trés salutaire impression. La journée de Dimanche dernier, le grand jour des fêtes, jouit de nouveau d'un temps splendide. De midi k 1 heure la musique des Orphe lins donna un beau concert au Kiosque de la Grand'Place. Nous avions eu déjk souvent le plaisir de constater les progrès de cette jeune pépinière de musiciens. en l'entendant jouer des mar ches religieuses, des pas-redoublés, voire de petits morceaux de sénérade. Gette fois nous avons eu la grande satisfaction de constater quelle peut affronter avec assurance des morceaux de plus grande allure. Honneur k son vaillant chef M.Ern. Wenes! Et puisque nous parions musique, disons une fois pour toutes que nos excellentes phalan ges musicales, l'Harmonie Communale et la Grande Fanfare, ont été, dans les divers concerts qu'ils ont donnés pendant la K r- messe, k la hauteur de leur réputatioii, trop établie dorénavant pour la constater une fois de plus et surtout pour répondre aux mes- quines et niaises injures que le Progrès lance contre l'une ou l'autre. G'est tellement vrai, qu'il n'est pas éion- nant, dans ces conditions, si les magnifiques concerts donnés par les brillantes musiques de Poperinghe, Rouiers et Wervicq n'ont surpris personae ici. Nous sommes habitués k entendre de si bonne musique. Aussi, paur une société musicale étrangère. ia laeim de venir donner concert, dans notre viiie, n'est pas un jeu d'enfants. Chaque auditeur a des oreilles de dilettante. üisons tout de suite, pourlant, que les concerts donnés par nos amis dePoperinghe, Rouiers etWervicqont admirablement réussi. Ges excellentes musiques peuvent marcher depairavec ies nótres, et c'est beaucuup dire. La fête organisée par leCercleLaFaugère, le concours de pêche k la ligne, étaru la première de ce genre, k Ypres, qui ait eu autant d'importance, nous en do tneroriS un compte rendu spécial. Le feu d'arlifico liré k la plaine d'amour ressemble k l'ascension d'un ballon. Plus o'est vieux, usé, disons le mot, plus c'est neuf. On dit k chaque fois, en lisant le programme: Un ballon encore une fois! Un feu d'artifice de nouveau Et quand la fête en question a lieu, il y a tant de monde, que c'est une vraie cohue. Puisqu'il en est ainsi, c'est le cas d'appl quer l'humoristique refrain Si cette histoire vous amuse, nous allons la recom- meneer. Au Revoir. Manifestation en l'honneur de M. Golaert Le concours de pêche, qui était jusqu'ici une des fêtes assez secondaires de la Ker- messe Yproise, en est devenu une des plus importantes, et, ayant eu lieu le second dimanohes de la Thuydag, le jour principal, il a été loin d'y faire mauvaise figure. Les pêcheurs doivent en être surtout re- connaissants k notre sympathique bourgmes tre, M. Golaert, qui, lorsqu'il n'était encore qu'Echevin, avait déjk graudement augmenté l'importance de leur fête, d'abord en leur faisant accorder l'Harmonie Communale pour rehausser le cortège, et, ensuite, en nvitant les chefs des sociétés k boire le vin d'bonneur k l'Hótel de ville. Cette fois, toutes les société ontété mussées avec leurs drapeaux et cartels dans la salie Pauwels. Et le coup d'oeil offert par cette armée de pêcheurs dans cette sp! uidide salie, était vraiment grandiose. On avait comme une reminiscence du glorieux passé de eet antique monument, alors que les naar- chand:venus de tous les points du monde connu, s'y pressaient pour leur négoce. M. le Bourgmestre Golaert prononga en francais et en flamand un petit discours pour souhaiter,en termes excellents, la bie ïvenue aux iiombreuses sociétés étraugères. II fit des vceux pour Ia réussite de leur pêche dans ies eauxdela ville, que l'Administration Gommunanaie Yproise avait exclusivement abandonnées aux amateurs de la ligne. Les paroles empreintes d'une ch irmante bonhommice de notre premier Magistral tu- rent acclamés par i'assistance. Puis M. Ketelers prit la parole k son tour pour rernercier M. Golaert de tout ce qu'ii avait fait en faveur des pêcheurs, comme bourgmestre aussi bien que comme député. Après lui M. Huts, secrétaire de la sociélé d'Ixelles, La Garpe d'or, prononga également un autre discours dans la même intention. Nous publions plus loin ces deux discours. Ensuite le présideut de la Garpe d'or oftrit,comme témoignage de reconnaissance, une magnifique gerbe de tleurs artificielles k M. Golaert. L'honorable Magistrat, visiblement touché par ces marques de gratitude, qui prouvent que les pêcheurs ont le coeur buut plaeé, ré- pondit en piotestantde nouveau de tout son dévouement, soit comme bourgmestre, soit comme représentant du peuple,k la cause des pêcheurs. A te

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1