GHROKIQUE ÏPROISE 36* Année. IV0 3650 Mercredi 5 Juin «901 10 centimes ie IV Hollande Serbie La guerre Anglo-Boer A nos libéraux Les droits de place Les courses et le concours hippique A propos d'Avocats! On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. par an pour tout Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix do l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 c. le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sent d'un an et se rógularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franco de port A 1'adresse ci-dessns. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans ie corps da journal coütent 30 centimes la ligne.Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Lesnuraóros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adressor 1 'Agenae Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. La composition de la seconde Chambre des Etats Généraux Amsterdam, 3. Les 100 membres da la seconde Chambre des Etats Généraux étant éligibLs pour 4 ans et la Chambre devant se renouveler en 1901, les élections générales ont été fixées au 14 Juin prochain. Sera considéré comme élu au 4 Juin chaque candidat dont la candidature n'aura pas rencontré d'opposition jusqu'h cette date. Actuellement la gauche dispose de 39 sièges, soit les provinces de Groningue et et Drenthe Irois siègesla province de Frise (c'est-k dire pour les villes de Leeuw arden, Francker et le district de Schoter- land); en Overyssel ia ville de Deventeren Gueldre les villes de Arnhem et de Fieli En Utrecht, deux districts de la capitale dans la province de Hollande septentrionale les villes de Hoorn, Enkhuzen, Alkmaar, Zaandam, Haarlem et les neuf districts de la capitale du royaume en Hollande méridio nale un district de la ville de La Haye, quatre districts de Rotterdam et les villes de Dordrecht et de Brielle en Zélande la ville de Zierikzée. Les 36 sièges fixes de la droite se répar- tissent sur les provinces emières du Brabant septentrional et de Limbourg et sur le reste des provinces de Hollande méridionales, d'Utrecht, d'Omryssel et de Gueldre. La droite ayant 36 sièges fixes et la gauche 39 sièges fixes, il s'ensuit qu'il reste 25 sièges, représentés tantót par un membre de la gauche ou de la droite. 11 est h prévoir que la lutte pour ces 25 sièges sera particulièrement chaude. Tremblement de terre plusieurs morts et blessés Belgrade, 3 Juin. Un violent tremble ment de terre h été ressenti hier h Velicopo- powies. La secousse a duré plusieurs secondes et a été suivie d'un formidable orage. De nombreuses maisons se sont effondrées. II y a eu plusieurs morts et de nombreux blessés. L'inquiétude grandit h Londres, avec le mécontentement. Le War-Office, malgré les objurgations unanimes de la presse anglaise, s'obstine dans son mutisme concernant les dernières défaites anglaises. Et les mauvaises nouvelles continuent d'arriver on annonce aujourd'hui que 32 hommes de la Yeomanry ont été faits prisonniers la liste des pertes renseigne de plus pour aujourd'hui 22 morts et 29 blessés. L'Etoile dit rudement la vérité aux libé raux qui, comme les moutons de Panurge, suivent les socialistes dans leur campagne pour le S. U. Ecouteront ils laconsoeur? Nous en dou- tons mais la vérité est bonne h dire, ne fut ce que pour éclairer ceux qui auraient quelque velléité de croire que le salut est dans le S. U. Voici ce qu'écrit fEloile Pourquoi nous conseillons h la bour geoisie libérale de se méfier de Marianne interroge le fervent partenaire etle cauche- mar du Peuple. Paree qu'il ne s'agit pas du suffrage universel pur et simple, mais d'un mouvement révolutionnaire qui, sous pré- texte de conquérir le S. U. pur et simple, vise le renversement de l'ordre établi. 11 ne s'agit pas du S. U., puisque, mêrae si la gauche y était ralliée tout entière, la proposition de revision n'en serait pas moins repoussée par le Parlement. II s'agit, dans l'apothèse d'un échec par lementaire, d'obtenir que l'on prépare le concours moral des bourgeois libéraux. II s'agit, pour Marianne, de se faire aider par eux, et, subsidiaireraent, de les com- promettre. LeS. U. n'est qu'une occasion et un pré- texte. Les socialistes sont rainorité dans le Par lement et dans le pays. Leur prétention est d'imposer leur volorité k la majorité Parlementaire. Ils veulent inaugurer, non pas la représentation des minorités, mais la domination d'une mino- rité. G'est pour cette belle entreprise que Ma rianne sollicite et mendie le concours du parti Übéral. Quant au S. U. pur et simple, c'est la dorure de la pilule. Si les libéraux la gobaient, ils se décerne- raient un brevet d'incapacité. Toute la ques tion est de savoir si, comme le leur prédi- sait un jour M. Anseele, ils renonceront a leur individualité politique pour suivre le drapeau rouge. Eh Oui les libéraux renonceront a leur individualité politique pour suivre le drapeau rouge. Ils se suicideront ainsimais leur politique consisted vivre au jour lejour, ne s'inquiétant pas du lendemain. Ils n'ont pas de principespourquoi ne se décerneraient-ils pas dès lors tous les brevets, même celui d'incapacité 1 Le Progrès approuve la mesure prise en ce qui concerne les aeufs et les volailles. La nécessité de cette mesure, dit-il, s'imposait depuis longtemps. C'est possible; mais mieux vaut tard que jamais. Longtemps, cela veut dire sans doute depuis vingt ans et au-deld. Nous enregistrons l'approbation du Pro grès. Quant aux droits de place, le revenu en plus, dit le Progrès, se fait presqu'en- tièremenl aux dépens des petits bouti- quiers et détaillants qui ont une èchop- pe sur la Grand'placeles jours du marchè, et dont le droit de stalionne- ment a été augmenté ainsi de 25 et de 50 Le confrère prétend tenir ses renseigne- ments des intéressés mêmes, II est possible que ci et lk un intéressé payait moins que la taxe réglementaire ou ne payait pas du tout. L'on paie actuelle ment la taxe, qui rentre ainsi dans la caisse üe la ville. Mais les étrangers paient aussi bien que les yprois. Si ces derniers croient devoir étaler leurs marchandises, pourquoi ne devraient ils pas payer Ils auraient un avantage sur ceux qui ne vendent pas leurs marchandises au marché. Cela serait-il juste L'augmentation est du reste peu sensible, puisque le Progrès lui-même dit que ceux qui payaient 20, 30 et 40 centimes, sont aujourd'hui taxés respectivement 30, 40 et 50 centimes. C'est l'application du règlement. Quel mal y a-t-il k celk Et le règlement est appliqué de la même fagon k tout Ie monde, sans réclamation aucune. Les courses et le concours hippique ont été favorisés par un temps exceptionrielle- ment beau. Aussi y avait-il foule k Ypres, Dimanche dernier. Nous avons remarqué beaucoup plus d'é- trangersque les années précédentes. Nos fólicitations k la Société et nos remer- ciements k l'autorité militaire qui a contribué, dans la plus large mesure, au succès de la fête yproise. Nous avons constaté aussi avec plaisir qu'après les courses un concert a été donnó k la Grand'place, par la Grande Fanfare. Cette heureuse innovation a contribué k con- server en ville un grand nombre d'étrangers. Une observation au sujet du champ de courses il nous est avis que les diverses administrations qui organisent la fête, de- J vraierit s'entendre pour que le public payant I conserve ses places réservées pendant la fête militaire. G'est très-bien de laisser voir i les manoeuvres k tout le monde, ouvriers j compris mais il nous semble que ceux qu paient devraient avoir une certaine préféren- ce. On pourrait leur réserver exclusivement un ou deux cótés du rectangle oü se font les manoeuvres. Nous ne critiquons pas; nous exprimons un simple avis, en soumettant noire observa tion k qui de droitsociété, administration communale et autres. Nous lisons dans le Som, l'article suivant, signé Yves Ge n'est pas le moindre incident de l'an- née que l'avènement de la femme au barreau de France. Lessommités de la politique et de la barre ont dit leur avis bienveillant, hostile ou seulement indifférent k propos de cette innovation, banale théoriquement, mais qui vous a des allures de vaudeville qu'on ne saurait méconnaitre sans parti- pris. Mais attendons la fin. J'ai déjk dit l'irrésistible méfiance que m'inspire la femme-avocat. Je n'insisterais pas, puisque aussi bien nous ne sommes pas menacés de la mésaventure, dont nous pré- servera sans doute l'expérience que vont tenter nos voisins. Qu'on me permette une seule remarque. Comment les avocats en useront-ils dans leurs rapports professionnels avec leurs nouvelles... Voild, comment faut-il dire Consoeurs, je pens?, était tout indiqué et d'ailleurs correct. Eh bien, dans la plupart des interviews publiés par les journaux fran- 1 gais, les avocats, parlant des femmes admi- ses dans l'ordre, les appel lent confrères. Confrères Teriez, faisoos une transaction. Je propose de les appeler eoramères. Les femmes-avocats, des commères! Dame, on pourrait dire plus mal. Ce sujet de la femme-avocat la con currence en suscite un autre dont il a été beaucoup question récemment en Fran ce la dureté des temps, l'ingratitude des clients, l'encombreraent de la profession, une antienne qu'on entonne volontiers aussi sous nos climats. En France, les avocats paient encore pa tente et celle-ci est basée sur la valeur loca tive de l'appartement oecupé par l'imposé. Or lk-bas comme ici, les avocats devenus ministres restent inscrits au tableau. Les Irois avocats actuellement ministres chez nos voisins, ne pratiquent guère, ou même pas tout. Néanmoins, si j'en crois un con frère parisien, le fisc s'est présenté chez eux et leur a dit: Messieurs, vous êtes toujours inscrits au tableau des avocats k la cour d'ap-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1