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Samedi 19 Janvier <901 10 centimes ie N" 36' Année. N" 3613.
ETR EN N ES P0NT1 FIG A L ES
Société dramatique
Willen is Kunnen
Bulletin politique de la
semaine
Angleterre
France
Autres pays
Belgique
Correspondance
Lettre de
Mr Ferd. Merghelynck
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Liste précédenie 237.00
J. V. D. D. pour Notre St-Père le Pape 5.00
Julie Gontier, dienstmeid
5.00
Nous apprenons que la seconde Soirée
aura lieu au Volkshuis le 20 Janvier prochain
Le programme portera Gerardus
de Zwarte drarae et Per» Tele-
loon comédie.
l^es membres lionoraires
et protecteurs de la Garde Catho-
lique, peuveut se ré3erver des places, moyen-
nani 50 c. par place, chez M. Callewaert-
De Meulenaere, rue au Beurre, 36, k partir
du Vendredi 18 Janvier.
Afrique du Sud
Le Président Steyn a déclaré que la lutie
a pour enjeu l'indépendance complèie du
Transvaal et de l'Oraoge. Tout ou rien,
Poinide compromis. Même si l'Angleterre
Temportaitmomentanément, Ia fédération des
états Sud-Africains se réalisera.
Un conseil de cabinet oil de graves ques
tions seront débattues aura lieu k Londres.
On par ie vaguemeni d'une proposition d'in-
tervention amicale de la part d'une Puissan
ce restée en termes étroits de cordialité avec
le gouvernement anglais.
La santé de la Reine n'est pas bonne. La
Reine Victoria décline et parait trés bien
avoir les 82 ans qu'elle n'aura que le 24
Mai.
Un changement de règne aurait énormé-
ment d'importance en pleine guerre sud-
africaine.
Le peuple anglais commence ft s'agiter et
k protester contre la guerre du Transvaal.
Des meetings ont lieu oil l'on demande en-
tr'autres Comment il se fait que le clergé
anglais assiste au crime africain sans se
révolter.
Une persécution religieuse commence en
France, organisée par le ministère franc-
magion juif et sociaiiste qui pousse ce mal-
heureux pays aux abimes en ce moment.
Nous verrons si ce nouveau Kultur
Kampf organisé par les Pygmées franpais,
aura raison de l'Eglise devant iaquelle a dü
baisser pavilion le géant Bismarck.
Peu ou point de nouveiles saillantes des
autres pays.
La femme avocat
II parait que le citoyen Vandervelde dépo-
sera, dés la semaine prochaine, un projet
de loi qui permettra aux femmes de plaider.
Allons, les citoyennes
Nous avons dit, daus notre numéro
de Mercredi, que nous avions rega
une lettre de M. Ferdinand Merghe-
lynck, qui serait publiée dans notre
numéro d'aujourd'hui.
Cette lettre est adressée a M. Co-
laert, Bourgmestre d'Ypres et est rela
tive a t'incendie d'une ferme, appur
tenant a M. LMergheiynck, et située au
Verloren hoek, survenue le lr Jan
vier dernier
Voici la lettre en question
Ypres, le 13 Janvier 1901
Monsieur le Bourgmestre
Le Progrés de ce jour donne le compie-
rendu de la séance du conseil communal du
5 Janvier dernier, et on me communique k
1 instant le n° 3610 du Journal d'Ypres, con-
tenant la reproduction textuelle (je le sup
pose du moins, n'ayant pas conservé de
copie) d'une lettre que j'ai cru devoir vous
adresser au sujet de l'incendie du lr Janvier
et que vous faites suivre de co.mmentaires
aussi inexacts et étrangers au débat que
déplacés.
Avant de rencontrer les différents points
dont vous occupez le public d mon
insu et sans mon agréation, a une tribune
ou, je n'ai pas acces, je tiens k vous dire, bien
qu'k regret, que vous avez contrevenu aux
régies les plus élémentaires de la délicatesse
et de la loyaulé.
Eu effet, je vous adresse, k vous comrne
premier magistrat de la commune et comme
chef de la police, une lettre que je maintiens
dans son entièreté, ceci dit en passsant, et
dans Iaquelle je me plains k tres juste titrede
finaction detoutes les autorités et, au lieu
de me répondre, cl moi, pour autant bien
entendu que cela entrat dans vos convenances,
vous en saisissez le conseil communal et
aussi la Presse car c'est vous personnelle-
ment qui avez envoyé ma lettre au Journal
d'Ypres, et en réclamant son insertion sans
que je vous y eusse düment autorisé, vous
avezpoussé rincorrection\us>q\i'h sesdernières
limiteSo
Voilk pour le procédé aussi insolite qu'in-
convenant.
Arrivons au fond
1) 11 résulte de renseignements précis,
que l'incendie de ia grange a été constaté
non pas k 6 heures 45, mais a 6 h. 35, et
que le second bh timent beaucoup moins in
flammable que le premier (étable et por-
cherie) n a pris teu que vers les 7 hs. 20
qu'il s'ensuit que si, comme pour tous les
incendies qui ont éclaté k Ypres, la veilieur
de la tour, c'est pour eet office qu'ii est ik
avait sonué le tocsin, des le début du si-
uistre, les pompiers eussent pu sauver, si
pas le secoud batiment tout entier, tout au
moins la majeure par tie, ainsi qu'un certain
nombre des instruments aratoires.
2) Tout Ypres savait k partir de 8 beuies
au soir, voire mêmede 7 h. J/2, k l'excap-
tion de ceux qui eussent dia le savoir, qu'il
brulaitau Verloren Hoek la grand'place et
certaines rues de la vil le étaient éclairées
par l'incendie, et ce, malgré le brouillard,
si bien de circoustance pour excuser et le
guet de la tour de St. Martin et i'absence
compléte de toute police.
Vous me faites un grief de ne pas avoir
téléphoné au bureau de police. D'abord, il
peut y avoir eu oubli dans le désarroi
qu'amène génóralement un événement de
l'espèce ensuite, j'ai cru que c'était lk chose
inutile, attendu qu'il y avait sur la tour, d'oü
on devait apercevoir le foyer, un agent offi
ciellement préposé pour avertir la police et
les pompiers en/in je n'ai connu moi-même
le sinistra que vers les 7 h. 20.
Tous vos eommentaires, Monsieur le
Bourgmestre, n'ont éié que des dérivatifs
pour amuser la galerie et échapperk la res-
ponsabilité d'une pareille incurie car vous
neferez acctoire k personne, que tout a été
pour le mieux dans Ia meilleure des admini
strations, quand il s'est écoulé plus de
quatorze heures, avant qu'une autorité quel-
conque ait cru devoir se déranger, pour
s'enquérir des causes et des effets d'un in-
cendie aussi considerable. C'est ïrop
commode de dire personne n'a rien vu
je réponds moi tout le monde savaii, sauf
ceux qui eussent dü savoir ou qui eussent pu
chercher k savoir. C'est du reste la pre
mière fois qu'éclate un sinistre sur le terri-
toire de ia ville sans qui le tocsin ait averli
les pompiers et que ceux-ci soient accourus
sur les lieux.
Quant k votre enquête, quelqu'ait pu être
votre extréme désir de connaitre la vérité,
rien que la vérité, je doute quelque peu de
son exactitude les témoignages de vos
agenis, qui avaient k justifier leur popre con
duite plus qu'étrango, me paraissant sujets
k caution et ne concordant pas avec mes
renseignements personnels.
Votre discours, Monsieur le Bourgmestre,
qui traite do omni re scibile et quibusdam
aliis»,s'occupe ensuitedema plaiute adressée
k Monsieur l'Echevin des travaux publics
Berghman, au sujet de l'état déplorable dans
lequelse trouve le chemin appelé, je pease,
le Bellewaardstraat.
Encore une lettre qui n'était pas destinée
k être commentéa au sein du conseil commu
nal et qui ne vous était même pas pertonnel-
lement adressée.
Vousaffirmezexcathédra vous étiez
certain de n'avoir pas de contradicteur,
sur le dire d'un quidam qui n'a sans doute
jamais étó plus loin que la ferme Vandorpe,
que le chemin est en excellent état de viabi-
liié. C'est lk une plaisanterie de mauvais goüt,
n'est ce pas
Interrogez k ce sujet votre agent de la
police rurale, qui habile la ville, qui ne fait
jamais de service pendant la nuit k l'extra-
muros et dont le róie se boraek faire des
commissions au lieu de faire de la police, et
il vous apprendra que les deux ciuquièmes
sont empierrés, mais mal empierrés, comme
tous vos chemins et tous vos pavés comnu-
naux de St. Jacques extra, et que les trois
autres ciuquièmes ne sont pas empierrés et
ressemblent k un bourbier tellement impra-
ticable que, si vous vous y hassardtez en
vouure, vous devriez faire appel aux chevaux
des cultivateurs riverains, pour vous dépé-
trer du cloaque.
Si ie chemin d accès de la ferme était réel-
iement mauvais quand le parquet s'est rendu
sur les lieux, c'est qu it avait repu, le soir du
sinistre et le lendemain, la visite de plus de
quatre mille personnes et qu'on y avait
déversé une quantité énorme d'eau, deux
circonsiances qui n'étaient pas de nature k
le mettre en belle siiuition mais prenons
même qu'ü ne fut pas irréprochable, cela
regarde exclusivemenl le fermier Gallens et
vous êtes saus qualité pour vous en occuper
c'est lk un nouveau dénvatif qui ne saurait
rendre la Bellewaartstraat en meilleur état de
viabilité.
Je regrette, Monsieur le Bourgmestre, je le
répète en terrninant, que, sans mon autori-
sation et contrairement k tous les usages,
vous ayez publié une lettre qui n'étau pas
destinée, ni k être commentée au conseil
communal, oil je ne puis pas vous répondre, ni
k êire reproduiie dans les Journaux, en vue
de faire dégénérer hos différends, qui pou-
vaient demeurer étrangers au public, en
aigres polémiques par ainsi force m'a été de
vous suivre sur ce terrain oü je ne me suis
aventuré qu'k mon corps défendanl, me
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