La pêche et le Progrès
Un scandale judiciaire
Les fautes grammaticales
du Progrès
Actes offieiels
seignement. Le fond de l ame Jacobine
transparait dans cette parole d'un profes-
seur de Rhéloriqae do 1 Uaiversilé fran-
<?aise c'est la lirerté de l'enfant que
nous voulons opposEit au vieux dogme de la
liberté du pêre de kamille. G'est César,
c'est l'Etat qui doit se charger d'inculquer
k nos fils les bons principes, c'est k dire
les siens. Les enfants, disait Danton, ap-
partiennent k la République avant d'appar-
tenir k leurs families.
Tel est le dogma nouveau qu'on cherche
k nous imposer. Les eatholiques beiges
sauront l'empêcher de prévaloir dans leur
leur pays.
Nous ajoutons qu'k Ypres notamment Ia
nole du Progrès n'aura pas plus d'écho que
le récent appel de La Lutte en faveur des
enfouissements civils.
P. D. deComines, le pêcheur du Progrès
qui se dit dupé, revient sur la question de la
pêche, pour renouveler ses attaques contre
M. Colaert, notre Dépulé Bourgmestre
qui, excelle a flag om er les pêcheurs, tout
en leur servant de ïeau bénile de cour.»
Nous avofis cru jadis u loules ces
promessesajoute eet excellent P. Du
pe, mais nous en sommes revenus et
quoiqu'en dise noire contradicteur, qui
manie aussi grossièrement la plume
qu'il est ignorant de tout ce qui concer-
ne notre sport, ils sont nombreux de ja
nos confrères qui sapercoivent comme
nous qu'on les a trompés.
Nous citons ces lignes pour montrer jus-
qu'k quel point va la rage de dénigrement
systématique, presqu'inconscient.du confrère
k Regard de notre sympathique représentant,
qui, de l'avis de tous .les pêcheurs indis-
tinctement, a tant fait pour leur cause, com
me député, comme échevin ou comme bourg
meslre.
Ainsi que le rappelait naguère un des
meilleurs pêcheurs k la ligne de notre ville,
apparienant, politiquement parlant, au parti
que le Progrès défend: sous l'administration
communale libérale, les pêcheurs yprois
avaient supplié k maintes reprises le collége
échevinal de leur accorder la jouissance ex
clusive des eaux de la ville, moyennant le
payement d'une taxe annuelle. Giiaque fois,
on leur répondaitpar un refus.
A peine les eatholiques ont-ils pris en
mains la gestion des affaires de la ville, que,
grace k M. l'Echevin Colaert, le Majoor
gracht», suivi bientöt des autres fossés de
la ville, est mis gratuitement a leur disposi
tion.
De plus, depuisque ces fossés ne servaient
plus k l'alimentation des eaux de la ville,
l'administration communale, faute d'un en-
tretien annuel qui eut été fort faciie et eut
entrainé fort peu de frais, les a laissés s'en-
vaser et s'encombrer de végétations aquati-
ques, qui les transforment dorénavant, pen
dant les plus beaux mois de l'année et les
meilleurs pour la pêche, en de véritables
marais, dans lesquels la pêche est devenue
une utopie.
Par contre, toujours grace ft M. l'Echevin
Colaert, k la demande des pêcheurs yprois,
le Majoorgracht a été débarrassé en par-
tie, il y a deux ans, de ces végétations para
sites, et, nul doute, encore une fois, que,
grace it M. le Bourgmestre Colaert, co tra
vail ne soit complètement achevé l'année
prochatne, au printemps, pour toutes les
eaux de la ville.
Toutcela gratuitement, nous le répétons.
Voila ce que M. Colaert a fait et fera en
faveur des pêcheurs, comme échevin et com
me Bourgmestre.
Comme représentant: un des premiers du
pays, bravant souvent les rires de ses coliè-
gues de la chamhre, comme il le rappelait
k la Saile Pauwels, il prit leur cause en
mains et la plaida presque chaque année,
lors de Ia discussion du budget de l'agri-
culturc.
Nous ne nous répéterons pas, en cilanl la
part si importante prise par notre représen
tant it la discussion do la loi du 7 Juillet
1899. Est-ce sa faute s'il n'a pas obtenu tout
ce qu'il demandait Pouvait-il forcer le vote
de ses coiiègues Toujours est-il que grace
it lui, diverses améliorations ont été appor-
lées au projet de loi.
Grace ii ses démarches, nos eaux princi-
pales ont été réservées ii la ligne k main
et au peur cette pêche des ouvriers; ce
qui, comme nous l'avons constaté dernièrö-
ment, excite la jalousie des pêcheurs des
autres cótés du pays.
Et, puisque nous citons la pêche au
peur», k qui les pêcheurs au peur
sont-ils redevables du triomphe qu'ils vien-
neut d'obtenir
La causo de cette pêche réellement démo-
cratique par excellence, car elle constitue
non seulement un amusement, mais même et
surtout une véritable ressource pour la plu
part de ceux qui la pratiquent, semble.
préoecuper extrêmeraent peu le Progrès,
puisqu'il n'en a soufflé mot jusqu'ici.
II préfère altaquer M. Colaert, aussi ni-
aisement que mensongèrement, pendant que
notre Député-Bourgmestre, comme député
et comme bourgmestre plaide la cause de ces
pêcheurs, ouvriers d'Ypres et des communes
environnantes, et la gagne devant l'admini
stration des Eaux et forêts.
Sans M. Colaert la pêche au peur
était morte et enterrée dans le plat pays.
C'eüt été la perte d'une partie de leur gagne-
pain pour des centaines d'ouvriers. Quand
le travail cbóme pendant les six mois d'été,
que font ils Ils cherchent des vers, forment
une pelote vermiile ets'en vontpêcherau
peur II est fort rare qu'ils ne regagnent
ainsi le salaire perdu.De plus ils sont tenus,
de cette fagon, loin du cabarêt.la lèpre de la
classe ouvrière.
Or dernièrement, par suite d'une inter -
prélation des articles qui expliquent la
pêche k la ligne, la pêche au peur avait
été défendue et deux procés-verbaux avaient
été dressés k charge de deux pêcheurs Yprois.
M. Colaert prit immédiatement leur cause en
mains, la défendit par de nombreuses lettres
auprès du Ministre et des fouctionnaires su
périeurs de l'administration des Eaux et
forêts, sans négliger des démarches person-
nelles. II promit de défendre ces pêcheurs
gratuitement devant leTribunal,et,finalement,
il obtint, comme nous l'avons annoncé
samedi dernier, le maintien de la pêche au
peur même dans les eaux réservées a la
ligne.
Mais, qu'on ne s'y trompe pas, c'est la
pêche au peur k la ligne ie long de la
berge qui est permise et non en bateau, car
cette dernière donna par trop do facilité
pour le braconner durant !a nuit.
Pendant que M. Colaert remportait ce
succès si important pour nos pêcheurs,
qu'ont fait/ë Progrès etM. P. Dupé poureux?
Réponse 0.
11 y a quelques jours, mercredi dernier,
l'inspecteur des Eaux et Forêts dans les
Flandres.M. Dewilde, est venu faire une
petite enquête, qui,soit dit entre paranthèses,
produira d'excellenls résultats. Chez qui
s'est il rendu en premier lieu, est-ce dans les
bureaux du Progrès ou chez M. P. D.
C'est chez M. Colaert qu'il s'est rendu et
puis chez un des principaux pêcheurs
Yprois, qui lui ont donné tous les rensei-
gnements nécessaires. 11 est probable que
cette visite de M. Dewilde fera en sorte que
le canal sera mieux entretenu au point de
vue de la pêche et qu'il ne sera plus pollué
par les eaux contaminéès de l'Yperlée, qui
ont fait cröver des milliers de poissons piés
de l'écluse'de Boesinghe, il y a deux ans et
l'année dernière.
Mais encore une fois, d'après ce que M.
Dewilde a dit au pêcheur Yprois précité,
1 intervention de M. Colaert sera de nouveau
nécessaire.
Mais, pourquoi insister sur les radolages
du Progrès, qui parle en général de la pêche
comrae un aveugle des couleurs.
Ainsi les sociétés de pêche d'Ypres et des
environs o U envoyé k M. le Ministre de
1'Agriculture, une pélition demandant la
nomination d'un garde-pêche spécial.
A la Chambre, le député socialiste Caelu-
waert a demandé la création de ces fonction-
naires spéciaux et le Ministre a répondu, que
100,000 fr. par an seraient aflectés k ce
service.
Pour P. Dupé du Progrès ce système est
mauvais il y a déja assez de fouctionnaires
dans le pays. Done Monsieur P. Dupé pié-
tend connaitre Ia question de la pêche mieux
que tous les autres pêcheurs de notre arron
dissement ensemble. On n'est pas plus mo
desle
II préconise le système d'accorder des
primes élevées aux agents actuals de l'Etat,
pour qu'ils prennent en contravention les
traeonniers qui pullulent, en ce moment,
toujours d'après lui, un peu partout.
Faisons lui 1'humble observation qu'en di- j
sant cela, s'il a cru rendre service k ces
agents, il ne pouvait pas le taire plus mala-
droitementcela revient k dire en somme
que ces agents qui ont le devoir d'observer et
de faire observer les règlements sur la pêche,
ne remplissent pas leurs fonctions, paree
qu'on ne leur aceorde pas de primes élévées.
C'est un véritable coup de piad de l ane
quo P. Dupé leur lance ainsi.
Maintenant, pour finir, nous dironsque la
critique de M. P. D., qui manie peut être
mieux que nous la plume, mais qui parait ne
pas s'entendre beaucoup k manier la ligne,
nous blesse fort peu, venant d'un collabora
teur d'un journal, oil l'on écrit le frangais
camme ua nègre du Sénégal le parle.
Un vrai pêcheur k ia ligne non dupé.
II y a quelques mois, le Parquet de Paris,
dont le chef est M. Bulot, franc-magon des
plus seclaires, faisait arrêter M. l'abbé
Santol.
Ce fut, pour la presse antireligieuse, un
beau prétexte k scandale.
Détournements de mineurs, abus de con-
fiance, outrages aux moeurs, de quoi n'ac-
cusa-t-on pas ce prêtre
Qu'y avait-il au fond Le procés qui vient
de se dérouler en Courd'assisesde la Seine a
démontré que tout, dans l'accusation, était
mensonge. Sur des dénonciations sans preu-
ves, lancées par quelques mauvais dróles et
qu'un magistrat digne de ce nom aurait dü
rejeter dédaigneusement, M. l'abbé Santol
fut emprisonné, livré k un juge qui mena
Destruction avec le plus odieux parti pris.
li tallait déshonorer un prêtri, et k cette
besogne s'acharnèrent la magistrature et la
presse magonnique.
On avait été, pour l'aceuser, racoler dans
les carrefours et les bouges des témoiris que
l'on a vudéfiler, hideux de vices, fagonnés k
la calomnie, cyniquement gouailleurs, cer
tains, même, avouant qu'ils avaient été payés
pour accuser ce pi être, dont le seui tort était
de les avoir recueiliis peut être imprudem-
ment et de s'être intéressé k leur sort et k
celui de leurs families.
Ah ces families, combien étranges et
odieuses, du moitis quelques unes d'entr'
elles, spéculant sur la charité et la naïveté
de ce prêtre, exploitant les misères morales
et physiques de leurs enfsnts et, n'ayant pas
retiré tout le profit qu'elles en attendaient, se
faisant les complice des calomnies et jetant
l'outrage k la face de eet hommes qui ne
leur avait fait que du bien.
Aussi le ministère public s'est-il empressé,
dès le début du procés, d'abandonner 8 cas
sur 9 reproehés k M. l'abbé Saulol.Celuï-
cï a été acquitté vendredi soir par
la cour d'assises de Paris aux applait-
tlissemeals «le l'agsistanee,
annonce lé Journul des Débats, qui ajoute
L'afïaire Santol, que nous avons men-
tionnée hier, s'est déroulée devant la cour
d'assises au milieu d'un défilé de témoins se
contredisant, se rétractant, etc. Aucune
preuve de culpabilité ne pa
rait avoir été produite con
tre I'abbéSantol, qui s'est défendu
avec vigueur. Les journaux socialistes pu-
blient seuls, k ce sujet, ce matin, les détails
les plus répugnants et les exploitent k leur
fa go n.
Aucune preuve Comment done qualifier
les feuilles sans scrupule qui pendant six
mois ont trainé dans la boue un homme dont
Ie seul crime consistait pour certaine presse
anticléricale k porter l'habit sacerdotal
Ce spectacle écceurant a arraché des pa
roles de dégout k des organes peu suspects
de cléricalisme, comme l'organe féministe,
la Fronde
Mais ce qui est odieux, écrit-elle, ce qui
est navrant, c'est la longue théorie des pa
rents qui sont venus, avee un inconscient
cynisme, faire montre de leur absence de
tout sentiment paternel.
Dans toutes leurs dépositions percent Ia
préoccupation unique de lucre et le manque
de tendresse et de bonté. On sent que dans
l'enfant, né de leur chair, ils ne considè-
rent quo i'objet de rapport et leur hairie se
fait jour, dès que le pauvre petit être n'a pu
être élevé pour rien jusqu'au jour oü il devra
produite un rc-venu quelconque.
Que de petites infamies, que de compro-
missions louches, nous ont révélées les dé
bats d'hier.
Le coup, monté dans les Loges, comme
celui du frère Flamidien, était lancé par la
presse magonnique, et devenait malière k
calommies contre le clergé et l'Eglise.
C'est Ik le cóté abominable de cette affai
re et qui révèle la bassesse et la vilénie des
moyensexploites par les seclaires.
On espérait que le scandale éclabousse-
rait l'Eglise en salissant un prêtre.
II se retourne contre ceux, magistrals,
écrivains qui l'ont fomenté.
Le Progrès annonce qu'il commet volon-
tairement des fautes grammaticales grossières
pour nous donner le plaisir de les relever.
Y aurait-il un journal au monde capable de
pareille sottise
C'est k ajouter au bêtisier.
Nous n'avons jamais ou rarement relevé
les fautes grammaticales du Progrès,sachant
que nous en commettons aussi bien que tous
les journalistes. Nous avouons même que,
sous ce rapport, le Progrès est mieux servi
que nous. Mais quand ce journal se permet
des: M. X. deviendra encore fou pour
écrire ce que l'on dit en flamand zal
nog zot worden; ou t u'il écrit:... le clergé...
ces Messieurs... etc. etc., -nous relevons de
temps k autre l'incorrection de langage, qui
n'est pas du tout une faute grammaticale,
quoiqu'en pense le confrère.
C'est surtout pendant les vacances que
cela arrive au Progrès, parcequ'alors les élè
ves de sixième se donnenl libre carrière.
- - -—-,££>■
Un arrêté royal du 24 juillet a approuvé
la délibération par laquelle le conseil com
munal de Poperinghe adopte des plans d'ali-
gnement pour les traverses de cette ville,
appartenant aux routes de Rcusbrugge k
Ypres et de Poperinghe vers Locre.
Un arrêté royal du 24 juillet a approuvé
la délibération par laquelle le conseil com
munal d'Ypres adopte un plan d'alignement
des abords de la station du chemin de fer,
en cette ville.
II a welij k safkondigingen
Henricus Courtens, landwerker, te Yper, en
Margareta Demeulonaere, kantenwerkster, te
Vlamertinghe.
Julius Duprez, metser, te Yper, en Alexia
Gesquiere, werkvrouw, te Yper.
Augustus Deconinck, steenhouwer, te Yper,
en Julia Arfeuille, naaister, te Yper.
Henricus Pieters, voerman, te West-Roose-
beke, en Maria Venneersch, dienstmeid te
Yper,
Carolus Gaillion, hovenier, te Yper, en
Octavia David, hovenierster, te Yper.
Gustavus Neirynck, opticien, k Ypres, et
Marie Provost, sans profession, k Wattrelos.
Isidorus Verbeke, herbergier, te Yper, en
Maria Vandenbussclie, huishoudster, te Yper.