QHRQNIQUE ÏPHO/SE
Mercredi 2 Octobre 1901
10 centimes Ie IV0
36" Année. N° 3683
La guerre Anglo-Boer
FRANCE
Les Congrégations
Ecole d'Equitation
Le Stand et Ie Progrès
A Locre
veiiifiSS^Slsr^
On s'abo me rue au Beurre, 36, k Ypres, et a tous les bureaux de poste du rovaume.
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Les forces Boers se replient vers
le nord
Le War-Office a recu la dépêche
suivante de lord Kitchener:
Pretoria, 28 septembre 8 h. 40 do
soir,Les troupes de Bruce Hamil
ton sont arrivées ce matin a neuf heu-
res a Ilala. Bruce Hamilton annonce
que les Boers ont quitté ce voisinage
pour se porter vers le nord-est. Les
postes anglais s etaient exellemment dé-
fendus et ont infligé de grosses pertes
aux Boers,qui ont attaqué en uombre.
Hamilton cherche a déterminer la
position exacte de l'ennemi afin de se
mettre A sa powrsuite.
Kitchener.
La démission de Kitchener
Londres, 30 septembre. Les Daily
News, qui avaient d'abord annoncé
la démission imminente de lord Kit
chener, se sont rétractées depuis.
Hier, le Reynold's Newspaper se
croiten mesure de dire la vérité au
sujet de cette affaire. D'après ce jour
nal, lord Kitchener aurait fait savoir
au War-Office qu'il ne conserverait le
commandement des troupes qu'a con
dition que carte blanche lui soit don
née. Le généralissime eutendrait par
la vouloir apliquer a la population
sud-africaine !a polilique de massacre
qu'il a déja inaugurée a Omdurman.
L'article se termiue parun parallèle
entre lord Kitchener et le général
Weyler. Celui-ci ayant échoué a Cuba,
il n'y a pas de raison de croire que le
premier re'ussisse mieux dans le Sud
de l'Afrique.
Trés grave échec Anglaise
Durban, 30 septembre. Officiel.
Au Fort d'Itala, les Anglais ont
perdu 1 lieutenant et 11 hommes tués,
6 officiers dont le major Chapman et
88 hommes blessés, 63 hommes man-
quants dont un grand nombre de bles
sés, 153 chevaux et 82 muiets tués.
Les demandes en autorisation
Paris, 4 octobre. C'est le 3 octo
bre qu'expire, on le sait, le délai im-
parti aux congrégations pour se con-
former a la loi sur les congrégations.
Nous sommes en mesure, dit le Temps,
de faire connaitre la situation des
congrégations, a ce point de vue, a
la date d'aujourd'hui, c'est a-dire
d'indiquer le nombre exact des con
grégations ayant demandé l'autori-
sation et de celles n'ayant pas encore
rempli cette formalité.
Le nombre total des congrégations
existant en France s'élève a 1.663,
dont 152 d'hommes et 1.511 defem-
mes.
Sur ce nombre, il y a 910 congré
gations autorisées, dont 5 d'hommes
et 905 defemmes, et 753 congréga
tions non autorisées, dont 147 d'hom
mes et 606 de femmes. Les 753 con
grégations non autorisées possèdent
4.292 établissements, dont2.010 pour
les hommes et 2.282 pour les femmes.
Quant aux congregations auto
risées, uncertain nombred'entreelles
possèdent des établissements qu'elles
ont ouverts sans autorisation. Ainsi,
sur les 905 congrégations defemmes
autorisées, il y en a 276 qui ont
ouvert 10,970 établissements sans
autorisation. De même les 5 congré
gations d'hommes autorisées possè
dent, a cóté de leurs établissements
autorisés, 1,276 établissements qui ne
Ie sont pas.
Aux iermes de la loi du 3 juillet
1901, ces établissements devront étre
autorisés par décret pour pouvoir
subsisteriis sont au nombre total de
12.176 pour les associations des deux
sexes.
Au point de vue de l'application de
la loi, on constate par l'examen des
chiffres précités, que le Parlement
si toutes les congrégations se sou-
mettaient devrait être saisi de 753
demandes d'autorisation pour 4,292
éiabl'ssements, et leConseil d'Etat de
276 demandes pour 12,176 établisse
ments.
A trois jours de l'expiration de
l'échéance légale, on se trouve encore
loin de ces chiffres. Voici la situation
a l'heure présente.
416 congrégations ontdéposé leur
demande d'autorisation.
Ces 416 congrégations se partagent
en 351 dont l'autorisation devra être
donné par le Parlement et 65 par le
Conseil d'Etat.
Dans Ia première catégorie, celle
de l'autorisation législative, li y a
45 congrégations d'hommes possé-
dant 1.740 établissements
206 congrégations de femmes pos-
sédant 1.227 établissements.
Dans la seconde catégorie, celle de
l'autorisation en Conseil d'Et&t, il y a:
64 congrégations de femmes repré
sentant 2.185 établissements.
Dans cette seconde catégorie, se
trouvent en particulier les soeurs de
Saint-Vincent de Paul, qui, pourvues
d'autorisation pour 80 établissements
seulement, ont déposé aujourd'hui
même leur demande en autorisation
pour 965 établissements qui n'en
sont pas pourvus.
Tel est également le cas, pour les
hommes, de la congrégationdesLaza-
ristes, qui n'a qu'un établissement
autorisé sur 40 et qui a déposé
aujourd'hui même sa demande pour
les 89 établissements non autorisés.
Pour terminer eet exposé, ils nous
reste a indiquer les principals des
46 congrégations d'hommes qui ont
sollicité l'autorisation cesont
Les Dominicains (prédication), le
tiers-ordre de Saint Dominique (en-
seignement), lescapucins, les eudistes,
les franciscains, les Pères de Picpus,
les passionnistes, les oblats, les maria-
nistes, les Pères de 1'Oratoire, les
Pères de la Grande Chartreuse, les
Pères du Saint-Esprit, les Trappistes
de Citeaux, les Pères de Saint-Jean-
de-Dieu, les petits-frères de Marie, 1 s
prêtres de Saint-Philippe-de-Néri, les
rédemptoristes, les prémontrés, les
clercs de Saint-Viateur, les frères de
Lamennais.
L'École d'équitation est rentrée hier pour
le cours de 1901 1902.
Sa rentrée est vue avec plaisir, tous les
ans, par nos concitoyens, pour un assez
grand nombre desquels, elle est une source
de profits.
Pour célébrer cette rentrée, l'harmonie
communale a donné hier soir un beau con
cert, au marché couvert, ainsi qu'elle l'a fait
l'année dernière, pour la première fois. Le
concert, cette fois, n'a pas eu moins de suc-
cès que le précédent.
II y avait tant de monde, que la circulation
était impossible. Le programme était choisi
avec tact, comme toujours il n'y-a pas 4 le
contester, M. Wittebroodt a la main heu-
reuse (tons la composition de ses menus
artistiques, qu'il a l'art de savoir approprier
h toutes les circonstances. Nous avons re-
marqué spécialement l'excellente interpré-
tation de la Marche aux flambeaux de Luigini
et celle d'Hamlet. La fantaisie sur Guillaume
Teil, toule vieille qu'elle soit, a fait grand
plaisir aussi.
Le Progrès possède énormément de res
sources dans son esprit et nous avouons
humblementsa grande supériorité sur notre
pauvre intellect. Ainsi il a un art extraordi
naire de tirer les conclusions les plus inatten-
dues, des faits les plus simples.
II tombe question d'habitude sans doute
sur notre honorable bourgmestre, dans
son dernier numéro... On aurait de la peine
h deviner 4 quel propos
Paree que quelquesuns de nos conci
toyens, appartenant la garde civique, ont
participé au tir national, Bruxelles et qu'ils
y ont remporté des prix.
On ne se fut certes pas attendu h trouver
M. Colaert en cette affaire.
Le confrère prétend que c'est la faute du
Bourgmestre, si les tireurs Yprois n'ont pas
encore leur Stand.
Comme si tout le monde ne connaissait
les explications données au conseil commu
nal par notre premier magistrat
Tous, en ville, savent, h part le Progrès,
parait-il, que la ville doit entrer dans les
frais d installation de ce Stand pour les deux
tiers et que l'autre tiers incombe l'Etat.
Or, M. Colaert a dit qu'ilfallait attendre le
vote du budget de l'Intérieur pour obtenir un
changement h la loi. M. le Ministrede Trooz
a promis, dans la discussion du budget,
qu'il serait fait droit it la demande de M.
Colaert, en poriant la part de l'Etat h la
moitié
Quand cette promesse sera réalisée d'ici
quelques mois, les Yprois auront leur Stand,
qui coütera la ville plusieurs milliers de
francs de moins, et tout le monde, sauf le
Progrès, sera satisfait.
Mardi, i Octobre, Mgr l'Evéque de Bru
ges a daigné poser et bénirla première pierre
de la Chapelle en voie de construction h
l'orphelinat St Antoine h Locre. Sa Grandeur
a voulu en cette circonstance témoigner une
fois de plus du vif et puissant intérêt qu'il
porte h cette institution déji si florissante.
Avant la cérémonie rehgieuse, Monsei
gneur s était rendu auprès des jeunes pen-
sionnaires de rétablisseraent, qui lui ont
exprimé leur reconnaissance par leur com
pliments et leurs chants. L'école des orphe-
lins de cette ville, et son corps d'harmonie,
était venue également saluer Sa Grandeur.
Après la bénédiction des fondements du
lieu saint, et avant de sceller la pierre com-
mémorative, l'Evéque, les membres des