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LES PENSIONS OUVBIËRES
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OUDE GAZETTEN
ï'Anémfe
Les brochets flottaient li dérive par
centaines.
Et la cause de cq désastre était l'eau re-
foulée deNieuport, qui était salie. C'est salée
qu'il veut dire, sans douie
Mais en somme, il n'y a rieu faire
cela. Quand les canaux de l'Yser et de l'Y
perlée sont un niveau trop bas pour la
navigation, on refoule de l eau de Nieuport.
Cela s'est fait de tout temps. Nous doutons
d'ailleurs que cette eau soit si perniuieuse
pour le poisson, car l'hiver dernier, on
avait fait de même pour le bief inférieur"du
canal cü l'eau avait un goüt saumatre jusque
prés de l'écluse de Boesinghfc. Or, non seu-
lement aucun poisson n'en était mort, mais
même le brochet chassait ferme en ce
moment,
L'hiver dernier encore, aux première
gelées, le niveau du bief supérieur étant
excessivement bas, u n quantité énorme de
poissons ont péri prés de l'écluse précllée,
on parle de rnilliers de kilosi Ce n'éiait
pourt nt pas eausde l'eau salée, puis -
qu'elle n'y p?ut entrer. II doit y avoir ru
done uoe autre cause
Laquslle That is the question. -
C'est peut-êïre le draguage
Mais ce qui nous fait sourire, c'est que
J. de l'Yser parle de centaines de brochets
qui flottaient la dérive. Nous aurions bien
voulu voir cela jamais nous avons vu flutter
sur l'eau un s ul brochet; ce poisson, quand
il meurt descend fond.
Plus loin il parle de 180 brochets pris en
deux ou trois jours.
Ceux qui ignorent plus ou moins la pêche
au brochot, doivent croire d'après cela que
le brochet est si abondant, qu'il suffiit de
jeter une ligne dans l'eau, pour amener im-
médiatemeat it bord un de ces énormes
vorace.scomme il les nomme.
Le brochet ne pullule pas du tout dans le
canal, cherJean de FYs r.I! y en a encore un
peu riansle bief supérieur, mais dans le bief
inférieur il n'y en a plus ou presque plus.
Voilé la vérité. A force de trainer, de jeter
des cordeaux, de braconner de toutes fa cons
en un mot, oa l'a presqu'exterminé.
Demandez votre ami Moreau combien
il en a pris, cette année dit-il. Nous le
lui avons demandé et il a répondu En
eftet, j'ai assez réussi, relativement,
cette année et je pourrais avoir pris, en
allant pêcher fort souvent, une bonns cin-
quantaine de brochets; mais c'est fort peu si
l'oa considère le nombre de jours que j'ai
consacrés c tte pêche. 1! y a eu bien des
jours que mes amorces n'ont pas été atta-
quées seulement, D'après mon estimation,
environ 200 brochets pourraient avoir été
pris par tous les pêcheurs réunis, cette
année, et, présent, il esf fort rare d'en" voir
chasser encore un, ce qui tendrait prouver
que leur nombrc est considérablement
dimirrué.
II y a 20 mois que le canal n'est plus
affermé.dit ootre coatradicteur. G'esS, vrai et
pasvrai. Dans les G derniers mois de 1899,
après le vele da la nouvelle loi, par suite
d'une interpretation erro aée d'un de ses
articles, plusieurs pêcheurs y ont pêché,
même au moyen du filet trainant, en vertu
d'un permis 10 fr. C'est ce moment,
quand ie niveau .es eaux était excessivement
bas, que 180 brochets ont été pris en deux
jours de temps. Tous y ont passé peu prés,
car ils ne pouvaiont ée upper. Si, heureu
sement pour 1-s pêch u s ia ligne, une
quantité dbrochets n'.entraient dans le
canal, par ia voie des divers ruisseaux qui
ralimenteut, chaque foi qu'il y a une crue
d'eau, c'eüt été fait de la pêche au brochet
pour de loagues années.
Dans ie temps, le caml aït affermé
M. Tack et le brochet fourmillait.
Alors il suflisait de jeter une ligne, amor-
cée brochet, pour que moins d'une heure
après on en pêchat un,
Depuis, les succasseurs de M. Tack
trainant chaque année, plusieurs reprises,
chose défendue par ia loi pourtant, les bro
chets devinrent de plus en plus clairsemés.
Une preuve que les craintes de Jean de
i'Yser sont puériles, en ce qui concerne
la disparition du poisson blanc, c'est ce fait
qu'é cette époque malgré la grande abon
dance des brochets dans le canal, les autres
poissons y fourmillaient également est bien
plus qu'é présent. Tous les vieux pêcheurs
Tastester aient.
Ce qui témoigne encore plus l'ignorance
étonnante de M. Jean de l'Yser en matière
de pêche, c'est qu'il préconise l'emploi des
cor deaux comme un moyen de combattre les
anguilles. II ne sait done pas qu'un seul
pêcheur au peur prerrd plus d'anguilles
en un jour, que celui qui pêcheraii au moyen
de cordeaux n'en prendrait en un mois
C'est le peur et non les cordeaux, qui
empêehe la trop grande multiplication des
anguilles.
II est épatant du reste ce cher Jean de
l'Yser parlant du peur
D'après lui, M. Coiaert et nous, en défen-
dant ia cause des pêcheurs au peur
rrous avons renouvelé les exploits du héros
de Cervantès,
II n'y avait lé que ie zèle d'un agent igno
rant, les art. 13 et 14, étant formels, dii-il.
Halte lé confrère.
L'agent ignorant se nommait tout simple-
ment iAdministration directrice des Eaux et
Forêis.
Les agents qui verbalisèrent le firent
d'après les ordres directs des fonctiorrnaires
supérieurs de cette administration. Dans
un arrondissement voisirr, des corrdamna-
tions ont été prononcées et ici l'aftaire a
charge de deux de nos pêcheurs était déjé
fixée pour être jugée ie 25 oetobre.
Sans M. Coiaert, qui a écrit au Ministre
d'abord, et ensuite aux fonclionnaires supé
rieurs précités, la pêche au peur était,
défendue pour toujours, dans les eaux ré-
servées la ligne sc-ule. Nous sommes bien
d'accord avec lui que c'eüt élé contraire
l'esprit de ces art. 13 et 14, mais tous cela
n'empêche, que, seion loutes les probabi-
lités, il en eüt été amsi pourtant.
Voilé comment le Journal df Ypres et
M. Coiaert, l'un en méhent une longue cam
pagne et l'autre en taisarrt de pressantes
démarches, ont enfoncé une porte ouverte.
Pour terminer, nous dirons un petit mot
de l'absurde reproche que le Progrès rrous
fait, disarrt que le Journal d Ypres toujours
eu quête de muuvaises causes singénie a dé
fendre ceux qui font le service de mouchards
le long du caual.
Nous ferons deux petites remarques seule
ment ce sujet, au brave Jean de i'Yser.
C'est d'abord, qu'il est aussi cdieux et
risible de traiter de mou.'hards des gens qui
prennent au sérieux le désir exprimé la
Chambre par M. le Ministre, comme par
M. Coiaert au Corrseil Communal de veiller
pour autant que possible a ce que la
loi soil appliquée el le braconnage réprimê et
d'aider les agents, le cas échéant. Ensuite,
que le Progrès, tire ainsi sur ses propres
troupes, plusieurs des pêcheurs, auxquels il
décocheces gracieusetés, appartenant, poli -
tiquement, son parti.
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