CONCERT-PROMENADE
GHHQ Mi QUE
Samedi 29 Septembre Ï900 10 centimes ie N° 359 Année. N°. 3S84.
A/
Harmonie Communale
Chine
Au Transvaal
Saint-Siège
Le Collége Moderne
Au Nazareth
Le Respect dü aux autorités
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Lo JOURNAL D YPRKS parait le Mercredi et le Samedi.
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d'Ypres
Lundi, 1 Oetobre 1900, ou Grand Marché j
au Beurre, k 8 1/2 h. du soir,
l'occasion de la rentrée du cours d'équi-
talion.
PROGRAMME
1. La Vivandière, allegro
militaire Coquelet.
2. Danse aux flambeaux, de
Ruigini, arr. p. Wittebroodt.
3. Samsom et Dalila, opéra
de Saint Saëns, arr. p. Meister.
4. Paraphrase de Loreley, Nesvadba.
5. Ballet égyptien, de Ruigini.
6. Le forgeron danslaforêt, Idylle Michaêlis.
Les puissances paraissent s'être par-
tagêes en deux groupes dans la ques
tion chinoise. Alors que les Etats-Unis,
l'Angleterre et le Japon désirent mé-
nager la Chine, il yaurait entente
entre TVllemagne, la France et la
Russie en vue d'une action énergique.
CTest surlout, chose caractéristique,
entre la Franco et TAllemagne que
Taccord est le plus complet.
La presse russe se lance hardiment
dans la mêlee ainsi le télégraphe
nous signale uu article dans lequel les
Novosti critiquent ia conduite vacii-
lantc et contradictoire observée dans
la question chinoise par les Etats-Unis.
En agissanl comme ils le font ac-
tuellement, les Etats-Unis nuisent
beaucoup au succès de Taction des
puissances allie'es et encouragent le
gouvernement chinois ainsi que ses
agents provinciaux a continuer leurs
violences envers des gens sans dé-
fense.
La Russie parait toujours décidée a
aunexer la Mandchourie, mais elle y
rencontrera sans doute de la resi
stance.
II se confirme que c'est le prince
Tuan qui dirige les affaires chinoises,
en qualité de premier ministre.
Li-IIung-Chang est enfin en route
pour Pékin, mais il est douteux qu'il
y fasse d'utile besogne. Le maréchal
de Waldersee exige toujours, dit-on,
la reddition des coupables, sous me
nace de faire appréhender l'Impéra-
trice par un detachement interna
tional.
Les precautions de Krueger
Une dépêche de Lourengo-Marquez
dit que si TAngleterre insistait pour
1 embarquement immédiat du prési
dent Krueger, celui ci prendrait place
a bord du vapeur Styria, du Lloyd
autrichien,qui amènerait le Président
en Europe.
Krueger, ayant prévu leventualilé
de ia saisie des documents d'Etat, a
fait photographierles plus importants.
Les copies se trouvent en partie au
Transvaal, en partie entre les mains
d'hommes de confiance résidant dans
la colonie portugaise.
Prévoyant le moment oü les autori
tés portugaises de Louren^o-Marqués
forceront le président Krueger,
par suite de Tarrivée tardive du
navire liollandais Gelderland, a
s'embarquer sur le Styria, du Lloyd
aulrichien, le JViener Tageblalt écrit:
L'Angleterre hésitera certaine-
ment a s'emparer de Krueger a bord
du Styria oü il sera en territoire
austro-hongrois. Un monarque che-
valeresque veille sur Tbouneur du
pavilion austro-hongrois. C'est une
garantie que le palladium de nolre
partie ne sera pas impliqué dans les
affaires véreuses de l'Etat anglais.
Oü se trouve le general De Wet
Une dépêche de Prétoria aux jour-
naux, datée du 26 Septembre,annonce
que De Wet,a la poursuite duquel ont
été envoyées les troupes du colonel
Delisle, serait actuellement campé au
sud-ouest de Kopje Siding (au nord de
Roodval, sur la ligne de Kroonstadt-
Prétoria), avec 900 hommes et trois
canons.
Lord Roberts télégraphie, en date
dn 27, qu'une patrouille anglaise a
eapturé 6 volontaires francais a Test
de la gare de Groot Vlei (au nord de
Vredefort).
Une dépêche de Vryburg, datée de
Jeudi, annonce que ia colonne du ge
neral Settle, forte de 7,000 hommes, a
délivré la garnison anglaise de
Schweitzer Renecke qui élait assiégée
par un petit détachement boer. Les
Boers auraient subi des pertes dans ce
combat sans importance et leur com
mandant aurait été fait prisonnier.
Léon XIII a également recu hier M.
Harmei en audience privée et Ta en-
tretenu longuement.
Lesoir, a eu lieu, au Belvédère, un
diner des pèlerius frangais, sous la
présidence du cardinal Ferrari, arche-
vêque de Milan, ayant a sa droite M.
Harmei. Plusieurs prélats étaient au
nombre des convives.
Le chanoine Pastoret, de Toulon,
a salué dans le cardinal Ferrari le
successeur de saint Ambroise et de
saint Charles-Borromée, l'ami de la
France. 11 a ajouté que le cardinal
Ferrari, venant au milieu des pèle
rius, donnait i'exemple de la soumis
sion aux directions du grand Pape
dont les pélerins sont les hótes.
La présence du cardinal Ferrari
au milieu du peuple apporte, a-t-il
ajouté, un encouragement et un
exemple a ceux qui, en Fiance, sou
tienneut la cause du peuple.
Le cardinal Ferrari a chargé le père
Dehon deremercier le chanoine Pasto
ret de ses paroles et les pèlerius de
leur chaleureux accueii.
II ne cessera pas d'exister, le Collége Mo
derne.
C'est au moins ce qu'annonce le Progrès
en ces lignes fort brêves
On nous prie de démentir le brult mis
en circulation, que p .r suite du départde
n M. Mélon, préfet des études, le Collége
Moderne cesserait d'exister.
Enregistrons la nouvelle dcnuée par le
Progrès; mais constatons que ce ne sont pas
les catholiques qui ont mis le bruit de la
suppression du collége en circulation.
Peu leur importe du resie que eet établis
sement soit suppriméou ne le soit pas. II ne
fait aucune concurrence sérieuse au collége
épiscopal, qui est en pleine voie de prospé-
rité. Le succès et le nombre des élèves qui
fréquentent l'établissemenl eatholique en sont
la preuve Ia plus éclatante.
Mais si le Collége Moderne continue
d'exister, il aura sans doute un nouveau pré
fet, k moins qu'il ne se mette en république.
C'est égal, uil collége, qui ne compte qu'une
dizaine d'élèves, est un collége tout k fait
moderne.
Le Progrès se plaint de ce que M. le Curé
de St-Pierre se permette d'aller au Nazareth,
plusieurs fois la semaine.
Le journal radical rend ainsi li ce digne
ecclésiastique un témoignage de zèle qu'il
nous plait de relever.
Ce curé est-il done chargé de la surveil-
lance et de l'inspection A combien se
montent ses appointements Demande le
Progrès.
Non, Progrès, M. le curé de St Pierre ne
surveille ni n'inspecte et ses appointements
sont nuls. II agit li, comme dans les autres
hospices et établissements charitables qui
existent dans sa paroisse. II rend visite aux
vieillards et aux pauvres, et il a une parole
d'encouragement et de consolation pour tous.
Au besoin, ses appointements consistent
daDs... une aumöne ou, pour mieux dire,
une douceur donnée aux vieux et aux vieilles.
Vous ne comprenezla charité, confrère,qu'en
tant qu elle soit rémunórée. Nos prêtres Ten-
tendent autrement.
S'il était resté chez lui, dit encore le
Progrès, il n'aurait pas été cause, il y a
quinze jours, du départ (sic) d'un vieillard,
F. 0., qui se trouve maintenant k charge
de sa familie
F. O. aurait-il été k ce point effarouohé k
la vue d'un curé Vos lecteurs eux-mêmes
n'en croiront rien, Progrès.
Le Progrès a lu le compte rendu que nous
avons publié de la conférence donné par M.
le Bourgmesle Colaert, le 9 Septembre der
nier, au local du Volksbuis
Sans critiquer autrement cette conférence,
le Progrès relève l'idée suivante C'est un
mauvais symptöme pour la société quand le
respect de autorité sen va.
C'est bien vrai, M. Colaert, dit le confière,
mais h qui la faute si le peuple n'a plus le
méme respecqu autrefois pour l'autorité civi
le et pour les prêtres catholiques
Le Progrès répond que c'est le parti eatho
lique qui en est seul la cause, y compris le
clergé et tout d'abord le clergé.
11 ne reconnait du reste, dit-il, aucune
autorité li aucun culte, contrairement k M.
Colaert, qui parle d'autoriié religieuse.
C'est la théorie libérale nous lespectons
la religion de nos pères (ah! combien!); mais
non les ministres de cette religion.
Et c'est sans doute pour cela que le Progrès
comme tous les organesde la presse libérale,
se range du coté de ceux qui haïssent le
prétre jusqu'k cbercher k le faire coudananer
injustement,comme la magistrature franeaise
a agi récemment encore eontre l'abbé Santol
eet admirable bienfaiteur de l'humanité, qui
n'a échappé aux plus odieuses accusations
que paree que ses accusateurs, témoins et
instructeurs, ont été convaincus publique-
ment de mensonge et de déni de justice.
Si le peuple n'a plus de respect pouf l'au-
torité religieuse, c'est la faute, entre autres,
de l'abbé Santol, n'est ce pas, Progrès
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