mt it llÈ Ijl H Jé Mercredi 14 Aoüt 1901 10 centimes Ie Nc 36e Année. 3669 Avis Fète communale Harmonie Communale La visite ofiScielle de M. Ie Gouverneur III' On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Les annonce» coütent 15 centime» la ligne. Le» réclames aan» ie corps du journal ooflteut 30 centime» la ligne. Les insertions judiciaire», t franc la ligne. Les numéro» «upplé- monta'res coütent 10 francs le» cent exemplaires. Pour les annonces de France et deBelgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser k VJLgenct Bavas Bruxelles, rue de ia Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. Le JOURNAL D'TPRKS paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 6 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnement» sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franco de port k l'adresse ci-dessus. La revision des listes electorates pour les chambres, la province et la commune, a lieu a partir du 4r Juillet. En consequence, les citoyens ayant droit a l'inscription sont invités produire leurs titres avant cette date. lis sont priés aussi de produire les titres de ceux qu'ils estiment y avoir droit ou qui ii'y figurent que pour un nombre insulBsant de votes. On peut s'adresser tous les jours de la semaine k l'Hótel de ville ou au cercle catholique, rue de Menin. La Thuyndag, en I'an de grkce 1901, a profilé de la période de sécheresse, déso- lante pour la campagne, qui signale cette année entrée de siècle. A part une averse de peu de durée, mardi soir, la pluie n'est venu conlrecarrer aucune des festivités, comme elie avail la déplorable habitude de le faire, presque tous les ans. Samedi soir, it 6 heures, les lours princi- pales de la ville, celle de St Martin et du beffroi, se mirent en toilette de fête, et le carillon fit vibrer l'air, par les notes joyeuses du vieux Thuyndaglied Yper, u Yper, hoe toont gij u verheugd, op uwe Thuyndag- feeste, ziet men u in volle vreugd A 8 1/2 heures, l'Harmonie communale ouvrit la série des magnifiques concerts quelle a donnés pendant notre Kermesse. Chose inusitée dans nos parages, peu portés l'enthousiasme d'ordinaire, un des mor- ceaux, un pot-pourri, il est vrai a eté applaudi avec ft énésie. Nous avons la satis faction de constater que ces applaudisse- mentg étaient mérités de tous points, car par les divers concerts comme par les belles marches de procession quelle a jouées dimanche matin, l'harmoniea prouvé que les progrès qu'elle a faits, depui» un an d'ici, sont réels. Elle a gagné une puissance de jeu dans les grands fortés et une douceur et une finesse, lit oil c'est nécessaire, d'excel- lent aloi. De plus, si, grkce aux legons de M. Trans, son dévoué sous-chef, les bois sont parfaits, d'un autre cóté les cuivres, le petit cuivre surtout, qui, jusqu'ici, laissait ft désirer, s'est amélioré de beaucoup. Si notre harmonie avait par basard la bonne aubaine de se compléter, par l'acquisition dun bon 1' Haulbois et de deux bassons, elle pourrait dorénavant se mesurer avec n'importe qu'elle musique de son impor tance numérique. La Grande Fanfare, elle aussi, a donné, de beaux concerts pendant la Tbuyndag. Le ciel, au nord et it l'orient, commengait A peine k se teindre des couteurs opales de 'aube, quand déjk, dimanche, de braves gens, amateurs du chant de pinsons, étaient gravement assis, l'esplanade, la règle it marques it la main. G'est lk une entrée obli gatoire k la Thuyndag, aussi ancienne qu'elle, que l'administration communale précédente avait eu le tort de supprimer et que celle-ci k rétablie. A neuf heures, l'admirable corlège, qu'est la procession de N. D. de Thuyne, est sortie triomphalement dla collégiale de St. Mar tin. Elle avait ii peu de chose prés, un kilomèire de longueur. L'un groupe raagni- fique succédait k l'autre. Signalons entre autres ceux de N.-D. de Thuyne, dont le personnage principal élait représenté par M'"* Fraeijs qui p >rtait un superbe costume XIV* siècle, exécuté d'après les indications de M. le Chanoine Duclos le groupe des magistrals, celui des corps et métiers, les chasses et reliquaires, si riches en ciselures en or et en argent, etc. etc. Les trois mu- siques, celle des orphelins, la Grande Fan fare et l'Harmonie communale, par leurs belles marches religieuses, lui donnaient une animation musicale incessante, sans la- quelle, un cortège, si beau qu'il soit, devient terne et morne. Les tirs k l'arc, j«ux de sociétés et con cours divers ontamenéde pat tout un grand nombre de concurrents et la journée du pre mier dimanche a été dignement close par l'ascension aréostatique de M. Glorieux.avec descente en parachute par son fils. C'est lk une de ces fêtes qu'on aime k blaguer encore une fois un ballon mais c'est tous les ans la même histoire«Trés bien mais, on a beau dire, c'est une fête qui attire beaucoup de curieux des environs, condition nécessaire pour la réussite d'une fête publi- que. La Place Vanden Peereboom et les rues adjacentes étaient noires de monde. La course des chiens a eu lieu, avec plein succès, lundi après dinée, rue du verger. Cette course de chiens promet de devenir un vrai sport, tout comme les courses de chevaux et de vélocipèdes. De plus, c'est une féie qui attire beaucoup de monde, et ie retient au même endroit pendant plusieurs heures C'est done une fête, qui mériterait detre perfectionnée et encouragée, puis- qu'elle procure encore plus de bénéfiees aux endroits oü elle a lieu, que la montée d'un aréostat La matinée musicale donnée parl'écolede musique a eu plein succès. Cette fête, une innovation due k la proposition, faite au Conseil Communal, par le jeune et sympa- thique conseillerM. Remi Bouquet et re- reprise au sein de la commission de l'Ecole, par M. Jules Antony, si nous sommes bien informés, cette fête a été une vrai solennité musicale au petit pied. On y a entendu un excellent orchestre symphonique, composée par les élèves avec l'appui d'artistes Yprois et étrangers, interpréter, k la perfection pourrait-on dire, une ouverture de Beetho ven et une de Mozart. Une des parties de eet orchestre, celle du 2* Violon, ti importante dant la mutique des mattres de Vart clatsi- que, était entièrement confiée aux élèves de l'école de musique, et, nous constatons avec une satisfaction véritable, que, grkce aux excellentes legons de MM. Göetinck et Van Egroo, elle a marché admirablement bien. D'autres parties des instruments k cordes, ainsi les altos, violoncelles et contrebasses, dont l'étude n'est pas encore organisée, ce qui est regrettable, ainsi que certaines par ties du bois et du cuivre nous émettrons quelques considérations k ce sujet dans un prochain article ont dü nécessairement être confióes k des éléments étrangers k l'école de musique. Deux chceurs d'enfants, mixtes, accom- pagnés par les cordes, ont été vraiment exquis, c'est le mot. M. Casier a exécuté sur le violon une belle oeuvre d'Accolay. Comme ses atnés, élève de M. Goelinck, ce jeune artiste, qui n'a que quatre ans de classe, fait grand honneur k son professeur M. Gaetinck, par son jeu si sympathique, si juste, si net; par son admi rable coup d'archet, apanage des élèves de eet excellent maitre. Un duo pour clarinettes, joué par Mes sieurs Jolyt et Duprez, a fait ressortir d'au- tre part quelles bonnes leqons ils regoiventde M. Trans, encore un professeur de premier ordre dans sa catégorie, celui-lk. lis ont réussi k plaire au public, malgré que le jeu d'une ou de deux clarinettes jure avec celui du piano accompagnateur, avec lequel, ils parvienneni, rarement ou jamais, k se mettre d'accord. Et puis quelle musique aussi que celle qui est écrite généralement pour clari- nette et pianoOn peut dire que la spiri- tuelle boutade d'un des membres de l'or- chestre est vraie au fond Dire qu'il y a des gens qui ont été mis en prison et qui pourtant n'avaient pas commis un.... air varié de clarinette Le directeur de l'Ecole de musique, M. Wittebroodt et ses professeurs peuvent être contents du résultat obtenu dans ce premier essai, qui nous semble avoir devant lui un brillant avenir. M. Wittebroodt, par sa direction süre, distinguée, expressive, a prouvé que s'il est un chef de musique d'instruments k vent parfaitii y a en lui, également.jl'étofïe d'un excellent directeur d'orchestro symphonique. Les autres festivités de moindre importan ce le carrousel de Mardi après dinée, la féte gymnastique de Mercredi, les jeux popu lates de Jeudi, toates ont bien réussi et joui d'un temps splendide. Concert, Jeudi, 15 Aoüt 1901 k O heures au lieu de 8 heures. PROGRAMME 1. Allegro militaire 2. I Masnadieri, fantaisie Verdi 3. La Scandinavé, Mazurka norvégienne Gaxsb 4. Pot pourri burlesque et populaire, A. J. Cmurnt 5. Air d'Ypres. La journée de Dimanche dernier a digne ment cloturé les festivités de la Thuyndag. Le temps heureusement persistait dans ses bonnes dispositions de cette année, k l'égard de notre Kermesse. C'est done dans le rayon- nement d'un beau soleil d'été, que M. le Comte d'Ursel, le nouveau Gouverneur de la Province, a fait son entrée officielle k Ypres, vers 11 heures du matin, pendant que le ca rillon langait ses notes joyeuses sur la ville en fête, que le canon tonnait et que les ac cents vibrants de la brabangonue enthousias- maient la foule. Le cortège.purement officiel, k l'exception d'un groupe, celui de la Grande Fanfare, comprenait outre l'administration commu nale, le corps des pompiers, précédé de l'Harmonie Communale la Garde Civique des détachements des écoles un fort nom- breux groupe d'autorités communales des environs etc. etc. II était massé place de la gare magnifique- ment décorée. MM.les Bourgmestre et Eche- vins ont fait voir, avec une légitime flerté.le nouveau square k M. le Gouverneur qui en a témoigné son admiration et sa satisfaction. II est de fait que cette oeuvre, quand elle sera cemplêtée par les autres travaux k faire, formera une entrée de ville, que beaucoup de cités plus importantes pourront nous envier. Ensuite le cortège se mit en marche vers l'Hótel de Ville devant lequel M. le Comte d'Ursel passa en revue ses divers groupes, ayant un mot aimable pour tous. Puis ii vi sits nos monuments et regut les diverses au torités civiles et militaires. A une heure 1/2 eut lieu le banquet, dans le grande Salie Pauwels. Plus de 200 oen- vives. ii 'iiül; pi. i|il tl l; ill 1 jj lln (8 a a ft v ft w ft ft V lin lil

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1