AU TRANSVAAL Saint-Siège VILLE D'YPRES CONSEIL COMMUNAL Qui ne s'est réjoui naguère k la lecture de son article nebdomadaire «'archéologie Cette prose hilarante était un salmigondis des plus bizarres d'archéologie, d'histoire, d'étymologie, d'héraldique et.... d'art culi naire. (r) G'était un vrai Bedlam littéraire. Depuis un an environ, ce puits de science semble tariune infiltration souterraine con- stalée dernièrement k Mariakerke, détourne, parait-il, ses eaux k la mer. G'est plus direct qu'k l'égout. Un nouveau Pic de la Mirandol a surgi dernièrement. Pour lui, le batiment des Pau- vres Claires n'cst qu'un taudis dont la démo- lition s'impose. 11 propose de prendre avis auprès de la Gommission des monuments. G'est vraiment la voie k suivre pour aboutir au résultal contraire Toute sa connaissance du monument est puisée dans un bouquin vieux de 60 ans que plus personne ne con- sulte La Belgique nionumea tale. Un troisième, qui parait plus savant que le précédent, (appelons le Dol de la Mi- ranpic), s'occupe dans le dernier numéro du Progrès de la restauration du Lombard. Son article figure k la place occupée d'ordinaire par les romans et est intitulé Feuilleton du Progrès. Malgré celh, il est sérieux, ou du moins désire le paraitre. Nous nous soucions peu de connaitre le nom du constructeur ou celui de l'architecte enfoui peut être dans les Archives de la ville. Ge qui nous intéresse rnoins encore, c'est la diatribe lancée, en hors d'oeuvre, contre l'emploi de la fondation Godtschalck. Ge qui, au contraire, nous a paru stupé- fiant, c'est cette demande de voir rétablir le batiment dans son style primitif, alors que celui-ci n'a jamais été dénaturé dans son ensemble. De l'avis de eet archéelogue la fagade Ouest a été, en tout ou en partie, reconstruite et les degrés des pignons ont été supprimés. Ge cöté serait k rcconstruire sur le modèle du pignon Est. On ne saurait admettre, dit-il, que l'ar chitecte de 1665 ait donné l'aspect banal que présente ce coté du batiment et qui con- straste si fort avee tout le reste de l'édifice. Plus loin, il rappelle qu'il y a une cinquan- taine d'amiées, la rue du Lombard était tra- versée k eet endroit par un pont (2) et que l'Yperlée y coulait encore k ciel ouvert. Cette situation pittoresque, rappelant Bruges, a düinspirer l'architecte et lui faire construire, de ce cöté, une fsgade aussi importante que du cöté de la rue. Ce qui n'existe que dans l'imagination de notre archéologue devient pour lui une réalité. Nous prouverons ici, k l'évidenee, le contraire, en tirant nos arguments non d'bypothèses chimériques, mais de la struc ture même du batiment. La fagade principale est construite en briquettes blanches rabotées, tandis que la fagade latérale est eruièrement construite en briques ordinaires, Puisqu' 1 ne reste plus le moindre vestige dune magonnerie anté- rieure, ii faudrait admettre que ce cöté aurait été reconstruit de haut en bas. Ge qui n'est guère admissible. Nous supposons même que si ce cöté n'a pas un soubassement visi ble en grès, c'est que ce soubassement existe trés probablement au dessous du sol, l'Yperlée coulant autrefois k ciel ouvert k un niveau bicn inférieur k celui de la rue. Un autre argument qui montre d'unefagon péremptoire que cette fagade n'a pas été re construite, c'est que tous les cordons de la fagadè principale se profilent sur la fagade même. lis est évident que, dans l'bypothèse d'une démolition, ces mêmes cordons, au lieu de se terminer, auraient été coupés au ras de la fagade nouvelle. L'architecte de 1665 aurait construit ces pignons en manière de degrés Passons sur ce terme, trés peu technique ceperidant. II est impossible, affirmons-nous, que des redents aient jamais existé, puisque l'appa- reil adopté pour terminer ces deux pignons est celui qu'on appelle magonnerie en épis ou en crémaillère ou encore magonnerie en chevrons (en flamand vlechtwerk.) Les deux premières feriêtres du rez de- chaussée, avons nous encore remarqué, ont conservé leur forme primitive avec glagis. L'encadrement des chassis est l'ancien. II n'a pas de battéeil n'était pas nécessaire de mettre des volets lelong de l'eau. Qu'il y ait une forte dissembl tnce entre la fagade Ouest assez grossièrement con struite et la partie de la fagade, Est visible au-dessus de la maison attenante, nous l'ad- mettons. Mais n'est il pas possible qu'k l'épo- que de la construction du Lombard, ce cöté, construit avec un soin plus grand, fütdéga- gé Le jardin du couvent des Capucins était proche et, k l'endroit oil se trouve act uelle- rnent une maison, il n'existait peut être qu'un mur bas. D'autre part, l'architecte se sera peu soueié d'ériger une fagade impor tante le long d'uu infime ruisseau tel que l'Yperlée, rappelant, malgré son pont, de trés loin seulementles canaux brugeois. (3) Le travail actuel ne comportant qu'une restauration et non une reconstruction, a été parfaitement corapris par l'architecte chargé des travaux et est fait selon toutes les régies. Une restauration ne doit jamais être une mu'ilation et l'architecte, comme un méde- cin, doit tout faire pour éviter une amputa tion. G'est le cas de dire avec un fabuliste moderne Les démolisseurs sont nombreux, Les bons architectes sont rares. (4) En attendant que l'archéologue du Progrès ait retrouvé dans les Archive? du Mont de Piété l'époque de cette prétendue démolition, qu'il rengaine ses qualificatifs aussi intem- pestifs que tonitruants k l'adresse des mem bres de la Gommission des Hospices, de l'architecte et des manoeuvres. G. de Kelkun. (1) Voir l'épastrouillant article du 7 Janvier 1897 sur les Pets de Nonnes. (8) L'archéologue du littoral, auquel nous fai- sions allusion tantöt, n'eüt pas laissó échapper l'occasion de placer ici une vieille chanson Yproise oü il est question de ce pont. (3) Dèlicieux ce passage oü l'archéologue du Progrès parle du cachet artistique de Bruges qui fait i'admiration de la génération aetuelle et des étrangers. Les étrangers appartiennent-ils, par hasard, a l'époque préhistorique (4) Le baron de Stassart. Fables, livre vin, 13. Les Boers ont réoccupé Ia ligne du r.ord de Prétoria jusqu'k Petersbourg, sur les deux tiers du parcours ils y font circuler des trains et, k defaut do eharbon, alimentent avec du bois le foyer des locomotives. Les mouvements des troupes anglaises indiquent fort bien, du reste, que celles ci ne peuvent plus maintenir l'occupaiion com me su débutil n'est pas étonnant dés lors que lord Roberts demande 50,000 hommes de renfort et refuse de renvoyer les troupes coloniales dont l'engagement est expiré. Dans ces conditions et pour peu que les ren- forts tardent k arriver, il ne faudrait pas s'étonner de voir un beau matin les Boers meitrc le siège dovant Prétoria, ainsi que l'a préditle président Krüger. Le Standard suggère l'idée de l'expulsion du Gap de tous les étrangers qui ne pourront pas fournir des preuves suffisantes de leur loyalisme. On peut se demander si le remède n'est pas pire que le mal et ne produirait pas la conflagration qu'on veut éviter. Ge n'est pas seulement k Graaf Reine!,que la haine de races entre Afrikaanders et An glais se manifeste, mais dans les districts de Richardson, de De Aar et de Worcester. G'est une nouyelle difficulté qui s'ajoute aux autres. Rome, 29 Novembre. On a été trés étonné ici en apprenant qu'un journal américain avait annoncé la mort de Léon XIII. Certainement le Pape a été trés fatigué par les dernières grandes cérémonies k Saint-Pierre et par les récep- tions des pèlerins il a même eu quelques évanouissements mais, après un jour de repos, il a repris des forces. Pour marquer pieusement la transition du XIX" siècle au XXe, un décret de la Sacrée Congregation des Rites Urbis el orbis, en date du 16 novembre, autorise une messe de minuit, avec exposition du Saint- Sacrement, dans la suit du 31 décembre 1900 au 1" janvier 1901 A cette occasion le Souverain Poutife accorde une indulgence piénière k tous les fidèles qui, s'étant confessés et ayant com- munié, prendront part kl'adoration publique du Saint Sacrement, de minuit du 31 décem- bre k midi du 1" janvier. Compte-rendu de la séance du 24 Novembre 1900. La séance s'ouvre k 5 h. du soir, sous la présidence de M. R. Colaert, Bourgmestre, et en présence de tous les conseillers. Une longue discussion surgit, au sujet de l'examen du budget de la ville. M. D'Huvettere propose de nommer une commission spéciale k eet effet. Gette commission y mettrait moins de temps et ferait plus de besogne que les sections réu nies. M. Iweins d'Eeckhoutte partage l'opi- nion de M. D'Huvettere. M. le Président est d'un avis contraire. II trouve que raieux vaut agir comme précé- demment: faire examiner le budget par les sections réunies, c'est k dire tout le conseil communal. L'avis qui prévaut est celui de M. le Bourg mestre et le copseil se réunira Samedi 8 Déccmbre prochain, k 4 heures, pour examiner le budget. M. D'Huvettere se plaint de ce que des gamins aient fait de grands dégkls k un mur de la rue des Trèfles. M. le Bourgmestre fera surveiller la chose par la police. Eaux alimentaires M. De Caestecker dit que plusieurs gens, demeurant le long de la chaussée de Boesingbe, sont san3 eau six mois par an. Dès qu'on écoule les eaux dans le canal, tous les puits avoisinants sont k sec jusqu'au moment oü l'eau y revient. Ges personnes sont privées d'eau jusqu'k ce moment. M. Boone confirme les dires de M. De Caestecker. M. le Président. M. Bouquet m'a déjk entretenu de cette affaire, mais je l'avais mal compris. Je prendrai des mesures pour qu'k l'avenir on garde l'eau dans le nouveau canal. M. De Caestecker. L'eau qu'on obtient ainsi pour le canal d'Ypres k Boesinghe ne peut guère avoir djmportauce. M. Vanderghote. Au Kruisstraat il ya des habitants qui sont sans eau également, souvent pendant trois mois. M. le Président. Le Collége Echevinal s'occupe activement de la question des eaux alimentaires, mais il ne mest pas possible de donner k la fois de l'eau partout. Je commence même k craindre qu'il n'y aura pas moyen dele faire, aussi longtemps que les travaux d'approfondissement k l'étang de Dickebusch n'auront pas été effectués. Ecoles gardiennes A la suite de l'augmentation continuelle du nombre des enfants aux écoles gardien nes, le collége propose de porter le subside de 7000 k 8000 fr. De cette somme, 1000 fr. retourneront k la caisse communale pour le bail de Pétablissement. (Approuvé k l'unanimité). M. le Bourgmestre réitère ses remerci- ments k Madame Iweins d'Eeckboulte pour son zèle et son dévouement comme Direc trice du comité de ces écoles. Eeole de musique La commission administrative est d'avis de ne pas ériger cette année de nouvelle classe. Le budget est approuvé k l'unanimité. Fabrique d'église Les budgets des fabriques d'église de St Pierre et de St Nicolas sont approuvés. Bibliothèque publique Le budget est approuvé. Place de la gare Le collége écbevinal propose de céder k l'Etat un terrain de 8640 mètres prés de la gare, pour les travaux k eftectuer k la place de la gare. En compensation, nous tacherons d'obte- nir le triangle situé prés de la porte de Dix- mude et appelé het Kattekerkhof. Ge terrain est donné en jouissance k la ville, k présent, pour uu temps indéterminé. L'Etat mettra bientót la main k l'oeuvre. La décision qui cloiine permission de bktir k M. De Geest, est assez critiquée. Mais il n'y pas moyen d'empêcher M De Geest de batir en eet endroit. L'Etat n'a besuin que d'une par tie du terrain lui appartenant et M. De Geest a done le droit de batir sur ce qui lui reste, k moins que la ville ne l'exproprie pour cause d'utilité publique. Le seul motif que nous pourrions donner, serait que nous 1 emploie- rions pour en fair6 un jardin public, mais alors il ne peut y être batli dans les trente ans, ou M. De Geest aurait le droit de re- prendre son terrain. M. D'Huvettere. G eut été une belle chose pourtant que de défendre d'y batir. Mais, dans tous les cas, je ne me hkterais assurément pas de laisser batir en eet en droit. M. Iweins d'Eeckhoutte trouve égale ment que ce serait une grande faute que de permettre de batir du cöté gauche du Boule vard Malou et le long du nouveau square. M. De Caestecker. Ne prolongera-t-on pas la roe d'Elverdioghe jusqu'k l'Etoile M. le Président. Gela se trouve dans le plan, mais pour le moment il n'est question que de Ia place de la gare et de ses dépen dances. Le prolongement de la rue d'Ëlver- dinghe se fera dès que le terrain de M. Van- devyvere aura été expropiié. La cession de terrain est votée k l'unani mité et la séance publique levée k 6 heures. On dpmrmrlf* COCHER au Chateau v/11 uctiidiiue des Trois Xours k Brieleni Excellentes références exigées.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1900 | | pagina 2