H GHYSEL-GALLES
Vl
LEBBE Sceurs
VanWinsen
A VENDRE
Le devoir des catholiques
envers la presse
Nécrologie
R. HEURSEL-BALLOEY
ETABLISSEMENT HIM
BUREAU
A la table d'honneur, présidée par M.
Colaert.BourgmestreètReprésentant.kdroite,
M. Ie Gouverneur MM. VanMerris Repré
sentant, Berghman, Ecbevin et conseiller
provincial, Biebuyck,président du Tribunal,
etc. etc. Ala gauche de M. Colaert, MM.
Deridder, Sénateur, Nolf. Représentant,
Fraeijs, Echevin et conseiller provincial,
Merghelynck.Commissaire d'arrondissement,
Tbienpont, Procureur du Roi etc. etc. Du
cóté intérieur de la table,messieurs les con-
saillers communaux.
A l'beure des toasts, M. le Bourgmestre
boit au Roi et k la familie royale, en termes
cbaleureux et patriotiques. L'assemblée, de-
bout, acclame les paroles du magistrat.
Puis, M. le Bourgmestre porte un toast k
M. le Gouverneur. L'orateurest fort applaudi,
surtaut quand il parle des travaux publics k
exécuttr k Ypres et dans l'arrondissement, et
pour lesquels il demande l'intervenlion
directe au indirecte de M. le Gouverneur. Le
haut fonctionnaire répond k ce toast et finit
par boire k la ville d'Ypres. (Bravot).
Après le Banquet, M. le Gomte d'Ursel est
allé faire visite chez M. le Baron Surmont
De Volsberghe, Ministre de lTndustrie et du
Travail, k qui le protocole ne permetlait pas
d'assister k la téte. Puis, accompagné de
M. le Ministre et de MM. les Bourgmestre et
Écbevins, M. le Gouverneur a visité Thópital
et la maison d'aliénés extra-muros.
Le train de 6 beures a ramené k Bruges le
sympathique Gouverneur qui, en partant, a
promisk M. le Bourgmestre, de venir revoir
la ville d'Ypres.
A qua-tre beures, au kiosque de la grand'
place, la société royale philbarmonique de
Laeken donne un beau concert public. Cette
excellente société est dirigée par un enfant
d'Ypres M. Emile Siroux.
M. Siroux est le fits de ses oeuvres. Apris
avoir acquis les premières notions de son
art dans aa jeunesse, élant tombé au sort,
il s'engagea dans la musique des grenadiers
et fréquenta le conservatoire oü il obtint le
t' prix de saxophonede plus il y suivit le
eours d'harmonie et ses oeuvres, déjk nom-
breuses, témoignent que ses études lui ont
grandement profité.
Toutes prouvent M. Siroux est un harmo-
niste d'un vrai talentdans quelques unes
on sent la griffe du maltre. Son intime liaison
avec uné de nos gloires nationales dans l'art
musical aura contribué évidemment k lui
faire acquérir, k ce degré, la science de la
composition musicale. La fraicbeur et Tori-
ginalité de ses compositions montrent d'ail-
leursque M. Ern. Siroux est largement doué
d'allieurs sous le rapport de l'inspiration, en
(in mot que cbez lui le génie s'allie au talent.
Comme directeur il peut se venter d'avoir
fait sps preuves Dimanche et Lundi passés.
Son bkton a de la distinction et de la dis-
crétion.
Ses musiciens sont d'excellents interprêtes
des csuvres des grands compositeurs Ver
di, Bizet et autres dont les noms figuraient
au charmant programme des deux concerts
que le public et cétait justice a
applaudis avec frénésie. Espérons done que
ce n'est pas adieu, mais an revoir, que nous
pouvons dire k M. Siroux et k son excellente
phalange musicale.
Le soir, un feu d'artifice qui n'a leurré
personne cette fois, attiré une foule immence
k la plaine d'amour.
On a admiré surtout parmi les diverses
pièces, le danseur de corde avec son balan-
cier, et le papillon qui volait de fleur en
fleur. r
Nous pouvons terminer en disant que la
Thuyndag de 1901, grkce k la réussite de
aes diverses festivités, a été une source de
grand profit pour notre ville et qu'elle a
attiré un grand nombre d'étrangers et de cu-
rieux, ce qui est le grand mobile de ces fétes
•t le résultat k obtenir.
Pie IX et Léon XIII ont maintes fois insisté
sur l'importance de la prease k noire époque,
pour la défense de tous les intéréts religieux.
lis ont dit et répété que c'élait une oeuvre
capitale qui devaitêtre mise au premier rang
des sollicitudes et des générosités de tout
bon catholique.
Cependant, il ne parall pas que les catho
liques, en grande majorité, se soient péné-
trés suffisamment de cette nécessité du jour
nal catholique, oeuvre essentielle doet toutes
les autres sont appelées k profiter.
Lk-dessus, voici ce que dit dans la Croix
M. Féron-Vrau, bien qualiflé pour prêcber
autrui, après avoir lui même si largement
payé de sa personne et de sa bourse pour
sauver une oeuvre de presse en péril
Nous commengons k nous émouvoir; le
ró'.e de dupes parait nous lasser, et nous
sommes disposés k donner la première place,
celle qui lui revient et qu'elle aurait dü
toujours occuper, l'oeuvre électorale, qui
seule peut changer eette situation.
Cerles, ce n'est pas nous qui regretterops
ce mouvement d'opinion, au contraire mais
nous croyons que Taction électorale elle-
même donnera des résultats épbémères si
elle n'a pas comme base une oeuvre plus
nécessaire encore celle qui consiste k sou-
tenir el k développer la presse catholique;et
indépendante.
La ptesse est, k Tbeure actuelle, la grande
édueatrice; e'est elle qui modifie peu k peu
les esprits, e'est elle qui faponne Topinion,
el Topinion nomme nos gouvernants.
Si vous voulez avoir de bons représen-
tants, ayez done de bons journaux.
La parole du juif Crémieux est toujours
vraie Emparez-vous de la presse, et vous
aurez tout le reste.
Ce reste, pour lui, c'étaient les honneurs,
Targent, la domination des masses.
Nous n'avons pas ces exigences, mais nous
voulons deux cboses la justice et la liberté.
Nous ne les obtiendroos qu'en cbassant, par
nos votes, du gouvernement ceux qui nous
les refusent, et la presse sera le moteur pre
mier et indispensable qui nous donnera ces
élections.
Sans la presse, tout ce que nous bktirons
sera bkti sur le sable.
Cette importance de la presse, beaucoup
la comprennent, mais bien peu passent de la
théorie k la pratique.
Nos adversaires sont plus avisés, et nous
connaissons de nombreux organes radicaux
ou socialistes qui, sur le point de succomber,
se sont vus relevés, grkce k une rosée bien-
faisante qui, bien souvent, sentit le ghetto.
Ont ils parmi les catholiques, des imita-
teurs
Bien peu, hélas si nous en jugeons par
les faits. 11 est peu de mois oü nous n'ayons
le regret d'apprendre que tels ou tels organes
catholiques ou indépendants vont cesser leur
publication faute de ressources, et nous
sommes les témoins de régions entières li-
vrées sans défense k cette maladie terrible
qu'cn appelle la mauvaise presse.
La mauvaise presse Elle tue las kmes,
elle sème Tathéisme et Timmoralité. Par une
conséquence voulue de Dieu, elle atteint lés
bases sur lesquelles repose la société, car
elle prêche le vol et la baine elle attire déjk
et elle attirera de plus en plus les maux les
plus épouvantables.
Que faire Quel remède apporter k cette
situation.
Prendre el tenir une double résolution
sans laquelle nous n'arriverons jamais k
sauver notre pays.
La première, qui semble un strict devour
pour tout vrai catholique,e'est de ne jamais
s'abonner k un mauvais journal ou même le
lire en public.
La seconde, c'esl d'inscrire avant toute
autre oeuvre, en téte de son budget, un con
cours financier k donner k la presse.
(Courrt'er.)
On annonce le décès de M. Henri Minne,
bourgmestre de Dickebusch, enlevé k l'affec-
tion des siens, Vendredi dernier, après une
courte maladie, k l'kge de 61 ans.
Ce fut un homme de biensuceessive-
ment membre du conseil de fabrique, Con
seiller communal, Président des Sociétés de
secours mutuels et de retraite, puis appelé
par Ie Roi k exercer les fonctions délicates
de Bourgmestre, il sut par son esprit éclairé,
son expérience des affaires, son caractère
franc et jovial, se faire estimer et respecter
de tous ses concitoyens.
Sa perte sera trés regrettée k Dickebusch;
trés attaché au parti catholique et promoteur
de toutes les bonnes oeuvres, le défunt trou
vera au Ciel la récompense d'une vie ciiré-
tienne, seul bien efficace devant cette tombe
prématurément ouverte.
L'inbumation a eu lieu Lundi, au milieu
d'un grand concours de monde.
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