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Samedi 17 Aoüt 1901
10 centimes Ie N°
36' Année. N° 8670
i
Harmonie Communale
Espagne
U
France
La guerre de course
La question de la Lys et du
canal Lys-Yperlée, traitée
a la Chambre par M. Nolf
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume.
Le JOURNAL D'YPRES parait la Mercredi at le Samedi.
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Dimanche IS Aoüt 1901
k 8 1/2 h. du soir.
PROGRAMME
1. Allegro militaire
2. I Masnadieri, tuntaisie
3. La Scandinave,
Mazurka norvégienne
4. Pot pourri burlesque et
populaire,
5. Air d'Ypres.
Verdi
Ganne
A. J. Clement
L'ambassadeur d'Angleterre a fait savoir
au ministre d'Etat d'Espagne que les esca-
dres anglaises de la Méditerranée et de la
Manche manceuvreront dans l'Atlanlique k la
flu du mois. Elles toucberont k Vigo.
M, Waldeck-Rousseau a déflriitivement
approuvé les deux règlements d'administra-
tion publique élaborés par le conseii d'Etat
pour assurer l'exécution de la toi sur le
contrat d'association.
Le Temps admel corame authentiques les
renseignements suivants relatifs aux règle
ments qui vont être publiés
Le premier règlement insiste sur les asso
ciations religieuses qui voudraient se former
dans l'avenir et demanderont l'autorisation
nécessaire. Les formalités, en pareil cas,
sont compliquées et nombreuses. La demande
d'autorisation sera présentée par l'évêque
qui acceptera la juridiction sur la congréga-
tion qui voudra se fonder et qui, partant,
assumera la responsabilité que cette juri
diction entralne. On exigera, en outre, l'avis
favorable du ministre des cultes, des préfets,
des maires, des conseils municipaux inté
ressés.
A cette demande d'autorisation s'ajoutera
la liste des membres de la future congréga-
tion, et s'il s'en trouve dans le nombre qui
aient appartenu k une autre congrégation, il
faudra le spécifier.
Le second règlement d'administration
s'occupe des biens. Les trais de la liquidation
de ces biens seront avancés par le Trésor
public. Les religieux dépossédés que Impli
cation de la loi laisserait sans ressources
recevront une pension sur la demande qu'ils
en feront, avec l'énumération de leurs titres.
On tiendra compte pour la quotité de la pen
sion de l'kge, des titres, de l'état de santé du
demandeur.
Mais en aucun cas la dile pension ne
pourra excéder 1,200 francs.
Le Matin annonce que le président
Krueger, qui jusqu'A présent s'était
toujours refusé a donner son assenti-
ment a une guerre de cource coutre 1a.
marine militaire et marchande de
l'Aogleterro, exarainerait aujourd'hui
sérieusement la question de savoir si
les deux républiques du sud africain
ne délivreront pas des lettres de mar
que a certaines personnes qui sont
disposées a entreprendre cette guerre.
Le Matin publie le document sui-
vant qui, dit-il, soumis A la signa
ture des autorités du Transvaal et de
l'Orange, peut être signé parelle d'un
moment a l'autre.
Ce document serait la lettre qu'on
propose au président Krueger de si
gner et par laquelle il autoriserait la
course. Cette autorisation serait don-
niealors dans ces termes a une person-
ne qui n'esl pas nommée
Nous acceptons votre offre d'orga-
niser uueflotte volontaire,et il demeure
eonveuu que vous armez a vos risques
et périls des navires coutre l'Angleter-
re et que, pour vous rémunérer de
ces risques et périls, el vous sera
alloué par le gouvernement de la
République sud-africaine et de l'Etat
libre d'Orange, si ceux-ci conservent
leur indépendance, quatre-viugts li-
vres sterling par tonne de déplacemeut
des navires anglais de guerre et qua-
rante livres sterling par tonne de
jauge brute des navires anglais de
commerce, pris ou coulés.
Ilestentendu que vous avertirez
le commerce des neutres du danger
que les navires anglais vont courir et
que vous respecterez les navires an
glais en cours de navigation au mo
ment de eet avis.
Le payement aura lieu a la signa
ture de la paix sur l'indemnité exigée
du gouvernement anglais dans les
quinze jours de cette signature.
Dans Ie cas oü, après l'avis donné
du danger couru par les navires
anglais, qui équi vaat a la mise A i'in-
terdit de la flotte anglaise, Ia paix
serait siguée et 1'indépendance des
deux Etats reconnue, vos dépenses
vous seraient remboursées et une
somme dequaraute mille livres ster
ling allouée pour votre intervention.
Pour les navires coulés et pour
lesquels vous ne pourricz donner au-
cune preuve matérielle qu'ils ont été
coulés par vos navires, il suffira que
vous les ayez désigué d'avance comma
devant être athqués par vous pour
que leur disparition soit attribué A
une attaque par voi navires.
Sauf l'obligation d'avertir le com
merce des neutres et de respecter les
navires ignorant l'avis du danger,
vous pourrez employer tous les moyens
que vous jugerez conveuables pour
atteindre votre but.
Nous aurez toute faculté pour
traiter avec des tiers aux conditions
que vous voudrez, mais ne dépassant
pas celles qui vous sont accordées par
la présente lettre.
Vos opérations ne seront arrêtées
que par la signature de la paix,aucun
armistice ne pouvant vousêtre signifié.
Toute contestation A l'interpréta-
tion de la présente sera soumise A des
arbilres, dont deux nommés par vous
et deux par nous, et leur décision sera
sans appel.
Nous n'avons pas besoin d'insister
sur i'extrême gravité qu'aurait, non
seuleinent pour le commerce anglais,
mais aussi pour le commerce interna
tional, l'adoption d'uue pareille me
sure.
Sous ce titre, le Progrès,après avoir
reproduit le discours prononcé par M.
Nolf a la séance du 2 aoüt 1901,
s'éc ie Et M. Colaert ne trouve pas
un mot de blame A adresser au gou-
vernement... 11 va même jusqu'A
recoimaitre que les objections pré-
sentées par le Ministre sout en par-
tie fondées Pour un peu, il l'excu-
serait... Mais oü M. Colaert dépasse
les bornes, c'est quand il dit que Ie
gouvernement a fait beaucoup de
travaux dans l'arrondissement
d'Ypres.
Pour répondre au Progrès,nous ne
pouvons mieux faire que de reprodui-
re in extenso le discours de M.Colaert,
oü l'honorable membre examine les
objections dont il s'agit. Nos lecteurs
verrontcombien elles sontmalbeureu-
sement fondées, et combien il est vrai
e dire malbeureusement aussi
que si le canal avait été exploité dès
1894, après l'acbèvement du tunnel,
la navigation serait déia intarrrun
Tout le monde sait nous pour-
rions citer des députés radicaux
que lecaual sera difïïcilement achevé
et alimenté. Ce n'est pas un motif
pour le laisser inachevé; mais, comme
M. Colaert l'a demandé et comme M.
De Smet de Naeyer l'a promis, il faut
une étude d'ensemble des travaux qui
restent A faire. La, avec notre hono
rable Représentant, nous appelons
l'attention da gouvernement et nous
le prions d'acbever le canal le plus tót
possible.
Voici le discours très-sensé de M.
Colaert, auquel personae, sauf le Pro
grès, u'a rien trouvé redire
M, Colaert. Messieurs, je comptais
entretenir la Cbambre de la question qui
vient d'étre traitée par mon estimable collè-
gue, M. Nolf.
II y a dix-huit aas que j'ai l'honneur de
siéger ici et il y a dix-huit aas que chaque
anuée je recommande le méme question k M.
le ministre des travaux publics. (Signe d'at
sentiment de U. De Bruyn.)
M. De Bruyn, qui est k mes cótés, oon-
firme mes paroles, et je n'ai pas été seul k
réclamer l'achèvement de ce travail, car
MM. Berten et Struye se sont joints k moi,
ainsi, du reste, que MM. Tack, De Haerne,
nos honorables collègues de Courtrai.
J'aurais voulu rencontrer, dans le dis
cours de mon collègue, M. Nolf, quelque
nouvel argument. Je n'en ai pas trouvé et je
reconnais quit est d'ailleurs fort difficile
d'en trouver. Tous les arguments sont fort
anciens je ne vais done pis les répéter.
Seulement, je dois insister auprès de M.
le ministre des finances pour qu'il achève le
travail en question. Je connais les objections
et je dois reconnaitre qu'en partie elles sont
fondées. II y en a deux je ne sais si mon
honorable collègue, M. Nolf, les connalt tout
k fait. Je les connais, paree que j'ai obtenu
récemraent certains renseignements offi-
cieux, sinon officiels.
II y a d'abord la question deséboulements
k l'entrée et k la sortie du tunnel qui doit
être étudióe, je le reconnais, et j'ajoute que,
si l'on avait exploité le canal dès 1894,
après l'acbèvement du tunnel, la navigation
serait déjk interrompue.
M. Nolf. Voulez-vous me permettre une
interruption Lors de la discussion relative
au chemin de fer de jouction reliant la gare
du Nord k la gare du Midi de Bruxelles,
1 honorable M. Woeste a mis la Chambre en
garde, contre les diffieultés que pourrait
présenter l'exécution des travaux par suite
de la présence de sables boulants.
Avant d'entamer ces travaux, l'Etat pour
rait faire une expérience trés utile en ache-
m