Les pensions de vieillesse
Un nouvel avis
de M. Ie Bourgmestre
Le Weekblad en Justice
A la Chambre
A Poperinghe
Pensions de retraite
Actes officiels
Faits divers
Ah ai ies vieux Yprois qui out élevé, il
j a des siècles, avec tant de goüt, de senti
ment artistique vos Halles, votre Hótel de
Gand et vos nombreux pignons plus ou
moins bien conservés si ces vieux Yprois
revenaient, avec quelle amertume ils con-
stateraieut la décadence de eet art qu'ils ont
créé avec tant de génie
Et voilk que l'on entame des rues nou-
velles. Sera-ce encore pour laisser com me t-
tre de ces laideurs qui passeront k l'histoire?
Ou bien, cette fois, l'autorilé communale
tentera-t-elle un vigoureux effort pour ne
pas compromettre jusqu'au bout votre répu-
tation de viile archéologique
Sinon, d'ici k quelque cinquante ans, ie
touriste, dans son Boedeker, raiera d'une
eroix les pages consacrées k la ville d'Ypres
et se contentera de visiter les localités, telles
que Bruges, qui auront su faire respecter
leur renom artistique. Un étrancer.
Quelques réserves au sujet des observa
tions de YEtranger
Ce n'est pas l'administration actuelle qui
a encourage par tous les moyens notam-
mentpardes primes la démolition des
anciens pignons.
Cela s'est fait a une époque oü le mauvais
goüt règnait partout, a Ypres comme ail-
leurs. 11 fallait alors des facades modernes,
et l'on voit ce que cela voulait dire.
Ces temps sont passés, et l'on a vu l'admi
nistration catholique encourager par des
subsides, la restauration d'anciennes faca
des. Nous croyons savoir qu'elle est déci-
dée k continuer a marcher dans cette voie.
Quant aux nouvelles constructions, VE-
tranger en parle A l'aise. II semble ignorer
que l'administration communale n'a pas le
droit d'imposer des modèles de facades. II
ignore aussi que quand nos édiles préconi-
sent une facade genre Yprois, il rencontre
en général... porte de bois
II est vrai cependant de dire que certains
de nos amis accueillent les observations du
collége échevinalet ainsi nous avons vu
élever la maison burmont, qui donne Bans
doute satisfaction a VEtranger. D'autres
particuliere ont suivi le mouvement, et nous
verrons bientot des maisons a facades en
bois, au Boulevard Malou, a cóté d'autres
maisons fort convenables.
La plupart des constructions affreuses
s'élèvent, dit le Progrès, sur des terrains
mis en vente par la ville elle-même.
Croit-il par hasard que nos Ediles ne font
pas tout leur possible pour obtenir des con
structions convenables f
Ils ne réussissent pas toujours, pas plus
d'ailleurs qu'a Bruges. Et, il faut bien le
dire, ce sont précisément les amis du Pro
grès qui se montrent les plus récalcitrants.
En voulez-vous un exemple allez-voir,
rue d'Elverdinghe, le cabaret enseigné In
Elverdinghe, Herberg l!
Depuis cette construction qui, eathétique-
ment parlant, est un vrai scandale, et dont
le plan a été renvoyé deux ou trois fois,
l'administration communale, dans le cahier
de charges des ventes s'est réservé le droit
de prescrire les matériaux pour la construc
tion. C'est quelque chose mais il serait
difficile d'aller plus loin, les terrains ne se
vendraient plus.
II y a pour un esthete cent individus qui
n'ont aucun sentiment artistique, aucun
goüt. Ils ont horreur, nous seulement des
facades en bois, mais aussi des facades
Yproises. Ils en veulent bien pour les
autres, mais pour eux point. Allez convain-
cre ces gens la
Le Progrès trouve insuffisant le chiffre de
65 francs par an accordé aux vieillards,
anciens ouvriers et qui sont dans le besoin.
II y a vraiment de quoi, dit-il, encenser
notre ex-ma'ieur devenu ministre Soixante
cinq franca, ce n'est pas 20 centimes par
jour.
Et dire que tel est le raisonnement d'un
journal, organe d'un parti qui n'a jamais
rien fait pour l'ouvrier et qui a même com-
battu toutes les mesures prises en matière
sociale. Exemple M. Bara.
Soixante cinq francs par an, c'est pour
l'arrondissement d'Ypres seul au-dela de
deux cent soixante mille francs par an
Le Progrès nous demande sile Journal
d' Ypres voudra engager les sénateurs et dé-
putés cléricaux a voter le projet de loi déposé
par les libéraux, qui assurera aux ouvriers
invalides ou arrivés a I'age d'être pensionnés,
une pension de 360francs par an.
Oui, confrère, a la condition que vos dé-
putés libéraux réalisent les 70 millions de
ressources nécessaires pour faire face a
cette énorme dépense.
II ne suffit pas de voter des dépenses, il
faut des ressources, a moins de ruiner ceux
qui possèdent ou d'entraver tous les services
de l'Etat.
Et si certains députés avaient la haute
fantaisie de proposer une pension de mille
francs pour chaque beige qui se trouve dans
le cas cité, est-ce que le Progrès incitera ses
amis a voter la proposition
Soyez done sérieux, confrère, et dites
nous ce que vos amis ont jamais proposé en
fait de pensions de vieillesse.
Notre Bourgmestre a été obligé de publier
un nouvel avis au sujet des dégats commis
aux propriétés communales et privées.
Puisse la police, qui semble avoir certai-
nes indications, dócouvrir les auteurs des
actes signalés 1
Chers Concitoyens,
Malgré notre avertissement du 8 Mai, des
malappris viennent encore d'endommager
des propriétés de la ville et des facades des
maisons particuliers.
Ges actes de vandalisme, qui sont sans
doute le fait de quelques individus, semblent'
ne devoir cesser que par la découverte et le
chkiiment de leurs auteurs.
Décidé k y mettre un terme, nous venons
encore faire appel k votre concours, réser-
vact une récompense k ceux qui nous feront
connattre les vrais coupables, sur lesquels
pèsent déjk de graves soupgons.
Le Bourgmestre,
R. COLAERT.
Ypres, le 14 Mai 1901
Nous apprenons que le «Weekblad» a été
condamnó a 300 francs de dommages-inté-
rêts et aux frais de l'instance, en cause de
M. le Marquis d'Ennetières, Bourgmestre
et propriétaire d'Elverdinghe que le journal
radical avait diffamé, en lui reprochant des
actes d'une extréme rigueur vis-a-vis d'une
familie qui avait quitté, l'an dernier, une de
ses fermes.
Toute la séance de Jeudi a été prise par
la discusion générale (suite et fin) du budget
de la gendarmerie. La généralité d:s dis
cours, aux exceptions socialistes prés, a
d'ailleurs roulé sur ces deux points aug
mentation des brigades, amélioration du
casernement, avec de ci de Ik l'exposition
de quelque situation d'intérêt exclusivement
local.
M. Colaert s'est occupé spécialement de
la question du mariage des gendarmes, de
mandant au Gouvernement de faciliter ces
mariages en n'exigeant plus la dot requise.
L'honorable Représentant a préconisó
aussi la création de nouvelles brigades dans
les communes frontiére.
Enfin il a parlé de l'extensiou de la Gen
darmerie au point de vue de la police
rurale.
Installation de
M. l'abbé De Hulster
Guré-Doyen de St Bertin
L'installation du Trés Révérend Doyen a
eu lieu, mercredi matin, avec toute la pompe
religieuse usitée dans pareilles cérémonies
et au milieu d'un grand concours de monde.
On peut dire que les habitants de la ville,
et spécialement les paroissiens de St Bertin,
avaientfaitgrandementleschoses: partout des
drapeaux, des chronogrammes et des inscrip
tions et un superbe cortège allégorique.
C'est M. Houttave, vicaire Général, qui a
procédé aux cérémonies religieuses.
Nous avons remarqué MM. les Doyens
d'Ypres, d'Ostende, deCourtrai, de Roulers.
Les témoins du nouveau Doyen élaieat MM.
De Hulster, curé k Mouscron, frère de M. le
Doyen de Poperinghe et Ryckeboer, curé de
de St Nicolas k Ypres, MM. les Représentants
Colaert et Van Merris, les cortseillers com-
munaux etc. etc.
M. le Vicaire Général a adressé une tou-
chante allocution k M. Ie Doyen De Hulster
et aux paroissiens.
Au banquet qui a suivi la cérémonie, M.
le Baron Surmont de Volsberghe, sénateur
et Ministre de 1'Industrie et du Travail, s'est
placé au milieu des convives nombreux qui
étaient rassemblés au local du Cercle.
A l'heure des toasts, M. Houttave a bu
au nouveau Doyen, en rappelant le souvenir
de M. Huys qui s'est retiré. M. Van Merris,
Représentant, remplagant M. le Bourgmes
tre Berten que le grand kge empéc hait d'as-
sister k la cérémonie, a fait un toast au nou
veau Pasteur, de même que M. Coucke,
Echevin de Wevelghem.
M. le Doyen De Hulster a répondu k
tous ces toasts en termes émus et trés adé-
quats, et a fini par boire k M. le Ministre
de 1'Industrie et du Travail et kM. Georges
Lebbe, conseiller provincial, l'homme de
toutes les ceuvres catboliques, qui, k leur
tour, ont répondu de fapon très-heureuse.
Après le banquet, un concert a donné
k la grand'place par l'Harmonie de la ville.
Ainsi s'est terminée cette belle fête dont
Poperinghe conservera longtemps le souve
nir.
II a été récemment question k
la Chambre de la situation défavorable, faite
en France aux ouvriers beiges, victimes j
d'accidents de travail. Nous lisons k ce sujet
dans la Revue parlementaire du Journal des
Débats
II serait trop long d'examiner toutes les
modifications de détail introduites dans la
loi de 1898 par le projet que la Chambre
dièscute en ce moment. Bornons-nous a en
indiquer une, qui concerne les ouvriers
étrangers. D'après la législation actuelle,
ei un de ces ouvriers a été victime d'un ac
cident mortel, et ei ses héritiers ne résident
pas en France au moment de l'accident, ils
n'ont pas droit a l'indemnité fixée par la
loi de 1898.
Et, d'autre part, d'après la jurispruden
ce, ils ne peuvent pas non plus prétendre
aux dommages et intéréts que, avant 1898,
l'article 1582 du Code civil leur permettait
de demander. Par suite, ils ne regoivent
rien. Ce régime a le double inconvénient de
pousser lee patrons a engager des ouvriers
étrangers plutót que des Frangais, et d'être
contraire aux idéés d'équité les plus élé-
mentaires. II a donné lieu, dans le sein de
la Chambre beige, a de trés vives protesta
tions. II a provoqué, si nous ne nous trom-
pon», des reclamations diplomatiques.
Le nouvel article 3 soumis a la Chambre,
et adopté hier par elle, remédie en partie a
cette injustice. II donne au Conseil d'Etat
la faculté de décider que, lorsqu'il s'agira
de certains pays étrangers, et a raison de la
législation en viguéur dans ces pays, les
families des victimes d'accidents mortels
survenus en France pourront recevoir une
indemnité limitée, alors même qu'elles ne
résideraient pas sur notre territoire.
La loi sur les pensions de vieillesse
stipule que les fonctionnaires et, employés qui
jouissent d'une pension sur les fonds de
l'Etat sont exclus de la répartition des
subsides que le trésor public alloue, sous
certaines conditions, aux citoyens qui se
constituent par des versements personnels
une pension de retraite.
M. le ministre du travail vient de décider
que cette exclusion ne doit pas s'étendre aux
agents eommunaux pourvus de pensions
dans le paiement desquelles l'Etat interviont
pour une certaine part. C'est ainsi que les
instituteurs notamment peuvent participer k
la répartition des subsides que le Trésor
public verse k la Caisse d'Epargne et de
Retraite en vue de la constitution de pen
sions.
Par arrêté royal, en date du 27 avril, sont
nommés membres des comités permanents
d'inspection des établissements d'aliénés et
des asiles provisoires et de passage des ar-
rondissements indiqués ci-après
Arrondissement d'Ypres MM. E. Struye,
conseiller communalL. Biebuyck, prési
dent du tribunal de première instance; C.
Boone, conseiller communal, tous trois k
Ypres et H. Dhont, docteur en médecine, k
Wervicq, membres sortants.
Un arrêté royal du 18 Mai autorise le con
seil communal d'Ypres k acquérir les terrains
nécessaires pour exécuter un plan général
d'alignement pour la rue St Jean, en cette
ville.
BURGERSTAND VAN YPER
van den 17 tot den 24 Mei 1901.
Verheyder. Aibertns, Dixmudestraat, 53.
Aernout Michael, Kemmel steenweg, 29. De-
witte Martha, Dickebusch steenweg, 70. Bru-
neel Roger, Mondstraat, 12, beluik.
Desmedt Henricus, metser en Vierstraete Lu-
dovica, naaister. Michiels Ludovicus, schilder
en Demey Maria, modemaakster. Bertier Hen
ricus, daglooner en Spriet Maria, zonder beroep.
Vlaemynck Gelestinus, dagiooner en Dewe-
werre Bertha, dienstmeid. Vanhove Julius,
wagenmaker en Lozie Julia, zonder beroep.
Bossaert Octavia, 31 jaren, landbouwster,
echtgte Peene Emilius, Dixmude steenweg, 51.
Decramer Emma, 31 jaren, h ishoudster,
echtgte Vandaele Henricus, Tempelstraat, 21.
Persoone Maria, 61 jaren, zonder beroep, eebtg°
Vander Gucht Ivo, PoperiDghe steenweg, 25.
Dehollander Joannes, 60 jaren,j leurder, wedr
Hostens Juliana, Schuttelaarstraat, 5. Dehuys-
ser Garolus, 74 jaren, zonder beroep, ongehuwd,
Rysselstraat, 155. Verbrugghe Ivo, 74 jaren,
zonder beroep, echtg. Gennekoo Rosalia, Rys
selstraat, 155. Vuylsteke Albertus, 1 1/2 jaar,
Mondstraat, 7, beluik. Pamys Martha, 5 maan
den, Blindenliedestraat, 11.
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