Le legs Godtschalck M. Ie Ministre de Tlndustrie et du Travail a Ypres L'électorat des femmes La Banque de Courtrai Nous empruntODS aux Annates parlemen taires le discours prononcé par M. Colaert, dans la séance de la Chambre du 27 Juin. Nos lecteurs verront par la lecture de ce discours que notre honorable Représentant a refuté une li une les allógations de MM. Nolf et Janson. M. le Baron Surmont de Volsbergha a passé 4 Ypres avec sa familie, les journées deSamedi, Dimanche et Lundi derniers. L'honorable Ministre a profité de son sé- jour pour visiter en détail les travaux que la ville et l'Etat exécutent en ce moment, il les approuve haulement. M. le Baron Surmont, qui est resté con- seiller communal, a donné un avis favorable sur le projet de crêtagedes Halles. A propos de l'électorat féminin, dont on parle assez bien en ce moment,reproduisons k titre documentaire eet extrait de l'Analitique de vendredi, dernière aéance consacróe par la Chambre au S. U. M. Lorand. ...Nous pouvons déjk entrevoir le moment oil M. Woeste proposera k la gauche socialiste le marché consistant k avoir le suffrage universel avec le suffrage des femmes. M. Vandervelde. Le marché eat conclu d'avance. (Exclamations). M. Lorand. Je crois, moi, qu'il y aurait lieu de débattre la question en ce pays catho- lique... M. Hymans. Ce serait décréter la su- prématie clóricale pour un demi siècle? M. Lorand. Sur dix votes des femmes, neut seraientk la disposition des confesseurs de ces dames. Assurons d'abord le suffrage de tous les hommes. M. Colaert. Et nous assureron3 le suf frage de toutes les femmes. M. Dufrana. Vous les rendrez éligiblds aussi, n'esl-ce pas? (On rit.) M. Colaert. Ce sera une seconde étape! (Nouveaux rires.) On ril» done... pour le moment. (Le Bien Pubuc)i informe le public qua partir du 15 Juillct prochain eile donnera en location a des prix inodérés une nouvelle série de COFFRES-FORTS' de toutes dimensions. A parlir de ce jour elle négociera' sans frais tous les coupons de titres. et exécutera lachat et la vente des fonds publics k la bourse de Bruxelles et d'Auvers au courtage de 1 franc par mille, minimum 25 centimes, sans autres frais. Demandez chez vos fournisseurs les sucres en paquets de la Raffinerie Tirlemontoise. M. Colaert. Messieurs, la discussion soule vée par les hoDorables MM. Nolf et Janson, au sujet du legs fait par M. Godtschalck aux hospi ces d'Ypres, se présente aujourd'hui devantla Chambre sous l'aspect d'une vieille querelle. M. Godtschalck. est mort en fóvrier 1892 le premier arrêtó royatpris au sujet du legs est de la même année et la transaction faite entre les héritiers lógaux et les hospices d'Ypres et ap- prouvée par le gouvernement, date de 1894. On peut done s'étonner que cette question, qui a cependant beaucoup occupé l'opinion publique, n'ait jamais vu le jour ici, ui au Sénat. M. Buyl. Comment voulez-vousque la ques tion fut soulevée II n'y avait pas ici un seul député libéral des Flandres. M. Colaert Mais il y avait d'autres députés et les députés représentent tout le pays y com- pris la Flandre occidentale et l'arrondissement d'Ypres. M. Tournay. II y a bien des faits qui se pas sent et qu'on ne connait pas. M. Colaert. Vous ne connaissiez pas le fait M. Janson. II n'est jamais trop tard pour dire cequi est juste. M. Colaert. C'est une autre question, mais qu'on ne dise pas qu'on ne connaissait pas le rait. M. Janson. Du reste, a l'heure qu'il est, le testament n'est pas encore exécutó. M. Colaert. Je vous demands pardon et nous allons prouver tout a l'heure qu'il est en partie exécuté. M. Nolf. Le ministre l'a déclaré en séance du 2» janvier 1981. M. Colaert. La presse de la capitals s'est occupée de la question, aussi bien que la presse locale, et ie puis vous communiquer des articles extraits de journaux libéraux, entre autres un article de VÊtoile beige du 25 mars 1894. La question estd'autant plu» müre que l'opi nion libérale d'Ypres s'en est emparée eta fait grief tant 4 l'administration communale qu'4 Fadm'inistration des hospices, d'avoir agi comme •lies l'ont fait. Ainsi que le constatait avant bier l'honorable M. Nolf lui-même, le conseil provin cial de la Flandre occidentale a été ógalement •aisi de la question. Mais il n'est jamais trop tard. dit l'honorable M Janson, pour dire ce qui est juste. C'est pos sible mais il est trop tard pour revenir sur des décisions prises et partiellement exécutóes. L'école de bien'aisance de l'Etat est en partie construite elle doit être continuée, les terrains nécessaires ayant été acquis par l'Etat. Et, comme l'a dit l'honorable M. Nolf, lecole ména gère pour Alles est órigée 4 Locre. II n'y avait done plus lieu de soulever eette question mais puisqu'on a jugé bon d'y revenir, il me sera permis de répondre aux discours de MM Janson et Nolf, d'y répondre brièvement, puisque je n'ai que quinze minutes et que, pour répondre d'une fagon compléte, il me faudrait au moins une heure. M le président. Les orateurs ne disposent que d'un quart d'heure, monsieur Colaert. M. Colaert. C'est ce que je dis, monsieur le président. M Smeets. Vous pourriez prendre deux foisia parole, si cela en vaut la peine. (On rit). M Colaert. Si la Chambre m'yautorise, je le vêux bienmais j'espère qu'elle me permettra de répondre quelques mots aux discours de MM. Nolf et Janson. M. Smeets. - C'est réglementaire. M Colaert. Quoi qu'il en soit, j'entame im- médiatement l'affaire et je ferai un bref exposé des faits. Comme l'a ditmon honorable collègue d Ifpres, M. Godtschalck a légué aux hospices d Ypres toute sa fortune, sauf un legs important, évaiué 4 plus d'un million, a sa gouvernantemais tout le reste, ses immeubles et la pluPart des valeurs de portefeuille, qui pouvaient s'élever ensemble mus de 4 millions, tout cela a été légué aux hospices d'Ypres, sous l'obligation, pour les dits hospices, de créer 4 Wytschaete, un institut des- tiné a recevoir les enfants abandonees ou orphe lins de la ville d'Ypres d'abord, de l'arrondi. se- ment d'Ypres ensuite, et entin de la province. On complètera, dit le testament, l'lnstitution, sui- vant que les ressources le permettront, par 11 ad jonction ou la création d'une école ménagère pour les Alles orphelines ou abandonnées. Les enfants devaient être élevés dans le but d en faire les garcona, de bons ouvriers agricoles, propres k tous les travaux de jardinage, d agri- Klture.de surveillance des bois et propr.étés; les Alles de bonnes fsmmes de ménage, de bon nes cuisinières, gouvernantes ou ménagères. L'arrêté royal de 4892 autorisa les hos Dices d'Ypres 4 accepter lelegs, sous la réserve de deux millions, sur l'acceptation desquels il serait atatuéultérieurement, en même temps que sur les réclamations des héritiers légaux. I a familie avait en effet réclamé contre 1 ex- cessivitó du legs fait aux hospices d Ypres, et le gouvernement partagea son avis, surtout lorsqu flapprit que, parmi les héritiers il se trouvait une parsonne qui était alors dans le besoin. Le gouvernement se proposa done deréduire t« lpcs conformément k une jurisprudence ad- ministfativo constant©, lorsque les hentiers de- mandèrent la nullité du testament, se basant Sfpalement sur ce fait qu'un des témoms du testament était Frangais. L'administration des hospices croyait que le nrocès n'était pas fondéon l'appelait non per- lable; mais nous avions d'excellents motifs pour faire admettro par les tnhunaux que Coilin c'était le nom du témoin était réellement étranger, étant né d'un père frangais et n'ayant pas tiré au sort en Belgique. Chose étrange, le testateur ne voulut pas de ce témoin pour le tes tament, passé le même jour que celui dont il s'agit ici. en faveur de sa gouvernante, d'abord paree qu'il savait que Collin était né d'un Frangais et, qu'en aucun oas, il ne voulait que le testament fait en faveur de sa gouvernante, i üt être inva- lidé. M. Janson. Nous n'avons pas critiqué la transaction. M. Colaert. Les héritiers transigèrent done avec l'administration des hospices et il fut stipu- lé que la somme de 2 millions qui avait été ré- servóe, serait partagée de la manière suivante 1,700,000 francs aux héritiers, 300,000 francs aux hospices de la ville d'Ypres, mais avec sti pulation quesurlenrs 1,700,000 francs les héritiers aban- donneraientê l'Etat beige une somme de 700,000 francs pour construire, k Ypres, une école de bienfaisance de l'Etat. M. Nolf. Ce sont les termes de l'arrêté que vous rappelez. M. Colaert. Ce sont les termes de la trans action entre les héritiers et les hospices, trans action approuvée par l'arrêté royal. M. Jar,son. Ce qui est critiqué c'est que l'Etat ait fait stipulerque 700,000 francs devaient lui revenir. M. Colaert. Vous supposes bien, mon cher collègue, que je vais venir k cette question. Voici done messieurs que l'Etat intervient et que l'Etat dicte aux hospices et aux héritiers sa volonté, disantj'approuve la transaction de maudée par les héritiers, a condition que les 700,000 francs reviennent a l'Etat. Pouvait-il le faire Voilé, en effet, toute la question. L'honorable M. Janson a traité l'intervention de l'Etat de traAc. II est même allé jusqu'4 dire que le fait était scandaleux. Je lui prouverai, en deux mots. qu'il n'y a rien de scandaleux, qu'il n'y a aucun traAc dans l'intervention de l'Etat. M. Janson, qui connait moins bien que M. Nolf le testament de M. Godtschalck... M. Janson. Je connais parfaitement le testa ment. J'ai étudié tout le dossier avant de parler. M. Colaert. ...aurait dü avant tout lire ce testament. M. Janson. Je l'ai lu, et il vous condamne. M. Colaert. Si vous l'avez lu, vous devez avoir constaté qu'il parle de recueillirles enfants orpbelins ou abandonnés d'abord de la ville d'Ypres, puis ceux de l'arrondissement et, en dernier lieu, ceux de la province. Si le procés n'avait pas été arrêté par la trans action, il aurait roulé sur la question suivante Est-ce que les hospices civils d'Ypres sont com pétents pour recueillir, dans l'établissement k ronder, les enfants orphelins de l'arrondissement et de la province C'est une question trés con troversen que je ne veux pas examiner ici, je n'en ai pas le temps. Mais l'eonorable M. Le Jeune disait 4 bon droit aux hospices d'Ypres et aux héritiersLe testament parle d'enfants abandonnés et ceux ci m'appartiennent. Ils ne peuvent pas appartenir aux hospices, surtout ceux qui sont abandonnés. dans la province. Ces enfants abandonnés comprennent deux catégorie8 Ceux mis a la disposition du gouver nement par l'application de nos lois pénales et notamment de l'article72 du Code penal et les enfants moralement abandonnés. Pour tous, l'Etat a le droit de dire qu'ils seronl placós dan» une école de bienfaisance. C'est vers cette époque que les écoles de réforme ont changé de nom pour être appelées écoles de bienfaisance. Les enfants sont soumis dans ces écoles a un autre régime que le régime suivi précédemment. L'Etat pouvait done incontestablement dire, par l'organe du ministre de la justice, qu'un grand nombre d'enfants visés par le testateur lui appartenaient et que de ce chef il avait 1* droit d intervenir dans le partage de ce que l'hono rable M. Nolf a appelé le giteau De 14 la mise 4 la disposition de l'Etat d'une somme de 700,000 francs, abandonnée par les héritiers. Si l'on n'avait nas voulu exécuter les idees de M. Le Jeune, la familie aurait eu les 700,000 francs et les hospices civils n'auraient pas obtenu les 300,000 francs compris dans les 2 millions réservés. La transaction était done favorable aux hospi ces d'Yi res. A mon avis, et ce fut aussi celui de mon honorable prédécesseur, M. le baron Sur- mont de Volsberghe, le gouvernement a agi en vertu d'un droit qui apparait incontestable. Du reste, le gouvernement connaissait mieux que personne les intentions de M. Godtschalck. En effet, deux ans avant sa mort, le testateur avait appelé deux fois chez lui M. Le Jeune, ministre de la justice, et lui avait fait connaitre son intention de léguer toute sa fortune 4 1 Etat, en faveur des enfants abandonnés. M. Janson. Nous ne connaissons rien de tout cela 11 n'y a pas de testament oral. M. Colaert. Je sais bien que le testament n'a pas été modiAé, mais je sais aussi et je puis le prouver que le testateur avait l'inten- tion de le changer dans ie sens que je viens d'indiquer. Dans ces conditions. M. Le Jeune n'a fait qu'entrer, autant que possible, dana les vues et les idéés de M. Godtschalck en prenant, au proAt de l'Etat, une somme de 700,000 francs pour construire une école de bienfaisance a Ypres. M. Buyl. Quels enfants va-t-on admettre dans cette école? M. Colaert. On va y admettre tous les en fants abandonnés. M. Buyl. C'est contraire 4 la volonté du testateur. M. Colaert. J'espère qu'on admettra de pré- férence, non pas les orphelins de la ville d'Ypres, qui seront recueillis, dans nos orphe- linats d'abord et, 4 l'age voulu, dans les établis sement» Godtschalck, mais les enfants de l'ar rondissement et de la province, et, dans ce cas, les idéés du testateur seront accomplies, puis- qu'il visait les enfants abandonnés que les hos pices d'Ypres n'ont pas le droit d'accuellir. Dans cette affaire, on critique nonseulement le gouvernement, mais on fait un grief k 1 admi- nistration des hospices civils d'Ypres de n'a voir pas réalisé l'idéa du testateur depuis 1892, en ce qui concerne la construction de l'établisse ment de Wytschaete. M. Nolf. Nous voila done d'accord pour reconnaïtre que les vceux du testateur n'ont pas été réalisés. Je connais, du reste, que vous l'avez regretté 4 plusieurs reprises, au sein du conseil commu nal d'Ypres. M. Colaert. Parfaifement, mais vous savez aussi bien que moi que M!le Bailleul, légataire particuiière de M. Godschalck, a contesté en justice l'étendue du legs fait aux hospices, et que le procés n'a été jugé définitivement que fan dernier par la cour d'appel, qui a conArmé le jugement d'Ypres favorable aux hospices. cuter a créer 4 Wytschaete eussent perdu le procés, ils se fussent ruinés. Les hospices étaient done parfaitement excusa ble» jusqae-14. II y a un autre raison Une clause du testa ment dit que le capital ne pouvait pas êtro en- tamé, mais qu'il fallait prélever le coüt des con structions sur les revenus des biens. Au jourd'hui, les revenus capitalisés se montent a 500,000 francs, somme sufflsante pour créer l'établissement. Les hospices ont été arrêtés par une autre con- sidérationla question de savoir s'il fallait placer l'établissement dans le domaine de M. Godtschalck, 4 Wytschaete. Aujourd'hui. la commission des hospices est bien décidée 4 revenir sur la décision en vertu de laquelle l'école serait établie dans un 4utre endroit de la commune de Wytschaete. M. le président. Monsieur Colaert, vous avez épuisé votre temps de parole depuis quel ques minutes déj4. M. Colaert. Je dois insister 'cependant, monsieur le président, pour que la Chambre me permette de continuer pendant dix minutes encore. II s'agit d'une question qui a été traitée par deux autres orateuri et qui exige un certain développement. M. le président. Ce serait doubler le temps qui vous est accordé, attendu que vous parlez depuis vingt minutes. Veuillez remarquer que la Chambre a limité la duróe des discours, paree qu'il a été entendu qu'il n'y aurait qu'une discussion sommaire. Je vous engage done 4 abrèger. M. Colaert. J'abrégerai, monsieur le prési dent, je n'en ai plus que pour dix minutes. Oü fallait-il construire l'établissement Je partage le nouvel avis de la commission des nospices. Le désir exprimé par un testateur est un ordre. On le placera done 4 Wytschaete. M. Poll, directeur de l'école de Ruysselede, a rédigó un rapport dófavorable a la construc tion de l'établissement dans la propriétó de M. Godtschalck. M. Nolf. Et on a décidé la vente de la pro priétó. M. Colaert. Mais on est revenu sur cette décision et on a décidé de ne pas vendre. M. Nolf. Quand cela? Dequelle date est cette nouvelle décision M. Colaert. Je vous ai montré ce matin une lettre que les hospices ont écrite 4 la ville pour nous dire que l'on exécuterait l'établissement 4 Wytschaete, dans le domaine de M. Godt schalck. Quoi qu'il en soit, personnellement je m'en- gage 4 faire tout ce qui est en mon pouvoir, comme bourgmestre de la ville et membre de droit du conseil des hospices, pour que l'établis sement se fasse dans la propriété de M. Godt schalck. M. Nolf. C'est la condamnation du rapport de M. Poll! M. Colaert. Pas tout a fait. II est exact que la propriété de M. Godtschlack est valonnée et que la surveillance des élèves y serait difficile mais on pourrait acquérir, autour de cette pro priété, d'autres terrains ce qui permettrait de placer l'établissement dans un endroit du do maine proche des terrains acquis. L'honorable M. Nolf a critiqué d'aulres dispo sitions prises par les hospices et entre autres, l'établissement d'une école a Locre. L4 encore, messieurs, je suis d'avis que les hospices ont agi d'une fagon absolument correcte et dans l'intérét de la fondation Godtschalck, aussi bien que dans celui de leurs propres finances. Les hospices ont 4 Locre un établissement qui avait été occupé autrefois par des veiillards de nos hospices. Que fallait-il faire de eet établissement Les hospices se sont dit u Nous allons faire l'école de bienfaisance a Wytschaete, dés que les re venus des biens légués nous le permettront et que le procés intente par M"* Bailleul sera ter- miné. Entretemps, nous allons exécuter le voau subsidiaire de M. Godtschalck. Nous érigerons l'école ménagère pour Alles 4 Locre. Quel mal y a t-il 4 cela? M. Godtschalck n'avait pas indiquó d'endroit pour la construc tion de l'école ménagère. Dans un certain temps, qui est devenu un temps déterminé car les plans sont 4 peu prés achevés l'on commencera la construction de l'établissement, a Wytschaete, pour gargons. Quel mal y a-t-il, je le répète, 4 ce que l'établis sement secondaire ou subsidiaire qu'a voulu le testateur soit dés maintenant établi Mais on a appelécet établissement» Institution Saint-Antoine Quel grief! L'établissement qui, salon le désir de M. Godtsch41k, doit porter son nom est l'établissement de Wytschaete. II n'a rien stipulé pour l'école de filles quant a son nom. M. Janson. Pourquoi a-t-on donnó la próló- rence 4 saint Antoine II n'a rien donné, lui, pour eet établissement. (Rires a gauche M. Colaert. Je n'en sais rien; peut-être paree que la plupart de nos institutions chan- tables portent de noms de saints. Ce détail n'a, 4 mes yeux, aucune importance dans la question soulevée ici. On a done donné 4 l'institution de Locre le nom de Saint-Antoine. Mais de cel4 4 dire, com me l'honorable M. Janson l'affirme, que l'éta blissement dont il s'agit est une institution religieuse, il y a loin. L'établissementdépend des hospices civils d'Ypres. II est dirigé par ceux-ci, I mais il est confió a des religieuses qui, je dois le dire en passant, pour l'avoir constaté récem- ment, soignent les enfants avec un dévouement et une intelligence admirables. (Irès bien a droite.) Enfin, messieurs, l'honorable M. Nolfa critiqué l'extension donnée a l'Orphelinat d'Ypres avec une partie des fonds du legs Godtschalck. J'admets qu'il puisse y avoir, 4 première vue, quelque chose a redire icimais ici encore on entre dans les intentions de M. Godtschalck il faut élever les enfants afin d'en faire des apprentis agriculteurs, jardiniers, horticulteurs. De même pour les filles qui entreront plus tard dans l'école ménagère. En attendant, on soigne, d'une fagon spéciale, les orphelins et orphelines rachitiques 4 Locre, oü l'on fait, entre paren- thèses, du beurre et du fromage excellents. Voil4, messieurs, 4 quoi se réduisent toutes les critiques contre ce que l'on appelle les agisse- ments des hospices dans l'affaire Godtschalck. L'honorable M. Nolf demande que M. le mi nistre de la justice prenne les mesures néces saires pour reconstituer la fondation Godt schalck, dans l'intérêt des enfants orphelins et abandonnés qui doivent en raster les seuls béné- ficiaires Les enfants abandonnés d'Ypres, de l'arrondis sement d'Ypres et de la province serent placés dans l'école de bienfaisance de l'Etat 4 Ypres. Les orphelins d'Ypres et subsidiairement ceux de l'arrondissement et de la province, le seront 4 Wytschaete et 4 Locre, au moyen des capitaux légués par M. Godtschalck. II n'y a done plus a revenir sur cette question. Du reste, le legs est exécuté en trés grande par- tie, on ne pourrait plus y revenir, etj'espèr» que le gouvernement approuvera les mesures prises pour réaliser les intentions du testateur.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2