Le Congres des pensions ouvrières a Roulers Première section. Nouvelles diverges roêmo poli, dit M. Colaertmais j'insiste pour que les parents aident sous ce rapport le clergi et le corps enseignant, dans l'édu- cation des enfants. Puis l'orateur parle de l'ordre et de la pro- preté qui doivent règnor dans la maison.Une demente tenue coquettement par un bonne femme de ménage, rend ie logis agreable au mari rentrant de son travail. Sans ceia il a- bsndonne la maison et s'adonne h la boisson. M. le Bourgmestre exprime le voeu de voir se multiplier les concours d'ordre et de pro- preté, qui font un bien réel au pc-upie et de voir plus de concurrents y pariïciper Puis M, Colaert parle du respect de la propriété publique et privée. Ypres est une ville coquette. Les étrangers le constatent. Malheureusement des gens mol intentionr.és détériorent par pure mécbanceté les propriétés publiques et privées. En Octobre dernier ils ont cassé les bordures en fer du massif du jardin public. Dernièrement on a'orisé h grand effort des pierres de taille du mur qui entourc le chateau d'eau. G'est lit le fait dc grandes personnes ei non d'enfants. Ges malfaiteurs sont aussi probablement étran gers ii la ville. Ils s'exposent ii des peines fort graves s'ils sont découverts. Des gens moins scrupuleux enlèvent des briques et des pierres, queiques fois des bordures de trottoirs. Aliez voir le mur des Pauvres Claires. On vole des matériaux provenant des démolitions, rue des trèfhs. Tout cela constitue des vols, qui sont punis- sables. L'orateur donne la distinction du vol et des délits qui y sont assimilés. Ainsi, vous trouvez un objet perdu, fut-ce de l'argent, cela ne vous appartient pas pour cela, il fa ut le restituer au propriétaire et le meilleur moyende retrouver le propriétaire c'est de porter l'objet perdu au bureau de police. De même quand vous avez une pièee de mon- naie fausse ou détériorée vous ne pouvez pas tromper un autre en l'émettant. Tout c la serait punissable par les Tribunaux. Si tout le monde observait ainsi les devoirs de la vie sociale, quelle société parfaite on auraitEt que! profit pour l'administration communale On pourrait supprimer immé- diatcment le commissaire et neuf agents de police, (rires) Pour finir, M. Colaert engage de nouveau les membres ii participer h la caisse des pen sions et i) y faire participer leurs enfants, En versant 3 fr. par an dès l'enfance, 5 l'age de Gb ans on aurait une pension de 300 fr. La ville est disposée h donner 5 chaque enfant yprois it partir de l'age do 6 ans 1 fr. et un second ii lage de 12 ans. Ce sera un mi yen d'encourager l'épargce. Nous ferons des propositions au conseil communal, qui aura a choisïr les meilieurs moyens d'arriver au but. M. Golaert dit pour terminer qu'il a parlé plus longtemps qu'il ne l'avait cru et que dans une autre conférence il insistera de nouveau sur l'accompüssement des devoirs sociaux. M. Sobiy remercie M. Colaert pour son discours qui a fait urie excellente impression. M. Ryckeboer engage les membres se faire inscrire aussi vite que possible dans la société des pensions ouvrières.Les premiers venus auront des avantages sur ceux qui viendront plus tard, par suite de certaines ressources qu'il ne peut divuiguer autrement etqu'on possède actuellemenf. G'est h Roulers qu'échoit aujourd'hui i l'honneur de réunir le premier grand con- grè3 des ceuvres sociales de la West- Fiandre. La ville s'est raise en frais pour recevoir les 1100 eongressistes qui sont venus de toas les coins de la province. A toutes les maisons Hotte le drapeau national, Le local i de la Gilde des Métiers, les locaux du petit Séminaire, oü doivent se tenir les reunions des sections et les assemblées générales, sont ornés h profusion des drapeaux uux couleurs nalionaies et papales. L'organisa- tion du Gongrès est surtout due h M. l'avo- cat Eugène Standaert, de Bruges, et it M. Eugène De Groole, le sympathique député pour Dixmude. Séance d'onverturc A 9 1/2 heures a lieu la réunion d'ouver- ture; elle est piésidée par M. De Gryse, doyen, assisté de MM. De Groote, chevalier Ruzette, Standaert, Verhees, délégué du gouvernement, chanoine Luyssen, M. Du- gardyn, receveur communal ii Bruges, Rey- naert, commissaire d'arrondissement ii Gourtrai. Nous remarquons aux premiers rangs du nombreux auditoire MM. Van der Heyde, De Brabandere, Van Merris et Gilles de Pé- lichy, députés, M. le chanoine De Brouwer, M. Loonljens, député permanent, un grand nombre de conseillers provinciaux, de bourgmestres et de sécrétaires communaux, etc. M. Delbeke, échevin, souhaile la bien- venue aux eongressistes. M. le doyen t e Gryse remercie et rend hommage au dévouement de M. Delbeke aux ceuvres sociales. Le Gongrès, dit-ii ensuile, est un congrès catholiquenous ne voulons pas de la guer re de classes, nousvouions l'accord des pa trons et des ouvriersnous travaillons sous l'égideet du plein consentement de nos évé- ques. (Applaudissemerils.) Le travail sera rude. La loi si généreuse sur les pensions ouvrières sera applicable dans la Flandre Occidentale h 300,000 per sonnes au moins. II ne faut done pas beau- coup de discours, il faut des actes! Nous pouvons examiner au sujet de cette loi plusieurs points. Nous devons d'abord prendre la loi telle quelle a été votée et voir tout ee quelle pré sente d'utile. Nous devons ensuite voir qualles modifi cations pourrout y êire apportées ulilement. Je crois que la loi du 10 mai 1900 restera en vigueur en ce qui conaerne les enfants, car pour cette catégorie, on ne trouverait rien de rnïeux; même les socialistes n'y toucheraient pas si le pays avait le malheur de tornber entre leurs mains. Pour les autres catégories oii examinera plusieurs solutions. Enfin nous avons examiner cette ques tion ia loi est elle juste? Discutons ces questions en pleine liberté et entre amis (Appl.) La réunion des sections suit l'assemblée d'ouverlure. Le premier point h l'ordre du jour con- cerne les facilités accordées pour créer les caisses de retraite, les formalités h remplir pour obtenir la reconnaissance légale, etc. La section admet un voeu tendant a voir le gouvernement accorder aussi vite que possible les reconnaissances, et particu- lièrement pendant les derniers mois de l'année. M. VVerbrouck, secrétaire du comité de patronage d'Ypres, demande qu'on élabore un règlement-type pour toutes ies mulualités de la province. M. 1 abbé Declercq, de Gourtrai, se plaint des difficultés que certaines mulualités ren- contrent dans les bureaux pour obtenir la reconnaissance, paree que leur règlement manifeste une tendance trop nettement ca tholique. M. Ie président propose d'émettre un vceu tendant demander au gouvernement c) de ne pas se montrer difficile dans l'appli- cation de certaines dispositions concernant les reconnaissances bde voir créer un comité de consultation en West-Flandre qui serait h la disposition des organisateurs de caisses de retraite. (Adopté M. Gheyssens demande que la province intervienne pour la moitié du subside de i'Etat. M. Van den Abeele, vicaire h Cortemarcq, fait remarquer que dans les régions de Thourout, d'Ypres et de Furnes Ambacht, les campagnards sont, en général, dansl'im- possibiüté de verser 12 francs par an. M. l'abbé Ide. II faut, me semble-t-il, subsidier d'abord les plus nécessiteux, paree que les situations économiques de régions voisines sont parfois diftérentes. M. DeGlercq. De cette fagon on met- trait ii l'index les gens qui versent G ou 7 francs et qui n'auraient autant d'avantages que ceux qui n'en versent que 3 ou 4. L'orateur propose d'avantager les premiers francs versés sans fixation de chiffre, et d'accorder ensuite graduellement de petits subsides aux francs suivants, jusqu'h con currence de 12. Après une longue discussions, la propo sition de M. DeGlercq, donnant l'avantage h ceux qui versent les premiers six ou sept francs est adoptée. L'assemblée adople ensuite le voeu de voir étendre aux mutualistes de 50 h 55 ans la prime supplémentaire de 20 centimes, réser- vée actuellement aux mutualistes de 55 ans (d après une proposition au Conseil provin cial). M. De Groote, représentant, préside. M. Loosveidt, vicaire ii Bruges, donne queiques explications au sujet du mécanisme de la nouvelle loi. Après une longue discussion, l'arsemblée adopte les voeux suivants I. Celui de M. Reynaert, commissaire d'arrondissement1° de voir I'Etat accorder tous les encouragements possibles aux so- ciétés de secours mutueis 2° et, en parti culier, de voir i'Etat demander des renseig- nements aux sociétés au sujet du point de savoir si un ouvrierse trouve dans le besoin, condition prévue par l'arlicie 9 de la loi. II. Gelui de MM. Loosveidt et De Vo- gelaere partanti0 devoir admettre les en fants de 12 ans pour l'entrée en jouissance de la pension, h l age de 58 ans, pour les enfants et jeunes gens de 12 20 ans, h 1'hge ds 60, pour tous les autres, h 65 ans de tenir compte des cotisations des membres et de l'état de santé de la familie. III. Celui de MM. Reynaert et Loos veidt demandant 1° Que l'on verse pour les enfants dö 6 h 15 ans, h capital réservé 2° Que l'on verse pour ceux au delh de eet age, h capital abandonné3° Que dans les conférences on donne des renseignements complets sur ie résultat des deux systèmes. M. De Cock, inspecteur cantonal de l'en- seignement primaire, préside. L assemblée adopte Je voeu suivant 1° d'accorder aux instituteurs au moins 5 minutes par semaines pour enseigner aux éièves queiques points de la brochure de M. Foulon, vicaire h Ichteghem, sur les pensions ouvrières. 2° Que le gouvernement accorde un sub side aux instituteurs qui se dévouent h Ia creation des caisses de pensions 3° Que les communes délivrent des livrets d épargne h l'occasion des distributions de prix. Assemblée générale de l'après-midi M. l'avocat Standaert donne lecture des résolutions prises en section. Ges résolu- tions sont unanimement ratifiées. M. le doyen Degryse annonce l'arrivée de- main, de M. ie Ministre du travail, de Mgr. l'évêque de Bruges et de M. le gouverneur de la province (Applaudissements). M. Loosveidt, vicaire h Bruges, fait part h l'assemblée de la propagande active faile h Bruges en faveur des caisses de retraite, propagande qui a produ't les meilieurs rö- suliats. Loraleur cite l'exemple de la congrega tion de Ste Germaine qui, en une année, a acquis 124 nouveaux membres, et de la pa- roisse de St Anne, la plus pauvre de la ville de Bruges, qui compte déjh 250 membres. (Longs applaudissements). M. De Groote, représentant, dit que la loi sur les pensions ouvrières est un premier pas dans la voie du progrès. L orateur critique une disposition transi- loire de la loi qu'il qualiiie d'ir,juste, notam- ment celle qui ne reconnait la qualité d'ou- vrier qu'h celui qui travaille pour un patron. Pourquoi exclure comme des parias nos pêcheurs si courageux, nos dentellières si travailleuses, les marchands ambulants, les ouvriers tisseurs, en un mot, la plupart de nos ouvriers des Flandres, ceux qui évitent la fabrique pour travailler chez eux Je lessalue, ces ouvriers, élite de la classe ouvrière de la Weslflandre. Tous nos efforts doivent tendreh les encourager. (Appl.) M. Lanssen, curé h Eerneghem, dit qu'il faut seconder le gouvernement dans ses efforts. Attachons nous surtout dans ce but, h l'éducation de l'enfance. Sachons garder lame de nos enfants, et constituons une croisade de l'enfance sous l'égide du drapeau de l'épargne et de la mutuaiité. (Longs appl.) La séance est levée h 5 heures. Les Beiges en Chine. Un journal étran- gera dit et plusieurs journaux beiges ont répété 1° que la réponse du Gouvernement allemand h la note beige relative h l'envoi d'un corps de volontaires en Chine fut don- née immédiatement2° que les réponses des autres Puissances ont été conformes h celle de l'Allemagne. Nous ne sommes pas dans les secrets des chancelleries mais nous croyons donner un sage avis h nos confrères en leur conseillant de ne pas prendre ces affirmations comme régie de leur jugement UNE MERVEILLE. Pourquoi vouloir tousser quand je garantis publiquement, que le Sirop Depratere au goudron décoloré et au baume de Tolu, guérit le rhume le plus opiniatre en 2 jours. G'est le pectoral le plus prompt, le plus sur et le plus agréable. Le Sirop Depratere émerveille tous ceux qui en font usage. Prix 2 fr. la bouteille. Le traitement revient h 0,10 par jour. En vente h Ypres, pharmacie Socquet-Ter- nère; Roulers, pharmacie Veys; Dixmude, pharmacie Ghyssaert; Courtrai, pharmacie De Boey et Hulpiau. Les pensions de retraite. M. Surmont de Volsberghe, ministre de 1 industrie et du travail, vient de réclamer aux différents dé- partements ministériels des renseignements en vue de Implication de la loi sur les pen sions de vieillesse promulguée en Mai der- nier. Les sucres en paquets de la Raffinerie Tirlemontoise sont ies meilieurs. En vente chez tous les épiciers. 2e SECTION. 3° SECTION

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2