CHROM/QUE DIONYSIUS REOEMPTUS La pêche et Ie Progrès Adjudication des travaux de l'école de bienfaisanee d'Ypres Un drame en wagon Sinistres comédiens VILLE D'YPRES CONSEIL COMMUNAL P, F#. HENRIKS A SANCTA FABIL1A Collége de Poperinghe naires des halles et marchands de beurre de Paris se sont promis de profitcr de l'occasion qui leur était offerte d'introduire sur le marché de Paris les beurres excellents et a prix relativement peu élevés produits par la Belgique, La Société Nationale de Laiterie et la cooperative La Campagnarde ont bien mérité de la Belgique et surtout de l'agriculture b Ige en organisant ce concours et cette dégustalion qui auroot leur heureux contre-coup sur Fexportation des produits laitiers beiges en France. Désinit in piscera Le Progrès riposte notre réponse aux articles de P. D., qui se dit, dupe, par une nouvelle petite attaque contre M. Colaert. Si nous disons que le confrère riposte, e'est pour être poli k son égard, car, depuis que le monde journaliste existe, oncques on ne vit plus piteuse défaite, que celle du Progrès en cette affaire de la pêche. L'oiseau chanteur, qui élévait si haul son vol, est h terre, et e'est tout au plus si on le voit encore agiter tant soit peu ses ailes. Nous n'avons cerles pas l'intention de ré- futer ce dernier petit article, pour l'excellent motif que nous serions fort en peine de le faire. Ce qu'il y a de mieux k faire pour montrer eombien est tombée lajactance de l'excellent journal en cette matière, e'est de reproduire in extenso l'article en question, en le souli- gnant de quelques pelites observations. On verra que e'est le cas de dire desinit m pis- cem. Quoiqu'on dise, le vrai pêcheur k la ligne du Journal d'Ypres, nous a tout fair d avoir en l'occurence quitté la brosse pour «prendre la plume(1). Les faits avancés par P. Dupé sont malheureusement exacts, pour ce qui concerne notre commune (2). Quel dommage, M. Colaert, que vous ayez quitté votre vocation Quel dentiste vous auriez fait(3) Grace k votre pro- tection, les pêcheurs de Warneton ont pu voir, l'année dernière, lors du curage de la Douve, un agent de l'autorité, muni dune énorme épuisette, jeter sur les rives dece cours d'eau, tout le poisson qui sy trouvait. Et au profit de qui ce poisson a-t-il été vendu, s. v. p. (4). C'est ce même agent, qui, il y a quel- ques années, montrait k l'une de nos con- naissances, une grosse anguille.en disant, sans rire: je i'ai attrapée quelle se prome- nail le long de la chaussée, en face de l'Hötel des Messageries. Eh bien, que dites vous de tels agents, M. le Représentant? Vous cherchez un garde spécial pour notre arrondissement, il est tout trouvé. Si vous en avez beau- coup comme celui lk, le poisson sera bien gardé. (5) Les commentaires seraient superflus.n'est- ce pas (1) 1 (2) II n'esl plus de Comines a présent,le P.D. pêcheur du Progrès, il est de Warneton. (3) 11 n'est pas étonnant que le nouveau Progrès ait de la copie a présent, du moment qu'il insère des choses pareilles. (4) Par conséquent, d'aprês le confrère, si M. Colaert veut protéger efficacement la pêche, il devra non seulement se faire garde pêche le long du canal de l'Yperlée k l'Yser, mais aussi garde-champêtre a Warneton (5) Ce n'est pas M. Colaert, qui cherche un garde spécial, ce sont les sociétés de pêcheurs qui ontdemandé la nomination quenotredépu- té a simplement promis d'appuyer. II a été procédé k l'adjudication au mini stère de la justice, de la construction d'une école de bienfaisanee, k Ypres.—Estimation 585,989 fr.ont soumissionné MM. L. Declercq frères, k Roulers, 546,364 fr. et prix de base pour les travaux k bordereau de prix A. Angillis, k Ypres, 578,000 fr. et 6 p. c. d'augmentation id Veuve T. R)ose- Dael, Veuve Vergracbt Courtois et Ch. Bae- ckelandt, k Ypres, 587,392 fr. etlOp. c. id. id. Une dame de Herseaux, Mma De Roeker, avait pris, Vendredi soir, k Bruxelles, le train partant vers 7 1/4 h. pour Mouscron. Elle avait pris place,avecd'autres voyageurs, dans un compartiment de 3e classe de la dernière voiture du train. A Courtrai, tous ses compagnons de route descendirent, mais au moment oh le train allait partir, un individu de mauvaise mine entra dans le compartiment. A peine le train était-il en marche que le quidam adressa brutalement la parole k la pauvre dame, puis, tout k coup, il se rua sur elle. Mms De Roeker eut la force de le repousser, mais au moment oü elle allait at- teindre la sonnette d'alarme, l'individu lui asséna un violent coup de poing qui la fit tomber. La brute, saisissant une bouteille qui se trouvait dans le filet du wagon, en porta plusieurs coups sur la tête de sa victime qui s'évanouit. Quelque temps après, elle rouvrit les yeux et se trouva couchée a travers la voie. Son agresseur, suppose-t-on, la voyant évanouie, l'aura jetée sur la voie, espérant sans doute qu un train l'écraserait au passage. Rassemblant ses forces, la malheureuse femme réussit k se trainer jusqu'au talus oü, vers 11 heures du soir, un sous-lieutenant des douanes, attiré par les gémissements de la blessée, l'a découverte. La pauvre femme a été transportée k son domicile,k Herseaux, oü le Parquet de Courtrai a fait.Samedi ma- tin, une descente. Le signalement de l'agresseur a été trans mis partout, mais jusqu'ici on n'a aucun in- dice qui permette d'espérer l'arrestation du coupable. La magie des mots a toujours été puis- sante el elle fut toujours employée pour re- muer les foules. Mais jamais, croyons-nous, elle ne fut aussi indignement exploitée que de nos jours. Les mots Liberté, Egalité, Fraternité, cette solennelle devise des prétendus droits de 1 homme, lancée dans le monde paria révolution franpaise, désignent de fort beaux principes. Et cependant que d'irrjuslices, que de vilé- nies ont été accomplies en leur nom En voulez-vous une preuve récente Ces jours-ci sest réuni k Paris un eon- giès international de la libre pensée. Vous vous imaginez peut-être qu'on y a défendu la liberté pleine et entière de toutes les opinions, qu'rn y a revendiqué l'égalité devant la loi de tous ceux qui, pensant libre- ment, conferment leurs acles k leurs idéés. Etrange erreur et comme vous connaissez peu 1 intolérance de ceux qui ont la préten- tion de se faire passer pour les apótres de la tolérance. Ce prétendu congrès de la libre pensée a discuté la question de l'exclusion des fonc- tions publiques de toute personne n'ayant pas fait ses études dans une école la'ique. La plupart des Franpais se sont prononcés en faveur de ce vceu. Les étrangers ont eu beau faire observer que les fibres penseurs, qui se réclament eontinuellement des idéés de liberté, ne sauraient admettre une mesure d'cxception, rien n'ya fait, les Francais l'ont emportésur leurs adversaires et le vceu a été adopté. Ce même congrès a demandé que le gou vernement francais «applique toute la rigu eur de la loi aux prêtres qui, exercant des fonctions paroissiales el salariées par l'Elat, fondent et dirigent des oeuvres politiques de lutte contre les idéés et les institutions dé- mocratiques. Une seule chose nous étonne,c'est que les fameux fibres penseurs ne demandent pas encore qu'une loi oblige les prêtres k faire de la propogande antireligieuse Enfin le dit congrès invite également les Parlements k aborder la discussion immé- diate des projets de loi sur la nationalisation des biens de mainmorte. Sans aucnn doute, les congressistes se seront séparés aux cris répétés de Liberté, Egalité, Fraternité. Oh les sinistres comédiens. Escaut Séance publique du Samedi 29 Seplembre 1900 k 5 h. du soir. ORDRE DU JOUR 1. Communications. 2. Dépót du compte communal 1899. 3. Procés-verbal de vente de noix. 4. Administration communale Dénomina- tion de la Commune. 5. Instruction primaire Répartition de la part d'intervention du bureau de bienfaisanee. 6. id. Projet de suppression d'une place de sous institutrice k l'école payante. 7. Chemin de far vicinal Ypres-Gheluwe Majoration des annuités k payer. 8. Messageries Service entre Pas- schendale et Ypres. 9. Propriétés CommunalesDemande d'achat de terrain au boulevard Malou. 10. Distribution d'eau Extension le long de la chaussée de Furnes. 11. VoirieEtablissement d un trottoir r. des Veaux et r. d'Elverdinghe. 12. Hospices civilsConstruction d'une chapelle et d une salie de récréation k 1'institutSt Antoine k Locre. 13. Hospices civils location du droit de chasse. 14. id locations de biens ru- raux. id vente de deux parcel- les de boisk Gheluvelt. 46. id bail d'une terre de labour k Noordschote. 17. id bail d'une terre de labour k Langemarck. 18. Bureau de bienfaisanee achat d'actions de la société coopérative Eigen heerd 19. Garde civique demande de crédit spé cial pour frais de tir. Le Progrès est furieux paree que M. le Bourgmestre n'autorise pas la musique des Anciens Pompiers k jouer dans les rues de la ville, en rentrant de ses excursions. Remarquons que cette musique jouit, sou ce rapport, de la faculté accordée k toutes les sociétés de la ville. C'est-k-dire qu'elles peuvent jouer depuis la gare jusqu'k leur local. Cela ne suffit pas aux Anciens Pompiers. lis veulent avoir la permission de se rendre, en jouant, de la gare jusqu'au cabaret de l'un ou l'autre membre faisant partie de la société. Suivant les usages et l'otdre donné l'an dernier par son prédécesseur, M. Colaert ne prétend pas, parait il, accorder plus de pri- vilèges k l'une société qu'k l'autre. De Ik la colère des anciens, et du Progrès, qui traite M. Colaert de Bourgmestre orgueil- leux, mesquin, sectaire, despote etc. Paraïtra dans quelques jours Leven van de gelukzalige uit de orde der ONGESCHOEIDE CARMELIETEN martelaars op 't eiland Sumatra naar de stukken die tot hun zaligverklaring dienden door uit dezelfde orde. L'auteur raconte la vie de deux Carmes déchaussés, Denys de la Nativité et Redempt de la Croix, récemment béatifiés, le iO juin 1900. Avant leur entrée en Religion, ils étaient tous deux officiers du Portugal dans les Indes Orientales. Denys en particulier était pilote suprème des fïottes Portugaises et Cosmographe du roi en ces parages. Aspirants k une plus haute perfection, ils se firent religieux et conquirent k la tête de 58 compagnons Ia couronne du martyre, dans l'ile de Sumatra, le 29 Novembre 1638. Soucieux de l'exactitude historique, l'au teur a fouillé partout pour augmenter sous ce rapport la valeur intrinsèque de son ouvrage. Nous croyons qu'il a pleinement réussi k tirer au clair plusieurs points obscurs de la vie de ses héros. Son bistoire est en- richie de nombreuses phototypies, qui ne manqueront pas, elles aussi, d'augmenter 1 intérêt du livre. Une d entre elles repré- sente la carte de Sumatra et des pays avoi- sinaots, telle que l'a dessinée le B. Denys de la Nativité. L ouvrage se vend chez l'imprimeur, Callewaert-De Meulenaere, rue au Beurre 36, Ypres. On peut également se le procurer en s'adressant directement k l'auteur. Concoursgeneral del'enseignement moyen du ler degré Version latine des élèves de Ja seconde des Humanités anciennes 112 concurrents inscrits. Nombre de points sur 100 MM. Rouseré, Richard Venant, Joseph Six, Julien ont obtenu respectivement 60, 55 et 50 points. Version grecque des élèves de la 3"" des Humanités anciennes Sur 111 concurrents et sur 100 points M. Leuridan Camille, 5me mention hono rable, avec 65 points. Quatrième des Humanités anciennes MM. Feys, Georges; Portier, Camille; Pieters, CharlesHardeman, Micbel; res pectivement avec 63, 62, 54 et 50 points. Rhélorique des Humanités anciennes Mathématiques M. Verbouwe, Ovide, 60 points. Composition frangaiseMM. Blanckaert,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2