Fête de gyninastique
Ghronique religiease
A Poperinghe on s'en est servi p tree qu'ou
ne pouvait s'en procurer d'autres immédia-
tement et M. Van Merris ma dit l'autre jour,
que plusieurs d'entr'eux sont cassés déjèt
Quant k la dépense, la caisse communale
peut y faire face Nous avons encore prés de
50 000 francs disponibles sur remprunt Nos
recettes ordinaires augmenteront par suite
du nouveau mode de perception des droits
de place.
La société nationale des chemins de fer
vicinaux nous paiera annuellement une
somcne pour la consommation de l'eau et
nous lVxigerons également de la société de
la Flandre Occidentale. Quand etle voudra
avoir de l'eau, elle aura k la payer.
Nous pouvons done avoir nos appaise-
ments au sujet des moyens de la ville pour
remplir ses obligations.
M. Boone. Les pavés de la rue de Lille
sont encore fort bons. II ri'y a que 5 ou 6
ans qu'on les y a placés.
M. Ie Président. G'est possible on les
emploiera au repavage d'une partie de la
Grand'Place.
La construction de larges trottoirs sera un
avantage de plus pour la ville, celui de
n'avoir plus k notre charge l'entretien des
accotements des rues. Le gouvernement
prend k sa charge l'entretien de toute la
chaussée.
M. R. Bouquet demande k parler en
1 flamand.
M. le Président. Pourquoi pas i
M. R. Bouquet. Je suis loin de vouloir
contester la nécessité du repavage de la rue
j de Lille. Mais Ik oü je ne suis plus d'accord
j avec l'honorable président, c'est k propos
des trottoirs et de la largeur de la rue.
En premier lieu, le samedi. notre rue est
encore trop étroite souvent le marché au
Beurre ne tend pas k diminuer le voiturage
est fort grand ce jour lk et les vélocipèdes
3 et les automobiles ajoutent encore k la cir
ri culation et k l'animation de sorte qu'il y a
3 une nécessité absolue d'avoir des rues
s larges pour prévenir les accidents.
Quant k la plantation d'arbres, je crains
i qu'elle ne soit une source d'ordures pour la
rue. Quand les feuilles commencent k tom-
'4 ber, par suite des ondées, elles colleront au
sol, de sorte que l'aspect de la rue sera loin
4 d'être agréable.
sS Et puisqu'il est de mode k présent de
Ij parler d'esthétique, je ne partage pas l'idée
que la plantation d'arbres puisse aider k la
beauté de la Grand'Place et de la rue de
1 Lille.
On parle de Courtrai, mais les gens de Ik-
bas ne viennent pas nous raconter les dés-
agréments que la plantation d'arbres leur
g cause. D'ailleurs parceque Courtrai le fait
ce n'est pas un motif pour nous de l'imiter.
3 Nous possédons d'ailleurs les plus belles
X promenadesdu pays, les boulevards extérieurs
H et intérieurs.
Quant k l'aspect de la ville, Ypres ressem-
tde un peu k Bruges, et comme k Bruges
«|g nous avons besotn de soigner l'aspect de
notre ville et de tkcher de conserver k nos
riM rues et monuments leur caractère spécial.
D'autres que moi, auraient plus d'autorité
9 peut-être, pour parler du désavantage d'a-
moindrir la largeur de la rue. M. Vanden
W Boogaerde entr'autres doit experimenter plus
que tout autre que les rues ne sont pas trop
<jg| larges et que nous ne devons pas tkcher
«se d'en amoindrir la largeur.
3gf M. le Président II n'est nullement dans
S& notre intention de vouloir faire du tort au
oce et pour Ie déballage, nous serons
ip aussi accomodants que possible, comme par
le passé bien que des abus aient lieu parfois.
3^ Les trottoirs sont suitout ft l'usage des
passarits et des piétons, il ne taut pas l'ou-
3§j> blier et Ie laisser perdre de vue. Récemment
un négociant qui abuse réellement de la
IS chaussée se permettait de dire k un passant
passage interdit
2S D'ailleurs, les trottoirs élargis seront loin
gg d'être un désavantage pour les négociants.
5 Le charriage n'en soufïrira pas. II est vrai
que la circulation est grande le saraedi, rue
de Lille, rnais ce jour lk il en estde même
jlf danstouteslesrues etdureste les accotrments
ne sont pas utilisables ft présent. lis sont
trop bombés; désormais ils seront plus même.
plates et atnsi il y aura la même place pour
les véhioules.
A propos de plantation d'arbres, on a
parlé de Bruges. Eh bien! justement en ce
moment, une polémique est engagée dans
les journaux eonceroant la plantation d'ar
bres autour des monuments.
D'après des connaisseurs en la matière,
l'aspect général d'un monument gagne, su
lieu de perdre, par le voisinage des arbres
ceci est surtout le cas pour les monuments
d'un ordre secondaire. Naturellemeat on ne
plante pas des arbres de haute futaie quand
ils peuvent gêner l'aspect des grands monu
ments. Ainst il ne peut êt"e question de
planter devant ou ft cóté des Halles.
Je pourrais invoquer ici l'opinion de M.
Buis, ancien bourgmesire de Bruxelles, qui
disait Partout oü vous avez un pouce de
terrain, plantez y un arbre.
M. Boone. L'homme avait besoin
d'ombre, sans doute (rires)
M. le Président. Dans la supposition
même, que la plantation soulève des réela-
mations fondées, rien n'empêche d'enlever
les arbres Mais pour le moment ce serait
une faute de ne pas entrer dans les vues
du gouvernement. Neus rtsquetions de voir
échouer les projets dont je viens de vous
entretenir.
M. l'Echevin Fraeijs. Je crois devoir
faire observer que la dépense est trop
grande pour la situation de la caisse com
munale.
Nous ferions mieux de ne pas counr si
vite et de laisser provisoirement les trot
toirs et les accotements tels qu'ils sont,
sauf k les réparer plus ou moins, et les
renouveler plus tard par parties.
M. le Président. Fort bien, si M.
Fraeijs veut faire une proposition, il la for-
mulera mais, je dois faire remarquer que
c'est justement ft propos de l'étroitesse des
trottoirs et des accotements de la rue que
les habitants da la ville, rue de Lille, ré-
clament. Plus d'une fois, M. Brunfaut s'est
fait iet l'organe des plaintes du public.
D'ailleurs que signifierait le repavage du
milieu quand les cóiés restent dans le
même état? Ce serait recommencer le tra
vail fait rue au Beurre, oü les accotements
g^tent tout l'aspect du pavage.
II y a urgence de repaver les accotements
même dans le casoü le milieu resteratt.
Quant k moi, je ne veux pas assumerla
responsabiliié de laisser échapper l'oflfre que
le gouvernement nous fait.
Notre situation financtère nous permet du
reste de faire la dépense.
M. Fraeijs. Au besoin on pourrait
remettre d'autres travaux, entr'autes le nou
veau boulevard de la chaussée de Furnes k
la porte de Dixmude.
M. le Président. Nous avons décidé en
principe la création de ce boulevard.
De cette fapon nous avons le droit d'em-
pêcher d'y construire, pour ne pas devoir
exprop"ier plus tard. Vous n'ignorez pas
d'ailleurs les démarches que je fais pour
faire construire ce boulevard par l'Etat.
M. Iweins d Eeckhoutte. Je ne voudrais
pas prendre sur moi non plus la responsa
bilité du refus des avantages que le gouver
nement veut nous accorder. Le repavage de
la rue de Lille, d'une partie de la Grand'
Place, de la rue de Menai et de la rue de
Dixmude, voilk un ensemble de travaux de
trop grand intérêt pour ne pas ['accepter.
M. Bouquet. Plantera-t-on également
des arbres dans ces rues Ik
M. le Président. Certainement non
La rue doit avoir une voie carrossable de 7
mètres et des trottoirs suffisamment larges,
pourqu'ii soit question de planter des
arbres.
Quant au nouveau boulevard, rien n'y sera
fan cette année ni l'année prochaineon
pourra se borrier k dontmr accès aux rive
rains en construisant le chemin qui y con
duit entre le mur des bassins de décantation
et la prison.
Décidons toujours le travail rue de Lille.
Le gouvernement est fort bien disposé en ce
j moment. Je crois savoir que l'ensemble des
travaux qu'ü exécutera d'ici k peu de temps
s'éièvera k prés d'un demi million, k Ypres
Le projei du collége Echevinal, repavage
de la rue de Lille, trottoirs, plantation d'ar
bres, etc. est voté par 12 voix contre 1, (M.
Bouquet) et I abstention (.VI. Fraeijs).
Fête Communale
M. Iweins o'Eeckhouitedemande si le
Collége Echevinal a regu des renseigoements
au sujetde la visite possible du Prince Albert
et de la Princesse Elisabeth.
M le Président croit qu'il sera inutile
d'y compter. La princesse est dans un état
qui donne des espérances prtriotiques et elle
ne fait plus de visites. L'Administration
Communale de Gand a repu une réponse né-
gative kla demande qu'elle a faite. et il est
évident que nous aurions le même résultat.
Ces questions se traiterit officieusement, di-
plomaiiquement si on veut, au préalable.
Nous croyoris savoir que nous ne devons
pas compter sur la visite dans le courant de
cette année.
M.' Bouquet insiste de nouveau pour
que les courses n'aient pas une durée trop
longue, afin que la Grand'Place en profile un
peu également et que les nombreux étran-
gers ne soient pas obligés de quitter la
ville, sitót que la fête est tet minée
M. le Président. Nous tactierons d'ar-
ranger la chose avec ces Messieurs de la
Commission du Sport Hippique.
D'ordinaire un des membres vient s'enten
dre avee le Collége Echevinal avant les
courses et nous lui ferons part de votre
observation.
Le Collége vous propose la nomination de
la même commission des fêtes communales
que l'année derntère (accordé).
M. De Caestecker demande si un sub
side n'a pas demandé pour organiser une
petite fête au Smisje.
M le Président. Si nous vous donne-
rons une réponse sous peu.
M. De Caestecker. C'est que la chose
presse, la fête ayant lieu k la fin du mois
d'Avril ou au commencement de Mai.
M. le Président. Dans ce cas, le Col
lége Echevinal s'occupera de l'aftaire dés
lundi et vous aurez une réponse au plus tard
mardi.
La séance publique est levée k 6 h. 45 m.
Dimancbe dernier, 21 Avril, la société de
gymnastique «Si Mictiel» offrait k ses mem
bres bonoraires et k leur familie, sa seconde
fête annuelie.
Cette fête maguifiquement organisée, réu-
cissait un puolic nomoreux et choisi, dans
ia vasie salie du «Vokshuis qui était com-
ble Parmi les nombreux invités, mention-
nons la présenceduR. M. le chanoine De
Brouwer, Doyen de la vilie d'Ypres, euvi-
ronné d'u i nombreux clergé de M. Colaert,
Bourgtnestre M Iweins d'E«c.tnoutte, Sé-
nateui'M. Struye M. Fraeijs, conseiller
Provincial de plusieurs délé ués de Cour
trai, Menin, Avelghem de différents offi
ciers et sous officiers de l'armée, etc. elc.
Haioiis nous de dire que la fête a été su
perbe et digne de ses devaneières.
Le programme, habilement composé par
le chef dévoué et infatigable, M. Ftorimond
Meyskeus, sergent major, raaiire darmes au
3° de hgne, éiail aussi complet que varié. II
a obtenu un succès complet.
L'harmome St Michel (composée d'anciens
élèves de i'écoie St Michel), comme de cou-
tume. prêtaitson bienviellant concours et
rebaussait l'éclat de cette fête, en cxécuiant
srms l'habile direction du sympathique chef,
M. G üesramauh différents morceaux da
choix.
Après l'exécution de l'air traditioneel de
Notre Dame de Tliuyne, la fête commence
par l'entrée solennelle des '00 gymnastes,
L'Harmonie exécute avec brio la bnllante
marché des trompettes de l'opéra de Mi
chel Strogoff
G'est un coup d'oeil réellement ravissant et
superbe que tous ces jeunes gymnastes mu
nis ctiacun d'un dra peau marenant cranement
latê e haute, en rangs, unpeccabb-s, coquets
dans leur job costume de gymnaste, et cher-
cbam k ne pas perdre la cadeuce et l'aligue-
ment.
C-tie ernrée solennelle, la cé'émonie tou
jours imposante de la présentation du dra-
peau le chant d'ensemble 't goedendag-
lied de M. Vand'jn Abeele, chant parfaite-
ment exécuté, et le. défilé du déparli
produisent une excellente impression parm1
la foule sou'iante et ernhousiavite On ril,
on appiaudii, et le défilé n'estqu'une ovation.
Cest grandiose et c'est léérique, me disait
un voism.
Ensuite une superbe section de 70
pupilles exécute d fférentes productions d'en-
semtde.
Tous les mouvements sont enlevés avec
une régularité, une précision et une cadence
parfaites el valent aux jeunes gymnastes des
applaudissements chaleuteux.
En ce moment la porte du Volksbuis
s'ouvre et M le Baron Surmont de Volsber-
ghe, Ministre de l'Industrie ei du Travail
fait son entrée dans la salie au milieu des
applaudissements frénétiques et prolongés.
L'harmonie joue la Brabanpinne qui est
écoutée debout par toute l'assistance Après
une ovation ininlerrompue et des applau
dissements interminables, la fe continue.
16 pupilles, tour k tour gymnastes et
mustciens sous le commandement d'un jeui e
chef improvisé, exdcuie^ t avec autant de
précision que d'éneigie, différenles serpen
lil» s parfaiiem nt choisies et heureusement
combinées et plusieurs logons de boxe fort
réussies.
De vifs applaudissements soulignent cha-
cun de ces différents exerciees et surtout
l'assaui final.
Apiès la boxe un groupe de 40 gymnastes
exécute différents mouvements aux balières
en fer.
Ces legons sont fort gouiées.
Dans la seconde partie la section des adul-
tes ei des véiérans txécute avec beaucoup
d'ensemble, de précision et de perfection,
différents exerciees de petite canne royale et
d'escrime k la ba'ionnette.
Ces différents mouvements d'ensemble qui
mettenten relief d'excellents gymnastes chez
qui la force le dispute k l'adresse et k l'agi-
lité. sont trés appréeiés et soulèvent de eha-
leureux et uuanimes pplaudissements et des
bravos justement mérités.
Mats le succès de la smrée a été d'abord
la scè ie exécutée par 16 pupilles et le n°
final, la scène des forger,;ns, exécutée par
de grands gymnastes.
Ges deux scènes ont littéralement émer-
veillé les spectateurs.
Qu'on imagine 16 enfants hahillés d'un
costume élégant, qui leur va k ravir, coiftés
qui d'un cbapeau italien, qui d'une toque ou
d'un béret original, mums de castagnettes
de tambours de basque, sautillant avec
cadence et mesure., faisant des évolutions,
des serpentines en tous sens, exécutaut des
mouvements k la f gon des Japonais, des
Gninois, des Bohémiens et des Turcs.
Que c'était amusant k voiron rit de bon
cceur et on applaudit k ne pas finir.
Même surcès el mêmes ovations pour
la scène finale des forgeions qui cloture cette
magmfique fête.
Geile dernière scène est accueillie avec
enthousiasme et provoque un tourierre d'ap-
plaudissements.
Mentionnons pour finir la belle gavotte,
oeuvre charmante d'un concitoyen M. G. T
ei. parfaitement esécutée par rnarmonie
St Michel.
En somme magnifiqua soiréa toute k
l'honneur de la soeiéié de gymnastique de
St Michel, dont la réputation n'est plus k
faire, des organisateurs et des yprois qui
eucouragent par K ur présence et qui aident
de burs deniers et da leurs conseils.
Nos léiioUatio is les plus sincères et les
plus mériiées aux dévoués et sympiiniques
cuets MM. Meyskens et D' srammli et k M.
G. T.
Nous sommes persuadés que la société si
florissante, entouiée, k juste litre, de la
confiance dis parents ei de la bienveillance
des Yprois, se mainuendra dans la voie de
prospómé que nous avons óiö neureux de
constater.
Eylise de St Martin
Diraanche 28 Avril, lête du Patronage de
St Joseph. Messe solennelle k 8heures.
UN TÉMOIN OCULAIRE,