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Mercredi 14 Aoüt 1901
10 centimes Ie Nc
36e Année. 3669
Avis
Fète communale
Harmonie Communale
La visite ofiScielle
de M. Ie Gouverneur
III'
On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume.
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La revision des listes electorates
pour les chambres, la province et la
commune, a lieu a partir du 4r
Juillet. En consequence, les citoyens
ayant droit a l'inscription sont invités
produire leurs titres avant cette
date. lis sont priés aussi de produire
les titres de ceux qu'ils estiment y
avoir droit ou qui ii'y figurent que
pour un nombre insulBsant de votes.
On peut s'adresser tous les jours de
la semaine k l'Hótel de ville ou au
cercle catholique, rue de Menin.
La Thuyndag, en I'an de grkce 1901, a
profilé de la période de sécheresse, déso-
lante pour la campagne, qui signale cette
année entrée de siècle. A part une averse
de peu de durée, mardi soir, la pluie n'est
venu conlrecarrer aucune des festivités,
comme elie avail la déplorable habitude de
le faire, presque tous les ans.
Samedi soir, it 6 heures, les lours princi-
pales de la ville, celle de St Martin et du
beffroi, se mirent en toilette de fête, et le
carillon fit vibrer l'air, par les notes joyeuses
du vieux Thuyndaglied Yper, u Yper,
hoe toont gij u verheugd, op uwe Thuyndag-
feeste, ziet men u in volle vreugd
A 8 1/2 heures, l'Harmonie communale
ouvrit la série des magnifiques concerts
quelle a donnés pendant notre Kermesse.
Chose inusitée dans nos parages, peu portés
l'enthousiasme d'ordinaire, un des mor-
ceaux, un pot-pourri, il est vrai a eté
applaudi avec ft énésie. Nous avons la satis
faction de constater que ces applaudisse-
mentg étaient mérités de tous points, car par
les divers concerts comme par les belles
marches de procession quelle a jouées
dimanche matin, l'harmoniea prouvé que les
progrès qu'elle a faits, depui» un an d'ici,
sont réels. Elle a gagné une puissance de
jeu dans les grands fortés et une douceur et
une finesse, lit oil c'est nécessaire, d'excel-
lent aloi. De plus, si, grkce aux legons de
M. Trans, son dévoué sous-chef, les bois
sont parfaits, d'un autre cóté les cuivres, le
petit cuivre surtout, qui, jusqu'ici, laissait
ft désirer, s'est amélioré de beaucoup. Si
notre harmonie avait par basard la bonne
aubaine de se compléter, par l'acquisition
dun bon 1' Haulbois et de deux bassons,
elle pourrait dorénavant se mesurer avec
n'importe qu'elle musique de son impor
tance numérique.
La Grande Fanfare, elle aussi, a donné, de
beaux concerts pendant la Tbuyndag.
Le ciel, au nord et it l'orient, commengait
A peine k se teindre des couteurs opales de
'aube, quand déjk, dimanche, de braves
gens, amateurs du chant de pinsons, étaient
gravement assis, l'esplanade, la règle it
marques it la main. G'est lk une entrée obli
gatoire k la Thuyndag, aussi ancienne
qu'elle, que l'administration communale
précédente avait eu le tort de supprimer et
que celle-ci k rétablie.
A neuf heures, l'admirable corlège, qu'est
la procession de N. D. de Thuyne, est sortie
triomphalement dla collégiale de St. Mar
tin. Elle avait ii peu de chose prés, un
kilomèire de longueur. L'un groupe raagni-
fique succédait k l'autre. Signalons entre
autres ceux de N.-D. de Thuyne, dont le
personnage principal élait représenté par
M'"* Fraeijs qui p >rtait un superbe costume
XIV* siècle, exécuté d'après les indications
de M. le Chanoine Duclos le groupe des
magistrals, celui des corps et métiers, les
chasses et reliquaires, si riches en ciselures
en or et en argent, etc. etc. Les trois mu-
siques, celle des orphelins, la Grande Fan
fare et l'Harmonie communale, par leurs
belles marches religieuses, lui donnaient
une animation musicale incessante, sans la-
quelle, un cortège, si beau qu'il soit, devient
terne et morne.
Les tirs k l'arc, j«ux de sociétés et con
cours divers ontamenéde pat tout un grand
nombre de concurrents et la journée du pre
mier dimanche a été dignement close par
l'ascension aréostatique de M. Glorieux.avec
descente en parachute par son fils. C'est lk
une de ces fêtes qu'on aime k blaguer
encore une fois un ballon mais c'est tous
les ans la même histoire«Trés bien
mais, on a beau dire, c'est une fête qui attire
beaucoup de curieux des environs, condition
nécessaire pour la réussite d'une fête publi-
que. La Place Vanden Peereboom et les rues
adjacentes étaient noires de monde.
La course des chiens a eu lieu, avec plein
succès, lundi après dinée, rue du verger.
Cette course de chiens promet de devenir
un vrai sport, tout comme les courses de
chevaux et de vélocipèdes. De plus, c'est
une féie qui attire beaucoup de monde, et
ie retient au même endroit pendant plusieurs
heures C'est done une fête, qui mériterait
detre perfectionnée et encouragée, puis-
qu'elle procure encore plus de bénéfiees aux
endroits oü elle a lieu, que la montée d'un
aréostat
La matinée musicale donnée parl'écolede
musique a eu plein succès. Cette fête, une
innovation due k la proposition, faite au
Conseil Communal, par le jeune et sympa-
thique conseillerM. Remi Bouquet et re-
reprise au sein de la commission de l'Ecole,
par M. Jules Antony, si nous sommes bien
informés, cette fête a été une vrai solennité
musicale au petit pied. On y a entendu un
excellent orchestre symphonique, composée
par les élèves avec l'appui d'artistes Yprois
et étrangers, interpréter, k la perfection
pourrait-on dire, une ouverture de Beetho
ven et une de Mozart. Une des parties de eet
orchestre, celle du 2* Violon, ti importante
dant la mutique des mattres de Vart clatsi-
que, était entièrement confiée aux élèves de
l'école de musique, et, nous constatons avec
une satisfaction véritable, que, grkce aux
excellentes legons de MM. Göetinck et Van
Egroo, elle a marché admirablement bien.
D'autres parties des instruments k cordes,
ainsi les altos, violoncelles et contrebasses,
dont l'étude n'est pas encore organisée, ce
qui est regrettable, ainsi que certaines par
ties du bois et du cuivre nous émettrons
quelques considérations k ce sujet dans un
prochain article ont dü nécessairement
être confióes k des éléments étrangers k
l'école de musique.
Deux chceurs d'enfants, mixtes, accom-
pagnés par les cordes, ont été vraiment
exquis, c'est le mot.
M. Casier a exécuté sur le violon une belle
oeuvre d'Accolay. Comme ses atnés, élève
de M. Goelinck, ce jeune artiste, qui n'a que
quatre ans de classe, fait grand honneur k
son professeur M. Gaetinck, par son jeu si
sympathique, si juste, si net; par son admi
rable coup d'archet, apanage des élèves de
eet excellent maitre.
Un duo pour clarinettes, joué par Mes
sieurs Jolyt et Duprez, a fait ressortir d'au-
tre part quelles bonnes leqons ils regoiventde
M. Trans, encore un professeur de premier
ordre dans sa catégorie, celui-lk. lis ont
réussi k plaire au public, malgré que le jeu
d'une ou de deux clarinettes jure avec celui
du piano accompagnateur, avec lequel, ils
parvienneni, rarement ou jamais, k se mettre
d'accord. Et puis quelle musique aussi que
celle qui est écrite généralement pour clari-
nette et pianoOn peut dire que la spiri-
tuelle boutade d'un des membres de l'or-
chestre est vraie au fond Dire qu'il y a
des gens qui ont été mis en prison et qui
pourtant n'avaient pas commis un.... air
varié de clarinette
Le directeur de l'Ecole de musique, M.
Wittebroodt et ses professeurs peuvent être
contents du résultat obtenu dans ce premier
essai, qui nous semble avoir devant lui un
brillant avenir.
M. Wittebroodt, par sa direction süre,
distinguée, expressive, a prouvé que s'il est
un chef de musique d'instruments k vent
parfaitii y a en lui, également.jl'étofïe d'un
excellent directeur d'orchestro symphonique.
Les autres festivités de moindre importan
ce le carrousel de Mardi après dinée, la
féte gymnastique de Mercredi, les jeux popu
lates de Jeudi, toates ont bien réussi et
joui d'un temps splendide.
Concert, Jeudi, 15 Aoüt 1901 k O heures
au lieu de 8 heures.
PROGRAMME
1. Allegro militaire
2. I Masnadieri, fantaisie Verdi
3. La Scandinavé,
Mazurka norvégienne Gaxsb
4. Pot pourri burlesque et
populaire, A. J. Cmurnt
5. Air d'Ypres.
La journée de Dimanche dernier a digne
ment cloturé les festivités de la Thuyndag.
Le temps heureusement persistait dans ses
bonnes dispositions de cette année, k l'égard
de notre Kermesse. C'est done dans le rayon-
nement d'un beau soleil d'été, que M. le
Comte d'Ursel, le nouveau Gouverneur de la
Province, a fait son entrée officielle k Ypres,
vers 11 heures du matin, pendant que le ca
rillon langait ses notes joyeuses sur la ville
en fête, que le canon tonnait et que les ac
cents vibrants de la brabangonue enthousias-
maient la foule.
Le cortège.purement officiel, k l'exception
d'un groupe, celui de la Grande Fanfare,
comprenait outre l'administration commu
nale, le corps des pompiers, précédé de
l'Harmonie Communale la Garde Civique
des détachements des écoles un fort nom-
breux groupe d'autorités communales des
environs etc. etc.
II était massé place de la gare magnifique-
ment décorée. MM.les Bourgmestre et Eche-
vins ont fait voir, avec une légitime flerté.le
nouveau square k M. le Gouverneur qui en a
témoigné son admiration et sa satisfaction.
II est de fait que cette oeuvre, quand elle
sera cemplêtée par les autres travaux k faire,
formera une entrée de ville, que beaucoup de
cités plus importantes pourront nous envier.
Ensuite le cortège se mit en marche vers
l'Hótel de Ville devant lequel M. le Comte
d'Ursel passa en revue ses divers groupes,
ayant un mot aimable pour tous. Puis ii vi
sits nos monuments et regut les diverses au
torités civiles et militaires.
A une heure 1/2 eut lieu le banquet, dans
le grande Salie Pauwels. Plus de 200 oen-
vives.
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