I sZvSkA N QHSONIQUE Mercredi 5 Septembre 1900 10 centimes Ie N 3 59 Annêe En Chine TRANSVAAL La famine aux Indes Le bêtisicr du Progrès On s abonne rue au Bourre, 3 5, k Ypres^ et k to lis les bureaux de poste du royaume. I,o JOURNAL DYPRES par ait lo Mercredi et is Samedi. Le prix de l'aboonementpayable par anticipation est de 5 fr. BO e. sar an pour tout lo pays; pour l'ótrangor, lo port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisont fin Décombre. Les articles ot communications doivent être adrossós franc do port A I'adrassc ci-dessi Les annonces coütont 15 centimes la L.gne. Les réclames dans la corps du journal content 30 centimes la ligne. Las insertions judiciairesi franc la ligno. Los auméros supplé- mentaires content to francs les cent exemplaires. Pour los annonces de France et do Bolgiqua excepté les 2 Flaadres) s'adrosser 1 'Agenae Eavas Bruxollos, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 3, Piaee do la Bourse. dant le télégramme que voici Saint Pétersbourg, 3 septembre. Les négociations continuent au sujet de Ia proposition russe concer- nant 1 evacuation de Pékin eettepro position découlait naturellement du programme arrêté en commun dès la première heure entre les cabinets do St-Péterbourg et de Paris. La déiivrancedes legations étant un ait accompli, ii s'agit désormais d'ob- tenir des reparations pour lo passé et des garanties pour lavenir, ce qui. suppose I'ouverture do négociations avec le gouvernement cbinois. Or, les gouvernem mts russê et francais out été amenés a penser qu'crn ramenant leurs legations et leurs iroupes a Tien-Tsin, i'hcure (I'ouverture des pourparlers scrait d'autant rapprochéo. Les États Uuis et ie Japon parlage- raienl cette manière de voir a laqueile l'Angleterre ne serait pas éloignée de se rallier. 11 est probable que le prince Thing et Li [luDg-Changseront chargés d'ou- vrir les négociations ave les puissan ces. Le vice-roi de Nankin, L u Kun Yi, et Ie vice-roi de Han-Kéou, Chang Chith Tong, leur seront probablement adjoints. Tien-Tsin, 29 aoüt. En raison du grand uombre de troupes aliemandes qui arrivent con- stamment, les Aliemands ont deman- dé que tons les batimeats et emplace ments des Américains qui sont dans la concession allemande leur soient livrés. Ii sera probablement fait droit a cette requète. ün nouveau camp a été dehors de la vilio. Shanghai, 3 septembre. La nouvelle que la Russie a decide de reiirer ses troupes de Pékin a cause e son correspoa- iel une profonde sensation et donne lieu aux commcntaires les plus varies. Deux pre tres francais venant de l'intérieur sont-arrivés hier a Iviao- Tchéou. lis ont été escortes pendant leur voyage par des soldats chinois fournis par Yan Chi Kaï, gouverneur du Chaii-Tounn. Les pretres déclarentque Yuan-Chi- Kai dispose de 20.000 hommes au dela cle Kiao Théou et qu'ils sont ap- paremment decides a s'opposcr a toute tentative dexpansion de la part des Allömands. Le Times d'hier matin, dans un lil ar- mmtaire, établi en licie consacré a la situation s'exprime ainsi qu'il snit Les engagements couronnés de succes des 26 et 27 aoüt ont fait ac- eomplir quelqucs progrès aux troupes anglaises. Mais Ia situation reste tou- jours obscure et il n'y a aucun signe, a I'hcure aeluelie, de cette reddition générale qu'on nous annoccait devoir suivrc ia première défaite boer. Aussi, jugeant d'après 1'experience du passé, ferons-nous bien de tenir en suspicion toni.es les rumours relatives au moral de l'ennemi. Ce qui est certain, e'est que les forces qui se trouvaieut devant le I général French et devant sir Redvers Duller out dispara. Ces forcesnetaient i vide mm ent pas considerables eiles i ne doivent pas avoir soullerl de gran- des pertes et eiles ont réussi a emmener toute leur artillerie. Les trois i Long- Toms ont complètement disparu ont-ils été enterrés ou transférés dans d'autres parages It est impossible de le savoir. Un missionnaire qui a résidé long- temps aux Indes anglaises,a été tómoin des scenes horribles que provoquent Ia famine et les innombrables ópidé- mics qui se sont abattues sur ce pau- vre peuple. Voici comment il décrit sa visite dans une maison de refuge de Barodg, la capitalo de la province de ce nom: C'élait d'uhe horreur indescripti- ble que ces maïheureux gisant la au milieu de ces places, squelettes vivants, tortués par le cholera ou la petite vérole. Les Hts, de pauvres 1 its, sont rangés a Ia file l'un de l'autre, ct q u el qu es- u n s con ti en n en i j u sq ue deu x, trois pers onnes. Ces places exhalent une odeur nauséabonde et degagent une chaleur suffocante. C'est en vain qu'on cherche un médecin, il n'y en a paset je ne trouvai a oarlor qu'a un interne, qui n'avait pas plus de science mcdicale qu'un aide pharma- cien. Et combien y en a-t-il qui guórissent ici, demandai-je a kinter ne? Uhaussales cpaules et répon- ditlis viennent ici pour mourir! A la porie du refuge, il y avait plu - sieurs vieillards, émaciós par les pri vations. couverts de plaies et d'ulcö- res. Une vieille iemme attira surtout n.onattention.EIleétaitcomplètement l n M. Conger insisterait pour que Li- Hung-Chaug soit autorisé a se rendre a Pékin afin de conférer avcc les re présentauts des puissances. Des instructions ont été recues de Washington pour Ia repartition de b.000 hommes entrè Pékin, Tien-Tsin et Ta-Kou durant 1'hiver. Degrandes quantitcs d'approvisionnements arri vent journellement et sont ex a Pékin. dessóchée. Les yeux s'ctaient dans leurs orbites, et des centaines de mouches versaient se rassasier de cette pourriture! Pius loin, dans 1c jar din qui cntoui e ie refuge, gisaient un groupe de femmes demi-nues, cx- posées aux rayons impifcoyablas d'un solcil do plomb. Ces pauvres ctres sc tordaient dans les derniers spasmes du cholera. Dans un petit pare séparé du jardin par une palissade en bambous, je vis Le pays, en lout cas, dans lequel j environ trois cents enfants, tous comu les operations militaires vont désor- ciósjusqrua la plus simple expression, mais se dérouler est dos plus propices - malades et aff.dblis; Ie plus grand a la guerilla et il est des plus défen- j nombre d'entre eux étaient aveugles. j dables par un petit nombre d'hommos Des millions de mouches venaient se s contre des forces de beaucoup supe- rieures. Ainsi, a moins de supposer que les Boers ont été saisis d'une de moralisation compléte, serait-il peu sage de croire que les troupes anglai ses ne rencontreront désormais aucune resistances sur leur route. gorger üe la pourriture des plaies qui secancóraient ousugaient l'exudation qui coulait de leurs yeux. A les voir inci tes, on aurait dit que ces peliots étaient sans vie. Tous les jours, un Hindou vient avec deux cruches picines de lait pour les pius faibles des enfants. En vérité, il n'y en a pas assez pour donner une tasse au quart d'entre eux, ct ce sont les plus forts qui prennent les portions. Les faibles ne recoivent riem Jene puis résister a ce spectacle profondóment écoeranl; si j'étais restó dix minutes de plus, je meserais óvanoui. Jem'enfuis de ce lieu de souffrances, poursuivi par de pauvres femmes qui me demandaient l'aumöneen me montrant leurs pau vres petits enfants rnourants do faim et de maladie. Et tous ces rccits atroces a faire dresser les clieveux sur la tête ne parviennent pas a cmouvoir les Ang lais. Dója deux fois, a la Ciiambre des communes, sous uu prétexte fu tile, on a repoussé des credits pour venir en aide i ces maïheureux. Pau vres llindous et pauvres Anglais Lorsque, le T Janvier dernier, le Progrès s'est trausformé en entrant dans la peau de ladéfuntc Lutle, nous espérions que lo jour nal de la coalition deviendrait sérieux. De fait, ses premiers articles étaient con- venables, au point de vue de la polémique et du style. Ii écrivait pour dire quelque chose et force nous était de lui répondre et de le réfuter. Mais cela n'a guère duré que jusqu'it 1 elec tion législative. Depuis !ors, l'organe radical a décliné considerable ment. Sa chronique locale et surtout son «choses et autres» ont tellement baissé que l'on peut dire, sans crainte d etre contiedit par l'opinion publi- que, que jamais l'ancien Progrès, quelque inepte qu'il fut d'ordinaire, n'est tombé aussi bas que son successeur. Un loustic raconte it la lédaction du jour nal, composée en partic do blancs bees, une historiettc comme celle de la défense it l'au- torité communale dc faire usage, pour les fêtes, des plaines d'exercices. Vitc, le Progrès prend sa plume el, sans aucun souci do la véiité, s'en prend it M. lc Bourgmestre, qiq est cause d'un con-flit ent re les autorités ci vile et militaire. Nous pourrions multiplier les exemples et montrer que le Progrès, qui a voulu se ra- j unir en s'afïubiapt de la peau de La Lulie, est tombé dans l'enfance. Voici un seul spécimcn. Nous faisons gutce it nos lecteurs des autres articles oü la sottisoetle mensongese.donnent librc car- carrière. Nous copions textuelletnent Notre msïeur deviendra encore (sic) fou do gloriole. 4-asa^j is. LMS NÉGOCIATIONS POUR LA PAIX Lo Temps a recu d

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1