ON ROM QUE YPROISE
Samedi 23 Mars 1901
10 centimes ie Nf°
36" Annéb. IV0 3629
ETRENNES PONTIFICALES
Missions de la Chine
Les pensions
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Liste précédente 1117.70
Eerw. Heer Demaerel, pislor van
St Jan-bij Yper 25.00
Une assistance nombreuse et
sympatique était réunie lundi soir
la salie Iweins, pour entendre
la conférence du R. Père Botty,
missionnaire de Scheut, rentré ré-
cemment de la Chine. L'orateur a
été écouté avec le plus vif intérêt;
une jolie collection de vues pré-
senlée en projections, a relevé
encore le charme de la conférence.
Nous nous faisons volontiers son
interprête en offrant ses remerci-
ments la population yproise,
qui a si largement concourue k la
belle oeuvre des Missions de Mongo
lië, dont lesbesoins sont immenses,
après tant de désastres, et les res
sources si réduites.
Un cordial merci aux dévoués
jeunes gens du Collége Episcopal
qui, avec tant de xèle et succès,
ont recueilli les souscriptions
domicile.
Les donssupplémentairesseront
re9us avec reconnaissance au bu
reau du journal.
Anonyme
fr. 10.00
Suite
Art. 19. Le conseil d'administration se
réunit tous les mois, k jour fixe, et chaque
fois qu'il est convoqué par le président.
11 arréte lerèglement coricernani la police
de ses séances.
Art. 20. La société se réunit en séance
ordinaire le premier (om le deuxième ou le
dernier) dimanche de chaque mois on y
pergoit les rétributions des membres. Outre
ces séar ces, il y a, chaque année, deux
assemblées générales, spécialement consa-
crées aux redditions et vérificatiors des
comptes et k l'examen des questions in
téressant la société elles ont lieu respecti-
vement le premier (ou le deuxième ou le
dernier) dimanche des mois de février et
aoüt.
Dans lassemblée générale de février, le
conseil présente un rapport sur sa gestion
sur les opérations complètes da l'année
écoulée et le compte annuel des recettes el
des dépenses arrêté au 31 décembre après
('approbation de ce compte rendu, l'assem-
blée procédé éventuellement (lire art. 12)
au renouvellement partiel (ou intégral) des
membres du conseil d'administration (1)
Le président peut en outre, convoquer
lassemblée générale quand illejuge néces
saire. II est tenu de le faire au plus tard
dans les 15 jours sur une demande écrite
du conseil ou sur une demande écrite et
motivée signée au moins par le tiers des
membres effectifs.
Toute convocation des membres en as-
semblée générale extraordinaire doit men-
lionner l'ordre du jour et être adressée k
chacun des associés, trois jours, au moins,
avant celui fixé pour la réunion.
CHAPITRE V.Obligations des membres
ENVKRS LA SOCIÉTÉ.
"Art. 21. Les membres effectifs s'enga-
gent ft payer une cotisation mensuelle (ou
hebdomadaire) de...
Un règlement d'ordre intérieur déter-
minera le mode d'après lequel les cotisa-
tions seront recueillies et établira les amen-
des applicables aux membres, qui ne se
conformeraient pas aux statuts et aux règle-
ments spéciaux de la société.
Le sociétaire peut anticiper les époques
de ses versements pour tout le temps qu'il
juge convenable.
Art. 22. II est loisible au sociétaire 1°
dVffecluer ses versements k la Caisse de
Retraite de l'État a capital abandonné ou
k capital réservé au profit de ses héritiers
ou ayants droit
De Oxer l'kge auquel il veut entrer en
jouissance de sa peusion.
Cette entrée en jouis8ance des rentes
peut être fixée k l'un des kges entiers com -
pris entre 55 et 68 ans inclusivement.
2° de déterminer éventuellement le genre
d'assurance sur la vie ainsi que l'kge limité
du payement de la prime (55, 60 n 65 ans)
(2).
(1) la plupart des sociétés ont deux assem
blées générales par an, il en est aussi qui n'en
ont qu'uue.
(2) A supprimer le2° si le 3° de l'article I"
n'a étéadmis.
A suivre.
Le 24 Mars 1891
AVANT
Le24 Mars 1891 est une date mémorable
dans l'histoire de la ville d'Ypres. Ce jour Ik,
après une domination presque demi-sécu
laire, l'administralion communale libérale
fut remplacée par une administration catbo-
lique. En effet, le Moniteur du 24 Mars 1891
contenait la nomination de M. le Baron
Surmont de Volsberghe.comme bourgmestre
d'Ypres, et le même jour, le Conseil Com
ffiunal, composé de 9 catboliques et de 6 li-
béraux nommait Echevins MM. R. Colaert
e: J. Bergbman.
Comme le temps passe On dirait que
c'est d'bier, et il y aura dix ans de cela,
demain
En face de ce grand souvenir, jetons un
regard rétrospectif sur la situation de notre
cité avant et après cel événement ou avène-
ment, comme on veut l'appeler, laissant k
nos lecteurs et même k nos adversaires le
soin de faire la comparaison. Ce sera en
même temps une réponse faite une fois pour
toutes, aux coups d'épingles lancés par le
C'rogrès et tutti quanti k l'adresse de l'Admi-
stration Communale actuelle.
Depuis des années la ville d'Ypres é.ait
dans une situation gênée au point de iue
financier. Le nouveau bourgmestre, M le
Baron Surmont, le prouva, pièces en mains,
quelques semaines après son arrivée au p u-
voir.
Des folies scolaires et autres, avaient
amené cette situation regrettable.
Quand le nerf de la guerre est malade,
toute 1'écononsie du corps souffre.
Pas d'argent pas de suisses, dit un vieux
diclon. Dans le cas présent, cela se tradui-
sait par pas de travaux d'embellissement,
de nécessité même. Pas de travaux, c'éiait
l'exode forcé d'un grand nombre d'ouvriers
yprois, vers l'étranger, done diminution
constante de la population, qui était tombée
k 16.000 kmes environ.
Si l'on jette un regard en arrière sur une
période de beaucoup d'années, on n'apergoit
que deux travaux importants effectués sous
l'ancienne administration la canalisation
des eaux, travail devenu absolument urgent,
qui avail nécessité un emprunt assez onéreux
pour les finances communales. Ce travail
fut loin d'êire parfait, du reste, il eut plus
dune tare. Citons seulement les deux sui-
vants Le philtre k Dickebusch qui, loin de
purifier l'eau, était devenu en peu d'années
un réservoir de boue que l'eau devait traver
ser avant d'arriver aux tuyaux conducteurs
le fameux réservoir de la portr- du temple
qui s'écroula...
L'autre grand travail fut la démolilion du
bastion nord prés de la gare, qui, avec celui
qui existe encore, donnait une entrée si
poétique k la ville. On le tiansforma, k
grands frais, en un affieux cloaque. Ce fut
une oeuvre de vandales
Tous les autres travaux secondaires res-
taient en souffrance.
Les promenades publiques, surtout celles
des boulevards extérieurs étaient de vrais
bourbiers en hiver. Les rues, mal pavées,
étaient des casses-cous pour la plupart. La
nuit, les rues, avec un éclairage préhistori-
que, qui faisait défaut fort souvent, d'ailieurs
eussent été de vrais coupes-gorge, avec une
population moins honnête...
En ce qui regarde l'estbétique des rues,
quand on décrétait un changement dans l'a-
lignement, au lieu d'agir en général, par
voie d'expropriation, s'il le fallait, comme
la ville fait en ce moment pour la rue des
Trèftes, on se contentait de faire reculer une
bktisse, lors de sa reconstruction acciden-
telle.Cette maison se trouvait alors dans un
renfonceraent fort désagréable et pour le
propriétaire et pour l'occupant. Dans ces
conditions, les propriétaires laissaient tom-
ber en ruines plutot leurs maisons que de les
exposer a se retrouver après reconstruction
dans une espèce de cul de sac
Pas d'argent, c'était encore l'impossibilité
de soutenir convenablement les arts et ar
tistes Yprois.
L'académie du dessin périclitait k vu
d'oeil. L'art musical n'était soutenu que par
quelques legons élémentaires données k
l'école communale. La musique des Pom-
piors, bien qu'elle fut bonne en réalité, ne
donnait que trois ou quatre concerts publics
annuellement, par mesure d'économic.
L' sfêtes publiques étaient insignifiantes,
k moins qu'un intérêt électiral ne futen jeu.
Dans cecas, onprodiguait l'argent en une
seule fois, quittte k se serrer le ventre, pen
dant plusieurs années,la farce une fois jouée.
Dans les conditions normales, si la ville
offrait an fesiival, quinze ou seize musiques
de campagne y participaient tout au plus.
Rarement ou jamais de coriège allégori-
que.k moins que les catholiques n'en eussent
pris l'iniliative, comme en 4883.
On ne peut évidemment pas donner le nom
de coriège, k ces ignobles cavalcades poli-
tiques, oil des groupes, que la pudeur em-
pêche de nomtner, figuraient, et qu'on vit
circuler, parfois, en temps de carnaval, sous
l'oeil bienveillant des autorités communales
de jkdis...
Voilk, dans ses grandes lignes, l'étatde
la ville d'Ypres avant le 24 Mars 4891.
APRÈS
Nous serous courts, autant que possible,
pour ne pas allonger cutre mesure cet arti
cle commémoratif.
Faisons simplement une récapitulation
générale, des oeuvres de l'administration ca-
tholique, en dix ans. Ce sera déjk suffisam-
ment long.
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