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Mercredi 18 Septembre 1901 10 centimes ie N° S69 Année. N° S679
AVIS
Mort de Mac-Rinley
Transvaal
France
Saint-Siège
Le congrès
de la petite bourgeoisie
Le Prince Albert a Iseghem
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Le JOURNAL. D YPRES parait le Mercredi et le Samedi. 1 Les annonces ooütent 15 centimes la l:gne. Los róolamos dans a aorps du journal coütent
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Les administrations commu-
nales ont arrêté le 31 aout les
nouvelles listes des électeurs.
Les catholiques sont instam-
ment pries de verifier s'ils sont
inscrits avec le nombre de votes
auxquels ils ont droit. lis pour-
ront s'adresser au sacrétariat de
l'Assoeiation catholique, qui fera,
s'ils ie de'sirent,Ieurs reclamations.
Toute reclamation avec pièces
k l'appui doit être faite avant le
31 octobre.
Nous avons regu, Samedi, trop tard pour
l'annoncer b nos lecleurs, la nouvelle de la
mort du président Mac Kinley. Les dernières
nouvelles, que nous avons rapponées,
faisaient prévoir un résultat fatal.
L'assassinat commis par Czolgosz est un
c. ime politique, qui fait frémir l'idée que
l'anarchisme poursuit une série de crimes
qui, après les chefs d'Etat, pourraient
atteindre tout individu revêtu d'une autorité
quelconque. C'est en effet b l'autorité que les
anarchistes en veulent.
Est-ce que les peuples vontenfiu songer
b la vraie cause de ces attentats et se
résoudre b prendre les vraies mesures aussi
par les éviter ou, tout au moins, pour en
arrêter la marche
Ils ont banni Dieu de leurs lois ils Le
chassent de la société. On n'apprend plus b
Le connaitre, on Le nie tnême. Ainsi l'espé-
rance en Dieu disparait aussi avec 1 idéé du
devoir envers Lui et envers nos sembla-
bles.
Voiltk la cause Le remède ne peut con-
sister que dans un retour aux idéés reli-
gieuses, aux principes chrétiens, et c'est
l'éducation qui doit, avant tout, seulemême,
les inculquer.
Puissent les nations lecomprendie avant
qu'il soil trop tard
Londres, 16 septembre.
Le bruit avait couru samedi, et il courait
encore ce matin que lord Kitchener avait
lancé, sur l'invitation du gouvernement im-
périal, une nouvelle proclamation, accordant
aux Boers, deux jours de grace pour effec-
tuer leur soumission.
Malgré son invraisemblance. ce bruit
avait obtenu créance et son influence s'était
fait sentir b la Bourse, oil il avait été trés
bien accueilli, de méme que dans le public
0Ü il avait rapidement transpiré.
Jusqu'ici rien n'est venu confirmer ce
bruit.
Maggersfontein, 15 septembre.
Un engagement a eu lieu bier b Ockert's
kraal, p<ès de Ladysmith (Golonie du Gap),
eritre le colonel Grabbe et le commandant
Scheepers.
Les Boers, au nombre de 200, ont eu 11
blessés, et les Anglais 3, dont un officier.
Au début de l'affjire, 13 Anglais avaient été
fails prisoriniers, mais on réussit b les déii-
vrer. Les Boers sont partis vers l'Est.
A Riversdale, le secrétaire de Theron
s'est rendu. C'esl le seul officier qui ait fait
sa reddition, dans la colonie du Gap, sous
l'influence de la proclamation de lord
Kitchener.
Le droit de représailles
Le général Botha a lancé une proclama
tion reiirant les droits de belligérants b
lord Kitchener et b son Eiat.
La proclamation déclare également qu'a-
près le 15 septembre, les Boers ne doivent
plus accorder de quartier aux soldals bri-
tanniques.
Le Cap, 15 septembre.
On annonce qua les Boers ont fusillé ré-
cemment 6 indigènes soupgonnés d'espion-
nage dans le district de Steynburg.
Les congregations
L'exode des bénédictins de Solesmes,
commencé depuis quelques jours, continue.
Vendredi matin, aprés la messeconventuelle,
vingt-lrois religieux, ayant b leur tête dom
Delatte, abbé de Solesmes, se sont dirigés
sur la gare de Sablé. Lb, les religieux se
sont erobaiquésb destination de Saint-Malo,
d'oü ils gagneiont Southampton. Le père
abbé, qui quiltera le couvent le dernier, est
resté en France au moment du départ,
chaque religieux s'agenouillant devant le
révérendissime abbé, baisait l'anneau signe
de son autorité spirituelle.
Le conseil municipal de Solesmes a remis
au père abbé de Solesmes une adresse dans
laquelle il le prie d'agréer l'expression de sa
respectueuse sympathie et manifeste l'espoir
d'avoir, dans un avenir procbain, le bon-
beur de saluer joyeusement son retour.
Le Pape a regu en audience personnelle
M. Harmei et le comité du pélerinage fran
cais. Le soir, les pèlerins francais se sont
réunis en un diner au Belvédère, au Vatican,
au nombre de 1,200. Le diner était présidé
par le cardinal Vivès qui, dans une longue
allocution, a rappelé les liens qui unissent
les Francais et l'ordre des Franciscains, la
France et la papauté.
II a préconisé l'union compléte des Fran
cais catholiques. II a recommandé la confi-
ance dans l'autorité religieuse, l'amour et
la confiance dans la direction du Pape.
a Goinbattez l'erreur, a-t-il ajouté, mais
en gardant pour les personnes la douceur
que saint Francois de Sales employait b l'é-
gard de ses adversiires. Délivrez les foules
de l'erreur sociale qui réduirait le peuple b
la servitude morale et matérielle. Evitez les
germes de cette erreur qui pourrait s'intro-
duire dans les associations catholiques.
Gombatiez Pindividualisme qui atrophie le
zèle catholique et qui nous fait douler du
succès ou le vouloir trop rapidement. Voilb
l'oeuvre du moment.
Luridi, le Pape a recu les pèlerins francais
conduits par M. Harmel. La récepiion a eu
lieu dans la chapelle Sixtine. Léon XIII,porté
sur la sedia gestaioria, est entré dans la
chapelle b 111/2 heures, salué par les ac
clamations de la fouleAprès quelques
prières cbanlées par les pèlerins, le Pape
s'est fait présenter les chefs du pèlerinage
el leur a donné ensuile la bénédiction. II
n'y a pas eu de discours.
M. Harmel devait prononcer une allocu
tion, mais Léon XIII a fait savoir que étant
un peu fatigué, il le priait de lui éviter de
répondre, de sorie que ceux qui espéraient
que le Pape profiterait de cette occasion
pour faire connaitre sa pensée au sujet de
l'Eglise de France ont été décus.
Rome, 16 septembre.
Les pèlerins francais ont visité au-
jourd'hui une partie du Vatican. Le repas de
ce soir a été présidé par le cardinal Gretoni.
On remarquait dans l'assistance M. Busleli,
maitre de la chambre du Pape el plusieurs
personnalilés francaises.
A la fin du banquet, M. Billiet de Lyon a
salué le cardinal Gretoni. II s'est réjoui de
voir dans sa présence 'a preuve de ('atten
tion toujours nouvelle dont les Francais sont
l'objet de la part de l'Eglise. Ces paroles
été trés applaudies.
Mgr Gretoni a fait ressortir les motifs du
pèlermage francais comme une affirmation
solennelle de la souveraineté du Christ sur la
Terre et comme une piotestation de fidélité
au Pape au moment oü la haine se déploie
contre lui. Le cardinal au milieu des accla
mations a terminé en félicitant M. Harmel et
les organisateurs du pèlerinage.
Le nouveau projet douanier
allemand et l'exportation des
chevaux beiges en Alleniagne
Nos éleveurs de chevaux sont en grand
émoi. Le Reichstag sera trés prochainement
appelé b statuer sur le projet douanier nou
veau que réclament les agrariens allemands
et qui doit être particulièrement néfaste b
notre élevage de chevaux de gros trait.
D'après le nouveau tarif, le droit d'entrée
sur les chevaux, qui est actuellement de 40
marcs pour les chevaux de 2 ans ou moins et
de 20 marcs pour les autres, est porlé b 30
marcs pour les chevaux de 300 M. ou moins,
b 75 Mi pour ceux de 300 b 1.000 M., b
150 M. pour ceux de 1.000 b 2 500 M. et b
300 M. pour ceux d'une valeur supérieure
b 2.500 M.
D'après les staiistiques allemandes, la Bel
gique aurait importé 22,516 chevaux en
1899, 24.274 en 1898, 21 550 en 1897 et
21,453 en 1896. Ces chiffres indiquent suf-
flsamment le formidable impót qua l'Alle-
magne se propose de prélever sur nos expor-
tations de chevaux, qui, certes, diminue-
ront notablement dans de telles conditions.
Le congrès de la petite bourgeoisie s'est
réuni dimanche b Namur.
M. Pyfferoen a proposé la création d'une
ligue des honnêtes gens, composée de com-
mercants et particuliers, pour obliger les
personnes trop peu scrupuleuses b payer
leurs notes en souffrance.
il. Léon Tneodor a traité ia question du
crédit en Belgique introduit par la Banque
Nationale. Mais celle-ci, qui peut réduire
l'escompte aux taux le plus bas, n'est profi
table qu'aux grands producteursles petits
commercants doivent s'adresser b des inter-
raédiaires, qui, parfois, lorsqu'ils sont vé-
reux, les eonduisent b la faillite. Poar remé-
dier b cette situation, il faudrait obtenir du
gouvernement la création d'une banque po
pulaire b cóté de la Banque Nationale,
comme l'a fait le gouvernement allemand, a
conciu M. Theodor, qui a été longuement
applaudi.
On a entendu encore M. Francotte, qui a
fait le procés b la loi sur les patentes, si
funeste au petit négoce. Pour rétablir l'équi-
libre entre les petits et les grands magasins,
M. Francotte voudrait voir appliquer aux
commergants une tnxe proportionnelle b
l'importance de leurs affaires ct b leur nom
bre d'employés.
Nous venons de recevoir le pro-
gramme de la visite officielle que S.
A. R. le prince Albert fera a Iseghem,
dimanche prochain.
All h. 15, une salve de 101 c >ups
de canon annoncera Parrivéedu train
princier. Reception de S. A. R. le
prince Albert de Belgique et de MM.
de Trooz, ministre de l'intérieur et de
i... .mg».