ONGUENT Chronique religieuse Dialogue sans commentaire BRUGES ET YPRES ON DEMANDE Les convocations avaient annoncé que les compagnons se réuniraient au cabaret Het klein Koekje et que Anseele et Shaw y prendraient la parole. Le Progrit et le Weekblad, qui n'avaient pas fait part de la réunion socialiste k leur» lecteurs, ne manqueront sans doute pas de nous donner un compte-rendu de la séance. Le Progrès dit que M. le Bourgmestre a refusé de donner la salie de spectacle pour le meeting socialiste. Nous estimons que M. Colaert, en se conformant aux décisions de ses prédécesseurs méme sous l'admini- stration libérale a bien fait. Les locaux et baliments de la ville ne doivent pas servir k des réunions politiques. Mais le Progrit ne voudrait-il nous dire pourquoi ses chefs et amis n'ont pas mis le local des Anciens Pompiers k la disposition de leurs alliés de la sociale Si le meeting n'avait aucun caractère poli tique et méme s'il avail pareil caractère, pourquoi les libéraux ne donnaient-ils k leurs amis 1'bospilalité que la ville leur refusail Ils l'avaient pourtant donnée il y a quel- ques années k M. VanderveldeMais les temps sont changés. Les libéraux ont aujourd'hui un représentant de leur bord, et il faut ménager l'opinion publique, sauf k conclure une alliance électcrale, le cas échéant, avec les bénévoles socialistes. Serait-il vrai que ceux ci n'entendent plus se laisser leurrer pas les libéraux aux élec- tions législations de 1902 Qui vivra verra. Une cérémonie triste et toucbante a eu lieu en l'église de St Pierre, lundi dernier. Tous les cbantres des jubés de la ville ont chanté, sousla direction de M. Joseph Don- deyne, la messe de Requiem de Mercadante, pendant le service célébré pour le repos de l'kme de M. Juvénal Allaer, leur ancien ami et confrère, mort dernièrement. Les orgues ont été tenues k tour de róle par MM. Baratto, organiste de St Pierre et Vanhoutte, maltre de chapelle de Si Martin. Le Docteur. Eh bien chère Madame, vous m'avez fait appeler Cela ne va done pas? Non docteur. Je souffre de l'estomac... et des jambes. Moi qui marchais si bien, il y a quinze ansMaintenant, je m'essoufile tout de suite. Et puis, je ne mange pas, je dors mal. 11 me semble que je couve une ma- ladie. Ce n'est pas possible Vous avez une mine superbe. C'estque je me consume... en de lans. Et savez-vous pourquoi Paree que je vis seule, paree que je manque de distractions. N'avez-vous pas une fille tnariée dont Inflection devrait suffire Ah docteur, vous venez de mettre le doigt sur la plaie. C'est justement ma fille qui est cause de mon chagrin. Vraiment? Oui, je puis le dire k vous qui êtes un vieil ami, ma fille est une ingrate Elle vit avec son mari, elle n a d yeux que pour ses enfants et quant k moi, je ne compte pas dans son existence. Un moment, j'avais espéré, comme elle a un trés grand apparte ment, quelle m'offrirait de vivre chez elle, pour me soigner, me dorloter, enfin, pour se consacrer k mon bonheur. Mais cette idéé ne lui est pas venue. C'est k peine si elle monte me voir, une ou deux fois par semaine; elle arrive en courantelle ne me raconte rien de ce qui se passé cbez elle. Bref, elle est avec moi d'une froideur désespérante. Yoilk qui est inexplicable. D'ordinaire, en affection, on recueille ce que l'on asemé. N'avez-vous pas été une trés bonne mère Je crois bienet je m'en vante. Ma fille n'a jamais manqué de rien. J'ai dépensé ce qu'il a fallu pour son éducation. Je puis dire que je n'ai reculé devant aucun sacrifice. Toute une vie d'abnégation et de dévoue- mentpour être ainsi récompensée C'est désolant, en effet. Une enfant que vous avez élevée vous méme, que vous avez bercée et nourrie de votre lait. Car c'est vous qui l'avez nourrie, n'est-ce pas? C'est-k-dire... Pas tout k fait. Je n'avais pas une santé assez forte. Et puis, ce n'était guère possible, car mon mari aimait beaucoup k sortir et nous allions souvent dans le monde. Mais nous avons envoyé la petite en Bourgogne, chez une excellente nourrice. Nous allions la voir deux fois par an. Ainsi nous éiions sürs qu'eile était bien soignóe, qu'elle ne man- quaitde rien. Vous l'avez reprise avec vous dès qu'elle a été sevrée? Non. Nous avons pensé qu'il valait mieux la laisser au grand air. D'ailleurs, quand nous l'amenions k Paris, pour passer une journée avec nous, elle pleurait con- tinuellement. Jamais, je n'ai vu une petite fille aussi peu caressante. Croirait 011 qu'elle paraissait mieux aimer sa nourrice que moi Pourtant je lui disais Je suis ta mère. Mais cela ne lui faisait rien. Quand elle a été en kge d'apprendre, vous l'avez probablement vous méme con duite aux cours, ce qui n'est pas une siné- cure pour les mamans. Non, moi j'ai préféré la mettre tout de suite en pension. II m'a semblé que cela valait mieux pour elle. En pension, les petites fitles sont surveillées; on leur ap- prend les bonnes manières. Tandis qu'k Paris, avec les domestiques Vous com- prenez, n'est ce pas C'est égal, la pauvre mignonne, n'étant pas dans sa familie, a du se sentir quelque peu privée... Oh mais la pension dont je pai le était excellente! Elle coütait tiès cher. Aussi les enfants y élaient bien nourries. Moi, je m'é tais occupée de cela tout d'abord. J'avais demandé. La nourrilure est elle benne Vous comprenez que pour rien au monde je n'aurais voulu que ma fille n'eut pas son con- fortable.D'ailleurs, je payaisdessuppléments. Je lui faisais donner du vin de quinquina, de l'huile de foie de rnorue... que sais je Je vous répète que je n'ai reculé devant aucun sacrifice. Elle devrait aujourd'hui se le r&p- peler. Vousalliezla voir trés souvent Au parloir, ouic'était trés commode k l'origine, paree que la pension était k Passy. Alors, en faisant mon tour au bois, je pou- vais la voir une fois par semaine. La course ne me prenait pas plus d'une heure, aller et retour.Mais ensuite,quand Julie est entrée au Sacré-Coeur... Vous avez cessé de lui faire visite Oh ce n'est pas cela Je ne deman- dais pas mieux que d'aller prendre de ses nouvelles, de lui porter du chocolat, des gk- teaux... Mais on nepouvaitla faire appeler qu'k l'heure des récréations. Alors la pauvre chérie, tandis que je la retenais prêt de moi, ne pouvait pas jouet avec ses petites camarades. Elle avail le cceur gros. Je n'ai pas eu l'égoïsme de lui imposer cette priva tion. Heureusement, il y avait les jours de sortie. Certes, si ces jours lk je me mettais l'esprit k la torture pour la rendre heureuse. Je la faisais conduire au cirque par la femme de chambre je lui commandais de la crème au chocolat pour son dinerje l'envoyais chez sa tante qui la gatait beaueoup ou chez son parrain, oil chez des amis, quand il y avait des bals d'enfants. Ah je vous réponds qu'elle n'avait pas k se plaindre A quelle époque l'avez-vous fait sortir de pension. Trés tard... k dix-huit ans. Cela nous a même gêués beaucoup de la prendre avec nous paree qu'il a fallu s icrifier le fumoir pour lui installer une chambre. Mais mon mari a dit Bah ce n'est qu'un ennui momentané. Julie nous quittera bientót. Tkchons seulement de la caser, de lui trouver un mari Et lout de suite nous avons eberebé. Au il y a des mères qui ne se remueul pas, qui ne songent pas k l'avenir de leurs enfants Je vous assure que je n'ai pas été de celles Ik. J ai battu tout Pans pour trouver le gendre de mes lêves. J en pariais k tout le monde. C'était comme une obsession. Aussi j'ai éié récompensée. Moins de trois mois après que ma fille avait quitté lecouvent, je recevais pour elle une demande en mariage. Diaole c'était chose grave Vous avez dü être bien inquiète, bien tourmentée Avez-vous pris des reoseignements sur le jeune homme C'était inutile. Toute sa fortune con- sistait en une maison de rapport k Paris. 1' n'y a eu qu'k aller au bureau des hypo- thèques. -- J'entends mais, k d'autres points de vue... par exemple pour le Csractère, le gen re d'espnl Oh Ce sout lk des questions bien dé licates! Je ne suis pas de ces mères qui eu- tendent imposer k leur fille leur gout person nel. J adit k Julie Voük un monsieur qui demande ta main; te plait-il? Réponds franchement Elle a répoudu Celui lk ou un autre, peu importe mais ja voudrais éne sur qu'il ne m'obligera pas k coniuiuer mon piano Vous cotnpienez comme cette réflexion nous a fait rire. Mais, en somme, par cette ïéponse, je savais k quoi m'en t .mr sur les sentiments de ma liile. Aussi, tout a marché rondement. Eu moins de deux mois, le mariage était baclé. En moins de deux mois Oui, on s'est un peu pressé paree que, vous vous en sauveitez sans doute, jdevais partii le 15 juillet puur aller k A x les Bams. Quand je pense qu'il y a déjk cinq ans de cela Comme le temps passQuel qu'il en soit, Madame, votre tiile u'a pas eu k se repentir de ce qu'elle avait ta,t. Eile est, m'a-i-on du, heureuse en ménage. Oui, et justement elle d vrait m'é.re reco..naissaute ue sou boiineur, n'est il pas vrai Eh bien! pas du tout! Comme je vous l'ai dit, docteur, eet enfant est un exemple iuouï d'ingiatnude. Apiès tout ce que j'ai fait pour elle, eile semble me cousi- dérer comme une étrangèrtelle me délaisse, elle m'abandoune ede m'oblige k vivre dans un coin, toute stule, au lieu de me prendre chez elie, d'ctitourer ma vieiliesse de sa lendresse, desa soliicitude, de me dis- traire, de me consoler quand je souffre, de m'ouvrir tout son cceur, d'etre, eu un mot, comme doitêtre une bonne fille. Quand on a soi même une bonne mère, quand on a cousacré k son enfant loutes ses pensées, tous les instants de sa vie. Mais oui, n'est ce pas, ducieur 1 Madame, je suis absolument da voire avis. Albert LADVOCAT. (Collection Les killes d'Arl célè- bres »J, par Henri Uymans, Conser- vateur ne ia Bibliothèque Royale de Bruxelies, un trés élégant volume petit in-4° rentermant Uö gravures. Prix broché 3.50, lieiié 4.50. En venle chez Callewaert-De Meu- lenaere, Rue au Beurre, 36, Ypres. Le deuxième volume des Villes d'Arl célèbreso, eelte collection si heureusement créée il y a quelques mois et inaugurée par Paris, est digne en tous points de son siné. Ce nouveau volume est consacré k Bruges et Ypres l'auteur en est M Henri Hymans conservateur de la Biblio thèque Royale deBruxelles. L'érudit écrivain, auquel on doit tant de travaux sur les beaux arts et qui était l'homme le mieux qualifié pour écrire sur ces vieilles cités dont Part pourrait on dire est k la hauteur de fhistoire en un texte concis, vivant, émailié de 116 gravures remarquablement exécuiées et lirées, nous dérnit toutes les richesses anisiiques qua possèient Keru- ges et Ypres. Les Halles d'Ypres passent pour êire le monument le plus pat fait de Beigique, mais cette vieille cué ne pré sente pas que ce monument k l'imérêt des archéologues quant k Bruges la Morte, elle offre un de Ct-s merveilleux ensembles d'art et d'ambiance qui prennent k la fois l'esprit et le coeur. Huwelijksafkondigingen Renatus Goudeseune, koopman, te Zonne- beke, en Evelina Degraeve, kleermaakster, te Yper. Julius Samyn, landbouwer, te Zonnebeke, en Evelina IluyghebaeiT, zonder beroep, te Yper. Julius Janssens, Luitenant staf-adjunct, te Yper, en Prudentia D'hondl, zonder beroep, te Gent. Louis Moulin, Luitenant staf-adjunct, te Yper, voorgaandelijk te Elsene, en Joanna Vander Loo, zonder beroep, te Antwerpen. Cyrillus Notredame, daglooner, te Lange- marek, en Helena Goemaere, dienstmeid, te Yper. Emilius Devos, bleekersgast, te Yper, en Elodia Vermeulen, kanlenwerkster, te Pas- schendaele. Gustavus Bal, winkelknecht, te Yper, en Leonia Depoorter, dienstmeid, te Yper. Julius Provoost, aardewerker, te Yper, en Eugenia Pi net, kanten wei kster, te Yper, voor gaandelijk te St Jan. Voulez vous des sucres de' toute première qualité? Prenez les paqueis de la Rafiinetie Tnlemontoise. sine. Inutile de se présenter sans bonnes réfé- rences. Adresse au bureau du journal. fe= MERVEILLEUX ET LE REfilËOE DÉPÜRATIF Dü SANG de u Pharmacie La Baleine, 10, r. Basse S'.-t-. -S* Vous tous qui Oles atteints (l'ECZÉMAS SECS ou HUMIDES, CroQta de lait, Maladies de la barbe, Boutons, Dar tres, Pelade, Déman- geaisons, Pel 1 icules farineuses, etc., etc. Et de toutes autres maladies de la Peau, Varices, Maux de jambes, etc. n'employez pas autre chose que 1' UWVERSELLEMENT RENOMME ~v\ ANYERS ct votre Guérison est assurée. Après l'usage i'un seul pot, vous screz convaincus que Ie véritable remède de guérir promptement est enfin trouvé. Fr. 1.25 le pot; 0.75 te 1/2pot Pliarm. La Baleine, 10, r. Basse, Anvers.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2