Samedi 22 Septembre 1900 10 centimes le N En Chine La guerre Anglo-Boer Italië Angleterre Hollande France Encore la Religion hors de l'école On s'abonne rue au Beurre, 30, Ypres, el i tous les bureaux de poste du royaunie. Le JOURNAL B YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est do 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós franc de port k l'adresse ci-dessus. Los annonces content 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps du journal content 30 centimes la ligne.— Les insertions judiciairos1 franc la ligne. Les numéros suppló- montaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Balgiquo exceptó los 2 Flandros) s'adresser k i'Agence Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Nous apprenons que le Lundi, I Octobre, a l'oceasion de la rentree du Cours d'équitation, la Commission de l'Harmonie Communale se propo se de faire donner un concert au rez- de-chaussée des Halles,(Grand Marché au Beurre) a 8 1/2 heures du soir. L'accord unanime que semblait de voir reneoutrer auprès des puissances la note de M. de Buelow sur [arrange ment des affaires de Chine risque d'etre rompu par les Etats Unis, aux- quels on prête l'intention de refuser comrae première base des négociations la proposition du chaliment des f'au- teurs des troubles. Ce refus, il est vrai, n'a re<ju jusqu'ici aucune confirma tion officielle mais en admettant que cette difiiculté s'aplanisse, il en est une autre dont les puissances auront probablement a tenir compte la re pugnance inslinctive qui se manifeste au Japon centre toute proposition qui tendrait a chatier personnellement rimpératrice douairière. Chez les négociateurs chinois, cette proposition a rencontré une resistance absolue. Tout au plus peut-on espérer que Ton pourra obtenir sa déchéance. A son cas prés, les plénipotentiaires finiront sans nul doute, a accepter le chutiracnt des au tres coupables. La question des réformes semble égale- ment grosse de difficultés qui met- tront plus d'une fo;s a l'épreuve l'ac- cord des alliés, et il suffit de constater l'agitation qu:, malgré les efforts du vice-roi, se manifeste a Nankin pour se rendre compte de Tantipathie dix fois séculaire a laquelle se heurteront les réformateurs. On ne peut done se dissimuler que la tache des plénipotentiaires sera trés délicate. Si l'on veut croire les dépêches au- glaises, l'armée boer n'existerait plus, il ne resterait plus que quelques bandes de maraudeurs et la paix serait proclamée avant huitjours dans l'Afrique duSud.C'est bien possible. Lord Roberts nous a fait prévoir, du reste, son intention de pacifier pro- chainement les deux Républiques par une de ces proclamations qui immor- taliseront son déshonneur de soldat. Et la paix étautfaite, lord Roberts reprendrait le chemin de l'Europe, laissanl a lord Kitchener, qui, pa rait il, lui succéderaif, le soin de chêtter les rebelles qui troubleraient la paix proclamée. II est a craindre que ces rebelles-la ne donnent encore bien du fil a retordre a lord Kitche ner, a qui le généralissime aura laissé la tache la plus iugrate. On témoigne a Londres d'une fort mécbanle humeur au sujet de la pro position de la Hollande de mettre a la disposition du président Krueger un navire de guerre pour le ramener de LoureuQj-Marquez a Flessingue. Le Times surtout est de mauvaise hu meur. L'action du gouvernement hol laudais, écrit-il.est peut-être sans pré cédent. Nous pourrions protester, mais en protestant nous aurions Tair de considérer encore M. Krueger comme le principal magistrat d un Etat que nous avons annexé par deux fois. L'organe de la Cité oublie que jus qu'ici aucune notification officielle n'a été faite aux puissances étrangères de Tannexion du Transvaal. Le 30me anuiversaire de l'invasiou de Rome par les troupes piémontaises a été célébré aujourd'hui. La municipalité, les représentants de l'armée et de la marine sont allés au Palhéou et out déposé des couron- nes sur lestombeaux de Victor-Emma- nuel et de Humbert, puis ils sont allés a la Porta Pia,ou le maire a prononcé un discours. De nombrenses couronnes ont été déposées sur Ja brèche de la Porta Pia. La Peste On a constaté deux nouveaux cas de peste a Glascow. La Haye, 20 Septembre. A la première Cbambre, répondant a une interpellation de M. Fransen Vandeputte, le miuistre des affaires étrangères dit que le gouvernement, en apprenant la présencedu président Krueger a Loureujo-Marquès, lui a demanrlé ses intentions. Le président Krueger a répondu qu'il partait pour l'Europe pour rai- sous de santé. Le gouvernement néerlandais lui a j offert de prendre place a bord d'un cui- rassé, puis en a informé le cabinet de Londre, qui a répondu qu'il n'avait pas l'intention de s'immiscer dans les projets de voyage du président Krue ger. Le parti socialism francais a tenu bier matin son 18e congrès national, sous la présidence de M. Jules Guesde. De violents discours ont été prononcés contre les socialistes ministériels «qui poursuivent la cbasseaux portefeuilles et ne travaillent pas a preparer la revolution. Guesde antr'autres u'y va pas par quatre cbemins il appelle Millerand un vendu et Waldeck un assassin. 11 a dit Camarades et amis, nous voila réunisici, daus cette maison commune pour rectifier l'oeuvre néfaste des socialistes ministériels qui out voulu nous coiiduirc au suicide en embras-? sant Galliffet et Vv'aldeck-Rousseau. Les écussous que vous avez devant les yeux vous disent éloquem- ment ce qu'ils ont fait et cc que nous avons accompli. D'un cóté Aubiu, la Ricamarie, la Martinique, Chalon. Nous avons protesté contre l'effu- sien du sang onvrier, versé sous l'Empire, comme nous protesterons contre les attentats de Millerand, attcntatsd'autantplus monstrueux que les arrivistes qui ont essayé de substi- luer leur oeuvre de division a lanótre, ont soutenu de leurs votes uil ministè re d'assassins et de banqueroutiers. MM. Alexandre Zévaès, Paul Li- farguc, Delory, maire de Lille, ont parlé dans le raême sens. Ces discours out été accueillis par les cris poussés en cadence, de A bas les vendus Le Congrès international anar chiste avait été interdit par leministre de l'intérieur. Enprésence des protes tations do tous les amis de la liber- té la mesure prise par le ministre a été rapportée hier matin. Le Congrès a commencé nier ses travaux. On y lira un rapport du prince Kropotkine, de Malatesta, un des chefs du parti anarchiste de Pat terson, et un travail d'Elisée Reclus sur l'existance de Dieu. Nous avons signalé et caractérisé la pro- pagande, faite conjointement par plusieurs organes de la presse libérale, pout' araener les parents libéraux d dispenser de l'ensei- gnement religieux, ceux de leurs enfants qui fréquentent les écoles officielles. On nous répond que nous sommes fort mal venus d critiquer l'application d'une dis position formellemcnt inscrite dans une loi seolaire, émanée d'un gouvernement et d'une majorité catholiques. En vérité, c'est jcuer sur les mots pour créer une volontaire équivoque. Nous ne critiquons pas la facullé légale, laissée aux parents et aux tuteurs, de dis penser leurs enfants et leurs pupiiles de l'enseignement religieux mais nous dé- nongons la pensée, éviderament antireli- gieuse, qui porte la presse libérale d provo- quer la multiplication de ces dispenses. Evidemment, ce n'tsi pas la même chose. Comme nous l'avons déjd marqué, nous comprenons fort bien qu'un athée, qu'ua juif, qu'un protestant, qu'un mécréant quel- conque, ne veuille pas que son enfant up- prenne le catéchismemais lorsque nous entendons les journaux libéraux soutenir qu'un bon libéral se doit d lui même comme d sa foi politique, de suivre la même lig no de conduite et de sevrer soa enfant de l'en seignement religieux, nous avons bien le droit d'en conclure que le libéralisme n'cst qu'une forme spéciale du l'anticatholicisme et de l'irréligion. Est-ce accordé?... Nous n'avons plus rien d dire. Mais alors qu'on ne vienne plus nous chanter que le libéralisme n'cst qu'une doc trine exclusivement politique, comme le libre échange par exemple ou le bimétal- lisme, et qu'on peut être tout d la fois un ardent libéral et un parfait catbolique, hum- blement et filialement soumis d l'enseigne ment, aux lois, d l'autorité de la Sainte Eglise Sans doute, en temps ordinaire, beaucoup de libéraux ne font pas mysière de leur ir- reiigion et proclament que le catholicisme c'est l'ennemi mais viennent les élections, ces libres penseurs féroces se cachent, se taisent et laissent d'autres aflirmer en leur nom que loin d en vouloir au citholi cisme, ils n'ont en vue que son inléiêi en travaillant au triompbe des libéraux.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1