OlQll Samedi 15 Jnin 1901 10 centimes le N° 36" Annêe. N° 8653 BULLETIN POLITIQUE Chine Angleterre Memagne et Russie Afrique du Sud Hollande Belgique Chambre des Représe itants =3K (FKsto On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adressós francode port i l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numéros supplé mentair es coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser a l'A^ewee Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. Dimanche 16 Juin 1SH>1 k 6 1/2 heures du soir sur la Grand'Place par la GRANDE FANFARE PROGRAMME 1. La Belgiea, pas-redoublé Ruelle. 2. Ouverture jubilaire, Van Perck. 3. Sur la glacé, mazurka de concert J. Muldermans. j 4. Marchejubilaue, E. Siroux. 5 Mimosa, fantaisie E. Strauwen. 6. Suspinul, grande valse Ivanovici. 7. Malbrouck s'enva en guerre, marche humoristique Painparé. D'après le Père Maur, de Scheut, qui a traversé Pékin en revenant k Takou, on peul s'attendre k de nouvesux massacres, grkce k un retour offensifdes Boxers, après le départ de l'armée internationale. II y a eu des troubles k Belfast (Irlande) Les prolestanls ont attaqué la procession descatholiques, k l'occasion de la Fête Dieu. De terribles bagarres ont eu lieu. L'empereur de Russie assistera aux gran- des manoeuvres allemandes et l'empereur d'Allemagne k celles des Russes. La guerre de guerillas continue avec acbar- nement, bien que les dépêches anglaises con- tinuent avec Constance k annoncer la capture et la capitulation de centaines de boers. Un journal a eu un intervieuw avec un combattant boer M. Duplisis, qui a élé gnèvement blessé k la cuisse le 6 Janvier dernier, fait prisonnier par les Anglais et qui s'est éctaappé k Durban. D'après lui, les an glais n'osent plus s'attaquer aux Boers que quand ils sont 10 contre 1. Les pertes des anglais et tués, morts de Baladie etc., seraient au moins de 160,000 hommes. Les tireurs boers ne visent jamais qu'un homme et le manquent raremerit. M. Duplisis croit que la paix ne se fera qu'avec la liberté et l'indépendance des Boers. Les Anglais sont a bout, dit-ii. M'" Louis Botha a visité l'Angleterre. Plusieurs journaux anglais en parient en termes élogieux. Elle visitera le Président Krueger, puis ira se fixer k Bruxelles. Les élections du 14 Juin Lesélections h la seconde Chambre, qui ont eu lieu hier, ont excité l'intérêt de tout le pays. Un grand changement dans la force respective des partis est cependant peu pro bable. Dès hier, sur 100 sièges, 46 sem- blaient assurés aux catholiques et 39 aux libéraux25 restaient douteux. La lutte pour la possession de ces deruiers a du étre particulièrement ardente, car il suffisait a la gauche d'en gagner 12 pour s'assurer la raa- joriié. Hier la Chambre se composait de 50 mem bres de !a gauche, 47 de la droite, répartis en 22 catholiques et 25 protestants antirévo- lutionnaires, plus 3 socialistes. LE VOTE DEFINITIE SUR LES JEUX AU SENAT. QUE FERA LA CHAMBRE? CONFL1T EN PERSPECTIVE. Notre correspondanl de Bruxelles nous mande Cette fois, pa y estLe Sénat a voté, jeudi, en seconde lecture, le projet sur les jeux avec tous les amendements adopiés la i semaine dermère, y compris l'amendement en faveur de Spa et Ostende. Mais celui ci n'a passé, comuit on dit, que par un petit trou de 7 la in j irité de la semaine der- nières'est trouvée réduite k 5. La disposition transitoire n'a, en eflfet, éié votée que par 46 voi.\ contre 41. Au vote su'' l'ensemble, il y a eu 51 oui contre 7 non et 29 abstentions. Les abstenants ont tous déclaré se ral lier aux déclarations par lesquelles M. de Lantsheere et M. Pieard ont expliqué pour- quoi ils ne voulaient ni oui ni non. »M. de Lantsheere a dit; J'ai voté volontiers les articles organisaut la répres- sion du jeu. Mais, ni en conscience, ni en logique, je ne pouvais voter une loi auto- risant la prolongation de l'exploilation interdite du jeu dans les endroits oü le jeu sévit avec le plus d'intensité. M. Picard a donné la même raison, sous une forme plus vive encore Je me suis abstenu, a-t-il dit, ne voulant pas voter une loi autorisant dans deux villes une exploitation que 1'article premier de cetie même loi punit de 5,000 francs d'amende et de six rnois de prison. On n'était pas certain du tout, avant le vote, s'il serait favorable k l'amendement. Certains adversaires prétendaient même qu'ils auraient une majorité de une voix. Maïs ils comptaient saris certaines absences qui ont assuré l'adoption de la disposition transitoire. Reste k voir maintenant ce que fera la Chambre. L'impression dans les milieux parlementaires est qu'elle ne s'inelinera cer- tainement pas devant un vote sénatorial qui a délruit, a une si faible majorité, une me sure qu'elle avait voté k une majorité si con- sidérable (l'unanimité moins 16 voix). Nous disions plus haut Qk y est Mais non pk n'y est peut-étre pas encore. LA QUESTION OU CONGO RETRAIT DE LA PROPOSITION D'ANNEXION HOMMAGE DUN ADVERSAIRE. - M. Beernaert et les c..>-sig lataires de sa propo sition d'annexion viennent d'adresser la lettre suivailte au président de la Chambre k Monsieur le Président, A défaut do la loi organique coloniale prévue par la convention du 3 Juillet 1890, notre proposition de loi a bien dü reprendre la disposition provisoire du projet de loi présenté par le gouvernement en 1895. Seulement, nous avons tenté de l'améiiorer. La loi d'annexion devait être votée, mais non entrer en vigueur, et le Souverain aurait ainsi conservé, pendant le temps nécessaire, le plein exercice de ses droits aciuels. Cette combinaison semblait ne pouvoir soulever de difficultés, puisqu'elle avait na- guère été arrêiée d'accord entre les deux Etats, et que le 28 mars 1901 i M. Van Eet- velde écrivait encore que si la Belgique se prononpait pour laiinexion, le gouveme- ment du Congo lui prêterait tout son con- cours pour la réaliser. Dès le début de notre réunion d'avant hier, nous disions que le refus de ce concours pourrait determiner le retrait de nos propo sitions. Ce refus est constaté par la communica tion faite k la Commission, au cours de sa deuxième réuuion. L'Etat beige verrait dans le régime pro posé par nous un gouvernement mixte qui, en pratique, entralaerait un véritable chaos et le vote de l'annexion le détermi- nerait k cesser son administration. Dans ces conditions nouvelles, nous avons rhotnteur de vous informer que nous retirons notre proposition de loi. Agréez, etc. Le journal libéral le Petit Bleu écrit k propos de la proposition Beernaert II ne se trouvera personne pour contes- ter le courage et la dignité dom M. Beernaert a fait preuve eu présentant, malgré toutes les forces qui étaient eoalisées contre lui. le projet qui lui semblait le plus conforme aux intéréts du pays. II nous plait, k nous libéraux, de rendre eet hommage k un homme d'Etat doot nous sommes loin de partager toutes les opinions. CHAMBRE. A la Chambre, on a discu- té, jeudi, le Budget de l'Industrie et au Tra vail. La Chambre a décidé de fixer k jeudi, ia discussion de la proposition Jatisun, éta- blissant un referendum sur la question du S. U. et celle de la R. P. appliquée intégra- lement aux élections provinc.iales et commu- nales. La gauche annonce l'intention de faire, de la discussion de ce projet, un débat k grand fracas sur la politique générale. LE SUFFRAGE UN1VERSEL ET LA REPRESENTATION PROPOR7IONNELLE EN SECTION CENTRALE. La section centrale chargéede l'examen des proposi tions relatives k la Représentation propor- tionnelle et au Suffrage universel appliqués aux élections provinciales et communales, s'est réunie mercredi. Le principe d'applica- ion de la Représentation proportionnelle intégrale aux élections communales et pro vinciales a éié adopté parcinq voix contre deux. Toutes les autres propositions ont été rejetées de même par cinq voix contre deux. La proposition de M. Vandervelde, accor dant le droit de suffrage aux femmes, n'a obtenu qu'une voix, celle de M. Allard. M. Vandewalle s'est abstenu. LES COURSES D'AUTOMOBILES SUR LA VOIE PU8LIQUE M Van der Brug gen a déclaré mercredi k la Chambre que la gouvernement examinera k l'occasion de la révision prochaine du règlement généralde la police du roulage, s'il n'y a pas lieu d'in- lerdire d'une fagon absolue les courses d'au- tomobiles sur la voie publique. Discours de M. Golaert Inspection des yiandes destinées l'étranger M. Colaert. A diverses reprises, j'ai appuyé les pétitions adressées k la Chambre par des cultivateurs de l'arrondisseraent d'Ypres et d'autres arrondissements fron- tiéres, au sujet de l'inspectioo qui se fait des viandes destinées k l'étranger, notam- ment les viandes de porc el de veau. Le gouvernement, appiiquant les dispo sitions légaies en ce qui concerne les vian des consommées dans le pays, exige une inspection pour les aniraaux abattus, avant leur introduction en ptys étranger, Je considère cette inspection comme ab- solument inutile, puisque les viandes, qui vont en France notamment, sont inspectées soigneusement k leur arrivée dans ce pays. Je ne sais vraimant pas pourquoi l'on exige, pour ces viandes lk, une inspection du vétérinaire de la localité oil les veaux et pores sont abattus. Cette inspection est une cause de perte de temps et un gaspillage dargent pour les bouchers et indirectemént pour les cultivateurs. Lesplaintes sont, d'ail- leurs, trés nombreuses. ORDINAIRE DE 1900 1901. Lorsqu'il y a un grand nombre de bêtes k abattre, la nécessité da l'inspection oeca- sionne des frais considérables. Je sais quelle sera la réponse de i'hono- rable ministre. 11 nous dira que si ces viandes n étaient pas inspectées elles pour- raient circular sans surveillance et que l'on pourrait frauder en faisant passer ces vian des dans la consummation du pays même. C est lk I objection qui m'a été faite précé- demmeot; mais l'horiorable ministre me permettra de lui dire qu'elle n'est pas fondée, paree qu'k cöté de l'iuconvénient il y a un remède que jai indiqué deux fois déjk dans d'autres circonstances. 11 consisterait en ceci, eest que la viande serait estampillée dans la c immune même oü la béte estabat- tue et on s adresserail k l'aulorité commu nale, au bourgmestre, k un échevin, au commissaire de police ou k un fonctionnaire queleonque commis par l'autorité locale. On exigerait que la viande soit estampil lée, et, si cette viande est envoyée par quar ters dans le pays étranger, chaque quartier pourrait être estampillé. On pourrait faire défense k la frontière beige de laisser passer la viande en France ou dans les pays étrangers, d'une fapon gé- néiale; ia viande serait refusée si elle ne porte pas l'estarapille du lieu d'origirie. Je signale cette situation k M. le ministre de 1 agriculture et je pense qu'il pourra bien ne pas occasionner plus longtemps jL-Ofla-boi. £?1' L-V-'f !SWÜBt8? ANN. PARL. CH. DES REPR. SESSION

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1