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CONCERT
CHRQKIQUE FPROfSE
Samedi 18 Mai 1901
10 centimes
Ap.a.ANf- A
Bulletin politique
de la semaine
Les pensions ouvrières
Les houblons, les chicorées
et les sabots a Ia Chambre
des Représentants
Autour de la statue
de Vanden Peereboom
Année.
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Dimanclie 19 Mai 1901
b midi
par la GRANDE FANFARE
PROGRAMME
1. Marcbe Militaire Eilenberg.
2. Ouverture de concert Labory.
3. Namadjoie, mazurka V. Turine.
4. Grande fantaisie sur l'opéra
l'Etoile du Nord Meyerbeer.
5. La jolie parfuroeuse, polka
de concert F. Offenbach.
6. Laissez-moi vous dire...
f.ü. valse J. Heymans.
Belgique
Le Sénat discutera bientót la loi sur les
jeux. II parait que notre Haute assernblée
capitulera en quelque sorte pour Ostende,
en faveur de laquelle ou laisserait sans effet
pendant deux ans la nouvelle loi.
La question de l'annexion du Congo est
fortement discutée par la Presse.
Kubn, Harriman et Lob et C'" de l'autre,
pour la possession des actions du Northern
Pacific Railway.
Entre les deux, certains spéculateurs,
I financiers ou banquitrs inférieurs ont ëté
écrasés et ruinés d'autres ont fait fortune,
ainsi un cocber de fiacre a gagné 5 millions.
Chine
Hoe grande fête a été offerte par M.
Picbon, dans le Paiais impérial, aux repré-
sentants et chefs militaires des Puissauces
alliées.
Ce sont les Japonais qui ont montré la
plus grande vaillance lors de la campagne
contre les rebelles.
Transvaal
La guerre est loin d'ê'.re terminée.
Les Boers ont encore de 16 b 18000
hommes sous les armes.
Cette guerre coüte b l'Angleterre 200
millions de francset une perte d'hommes de
l'importance de 5 bataillons par mois,
avouent certains journaux Anglais.
Le Times et autres journaux anglophiles
publient des articles pessimistes. Les
anglais font la guerre en sauvages.
France
Le Sénat discutera la loi sur les associa
tions.
M. Millerand sera sommé par le congrès i
socialiste de donner sa démission de mini-
sire, sous peine d'être rayë du parti.
M. Poincaié, ancien ministre, a prononcé
un discours contre le gouvernement Lyon.
II donne reridez vous aux électeurs en 1902.
Allemagne
La roi Othon de Bavière est gravement
malade.
M. Von Miquel est tombé en disgrbce
pour sa tiédeur dans la question des canaux,
qui eoüieront un demi-milliard.
Angleterre
Le marquis de Salisbury a prononcé un
discours dans lequtl il entonne une véritable
fanfare en l'nonneur de l'Angleterre b propos
de la guerre du Transvaal, qu'il dit être de
nature b prouver la puissance militaire de
sa nation
Un roi des Indes a offert de faire cadeau
au roi Eóouard Vil de 50 têtes humaines
Certains journaux Anglais ne protestent que
faiblement contre cette oftre féroce qu'ils
qualifient simplement de Moyen-ageuse
Etats-Unis
Une bataille fiaancière de géants a eu lieu
la Bourse de New-York eutre les milliar-
daires Morgan et Hill d'uu cóté et Gould,
Les lenteurs qui accompagnerit la liquida
tion des pensions ouvrières allouées par la
loi de mai 1900, étonnent b bon droit un
grand nombre d'intéressés qui ne consultent
que leur vif désir d'entrer ou de faire entrer
en possession de ['allocation providentielle
due b l'initiative éclairée de nos catholiques
gouvernants.
L'élucidation que vient de fournir b la
Chambre M. le ministre de l'industrie et du
travail sera de nature, croyons-nous, b lever
les doutes, 1b oü ils se seraienl fait jour, et
b rengainer les plus légilimes impatiences
Mon département, a dit M. Surmont de
Volsberghe, a regu jusqu'ici, non pas 50 p. c.
mais seulement un dixième environ des dos
siers d'allocations de 65 francs. II importe
de ne pas perdre de vue que les décisions
des comités de patronage sont susceptibles
d'appel et que des délais sont fixés pour
l'introduction et le jugement des recours.
Les mesures d'ensemble qui doivent être
prises en vue de la liquidation seront pu-
bliées incessammentil est dès maintenant
décidé que les payements seront effectués
avec les plus grandes facilités pour les inté
ressés, par 1'intermédiaire de l'administra-
tion des postes.
Le Moniteur publie l'arrêté ministériel
suivant qui fixe les régies générales pour Ie
fonctionnement des commissions chargées
de statuer en degré d'appel sur les demandes
d'allocation de 65 francs
Art. 1". Les commissions d'appel insti-
tuées par l'arrêté ministériel du 5 avril 1901
sont composées d'un délégué du gouverne
ment, d'un délégué du conseil supérieur du
travail et d'un délégué de la Députation per
manente du conseil provincial. Chaque
raembre aura un suppléant, qui le rempla-
cera en cas d'empêchemenl.
Les membres suppléants ont le droit d'as-
sister b toutes les séances de la commission,
lis n'ont voix délibérative qu'en cas d'absence
du merabre effectif qu'ils sont respective-
ment appelés b remplacer.
Art. 2. Le mandat des membres effectifs
et suppléants s'étend b trois sessions an-
nuellesen conséquence, le mandat des
membres désignés pour l'exercice 1901
prendra fin le 31 décembre 1903. En cas de
vacance, le membre désigné en remplace
ment d'un membre décédé ou démissioD-
naire achève le mandat de celui-ci.
Le mandat de tout membre peut être
renouvelé b I'expiration de sa durée.
Art. 3. Le délégué du gouvernement, ou
en son absence, son suppléant, est président
de la commission.
II fixe les séances et envoie les convoca
tions, repoit la correspondance, veille b
l'exécution des lois et règlements, contre-
signe les acquits des recettes, ordonnance
les dépenses et signe, avec le secrétaire-tré-
sorier, au nom de la commission, les extraits
des délibérations.
Art. 4. Le ministre de l'industrie et du
travail désignera, auprès de chaque commis
sion, un secrétaire-trésorier, qui assistera
aux séances sans avoir, en cette qualité, voix
délibérative. Son mandat aura la même du
rée que celui des membres.
Le secrétaire trésorier tient la correspon
dance, rédige les procès-verbaux, transcrit
les délibérations et résolulions, expédie les
éeritures et veille b la conservation des ar
chives et du matérie!.
11 donne acquit des recettes et paye sur
mandats visés par le président. II est res-
ponsable des fonds qu'il détientil en opére
le placement et le retrait sur un ordrs signé
par le président.
Art. 5. Chaque année, la commission sou
met au ministre de l'industrie et du travail le
budget deses recettes et dépenses, ainsi que
le compte des opérations de l'exercice anté-
rieur, avec les pièces justificatives des dé
penses. Le budget et le compte sont arrêtés
par le ministre.
Art. 6. Le mandat des membres effectifs
et suppléants est gratuittoutefois des jetons
de présence pourront être attribués aux
membres ouvriers et au secrétaire trésorier.
En outre, celui-ci pourra recevoir una indem-
nité. Les frais de déplaceraent des membres
et du secrétaire trésorier seront remboursés
sur les bases établies pour les comités de
patronage par l'arrêté royal du 18 octobre
1898.
Art. 7. Les commissions statuent dans le
mois de la date oü elles auront été saisies de
Tappel.
Elles pourront, avant de statuer, prendre
les mesures destruction nécessaires et spé-
cialement réclamer des comités de patronage,
des administrations communales, des inté
ressés et de toutes autres personnes, les
renseignements qui leur paraltront utiles.
Les décisions des commissions sont en
dernier ressortelles sont notifiées sans re
tard b l'intéressé et au gouverneur. Après la
notification, les dossiers sont renvoyés au
gouverneur pour être transmis par ses soins
au ministre de l'industrie et du travail.
Art. 8. Tous les ans, dès la fin de leurs
travaux, les commissions adressent au mi
nistre un rapport sur les résultats de la ses
sion elles lui font connaitre les observa
tions qu'elles ont pu faire au cours de leur
mission.
Dans la séance de la Chambre de Mercre
di dernier, M. Colaert a signalé au gouverne
ment, b propos de la discussion du budget
des affaires étrangères, les réformes doua-
nières qu'il y aurait lieu d'introduire en
faveur de nos houblons, de nos chicorées et
de l'industrie sabotière.
Les judicieuses observations de notre ho
norable Dépulé ont été vivement appuyées
par M. Raemdonck, en ce qui concerne les
sabotiers, et par M. Woeste pour les hou
blons.
Nous reproduirons, dans notre prochain
numéro, le discours de M. Colaert, d'après
les Annales Parlementaires.
Dans un café, entre militaires et bour
geois.
Un militaire. Mais qu'est ce que Van
den Peereboom
Un bourgeois. C'est un ancien ministre
yprois.
Le militaire. Ah! oui, o Vanden Pee-
reboora
Le bourgeois. Non pasc'est Alphonse
Vanden Peereboom, ancien Bourgmestre
d'Ypres.
Le militaire. Et qu'est-ce qu'il a fait ce
Vanden Peereboom
Le bourgeois. 11 a rendu de grands
services b sa ville natale.
Le militaire. Tiens, tiens.
Le bourgeois. Et c'est pour cela qu'on
lui a élevé une statue.
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