qB-c*a iv Mercredi 18 Septembre 1901 10 centimes ie N° S69 Année. N° S679 AVIS Mort de Mac-Rinley Transvaal France Saint-Siège Le congrès de la petite bourgeoisie Le Prince Albert a Iseghem On s'abonne rue au Beurre, 3t>, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL. D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. 1 Les annonces ooütent 15 centimes la l:gne. Los róolamos dans a aorps du journal coütent Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est da 5 fr. SO c. par an pour toutj30 centimes la ligne.— Les insertions judiciairest franc la ligne. Les nuraéros suppló- le pays; pour l'étranger, le port en sus. Imonta'res content 40 francs les cent exemplaires. Les abonnements sent d'un an et se régularisont fin Dócembre. j Pour les annonces de France et de Belgique exeepté les 2 Flandras) s'adresser 4 YXgence Les articles et communications doivent être adrossós franco de port a l'adressa ci-dessus. I Qavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 at 4 Paris, 8, Place .la la Bourse. Les administrations commu- nales ont arrêté le 31 aout les nouvelles listes des électeurs. Les catholiques sont instam- ment pries de verifier s'ils sont inscrits avec le nombre de votes auxquels ils ont droit. lis pour- ront s'adresser au sacrétariat de l'Assoeiation catholique, qui fera, s'ils ie de'sirent,Ieurs reclamations. Toute reclamation avec pièces k l'appui doit être faite avant le 31 octobre. Nous avons regu, Samedi, trop tard pour l'annoncer b nos lecleurs, la nouvelle de la mort du président Mac Kinley. Les dernières nouvelles, que nous avons rapponées, faisaient prévoir un résultat fatal. L'assassinat commis par Czolgosz est un c. ime politique, qui fait frémir l'idée que l'anarchisme poursuit une série de crimes qui, après les chefs d'Etat, pourraient atteindre tout individu revêtu d'une autorité quelconque. C'est en effet b l'autorité que les anarchistes en veulent. Est-ce que les peuples vontenfiu songer b la vraie cause de ces attentats et se résoudre b prendre les vraies mesures aussi par les éviter ou, tout au moins, pour en arrêter la marche Ils ont banni Dieu de leurs lois ils Le chassent de la société. On n'apprend plus b Le connaitre, on Le nie tnême. Ainsi l'espé- rance en Dieu disparait aussi avec 1 idéé du devoir envers Lui et envers nos sembla- bles. Voiltk la cause Le remède ne peut con- sister que dans un retour aux idéés reli- gieuses, aux principes chrétiens, et c'est l'éducation qui doit, avant tout, seulemême, les inculquer. Puissent les nations lecomprendie avant qu'il soil trop tard Londres, 16 septembre. Le bruit avait couru samedi, et il courait encore ce matin que lord Kitchener avait lancé, sur l'invitation du gouvernement im- périal, une nouvelle proclamation, accordant aux Boers, deux jours de grace pour effec- tuer leur soumission. Malgré son invraisemblance. ce bruit avait obtenu créance et son influence s'était fait sentir b la Bourse, oil il avait été trés bien accueilli, de méme que dans le public 0Ü il avait rapidement transpiré. Jusqu'ici rien n'est venu confirmer ce bruit. Maggersfontein, 15 septembre. Un engagement a eu lieu bier b Ockert's kraal, p<ès de Ladysmith (Golonie du Gap), eritre le colonel Grabbe et le commandant Scheepers. Les Boers, au nombre de 200, ont eu 11 blessés, et les Anglais 3, dont un officier. Au début de l'affjire, 13 Anglais avaient été fails prisoriniers, mais on réussit b les déii- vrer. Les Boers sont partis vers l'Est. A Riversdale, le secrétaire de Theron s'est rendu. C'esl le seul officier qui ait fait sa reddition, dans la colonie du Gap, sous l'influence de la proclamation de lord Kitchener. Le droit de représailles Le général Botha a lancé une proclama tion reiirant les droits de belligérants b lord Kitchener et b son Eiat. La proclamation déclare également qu'a- près le 15 septembre, les Boers ne doivent plus accorder de quartier aux soldals bri- tanniques. Le Cap, 15 septembre. On annonce qua les Boers ont fusillé ré- cemment 6 indigènes soupgonnés d'espion- nage dans le district de Steynburg. Les congregations L'exode des bénédictins de Solesmes, commencé depuis quelques jours, continue. Vendredi matin, aprés la messeconventuelle, vingt-lrois religieux, ayant b leur tête dom Delatte, abbé de Solesmes, se sont dirigés sur la gare de Sablé. Lb, les religieux se sont erobaiquésb destination de Saint-Malo, d'oü ils gagneiont Southampton. Le père abbé, qui quiltera le couvent le dernier, est resté en France au moment du départ, chaque religieux s'agenouillant devant le révérendissime abbé, baisait l'anneau signe de son autorité spirituelle. Le conseil municipal de Solesmes a remis au père abbé de Solesmes une adresse dans laquelle il le prie d'agréer l'expression de sa respectueuse sympathie et manifeste l'espoir d'avoir, dans un avenir procbain, le bon- beur de saluer joyeusement son retour. Le Pape a regu en audience personnelle M. Harmei et le comité du pélerinage fran cais. Le soir, les pèlerins francais se sont réunis en un diner au Belvédère, au Vatican, au nombre de 1,200. Le diner était présidé par le cardinal Vivès qui, dans une longue allocution, a rappelé les liens qui unissent les Francais et l'ordre des Franciscains, la France et la papauté. II a préconisé l'union compléte des Fran cais catholiques. II a recommandé la confi- ance dans l'autorité religieuse, l'amour et la confiance dans la direction du Pape. a Goinbattez l'erreur, a-t-il ajouté, mais en gardant pour les personnes la douceur que saint Francois de Sales employait b l'é- gard de ses adversiires. Délivrez les foules de l'erreur sociale qui réduirait le peuple b la servitude morale et matérielle. Evitez les germes de cette erreur qui pourrait s'intro- duire dans les associations catholiques. Gombatiez Pindividualisme qui atrophie le zèle catholique et qui nous fait douler du succès ou le vouloir trop rapidement. Voilb l'oeuvre du moment. Luridi, le Pape a recu les pèlerins francais conduits par M. Harmel. La récepiion a eu lieu dans la chapelle Sixtine. Léon XIII,porté sur la sedia gestaioria, est entré dans la chapelle b 111/2 heures, salué par les ac clamations de la fouleAprès quelques prières cbanlées par les pèlerins, le Pape s'est fait présenter les chefs du pèlerinage el leur a donné ensuile la bénédiction. II n'y a pas eu de discours. M. Harmel devait prononcer une allocu tion, mais Léon XIII a fait savoir que étant un peu fatigué, il le priait de lui éviter de répondre, de sorie que ceux qui espéraient que le Pape profiterait de cette occasion pour faire connaitre sa pensée au sujet de l'Eglise de France ont été décus. Rome, 16 septembre. Les pèlerins francais ont visité au- jourd'hui une partie du Vatican. Le repas de ce soir a été présidé par le cardinal Gretoni. On remarquait dans l'assistance M. Busleli, maitre de la chambre du Pape el plusieurs personnalilés francaises. A la fin du banquet, M. Billiet de Lyon a salué le cardinal Gretoni. II s'est réjoui de voir dans sa présence 'a preuve de ('atten tion toujours nouvelle dont les Francais sont l'objet de la part de l'Eglise. Ces paroles été trés applaudies. Mgr Gretoni a fait ressortir les motifs du pèlermage francais comme une affirmation solennelle de la souveraineté du Christ sur la Terre et comme une piotestation de fidélité au Pape au moment oü la haine se déploie contre lui. Le cardinal au milieu des accla mations a terminé en félicitant M. Harmel et les organisateurs du pèlerinage. Le nouveau projet douanier allemand et l'exportation des chevaux beiges en Alleniagne Nos éleveurs de chevaux sont en grand émoi. Le Reichstag sera trés prochainement appelé b statuer sur le projet douanier nou veau que réclament les agrariens allemands et qui doit être particulièrement néfaste b notre élevage de chevaux de gros trait. D'après le nouveau tarif, le droit d'entrée sur les chevaux, qui est actuellement de 40 marcs pour les chevaux de 2 ans ou moins et de 20 marcs pour les autres, est porlé b 30 marcs pour les chevaux de 300 M. ou moins, b 75 Mi pour ceux de 300 b 1.000 M., b 150 M. pour ceux de 1.000 b 2 500 M. et b 300 M. pour ceux d'une valeur supérieure b 2.500 M. D'après les staiistiques allemandes, la Bel gique aurait importé 22,516 chevaux en 1899, 24.274 en 1898, 21 550 en 1897 et 21,453 en 1896. Ces chiffres indiquent suf- flsamment le formidable impót qua l'Alle- magne se propose de prélever sur nos expor- tations de chevaux, qui, certes, diminue- ront notablement dans de telles conditions. Le congrès de la petite bourgeoisie s'est réuni dimanche b Namur. M. Pyfferoen a proposé la création d'une ligue des honnêtes gens, composée de com- mercants et particuliers, pour obliger les personnes trop peu scrupuleuses b payer leurs notes en souffrance. il. Léon Tneodor a traité ia question du crédit en Belgique introduit par la Banque Nationale. Mais celle-ci, qui peut réduire l'escompte aux taux le plus bas, n'est profi table qu'aux grands producteursles petits commercants doivent s'adresser b des inter- raédiaires, qui, parfois, lorsqu'ils sont vé- reux, les eonduisent b la faillite. Poar remé- dier b cette situation, il faudrait obtenir du gouvernement la création d'une banque po pulaire b cóté de la Banque Nationale, comme l'a fait le gouvernement allemand, a conciu M. Theodor, qui a été longuement applaudi. On a entendu encore M. Francotte, qui a fait le procés b la loi sur les patentes, si funeste au petit négoce. Pour rétablir l'équi- libre entre les petits et les grands magasins, M. Francotte voudrait voir appliquer aux commergants une tnxe proportionnelle b l'importance de leurs affaires ct b leur nom bre d'employés. Nous venons de recevoir le pro- gramme de la visite officielle que S. A. R. le prince Albert fera a Iseghem, dimanche prochain. All h. 15, une salve de 101 c >ups de canon annoncera Parrivéedu train princier. Reception de S. A. R. le prince Albert de Belgique et de MM. de Trooz, ministre de l'intérieur et de i... .mg».

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1