Assassinat du Gouverneur
du Luxembourg
Neuve Eglise la crapuleuse
Terrible accident a Comines
Ne crachez plus
Drame dans le Zuiderzée
La petite vérole
Nécrologie
Des divergences ayant surgi k ce sujet, le
Pape a a coeur de les éliminer. II faut établir
soigueusement la distinction entre ie socia
lisme et la démocratie chrétienne. Le pre
mier ne s'occupe que des biensmatériels, et
cherche toujours établir l'égalité parfaite
et la communauté des biens la démocratie
chrétienne, au contraire respeote les prin
cipes de la loi divine et, tout en poursuivant
l'amélioration matérielle, a en vue ie bien-
être spirituel des peuples.
II ne faut pas confondre, non plus, la
démocratie chrétienne avec la démocratie
politique car la première peut et doit sub
sister, comme l'Eglise, sous les régimes
politiques les plus divers la démocratie
chrétienne doit, en outre, respecter les
droits de l'autoiité civile légitime.
Aussi, l'étendue de cette appellation de
démocratie chrétienne n'a rien qui puisse
froisser personne.
Ces divergences écartées, les catholiques
doivent continuer k vouer leurs soins aux
questions sociales et k ramélioration du
sort des ouvriers.
Le Pape encourage le zèle et Taction des
catholiques qui se consacrent k cette oeuvre
éminemment utile.
L'Encyclique fait Téloge de Taumöne que
les socialistes estiment k tort comme inju
rieuse pour le pauvre Taumóne sert au
contraire k resserrer les liens de la charité
sociale.
Peu importe que cette action des catho
liques, en faveur des ouvriers, soit appelée
action sociale des catholiques oude la démo
cratie chrétienne, Tessentiel est que les
catholiques agissent d'accord entre eux et
conservent la communauté des efforts et des
sentiments.
11 ne faut done pas, soit dans les journaux,
soit dans les assemblées publiques, soulever
des questions oiseuseset inutiles, mais agir
au lieu de disputer.
Le Pape conclut en exhortant les catho
liques k s'inspirer de ces principes et les
inculquer. Ils doivent engager le peuple et
les ouvriers k fuir tout ce qui a un carac-
tère séditieux et révolutionnaire, k respecter
le droit d'aulrui, k se montrer respectueux
envers les patrons, k observer la sobnété,
et les pratiques de la religion. C'est ainsi
que la paix sociale arrivera k refleurir par-
tout.
L'Encyclique estdatéedu 18janvier 1901.
Un employé du gouvernement provincial,
le nommé Schneider, qui rentrail de congé,
demanda vers 10 1/2 heures k être introduit
dans le cabinet de M. Orbau de Xivry. 11
voulait, dit-il, donner sa démission et pré-
tendait ne vouloir expliquer les motifs de sa
déterminalion qu'au gouverneur lui mêrae.
Le greffier provincial, M. Michaëlis, lui fit
observer que cette démarche était absolument
anormale, mais Schneider insistait.
Le gouverneur avait re^u, la veille, une
lettre lui adressée par Tassassin, dans la-
quelle il lui donnait sa démission. On avait
conseillé au gouverneur de ne pas recevoir
Schneider.il a voulu Taccueillir inalgré tout.
II était onze heures lorsque Schneider, ac-
compagné du greffier, fut introduit dans le
cabinet de M. Orban de Xivry.
Schneider expliqua qu'il était malade et
dans Timpossibilité absolue d'exercer ses
fonctions.M.le gouverneur qui était la bonté
même, tenta de lui faire comprendre qu'il
était inutile de démissionner, et lui oftrit un
nouveau congé. Mais Schneider sexalta et
nevoulut point démordre de son idéa.
L'entretien, cependant, avait duré prés
d'une demi heure sans amener de conclusion;
le gouverneur conseilla k Schneider de bien
se conduire et surtout de ne pas attenter k
ses jours. Vers 11 1/2 heures, M. Orban de
Xivry leva Taudience il se disposait k quit
ter son cabinet en compagnie du greffier.
Schneider précédait le groupe d'un mètre
environ, lorsque, arrivé prés de la porte, il
se retourna brusquement, sortit un revolver
de sa poche, et, avant que le gouverneur et
le greffier eussent pu deviner son intention,
tira deux coups de revolver dans la direction
de M. Orban de Xivry.
Le gouverneur,deux fois atteint en pleine 1
poitrine, s'affaissa. M. Michaëlis, en proie k
une émotion facile k comprendre.se précipita
vers la porte en appelant au secours. A ce
moment, Tassassin,tournaut son arme contre
lui-même, pressa la détente et se fit sauter
lacervelle! La scène de l'assassinat et du
suicide avait k peine duré une minute...
Le personnel du gouvernement provincial,
attiré par le bruit des détonations successi-
ves et par les appels du greffier, accourut
aussitót. Avec d'infinies précautions, on re
leva M. Edouard Orban de Xivry et on le
transporta dans ses appartements oü les raé-
decins requis d'urgeDce, accoururent aussi
tót.
Hélas il était trop tard. Mortellement at
teint, le gouverneur expirait vers midi un
quart, après avoir murmuré ces paroles «Je
pardonne k mon assassin
Dés que M. Orban de Xivry eut été trans-
porté dans sa chambre, MM. les docteurs
Alesch, Kuborn el Petit, mandés en toute
hate, se présentèrent k son hotel, il ne fallut
pas longtemps aux praticiens pour se rendre
compte que leurs efforts seraient inutiles
une des balles tirées par Schneider était
logée dans la région du coeur, l'autre avait
perforée le poumon droit.
Peu après Tarrivée des médecins, M. le
doyen de la paroisse de St-Martin, prévenu
par les soins de Mme Orban de Xivry, appor-
ta au moribond les secours de la religion, il
accorda au gouverneur Tabsolution in extre
mis et lui administra le sacrement de l'Eucha-
ristie. M. Orban de Xivry, n'avait pas perdu
connaissance, et c'est dans les sentiments de
/a foi la plus ardente qu'il a communié au
seuil de la tombe.
Pendant une heure M. le gouverneur sou-
tenu par sa femme et par sa mère, qui est la
soeur de notre honorable concitoyen, M.
Emile Halleux-Ryelandt.supporte de la fagou
la plus sainle et la plus héroïque, de vives
douleurs.
Les dernières paroles qu'il ait dites sont
«Je pardonne k mon assassin...
La dernière dépêche transmise d'Arion k
Bruges portait que le gouverneur était mort
comme un saint.
M. Orban de Xivry avait épousé M8"8 An-
ciaux, fille de Tancien député permanent de
Namur. Ginq enfants sont nés de ce mariage:
un gargon et quatre fiiles.
Madame la baronne Orban a fait preuve
d'une vaillance vraiment chrétienne, en face
de Taffreux malheur qui la frappait.
Elle voulut, elle-même, annoncer k ses
jeunes enfants, Tborrible attentat dont leur
père bien-aimé venaitd'être victime.
Le corps de Tassassin a été transporté aus
sitót après les constatations du parquet dans
une voiture particulière k Thópital St-Joseph.
La mère de ce malheureux fou a refusé de
recevoir chez elle le cadavre de son fils.
Le drapeau flotte en berne k Thótel du
gouvernement provincial et aux fagades de
plusieurs maisons particulières.
Le Progrès nous a parlé de Neuve-
Eglise la Gueuse.
Nous avons dit que, depuis 1 elec
tion du 6 Janvier, ce nom n'est plus
justifié, l'adrninistration communale
se trouvant, en fait et en droit, entre
les mains de nos amis, qui n ont rien
de commun avec la gueuserie.
Le Weekblad, qui semble jaloux
des lauriers de son sosie francais,
décrit le libéralisme avec «les cou-
leurs, gueuses aussi, mais plus crapu-
b uses encore, si possible, que le
Progrès.
Nous n'alions pas le suivrc sur ce
terrain, oü il réussit si bien a ridicu-
liser ses propres amis du conseil com
munal et a les faire passer pour ce
qu'ils ne sont peut-être pas.
Car, nous ne pouvonssupposer que,
même dans une reunion parodiée du
i conseil communal, M. Marrecan puisse
crier vive la sociale
Nous admettons moins encore que
ce conseiller, socialiste ou nott, soit
capable de blasphemer d'un bout de
la séance a l'autre, et de lancer, a ses
collègues, des injures qui n'ont pas
vogue dans une halle au poisson.
Nous devons en dire autant de M.
Trioen, dont l'éducation est incom
patible avec le róle de malappris que
le Weekblad lui attribue.
Par respect pour nos 'ecteurs, et
surtout pour nos lectrices, nous ne
relèverons aucune de ces injures ni
aueun de ces blasphèmes.
Et que dire du róle que le crapu-
leux auteur de Partiele prête au
secrétaire communal
Ce fonctionnaire, on le fait rire a se
tenir le ventre, et, dans des a part,
dire des choses comme celle-ci Pan
dans l'oeil
Itïutile d'insister, croyons-nous. Si
quelque chose pouvait ajouter au
mépris, qu'inspirent déja aux habi
tants de Neuve Eglise, les fails et
gestes des gueux et des socialistes de
l'endroit, ce seraient précisément les
articles maihabiles, injurieux, tliffa-
matoireset, pour tout dire, ordurieux,
que le Progrès et le Weekblad
publient dans leurs colonnes.
Qu'ils continuentils sont en route
pour la... victoire, dans deux ans
Le Progrès avaitpromis de donner,
dans son numéro de Dimanche der-
nier, les instantanés des nouveaux
conseillers communaux de Neuve-
Eglise.
Réflexion faite, il annonce que a
la demands d'un tiers et du consen-
tement de 1'auteur, les instantanés
que nous avons recu (sic) de Neuvc-
Eglise ne paraitront pas
Quel dom mage Et les au tres non
plus
Par contre le Progrès donnera,
Dimanche, le texte de la Neuve-
Eglisoise, le chant des libéraux de
Neuve-Eglise et leur cri de rallie-
ment.
Nous espérons, ajoute le Progrès
qu'ils la chanteront haut et ferme,
dans toutes les circonstances et
qu'Elle les conduira a de belles vic-
toires dans l'avenir.
Si la Neuve-Eglisoise ressemble
aux articles du Progrès et du IVeek
blad, nos adversaires peu vent être
certains qu'Elle conduira les chan
teurs et leurs amis ailleurs qu'a la
victoire.
Mais... qu'ils essaient toujours
nous n'y voyons aucun iuconvénient
pour nos amis.
Un terrible malheur est arrivé samedi
matin en gare de Comines. Le nommé Léon
Leterme, boucher k Warneton, descendant
du train de 5,25 h. avanl que celui-ci eut
stoppé, glissa et tomba sous les roues,qui lui
coupèrent les jambes. La victime tomba en
descendant du cöté opposé k la station elle
expira vers 10 h. k Thópital. Leterme était
agé de 40 ans il laisse une veuve et quatre
enfants en bas age.
Un habitant de la rue des Capucins, k
Bruxelles, vient d'être condamné par dófaut,
par un tribunal de police de Tagglomération,
k 22 francs d'amende pour avoir chraché
dans une voiture de tramways,et k 10 francs
d'amende pour avoir injurié le receveur.
C'est une bonne legon qui, espérons le, por
tera ses fruits auprès des gens malpropres et
mal embouchés qui prennent parfois le tram,
au grand dam des autres voyageurs.
Un terrible drame se passé en se moment
dans le Zuiderzée en Hollande. II y a huit
jours, quatre habitants de l'ile de Wierin-
gen, k Textrémité nord-ouest du Zuiderzee,
en face du Nieuwe Deep, s'élaient aventurés
sur la banquise. Le glagon sur lequel ils se
trouvaient ayant été détaché par le courant,
les a empoi tés k la dérive sans qu'il ait été
possible de leur porter secours, soitd'Ooster-
land, soit de Den Oever, toutes les embarca-
tions étant prises dans la glacé.
Or, dimanche matin, des pêcheurs de
Zurig prés de Harlingen (cóte oriëntale du
Zuiderzee), ont apergu sur un banc de glacé
quatre formes confuses. II était possible k
eet endroit de mettre une barque k la mer
maislespêcheurs, trompéspar Téloignement,
avaient pris ces silhouettes pour celles d'oies
sauvages, et ont laissé le glagon poursuivre
sa course dramatique. Quelques heures après
seulement, ils ont appris la tragique odyssée
des quatre habitants de Wieringen. Mais
déjk la banquise avait envahi k nouveau la
mer libre, et aussi loin que porte la vue on
n'apergoit que les glacés flottantes, tombeau
des quatre malheureux.
On est unanime a blkmer Tindifférence
dont les autorités ont fait preuve en cette
affaire, en négli^eant de signaler télégraphi-
quement Taccident k tous les points de la
cóte, ce qui eüt permis aux pêcheurs de
Zurig de se rendre immédiatement compte
de leur découverle.
Uneépidémie de petite véroles'estdéclarée
k Glasgow, déjk éprouvée il y a quelque
temps par quelques cas de peste. Depuis
quarante-huit heures, on signale 315 cas.
Si. le curé Roelandts k Dickebusch. M.
Soenens, curé de Notre Dame k Ostende.
M. Mille k Ypres. Mmo Henri Nolf, k Cour-
trai. Verdi, le fameux compositeur, k Mi
lan. M. Henri de Cornier, poête et aca-
démicien, auteur de la Fille de Roland
M. Pierre Dangotte, un combattant de 1830,
k l'kge de 102 ans.