Mercredi 12 Septembre 1900 10 centimes le N° Année. N°. R579. REVUE POLITIQUE En Chine Au Transvaal La question du pouvoir temporel des Papes Au Volkshuis d'Ypres On s'abonne rue au Beurre, 38, k Ypres, et k tous Ies bureaus de poste du royaume. Lo JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótrangar, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós franc de port 1'adresse ei-dessns. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans Ie corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Los numéros supplé- montaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó los 2 Flandres) s'adrosser a l'Agence iHavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et A Paris, 8, Piace de la Bourse. L'entente entre les allies eu Chine n'est pas faite encore, mals elle est en train de se rétoblir. Les petites difficultés, téle'graphie- t-on de Berlin au Standard, qui semblent s'être élevées dès que la Russie a fait connaitre sa proposition, sont aplanies. L'Allemagne n'a pré senté aucune contre-proposition a celle de la Russie. Le gouvernement allemand s'est contenté d'exposer ses vues sur les deux points principaux de cette proposition. De son cóté, le correspondant du Daily Mail a Saint-Pétersbourg a fait une enquête au ministère de la guerre et y a appris que la réponse de l'empereur Guillaume a la note du gouvernement russe, est en accord absolu avec le principe énoncé dans la proposition de la Russie. La Russie cependant serait disposée a laisser a Pékin un contingent russe d'environ 2.000 hommes. Dans ces conditions, on le voit, on n'est pas loin de s'entendre. Yoici enfin une indication analogue que le Daily Telegraph dit avoir recue de Berlin L'Allemagne et la Russie s'enten- dentparfaitement au sujet dclaChine. On croit que la Russie, ne trouvant pas d'appui chez les Puissances, modi- fiera ses vues et l'Allemagne fera quelques concessions de détail, afin d'assurer le maintien de l'accord entre les puissances. A en croire lord Roberts rendant compte de la prise de Lydenburg et de la retraite des Boers sur Krügers- port, on aurait dit que les généraux anglais ne rencontraient sur leur route qu une faible opposition. Une dépêche de Lydenburg du 7 septembre nous a appris cependant que Botha est concentré a Spitzkop, a une vingtaine de milles au sud-est dG Lydenburg, qu'il l'a bombardé, après avoir tiré sur les deux;, camps établis de chaque cóté de la ville. Le corres pondant ajoutait que les Anglais ri- postaient d'une faQon intermittente et que les pertes étaient légères. Aujourd'hui nous apprenons que Pilgrim's Rest est occupée par environ 2,000 Boers et que quelques escar- mouches se sont produites entre eux et les éclaireurs anglais. Une seconde dépêche du Cap, datée du 9 septembre, annonce que Bulier marehe sur Spitzkop, par le Manch- berg, cbaine de montagnes qui sépare ce point de Lydenburg. Ce n'est done pas a tort que l'on pouvait prélendre que la prise de Lydenburg n'avait pas une grande importance. La diversion des Boers parait avoir eu de sérieux résultats, si nous en croyons une dépêche de Laurengo- Marqnèsau Daily Telegraph, datée du 8 septembre, disant que le bruit court que les Anglais se sont repliés sur Watervalboven, c'est-a-dire qu'ils se- raient revenus a leur point de départ. Une dépêche du Cap annonce que le général Methuen s'avance de Mafe- king sur Lichtenburg et que les Boers ne lui opposent qu'une faible résis- tance. Serait-ce pour dégager Johannes burg Le^ opérations au tour de Lady brand ont eu pour consequence d'après un télégramme de Ficksburg a la Daily Mail du 6 septembre, l'évacuation par les Anglais, depuis le 23 aout, de Bethlehem, de Senekal et de Fouries- berg, qu'ils se seraient retires a Fieks- burg, oü ils s'attendent a être attaqués par les Boers. Ce nesont plus les catholiquesseuls qui demandent que la question romaine soit tranchée.Les protestants sensés et sincères estiment, comme nous, que la Papauté doit être libre a Rome, dans l'intérêt de l'Italie même. Ecoutez le Mcssager de l'Union protestante, organe ailemand Quoique nous n'ayons aucune raison de nous faire les avocats du Pape, nous de- vons reconnaitre que la question romaine n'a pas été résolue du tout par l'invasion de Ia Porta Pia. Et nous partageons absolu- ment l'opinion du Grentzboten, qui estime que l'occupatiou italienne de Rome ne se consolidera jamais au point de perdre son unique et véritable caractère celui d'un épisode qui, tót ou tard, fera place k l'an- cien ordre de choses. C'est en Allemagne surtout qu'un mouvement favorable a la reconcilia tion de la Papauté et de l'Italie se dessin e. Nous ne parions pas de la motion sur la question romaine, proposée au congrès de Bonn par M. Porsch.dépu- té au Reichstag allemand.On pourrait nous rópondre qu'il est tout naturel qu'un congrès catholique s'occupe d'une question qui intéresse au plus haut point les intéréts du catholicis- me. Le mouvement est général en Allemagne, et Y^delsbladtt, organe de la noblesse Allemande, comme le Grentsbotens'en fait l'écho en écri- vant Pour qu'un accord intervint entre le Pape et la dynastie de Savoie, il faudrait que celle-ci commenpat par se séparer du parti révolulionnaire qui l'a poussée b Rome. Si elle ne le fait pas, elle sera engloutie par lui. II n'est pas impossible que le salut vienne de la protestante Allemagne salus ex inimicis. Nombreuse réunion mensuelle dimanche dernier au Volkshuis M. Joseph Casier donne lecture du procés- verbal de la dernière réunion. Puis M. le Président Sobry donne la pa role h M. Golaert, Bourgmestre et Représen tant d'Ypres. L'orateur, cber aux membres du Volks buis se léve et dit que M. Sobry, lui ayant demandé de prendre la parole en ce jour, il avait exprimé le désir de voir un autre le faire it sa place. Les dates des élections des 15 Octobre et 27 Mai, avant lesquelles il a prononcé si souvent des discours, sont en core si rapprochées Puis de quoi parler M. Sobry a insisté, dit l'orateur, m'autori- sant parler de ce que je voulais, fut-ce de la Chine ou du Transvaal. Je l'ai pris au mot et je parierai d'abord des affaires de Chine et du Transvaalpuis de quelques unes qui intéressent la ville. M. Colaert donne un aperpu succint des évènements qui viennent de se passer en Chine comment les Boxers révolutionnaires ont voulu chasser les diables étrangers c'est h dire les missionnaires tout d'abord et puis les Européens qui vont s'établir li bas dans l'intérêt du commerce et de fIn dustrie. Un Yprois, M. Merghelynck y a couru de grands dangers. La paix, grace h la prise de Péking, se fera bientót proba- blement. Au Transvaal, les Anglais, un puissant peuple veulent ravir l'indépendance i un des plus pelils peuplos de la terre qui compte peine 500.000 habitants, afin de s'emparer des mines d'or qui existent dans ce pays. Les Boers, descendants des protestants de Hollande et de France, qui quittèrent leur pays lors des guerres de religion, s'adon- nent h la culture mais ils ont prouvé par l'héreïsme de leur defense, quo le maniement des armes leur est aussi familier que celui des instruments aratoires. Ils ont des géné raux distingués, tels que Dewet qui donne tant de fil i rétordre aux Anglais. Ces der- niers triompheront probablement, écrasant sous leur nombre les pauvres Boersmais ils ne l'auront pas eu pour rien, puisque cette sanglante guerre dure depuis un an, et d'ailleurs ils ne font pas encore. Puis M. Colaert parle des affaires Yproises. II parle avec éloges de l'opuscule que M. Ryckeboer a fait sur la question des pensions ouvrières. Puis le sympathique bourgmestre donne d'excellents avis concernant l'éduca- tion desenfants el les devoirs sociaux. Beau- coup de membres du Volkshuis sont animés d'excellents sentiments eet égard et comprennent leurs obligations envers Dieu, la société et eux-raêmes. Ils devraient s'eftor- cer de convertir b leurs idéés ceux qui ne partagent pas encore leur raanière de voir. II ne suffit pas de nourrir et de vêtir les enfants, de les envoyer b l'écoie, il faut leur donner une bonne éducation familiale. C'est une grande responsabilité pour les parents que l'éducation de leurs enfants. Ils doivent leur donner de bons exemples. Un ivrogne aura des enfants ivrognes un voleur, des enfants voleurs. Les parents doivent enseigner aux enfants le respect des personnes et des propriétés publiques et privées. Quand j'ai été nommé Bourgmestre, j'ai écrit tous les directeurs des divers établissements d'instruction, pour leur recommander de bien inculquer ces principes h leurs élèves. Une amélioration notable se constate déjé sous ce rapport. Mais les parents doivent aider les profes- seurs et les instituteurs, sans eela rien n'est fait. II ne faut pas, comme quelqu'un me le disait encore hier, que les parents prennent paiti pour leurs méchants enfants. Ils ne doivent pas ignorer que la justice a le droit, non seulement de punir les enfants pour leurs méfaits, mais aussi de rendre les pa rents responsables desdégais commis par eux, C'est un mauvais symptóme pour la socié té quand le respect de I'autorité s'en va, J entends par autorité, celle des parents,celle des pouvoirs publics et I'autorité religieuse. On a enlevé chez le peuple, d'abord le res pect de 1 autorité religieuse, puis a suivi la perle de celui de I'autorité civile. Je ne dis pas cela pour l'Yprois en général. Ici on respecte convenablement I'autorité, on est

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1