Samedi 17 Novembre 1900 10 centimes le N° 359 Année. N°. 3S97. TRANSVAAL CHINE Au Volkshuis La fête du Roi a Ypres A l'Association Catholique d' Ypres M. l'Huissier Breyne On s'abonne rue an Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPHÏÏS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 e. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port k l'adresse ei-dessus. Les annonces coütent 15 centimes (a hgne. Les réclames dans le corps da journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la Hgne. Les auméros suppló- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepte las2Flandres) s'adressor k I'Agence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. Toujours le même silence au Transvaal. II est probable que les Boers continued k faire du cöté des convois anglais des prome nades généralement fructueuses. Mais les Anglais, de leur cólé, ont pris le parti de n'en plus rien dire. La Daily Mail se fait seulement télégraphier que le général Botha a fait connailre k lord Roberts les conditions auxquelles il serait disposé k se rendre. Le même journal annonce que lagarnison de Mafeking n'a pas encore re^u Ie chocolat de la reine et qu'elle est trés mécontente. II y a de quoi Ce chocolat devait être distri - bué pour la fête de Noël passé. II pourra sans doute servir pour la fête de Ncël qui vient. Ce sera une économie. On a publié hier k Londres un tableau éloquent relativement aux compagnies an- glaises de mines d'or transvaaliennes. II en résulte que les vingt principales compagnies, ayant un capital global de 205 millions de francs, ont distribué pendant leurs trois derniers exerciees annuels 202 millions de francs de dividendes. Voilk les compagnies qui ont provoqué la guerre conlre le Transvaal, sous prétexte que le gouvernement de M. Krueger les écrasait d'impöts On mande de Pékin, 11, au Times Les ministres sont divisés sur la question de sa- voir si les chrétiens indigènes devront rece- voir une compensation. Les ministres fran cais et allemand se sont déclarés pour raffirmative, de telle sorte que les intéréts eraholiques seront sauvegardés mais on croit que les ministres anglais et américain ont adopté une attitude négative et qu'ii en a été de même des ministres japonais et russe, Cruauté chinoise Un missionnaire anglais a eu les yeux crevés par les chinois au moyen de lisons ardents. On l'a ensuite fait voyager k pied k travers plusieurs villages. II n'est mort que trente-six heures après avoir subi ce supplice épouvantable. Banquet annuel de la Garde Catholique Un millier de convives étaient attablés Dimanche soir, au «Volkshuis pour fêter, fourchette et verre en mains, le patron de la Garde St Maurice. Inutile de dire que la plus franche gaité et la plus fraternelle cordialité n'ont cessé de règner dans cette nombreuse assemblée. A l'heure des toasts, M. le curé Ryckeboer s'est levé et a bu k la santé de S. S. Léon XIII. Cette lache n'était pas la mienne, dit l'aumönier de la Garde, mais celui k qui elle incombait est parti pour Rome, oü, il faut l'espérer, il pourra dire de vive voix au Saint Père combien les membres du Volkshuis vénèrent et admirent le grand vieillard, qui fait l'étonnement du monde entier. (appl.) Vos applaudissements prouvent que je n't xagère pas vos sentiments par mes paro les, ce qui n'est que justice car Léon XIII est notre Pape, c'est le Pape des ouvriers, ainsi qu'il l'a prouvé maintes fois. (Bravos prolongés) Après le toast au Pape, M. Iweios d'Eeck- houtte, Président d'honneur de la garde, a fait en d'excellents termes celui au Roi et k la familie royale. Les circonstances sont spéciales cette an née, dit M. le Sénateur Iweins, par suite du récent mariage du Prince Albert,qui resserre eucore davantage les liens qui unissent le peuple beige k la dynastie. (Applaudissements). M. Sobry annonce que des télégrammes seront envoyés k S. S. Léon XIII et k S. M. Léupold II. Puis le Président de la garde, dans le langage poétique dont il a le secret, boit k M. le Ministre Baron Surmont de Volsberghe, qui a fait l'honneur k la gar de Catholique, de participer k la fête de ce jour, et k i'Administration communale si bien represeniée par MM. les Bourgmestre et Echevins et la plupart des Conseillers com- munaux. Ii finiten buvant spécialement k la santé de M. Colaert dont c'est aujourd'hui la fête patronele. (Applaudissements). Les acclamations qui saluent les paroles deM. Sobry deviennent plus nourries encore quand on volt M. le Ministre Surmont se lever. M. Sobry vient de dire que j'ai fait l'hon neur k la garde d'assister k la fête de ce soir, dit M. le Ministre, mais je considère que c'est un honneur pour moi de pouvoir y as- sister. J'ai promis de rester Yprois au moment oü je venais d'entrer dans le Gonseil de la Couronne et vous voyez que je tiens parole. (Bravos). J'ai le bonheur de pouvoir vous annoncer une bonne nouvelle. La loi sur les pensions ouvrières, que nos adversaires ont tenté de ridiculiser, mais que le public commence k apprécier k sa vraie valeur, n'est pas encore appliquée, que déjk un nouveau projet de loi sera déposé pour remédier aux accidents causés par le travail. (Applaudissements prolongés). Pour flnir M. le Ministre boit k la santé des membres présents et k celle de tous les Yprois. (Acclamations). Une nouvelle ovation est faite k M. le Bourgmestre Colaert quand il se léve pour répondre au toast de M. Sobry k I'Admini stration communale. M. Sobry a dit que c'était aujourd'hui le jour de ma fête patronale, dit M. Colaert, il se trompe ce n'est que deraain car je ne suis ni Martin, ni St Martin. Cela n'empêche que j'accepte avec reconnaissance les sou baits qu'il me fait en votre nom k cette occa sion. (aPP'- et hilarité.) Parlant des ceuvres de l'administration communale, M. le Bourgmestre dit que lui et ses collègues font tout ce qu'ils peuvent pour continuer l'administration dont M. le Baron Surmont était précédemment le chef. Et puisque son nom me vientsur leslèvres, je puis lui prédire qu'il peut s'attendre k me voir souvent dans son hótel ministériel, quand l'intérêt de mes administrés le récla- mera. Quand les deux lois qui seront l'ceuvre du ministre yprois, celle sur les pensions ou vrières et celle sur les accidents du travail, seront mises en pratique, on n'entendra plus parler que fort peu du socialisme, comme on n'entend plus guère parler, en ce moment, du libéralisme. Je bois k la santé de tous les Yprois, dit en terminant M. Colaert et en particulier k la vótre. A vous tous qui êles présents dans cette salie, bien que je remarque.ditl'orateur, au milieu de Thilarité générale, que c'est un souhait paifaitement inutile 't zijn al ge zonde broeders die hier zitten en de heuhen zal 't geware zijn Peur finir je bois spécialement k la santé de votre président, M. Sobry, qui est bien the right man in te right place. Son zèle est extréme, tellement que parfois il me demande jusque deux choses k la fois, dans l'intérêt des membres de la Garde. (Rires et bravos prolongés). La fête se termina par des chants de cir- constance et cette fois encore comme tous les ans, notre iliustre chanteur Yprois, M. Henri Becelaere charma l'assemblée par Carita, Carita, chante encore avec l'ac- compagriement obligé du cri d'annonce des tuVi par M. Edouard Didier... tions conservatrices, les membres ont pro- clamé k I'unanimité 1° La diminution de la durée du service militaire. 2° Pas d'augmentation du contingent. 3° Pas de service personnel. 4° L'extension du volontariat. La fête du Roi a été célébrée, jeudi, k Ypres, par le pavoisement général des édi- fices publics, un Te Deum k St Martin, et des fêtes dans la caserne. A la demande de M. le Bourgmestre, un grand nombre de citoyens avaient eux aussi arboré leur drapeau, donnant ainsi un té- moignage d'attachement k la Royauté et k la personne royale. Le soir, aux Halles, le concert-promenade aux Halles a été brillant, tant par la foule qui y a assisté que par le choix des mor- ceaux exécutés. Décidement, ce genre de concerts entre dans le geüt du public Yprois, qui approuve unanimement la mesure prise par l'autorité communale. C'est le troisième concert-pro menade auquel nous venons d'assister dans le courant de cette année, et, chaque fois, le public augmente dans de grandes pro portions. Les membres du Bureau de l'Association se sont réunis au local du Cercle Catholique, k Ypres, Samedi dernier. Etaient présentsMM. Iweins d'Eeckhoul- te, Sénateur, Président, Van Elslande et Colaert, vice-présidents, Van Merris, Repré- sentants, Bruneel de Montpellier, Brutsaert, Vuylsteke, Soetaert, Fraeijs, Secrétaire et Boone, Trésorier. Les sutres membres se sont fait excuser. Répondant aux questions qui ont été posées par le Bureau de la Fédération des Associa- Ceux de nos promeneurs qui longeaient Dimanche dernier après midi l'Hótel de la Chatellerie, auront remarqué un entrain inaccoutumé. Des bruits de fête répercu- taient leur écho jusqu'aux vieilles murailles de nos Halles. La cause Un modeste fonclionnaire, aussi généreux que zélé, avait convié k des agapes fraternelles tous ses collègues de l'arrondissement, k l'occasion de la distinc tion, qui vient de lui écboir, par l'octroi de la croix civique de lre classe. L'Huissier Breyne a 35 années de bons et et loyaux services. Ses fonctions, souvent ingrates pour ne pas dire cruelles, n'ont pas eu prise sur son coeur. De plus, il est resté jeune et rempli de ces sentiments d'a- mitié et de dévouement, qui, jointes aux qualités del'esprit, forment l'homme de bien. A la sévérité dans l'accomplissement de ses délicates fonctions, il savait unir un tact et une délicatesse extréme, quand son mi nistère l'appelait chezle malheureux demeuré honnête. La distinction qui lui échoit est k tous égards méritée. Nous nous plaisons k félici- ter k notre tour Monsieur Breyne et volon- tiers nous faisons nótres les voeuxqu'k l'heure des toasts Messieurs Hof et Vanderschueren, Syndic et Trésorier de la chambre Syndicale des Huissiers de l'arrondissement, dans des phrases de chaude sympathie, ont adressés k leur collègue. Comme eux, nous disons que s'il ya des croix qui honorent l'homme, il y a des hommes qui honorent la croix. Breyne est de ceux-lk.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 1