Perdu
L'Abbé Benard et...
le Progrès
Rouge lessive
La question du Congo
Africain, l'Angleterre a fait st fail encore une
énorme consommation de chevauxelle a
dépensé des millions pour la remonte de ses
troupes, tanl en chevaux de selle qu'en
chevaux d'attelage.Elk a acheté des chevaux
partout oil elle a pu en trouvermaiheureu
sement, comme le constate le Commissaire
de l'Agriculture, les officiers anglais envoyés
au Canada pour le service de la remonte
n'ont pu y trouver la quantité de chevaux du
type voulu pour l'armée. Ce type est k créer
ici et nous ne doutons nullement que les
Gouvernements accorderont leur aide et leur
appui aux Sociétés d'agricullure qui seront
disposées it faire quelques sacrifices pour
l'achat d'élalons propres k produire le cheval
de guerre, tel que le veut le Gouveri ement
impérial.
Le Progrès donne la biographie de l'abbé
Renard, en intilulant son article Encore un
qui en a asset
C'est, dit le Progrès, éclairi par la science,
que l'abbé a cessé de faire partie de l'Eglise.
On connait exactement aujourd'hui l'odys-
sée du malheureux abbé. C'est tout autre
chose que la science qui fait sortir le prètre
égaré du giron de l'Eglise et le fait entrer
dans un ménage civilement bien assorti.
Notons que le Progrès, qui n'a jamais
loué l'abbé Renard comme savant, en fait
aujourd'hui une illustration de la science.
Tam il est vrai de dire que tant qu'on est
calholique, et surtout prètre catholique, on
n'esl qu'ignorant, aux yeux des libéraux.
Mais qu'un prètre tombe, qu'un calholique
devieune libéral choses fort rares heu-
reusemenl les adversaires du catholicisme
les rangent immédiatement parmi ceux qui
pensent et les ploclament... honnétes.
L'article suivanl que nous empruntons it
l'Escaut contient de dures vérités k l'adresse
du malheureux époux Renard Van Gobbel-
schroy
Nous disions hier que M. Renard n'est qu'un
évadé du célibat, un fatigué de la discipline
ecclésiastique et que son aventure matrimo
niale n'a aucun rapport ni avec la minéralogie,
ni avec le darwinisme, ni avec une science
quelconque. Son roman senile prouve seule-
ment que rien n'est plus faible que l'humaine
nature et que des folies se commettent a tout
&ge.
Et nous ajoutionsSi l'abbé Renard était
sorti du sacerdoce par la porte sévère du doute,
nous comprendrions son exodemais il est
sorti par la porte joyeuse des passions, pour
allumer le flambeau de l'hymenée.»
IU'adit, lui-même, au reporter du Messa-
ger de Bruxelles: le mariageest la con
sequence directe de mon revirement.
Pour ètre un illustre géologue, M. Renard
n'est qu'un piteux logicien; car ses confidences,
faites aux journaux, fourmillent d'inconséquen-
ces, de variantes inexpliquées et de renseigne-
ments contradictoires.
Nous allons l'établir et prouver ainsi par ses
propres declarations, que l'ex-abbé a manqué
de franchise et de sincérité en ne quittant pas
l'Eglise, quand la foi avait abandonné son kme.
C'est ainsi qu'il a dit a Jean Bar de la Ch ro-
nique: «j'ai subi revolution, voila le mot;
ma foi s'est peuk peuébranlée.J'aiévolutionné;
e ne crois plus.
Et dans une profession de foi nouvelle en-
/oyée k un ami il écritLorsque je quittais,
1 y a vingt ans, l'ordre des Jésuiles, je venais
le rompre, en posant eet acte, des liens chers
ongtemps. Quand je sortis du couvent, la
aison en moi avait accompli son oeuvre.
Done, il y a vingt ans il ne croyait plus et
'il garde la soutane et s'il reste dans l'Eglise,
1 'est pour ne pas aftiiger sa mère.
Soit. Mais par contre nous lisons dans i'inter-
(w du Messager de Bruxelles; II y a
it ans que je ne crois plus. Huit ou vingt
s, cela fait une difference de plus de la moitié. j
laquelle de ces deux dates faut-il s'arrêter
jur fixer le point de départ de sonincrédulité?
Aucune lettre ou pièce du débat ne nous l'ap-
prend.
Nous savons cependant que dans ses écrits
et plus tard dans son enseignement, il resta
toujours fidéle a la doctrine de l'Eglise et qu'il
sollicita mème une chaire k l'université catho
lique de Louvain. 11 allait l'obtenir quand le
gouvernement le norama k l'université de Gand.
Lk encore, jusque dans ces derniers jours,
son cours fut striclement conforme aux tradi
tions bibliques. En même temps pour rassurer
sa mère il se conduisait en prètre modèle sous
tous les rapports. Et quand la bonne femme
vient a mourir le laissant ainsi entièrement
libre de ses actions, deux années s'écoulent
encore pendant lesquelles l'abbé continue k
jouer le même röle hypocrite.
Alors que la piété filiale n'était plus en jeu,
qu'est-ce qui l'obligeait k cacher le changement
survenu dans ses convictions philosophiques et
scientifiques.
Lui qui craignait d'emporler dans la tombe
le secret de son évolution continue k pro-
fesser, en soutane, des cours de géologie et de
minéralogie parfaitement conforme k la cosmo-
gonie de Moïse dans la Genèse.
Ce doute tarde done bien a se montrer et l'in-
comptabililé entre la science et la foi est lente
k apparaitre.
Encore un coup, quand Broerman fit son
beau portrait au fusain, pourquoi posa-t-il en
soutane alors que son intention était de déposer,
incessamment, ce vêtement
En scrutanl les interviews on n'y trouve que
des contradictions et ce qu'on peut en déduire
de plus clair est que M. Renard a trompé sa
mère par piété filiale, qu'il a menti k ses élèves
enleurenseignant le contraire de ses croyances
scientifiques, qu'il a voulu berner l'Alma
Mater en cherchant k entrer dans son giron,
qu'il s'est moqué du public en portant la
soutane, qu'il a mystifié enfin jusqu'a sa femme
elle-même en faisant bénir, a Londres, lui
athée, son union.
Voilk l'homme tel qu'il se peint lui-même
dans ses interviews. Au lecteur de tirer la con
clusion et de dire si ce personnage vaut bien les
honneurs que la presse libérale lui décerne.
N'est-ce pas que le Progrès a raison
d'écrire
M. Renard, comme tant d'autres déjk,
a eu le courage d'agir en honnète homrae
au lieu de rester hypocrilement dans une
Eglise dont il ne partageait plus les
croyances?
Tant d'autres Beaucoup de malheureux
prêtres égarés sont revenus au bercail avant
leur mortEt l'on connait la triste fin de
tous ceux qui sont morts dans l'impénitence
finale. Nous souhaitons k l'abbé Renard
d'étre parmi les premiers. S'il en est un jour
ainsi, le Progrès ne pariera plus, ni de
la science ni de l'honnêteté du prètre dévoyé.
On sail que de temps en temps, les frères
ennemis, Peuple et Bataille, ne se gênent
pas pour iaver du linge sale en familie
quelques rouges haillons sous l'oeil, édifié,
du bon public.
C'est ainsi querécemment la Bataille,après
avoir lancé k la tête du Peuple des douzaines
de Marquet et mille et uue aménités de eet
acabit, assurait que le déficit annuel du mir
liton de M. Vandervelde se montait, dil-elle,
k environ 30 000 francs.
Comme aujourd'oui, le Peuple conteste
cette allégation, sceor Bataille lui taille des
morceaux d'une pièce
Nous meuons te Peuple au défi, de pu
blier son bilan.
Car on y verrait la preuve du déficit
annoncé.
Encore un mot. Le journal de la rue des
Sables, 35, ditLa situation financière du
Peuple est excellente, bien que nous ne rece-
vions de l'argent d'aucune maison de jeux.
Cestexict. Mais dites nous ce que vous
recevez des coopératives de Bruxelles, Jolt-
mont, Liège et autres Vous ne frappez pas
k la caisse d s richards, mais vous raflez les
gros sous des malheureux
Le Peuple, après celle-lk, est mal venu de
faire la petite bouche et pour peu que
le réquisitoire carré de la Bataille menace de
continuer sur ce ton,les maitres Chanteurs
de la rue des Sables, 35, ne doivent pas
ètre dans leurs grandes bottes.
Rira bien qui rira le dernier
En séance de la Chambre du 29 mars, M.
le comte de Smet de Nayer, chef du cabinet,
a déposé sur le bureau le Projel de la loi
relatif aux avances faites par la Belgique a
l'Etat indépendant du Congo.
L'exposé des motifs eslime que malgré les
progrès patents de l'oeuvre entreprise par le
Roi en Afrique, le budget de l'Etat indépen
dant ne clóturera pas en boni.
Les liens qui unissent le Congo k la Bel
gique, dit l'exposé, sont devenus de plus en
plus étroits.
Ce sont des Beiges qui dirigent et admi-
nistrent le Congo en Europe comme en
Afrique. Ce sont des Beiges qui fécondent
ce champ d'action si vaste et qui appliquent
k cette oeuvre de civilisation leurs efforts per-
sévérants, leur intelligence et leurs capitaux.
Nos compatrioles possèdent et exploitent
toutes les grandes entreprises fondées au
Congo. Le travail national y trouve un dé-
bouché croissant pour ses produits. Le com
merce beige tient une place prépondérante
dans le mouvement des échanges de l'Etat
indépendentil y cherche des matières
premières pour des industries nées récem-
ment ou déjk en pleine prospérité.
II est permis de prévoir que, g kce aux
conditions favorables auxquelles les produits
du sol africain sont offerts sur le marché
national, d'autres établissements industriels
s'élèveront sur les rives mémes de nos fleu
ves et de nos canaux et sauront profiler
largement des multiples avantages que cette
situation exceptionnelle assurera k leurs dé-
bouchés.
Ce sont également des Beiges qui pour-
suivent l'étude scientifique des races, des
productions, du climal de cette terre afri-
caine. Les officiers de noire armée conti
nuent avec le mème courage et la même
abnégation k veiller k la sécurité intérieure
de l'Etat. Les missionnaires viennent de
Belgique en nombre toujours plus grand pour
initier lesindigènes aux bienfaits de la civili
sation chrétienne.
Le mouvement d'expansion auquel a donné
naissance l'ouverture du Congo k ia civilisa
tion et au commerce s'est manifesté par
d'autres conséquences encore il a élargi
l'borizon économique de nos nationaux et
réveillé en eux le goCit et les aptitudes pour
les entreprises lointaines.
II est permis d'espérer que ce mouvement
provoquera aussi la création d'une marine
marchande naviguant sous pavilion beige,
spbère d'activité utile et féconde k laquelle
l'esprit d'initiative de nos compatriot, s est
resié trop indifférent jusqu'k ce moment.
Puissent-ils imiter lVxemple du Peuple i
allemand, qui a obtenu sur ce terrain, avec I
une rapidité dtonnantc, les résultats mer- j
veillrux qu'on a vus s'affirmer surtout sous
le règne de l'Eonpereur Guillaumc II
Cette solidarité sans cesse croissante étant
établie, aucun gouvernement soucieux du
bien et de l'honneur du pays nepourrait son-
ger k rompre les liens qui rattachent aujour
d'hui la Belgique k l'Etat africain fondé par
le Roi.
L'exposé ne sarrête pas même k la sup
position d'une décision qui aurait la portée
d'une renonciation définitive k l'annexiort
ce serait un tel acte d'imprévoyance qu'il 1
porterait atteinte k la considération de la
Belgique k l'étranger le pays ne le ratifie-
rait certainement pas.
II ne s'agit done plus pour la Chambre que
de décider si l'annexion aura lieu aujour
d'hui ou plus tard. Or, sans vouloir en quoi
que ce soit influencer les Cbambres, le gou
vernement estime que le pays parait favora
ble k l'idée de remettre k une date ultérieure
la décision définitive.
On. a le droit en effet de se demander s'il
serait opportuu de modifier actuellement le
régime s^us lequel l'Etat indépendant s'est
constitué et a prospéré.
Or dans les circonstances présentes,
l'union personnelle parait répondre mieux
que toute autre combinaison, aux besoins du
Congo et k nos intéréts nationaux.
L'art. 4 de la convention du 3 juillet 1890
stipule que, dans le cas oü la Belgique, au
terme fixé, déciderait de ne pas accepter
l'annexion de l'Etat du Congo, la somme de
25 millions prétée par elle, et k laquelle est
venue se joindre une somme de prés de
6,850,000 fr. avancée k l'Etat indépendant
en vertu de la loi du 29 juin 1895, devien-
drait exigible après un terme de dix ans et
serait, dans l'entretemps, productive d'un
intérêl annuel de 31/2 payable par
semestre.
Le projet de loi déposé par le gouverne
ment ménage k la Belgique la faculté de réa-
liser la reprise dans les conditions appro-
priées aux circonstances et les plus favora
bles aux intéréts nationaux.
Or, pour conserver cette faculté de re
prise, il faut la logique autant que
l'équité l'exige que la Belgique renonce au
remboursement du capital avancé ainsi qu'k
la débition des intéréts, jusqu'au jour oü elle
aurait manifesté sa volonté de refuser l'an
nexion.
Telle est la portée de l'article unique du
projet, ainsi coripu
Le remboursement des sommes prétées k
l'Etat Indépendant du Congo en exécution de
la convention du 3 juillet 1890 et en vertu de
la loi du 29 juin 1895, ainsi que la débition
des intéréts sur les mêmes sommes, sont
suspendus.
Dans le cas oü la Belgique renoncerait k
accepter l'annexion de l'Etat du Congo, les
obligations financières contractées par eet
Ëtat, k raison des deux actes précités, re-
prendraient leur cours dès ce moment^
Huwelijksafkondigingen
Henricus Nuytten, landbouwer, te Yper, en
Celina Derycke, zonder beroep, te Zuydschote.
Hieronymus Boyaert, beenhouwer, te Yper,
en Elisa Vlaminck, zonder beroep, te Yper.
Gyrillus Van Isacker, kleermaker, te Mer-
ckem, en Hermina Dheigers, dienstmeid te
Merckem, voorgaandelijk te Yper.
bague avec solitaireboucles d'oreille
perles fines entourées de brillants.
Broche noire entourée de perles fines,
incrustations de brillants en fer a
cheval.
S'adresser au bureau du Journal
d'Ypres
A ver.dre au bureau du Journal,
rue au Beurre, 36, Ypres
L.'éi*ectïon de la croix
de Rubens
nu prix de 1 fr.