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Samedi 26 Janvier 1901
10 centimes le N°
861 Année. N° 8615.
ETRENNESPONTIFICALES
Bulletin politique
de la semaine
Pensions de Vieillesse
Chemins agricoles
Messines la libérale et
Neuve-Eglise la gueuse
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Lisle précédente
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Saint-Père, bénissez-nous, B. B. F.
Ypres
7.50
Voor Zijne Heiligheid den Paus
Noordschote
2.00
Eerw. Heer V. Soete, Bestierder
Yper
10.00
Marie Provoost
5.00
Angleterre
La Reine Victoria, qui vientde mourir a
1'kge de 81 ans et 243 jours, était la plus
vieiile souveraine du monde actuel. Elle a
eu le plus long règne en son pays, dépas-
sant de 3 jours, lage de son grand père
Georges III, et de plusieurs années, le règne
de la fameuse Elisabeth, fille d'Henri VIII.
Le prince de Galles, qui devient Roi d'An-
gleterre est kgé de 39 ans et son fils, le due
d'York, qui devient héritier présoraptif, est
agé de 34 ans. La nouvelle reine, née Prin-
cesse de Danemarck, est agée de 56 ans.
Afrique du Sud
Peu de nouvelles des Boers, qui coriti-
nuent k harceler l'armée Anglaise, leur
enlever des convois devivresetde muni
tions, leur tuer et blesser des hommes,etc.
Une remarque k faire k ce dernier sujet,
e'est que toutes les dépêches anglaises, ren-
seignent souvent des combats meurtriers
qui ont duré plusieurs heures, et dans les-
quels des centaines et même des milliers
d'hommes ont été engagés, parient de gran-
des pertes subies par les Boers, alors que
les Anglais ont peine quelques blessés ou
même pas de pertes du tout
L'Angleterre ne veut pas entendre parler
d'un arbitrage quelconque.
G'est le chagrin et la hantise du sang versé
en Afrique, qui a causé la mort de la Reine
Victoria.
Outre la défense de leur territoire contre
l'invasion des boers, les Anglais ont encore
It lutter contre deux ennemis redoutables
la peste bubonique et le mouvement de l'opi-
nion publique dans la colonic du Cap, qui
est favorable aux boers.
II meurt 10 hommes de maladie contre
1 tué dans les rangs Anglais.
Chine
Les Ghinois tirant les choses en longueur,
on parle d'une grande expédition que les
Une question a été posée, ft la chambre
des Représentants par M. Malempré, relative
it l'application de la loi sur les pensions de
vieillesse.
M. le Baron Surmont de Volsberghe,
ministre de l'Industrie et du Travail, a
répondu
M. Surmont de Volsberghe, ministre de
l'industrie et du travail. La loi du 10 mai
1900, concernant les pensions de vieillesse,
n'exclut pas des primes de l'Etat, k raison
de leur fortunepersonnelle ou deleurfonc-
tion, les membres des sociétés mutualistes
reconnues.
Toutefois, ces primes ne leur sont accor-
dées qu'k condition que le montant des ver-
sements effectués par eux ne dépasse pas
60 francs pour l'anaée entière.
alliés feront éventuellemenl, dans l'intérieur
de la Chine, pour s'emparer de l'Empereur et
du Prince Tuan.
Nëerlande
La Hollande sera en fête dans quelques
jours par suite du mariage de sa Beine
Wilhelmine, avec un prince Allemand.
Toutes les maisons princières de l'Europe
seront représentées k la cérémonie.
Des lettres affectueuses ont été échangées
entre l'Empereur Guillaurae II et la Reine de
Hollande.
Allemagne
On a célébré ces jours derniers le bi-cen-
lenaire de la fondation du royaume de
Prusse.
France
Des protestations se font jour contre la
ridicule défense faite par quelques maires
aux membres du clergé, de porter la soutane.
M. Le Pelletier, ancien grand maltre de la
franc-magonnerie écrit dans 1 'Echo de Paris
un article contre ces ukases odieux.
Le due de Broglie est mort k lage de 80
ans. Ce n'était pas tout-a-fait un étranger
pour la Belgique, son oncle ayant été évêque
de Gand, et lui même ayant des liens de fa
milie dans notre pays.
Etats-Unis
Alors quele gouvernement des Etats Unis
semble favorable aux anglais, le peuple
américain se déclare de plus en plus partisan
de la cause des Boers. Plusieurs meetings
ont eu lieu et l'ancien Président Cleveland
a prononcé un discours en leur faveur.
D'autre part, l'assuré nest admis au
bénéfice des primes que jusqu'k ce que l'eri-
sembie des sommes inscrites sur son livret
suffise pour constituer une rente annuelle
et viagère de 360 francs, l'kge d'entrée en
jouissance étant fixé k 65 ans.
M. le Ministre de l'agriculture a déclaré,
k la Chambre, que dès le ler Janvier, il a
donné l'autorisation de reprendre les expédi-
tions des matériaux destinés k l'amélioration
des chemins agricoles.
;'D'après les instantanés
d'un amateur photographe)
C'estainsi qu'un correspondant du Progrès
qualifie Messines et Neuve-Eglise.
Nous savons que Messines est toujours la
libérale mais il n'est plus possible d'appe-
ler Neuve-Eglise la gueuse, depuis le triom-
phe que nos amis y ont remporté sur les
gueux de l'endroit.
Mais ce n'est pas de cela que nous voulons
parler aujourd'hui.
Le Progrès possède k Neuve-Eglise un
correspondant, un bel esprit dont la prose et
les vers sont d'un style pompeux el toujours
admirable, mais...
Ecoutez, amis, et jugez l'aborigène par
lui même.
Le monsieur en question signe sa corres-
pondance un amateur photographe II a
des clichés pour tout le monde
M. le Notaire Therry est le beau Prosper,
l'homme Therryble,d'après la nouvelle ortho-
graphe, dit le photographe.
M. Ollivier, e'est Jean apportant le rameau
d'Qllevier.
M.Louf: quand on parle du Louf
pardon du loup el pourtant le mascu-
lin de louve devrail être plutót Loaf
que loup on en voit la queue.
(textuel).
M.Lahousse le correspondant demande si
la jeunesse libérale voudra jamais se
rendre au K. K. Lahousse rendent ces
crétins. Encore textuel, mais nous avouons
ne pas comprendre.
II y a encore des Borgnes (allusion k un
défaut physique) qui sont roispuis, loute la
fameuse droite du Conseil communal
ne forme qu'un Kalen boer Enfin, il y a
des vers
Wat kan de Koning daaraan doen,
Als zijn gedacht heeft geen fatsoen
Après cela, le stercoraire correspondant
du Progrès, est k bout de l'esprit, qu'il a
exhalé dans un post-scriptum, aussi long que
sa lettre-même
Et ceite lettre, voulez-vous en juger
Après avoir parlé de malpropreté, contre
ses adversaires, d'un ignoble soülard, de
malpropre besogne,d'ignominie, du re
cord de la malhonnêtetê politique,
le propre photographe, l'bonnête écrivain,
l'habile et reconnaissant scribe va pleurer
sur la tombe d'un ami politique. Ecoutez le
nous copions textuellement
Les viléaies (des Catholiques) m'en rap-
pellent d'autres et me reportent de quel-
ques mois en arrière, k l'époque de la
brusque disparition de notre si regretté
Bourgmestre un fort dans loute l'accep-
lion du mot et que jamais ni cléricaux ni
libéraux ne sauront remplacer. Qui ne se
souvient d'avoir vu alors un sourire im-
pitoyable se figer sur lel masque idiot de
crétin, un sourire cruel qui ne s'épanouit
que lk oü le fanatisme religieux a mis son
empreinte de bestialité Mais aussi quelle
aubaine pour les cafards de toutes dimen-
sions, que la mort soudaine de eet homme,
qui les écrasait tous de tout le poids de sa
supériorité, les éclipsail de tout Véclat de sa
brillante intelligence et les faisait ressem-
bier, eux, les prétentieux cagots, k des
pantins ridicules
Eb bienChers Lecteurs, comment
trouvez-vous ce langage dans la bouche
d'un ami? Cette force et ce poids,etc.?
Si nous nous étions servis des expres
sions soulignées, dignes k peine d'un
pamphletaire de bas étage, on nous eut ac-
cusés de persiflage, d'ignominie, de malhon
nêtetê politique, et le reproche eut été méri
té; on nous eut rappelés, avec raison, au
respect... d'un cadavre.
Mais k eet autochtone de Neuve-Eglise
tout semble permis; il pout mêmo ridicu-
liser ses défunts amis
II y a peut-être une excuse pour luiil
veut écrire et il ne sait pas écrire; il tient
une plume qu'ü devrait passer k d'autres,
plus aptes, plus habiles que lui, et, dans tous
les cas, plus honnêtes. La passera-t-il
Quand l'écrivassier en question a terminé
le tiers b peine de sa longue élucubration,
il va finir, dit-il, en remerciant chaleureu-
sement les vaillants qui, fidèles jusqu'k la
besace, comme les gueux d'autretois, nous
ont donné l'appui de leurs efforts loyaux
et l'appui plus effectif de leurs voix. Ces
hommes lk comprennent l'idéal libéral,
qui est l'indépendence absolue de la
fraternité humaine par dessus les Religi-
ons et Confessions.
Que ditesvous,lecteurs, de cette phraséo-
logie boursoufflée N'est-ce pas que le
Photographe pense, qu'il est indipendant et
humainement fraternel
Mais en voici d'autres Quant aux piu-
vres, aux ouvriers qui furent toujours dos
V
