Mercredi 19 Décembre i900
10 centimes ie IV0
N°. 3606
O
Grande Fanfare
Question Militaire
Revue politique
Au Transvaal
VILLE D'YPRES
A propos du compte
de la ville
35' Année.
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La seconde soirée-labagie aura lieu
a la Salle Iweins, Samedi 12 Janvier
prochain.
Nous publierons, duns notre
prochain numéro,le compte rendu
de la fête, qui a eu lieu Samedi
soir, dans la Salie Iweins, et don-
née au\ membres honoraires de la
Grande Fanfare.
Dans notre numero du 17 Novem-
bre dernier,nous avons relate la deci
sion prise par les membres du bureau
de l'Association Conservatrice de l'ar-
roudisscment d'Ypresau sujet de la
question militaire.
Monsieur ie Baron Surmont de
Volsberghe, Minisire de l'Industrie et
du Travail, au récent banquet du
Corps des Sapeurs Pompiers et de
l'Harmonie Communale, a clairement
fait rcssorlir qu'il parlage l'opiuion
du comité de PAssocialioü Gatholique
et qu'il u'a modilié eu rieu ses idéés
d'autrefois sur la question militaire.
Nos leefcurs apprendrout avec sa
tisfaction que Monsieur le Ministre
nous a autorisé a faire cette declara
tion.
Les agissemenfs des francs-znagons
qui gouvernent et malmènent la
France commenceraient ils a produire
quelque salutaire' effet de réaction
Nous en doutons encore toutefois on
affirmequede nombreux conciliabules
bonaparlistes ont lieu depuis buit
jours. On prétend que plusieurs dépu-
tés et sénaleurs, ainsi que des manda-
taires de la haute banque, seraient
venus de Paris pour concertcr une
action commune des princes Victor
et Louis appuyée sur les mécontents
de tous les parüs.
Le prince Victor aurait même,
assure-t-on, écarté de son existence
certaines préoccupations qui enlra-
vaient son action.
Nous ne savons si le salut peut venir
de ce cóté-la, mais, quel qu'il soit, le
sauveur, celui qui rétablira en France
le régime de la liberté, qu'il soit em-
pereur, roi, consul, ou président de
la République, sera bien accueilli.
Les journaux anglais n'ont pas
d'autres reoseignements sur les inci
dents de la guerre que ceux contenus
dans les dépêches officielles. lis ne se
font pas illusion sur la portée véri-
table des événements. Ils reconnais-
sent que la campagne est entrée dans
une louvelle phase, puisque les Boers
out pris partout l'offensive, que le
général De Wet joue avec les Anglais
presque comme il veut et que Kitche
ner éprouve des difficuilés a conserver
ses positions.
Presque tous les jouruaux ont
adopté un ton beaucoup plus modéré
en parlant des Boers.
Les orgaues libéraux devenns cbau-
vins font mine de changer d'attitude
et de critiquer le gouvernement.
Le Daily Chronicle rappelle qu'il y
a exactement un an que les Anglais
éprouverent la défaite de Colenso.
L'anuiversaire a été célébré par la
déroute d'une grande colonne britau-
nique.
Ce journal, en essayant d'expliquer
ia raison pour laqueile des troupes
anglaises se sont rendues avec tant de
facilité, dit que les Boers récoltent Ie
fruit de leur système sage et humani-
'taire. Les soldats britanniques, qui
sont après tout humaios, saveut qu'ils
seront bien traités comme prison-
uiers.
lts se rendent beaucoup plus facile-
ment que s'ils craignaieut un traile-
ment barbare.
Le Morning Leader, a ce sujet, fait
remarquer que lord Kitchener vieut
d'annoncer qu'il allait changer de
conduite. 11 est probable que la cen
sure ne iaissera passer aucuue dé
pêche concernaut le traitement iufligé
aux prisonniers boers.
Or, il est certain que si ces der-
niers sont fusiilés, les Boers useront
de représailles qui seront sürement
annoncées par les dépêches. C'cst
pourquoi, si l'ouiecoitdes dépêches
que les Boers fusilient leurs prison
niers, on saura qui a eommencé a
donner l'exemple.
11 serait hardi de prétendre, comme
on se hate en certains journaux de le
faire, que de l'Orange au Magalies-
berg, les Boers opèreut en vertu
d'un plan d'ensemble». Ce serait
peut être bien heureux pour les An
glais Mais leur action s'exerce par
tout a la fois, et e'est a l'anniversaire
du désastre de Sformberg que le géné
ral Clements essuie le revers de Nooit-
gedacht. Cetle énergie des Boers
n'avait certes pas été prévue par M.
Chamberlain.
11 ne semble pas que les commandos
importants qui tiennent la campagne
manquent jamais de munitions ou de
vivres. Pour employer une expression
vulgaire il n'y a pas de raison pour
que ca Qnisse
Les troupes boers victorieuses a
Nooitgedacht se sont scindées en deux
corps, dont Fun est allé au nord, et
l'autre au sud, entre parenthèses,
les premiers télégrammes donnaient
pour lieu du théalre de la bataille, le
Nooitgedacht situé dans le distr ct de
Barberton, ils'agitd'un autre Nooit
gedacht, a l'ouest de Prétoria.
Dans ses derniers numéros, le Progrès
s'sst occupé de l'excédent du com pie de la
ville pour l'année 1899.
Comme nous l'avons dit, dans un précé
dent numero, ce compte se cloture de la
manière suivanle
Recettes ordinaires 340.993; 96
Dépenses ordinaires 292,706 88
Excédent 48,287 08
Recettes extraordinaires 246,944 65
Dépenses idem 199,203; 29
Excédent 47,741 36
Total fr. 96,028 44
En faisant connaitre ce résultat au con-
seil communal, M. le Bourgmeslre a dit que
cette situation permeltrait d'entreprendre de
grand travaux.
Cela ne plait pas au Progrès, qui va jus-
qui taxer M. Colaert d'igtiorance de la si-
tualion financiere de la ville.
Admeltons que le Progrès ait tcutes les
connaissances; il n'en reste plus dès lors,
il est vrai, pour noire Maïeur, ni pour nous.
Mais, raisonnons un peu cela vaut mieux
que de prétendre que les autres ne savent
rien. Voyons
Le Progrès admettra-t-il que !a vraie si
tuation financière d'une administration pu-
blique se ré véle par les excédents des recet
tes ordinaires sur les dépenses ordinaires?
Neus l'espérons.
C'est lit que nous constaterons si l'excédent j
a été réalisé par des économies sur Lexercice
1899 ou par une sage ou prudente gestivn
de nos deniers, (termes du Progrès).
Or, l'excédent des recettes ordinaires «ur
les dépenses ordinaires s'éiève it 48,287 fr.
08, pour l'année 1899.
Le chiffre de 4L&,287 francs d'excé-
dent ti l'ordinaire a évidemment son élo-
quertce. Aussi le Progrès n'en souffle-t-il
mot.
Nous pourrions lui rappeler que, lors des
élections coramunales de 1887, M. Van
Heule, Bourgmest'e de la ville, s'écriait
dans une réunion de l'Association libérale,
que la situation financière de la ville était
bonne, puisqu'il y avait unc somme de
80,000 francs en caisse.
L'honorable magistral lersait-il dans les
mêmes errews que celles qui le Progrès
attribueÈt M. Colaert?
Toujours est il que M. Van Heule se basait
sur le compte piécédent, celui de 1886. Or,
savez vous comment se soldait le compte de
cette année h l'ordinaire
Voici
Recettes ordinaires (1886) 297,452; 34
Dépenses ordinaiies 282,683; 27
Excédent fr. 14,769; 07
Nous voilit loin de l'excédent de ranoée
1899! Celui ci est, en effet, supérieur de
33,518 fr. 01 h celui de 1886.
Et le Progrès d'alors cha'ntait la sage et
prudente administration de M. Van Heule
Mais, puisque nous sommes en train de
citer des chiffres, rappelons en quelques
urts. lis aiderorit h comparer la situation
financière de l'administration communale
caiholique celle de sa devauciè^e. Et pour
que la comparaison soit pvobante, prenons
les neuf dernières années de l'artcienne ad
ministration et les neut premières de l'admi
nistration nouvelle.
ADMINISTRATION LIBÉRALE
1882
1883
1884
1885
1886
1887
Ree. ord.
273,201 16
Dép. ord.
266,318; 16
Excédent
6,883; 00
R. O.
276,164; 89
D. O.
263 980 57
Excédent
12,184; 32
R. O.
266,917; 07
D. O.
260,362; 04
Excédent
6,55503
R. O.
299,913; 08
D. O.
267,995; 52
Excédent
31,918; 16
D. 0.
297,452; 34
D. O.
282.683; 27
Excédent
14,769 07
R. O.
297,170; 82
D. O.
284,705 33
Excédent
12,465; 49