Les socialists
et ie suffrage des femmes
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Faits divers
lis diront aujourd'buiVoyeznous
sommes de tristes pkles ffleurs, toutes retom-
bantes, dans la laideur de notre verdure.
Nous ne nous plaisons pas au luxe des salons
oil Ton cbanteil nous faut le silence et la
méditation des blanches cellules de moines.
Nous avons pris la nuance des ciels fanés oil
s'en va la fumée errante des soirs, la teinte
des belies pensées communicatives qui mon-
tent dans le mystère. Nous sommes des kmes
fines et nobles, dans les corps courbaiurés.
Nous sommes les fleurs des passés heureux
qui se sont évanouis, et dans l'effort de nos
merveilleuses corolles brisées nous portons
toute l'immense lassitude de la mort et du
purgatoire.
Afin de ne pas répéter toujours un si
conditioneel, rappeions au début de cet ar
ticle que la grande majorité de la droite est
décidée it voter le suffrage des femmes, si
elle se trouve un jour torcée d'accorder le
S. U. des bommes. Nous nous plafons done
ici non au point de vue des féminisies catho-
liques, qui demandent le suffrage des fem
mes même sous le régime plural, maïs au
point de vue de nombreux mandalaires de
noire parti, qui partagent i'opinion présentée
ainsi it la Cbambre, le 4 avril 1895, par M.
Cturles WoesteDans les cnoses humaiues,
les principes doivent parlois céder devant
les circoustances, et, si ies circonstances
deveuaient telles qu'on put considérer le
suffrage des temmes comme une mesure
p de préservalton sociale, je me résignerais
peut-éne ii voter cette mesure. Si l'on
veut reprendre le niscours sur le S. U. pro-
noncó au Sénat le 12 aoüt dernier par M.
de ïroos, on verra que l'honorable miuistre
de Tintérieur pense comme M. Woeste il va
peul-étre méum plus loin que celui-ci il
ressort de sou exposé qu'il ne conpoit pas le
S. U. des bommes sans le S. U. des femmes.
Les féminisies calboliques estimeut que la
function électorale actuelle serail aussi
bien exercée par la femme que par l'bomme.
La majorité de ia droite se borne k dire
que, le joar oü la fouctiou électorale
cesserail d étre considérée comme une fonc-
tion, pour deveuir un droit inhérent k la
personne bumatne, la femme personne
bumaine ne pourrait étre pnvée de ce
droit.
Nous avons tenu a situer exactement la
question, en ce qui concerne la droite, car
dimancbe dernier, au conseil général du
parti sociahsie, M. Dewinne a cousidéré
que les discours et les écrus de quelques
persounalués isotécs du parti clérical
conceruant cette rélorme cousiuuenl une
manoeuvre destiuée a baser la coalition des
partis d'opposmou. 11 ne s'agit pas
d'une manoeuvre maïs d un dessein bien
arrété de noire parti.
Ceci étant élabli, occupous-nous des so-
eialistes.Quaudils apparent ia Uéiermiuaiion
de nos amis politiques, ils en rirent. Le
marebé est conclu d'avance 1 s'écria M.
Vandervelde a la ühambre. Quelques jours
plus tard, il déclarait dans un meeting que
nous n'étions rien moms que siucères.C'était
1a prélude d un mouvement tournani, dont
nous avons signalé iet les phases successi-
ves.Menaces par les Ubéraux d'uh Ikchage
eh règle sur la question du S. U. des hom
mes, ils se mireut k reüéchir, et ces tarou-
ches détenseurs des Droits de la Femme
abahdounèrehl peu a peu leurs revendications
touchant l'éieclorat témiuiu Mous.üand,
Anvers... Matgré les protestaliohs des tem
mes socialisten, il parut dès lors enteudu,
qua la S. U. des temmes ne serail plus
inlimement lié au S. U. des hommes. Les
socialistes, qui reprochaient aux partis libé-
raux leur utilitarisme se mirent k étre
utilitaires, férocement. Mais ce n'étaient lk
que des manifestations isolées. Dimancbe,
le parti socialiste a pris une décision. Le
Conseil général a adopté l'ordre du jour
suivant, déposé par la citoyenne Vandervel
de, au nom de la Fédération nationale des
femmes socialistes
Gonsidérant que l'égalité politique des
sexes constitue l'un des principes essentiels
du socialisme;
Que le programme du parti socialiste ré
clame ('attribution du droit de suffrage aux
femmes k tous les degrés
Conseils de l'industrie conseils des prud'-
hommesconseils communaux; conseils
provinciaux et parlement.
Mais considéranl qua la revendication im-
médiate de ce droit pour l'éieclorat législatif
menace de compromettre l'unité d'action des
partisans des S. U. des hommes.
La Fédération des femmes socialistes,
s'inspirant de l'intérét supérieur du P. 0.,
propose aux délégués et mandataires de sus-
pendre le mouvement en faveur du suffrage
universel des femmes, jusqu'k la victoire
universelle des bommes.
Seulement il doit étre formellement enten-
du
1) Que les propagandistes du P. 0. con-
servent leur entière liberté d'action indivi-
duelle.
2) Que conformément au programme du
parti socialiste, ies mandataires socialistes
seronl unanimes k voter la proposition dé-
posée au parlement, d'accord avec le Conseil
général, et accordant le droit de suffrage k
tous les Beiges, sans distinction de sexe,
pour les élections communales et provincia
tes
3) Que les fédérations régionales, les pro
pagandistes et la presse entament dès k
présent une énergique campagne pour déve-
lopper l'organisalion politique etéconomique
parmi ies femmes.
La lecture de cette résolution est, au pre
mier abord, ahurissante ilya Ikdedans k
boirt et k manger. Les femmes y trouvent
k boire surtout... de l'eau claire.
Il est singulier de voir que les femmes
socialistes aient abandonné elles-mémes la
réalisation immédiate de leurs désirs, alors
qu'elies onl protesté avec tant de vébémence
contre les opportunistes que Mm' Gatti de
Gamond arrangeaitde belle fapon il
y a quelque semaines. Nous nous souve-
nons d'un de ses articles au PeuDle le
leitmoiiv de ce morceau étailO mauvais,
mauvais tacticiensvous laissez vos femmes
et vos enfants comme otages aux mains de
l'ennemi... Oü sont les beaux élaus dautan?
L'ordre du jour de dimanche est bizarre
1° Le mouvement en faveur du suffrage
universel des femmes est suspendu jusqu'k
la conquête du suffrage universel des hom
mes
Mais
2° Les propagandistes ET NON PAS
LES MANDATAIRES conservent leur
liberté d'action 1NDIVIDUELLE.
Mais
3° Conformément au programme du parti,
les mandalaires seronl unanimes k voter le
suffrage des femmes k la province et k la
commune...
En conséquence, conformément dans
les deux cas au programme socialiste,
qui proclaine l'égalité politique des sexes,
les mandataires voteront ils le suffrage fé-
miuin aux degrés inférieurs, et le rejette-
ront ils aux degrés supérieurs
Oui, si l'on sen lient k l'ordre du jour.
Peut étre, si l'on consulte les discussions
qui out précédé son adoption.
M. Smeets a déclaré
Au lendemain d'une révolution, donner le
vote aux femmes, e'est faire revenir au pou-
voir la réaciion.
M. Destrée a déclaré
Je rends justice k Maroille d'avoir dit que
le vote des temmes doit étre écarté du pro
gramme momentanément, dans l'intérét du
parti et de la classe ouvrière.
Mais on ne peut pas demander aux députés
de ne pas voter ce qu'ils ont voté en 1895.
On ne parle que d'intérét politique, alors
que toute la boutique politique disparaltrait,
que le socialisme subsisterait. Les femmes
ont fait leurs preuvss en divers pays et la
classe ouvrière est composée d'autres cho-
ses que d'hommes. L'ordre du jour Dewinne
(qui fut rejeté) ne peut étre voté que s'il dit
nettement que les mandataires voieront le
suffrage des femmes.
M. Vandervelde a déclaré
Personne done, dans le parti socialiste,
ne songe k toucher k notre programme. 11
y a unanimité Ik dessus.
Dans quelques semaines done, tous nous
voterons le suffrage des femmes et des hom
mes pour les élections provinciales et com
munales.
Et si la question se pose pour la Cham-
bre, notre devoir sera de la voter.
Et l'ordre du jour a été voté, avec ces
interpolations différentes.
Si les socialistes adoptent l'interprétation
de M. Vandervelde, du patron
comme ils l'appellent, il nous paralt
ressortir des résolutions prises que les
mandataires du parti ne proposeront pas le
suffrage des femmes pour la Cbambre, mais
qu'ils le voteront si on le leur présente. Or,
au cas oü le S. U. des bommes triompbe,
notre ami M. Kené Golaert, député d'Ypres,
présentera en signataire principal un amen
dement que l'extrême gauche devra voter...
Mais l'ordre du jour est tellement élas-
tique que nous ne savons si cette interpola
tion est la bonne. Les socialistes voudraient
abandonner les femmes, voilk la vérité, et
ils ne l'osent pas. En 1895 ils votèrent
tous un amendement accordant au sexe
féminin le vote plural k la commune. Albert
Nyssens leur lint alors ce langage
Voulez-vous que je vous dise toute ma
peesde, messieurs, au sujet de l'amendement
en faveur du suffrage universel des femmes?
Je crois que si les bonorables membres de
l extréme gauche avaient la conviction que
nous sommes, hie et nunc», disposés k
le voter, ils seraient fort au regret de l'avoir
présenté.
Des rires et exclamations k gauche
accueillireut ces paroles ces rires et ces
exclamations se sont méiamorphosés en
froncements de sourcils siugulièrement son
geurs...
Les femmes sooialistes savent que leur
électorat k la commune et k la province ne
serait qu'une duperie, puisqu'il ne leur per-
metlrait pas de travailler efficacement k la
réforme du code civil. Aussi doiverit-elles
étre fort narries.
Quand k nos amis, ils trouveront ici ud
bel exemple des palinodies trés spéciales
des socialistes^: ces gens n'ont pas le cou
rage de leurs trahisons.
Le geste lui-même n'est pas beau...
René HENRY.
Monsieur Albert Biebuyck d'Ypres, ancien
éiève du collége Sl-Vincenl, vient de passer
avec grande distinction, la 2' épreuve du
dernier examen de docteur en droit.
Monsieur Joseph Petit d'Ypres, ancien
éiève du collége St-Viacent, vient de passer
avec distinction, la 2mt épreuve de l'exam
final de docteur en droit. 11
Monsieur Jean Fourez de Ploegsteert an
cien éiève du cellège St Vincent, a subi'avec
succès, l'examen de candidat en sciences
en médecine (3* épreuve).
Monsieur Alexandre Leuridan de Pioe
steert, ancien éiève du collége Si Vineenf"
a subi avec succès, l'examen de candidat e'n
sciences et en médecine (3" épreuve).
Monsieur Hector Vandoorne d'Ypres, an
cien éiève du collége St Vincent, vient d«
passer son examen de candidat notaire.
Voir aux annonces les Grands Magasina
du Printemps de Paris.
Vient de paraltre chez De Breyne Looten
imprimeur libraire k Haezebrouck Fables
de Lafontaine, en francais, allemand et
anglais, avec des exercices k l'usage des
élèves de i'enseignemetil classique et mo
derne, par J. Debreyne, professeur d'Alle-
mand et d'Anglais.
Avec la bienveillante autorisation de M.
Philippe Reclara, éditeur k Leipzig, l'auteur
publie la traduction allemande de quelques
fables de LA FONTAINE, faite par M. J.
Wege. II y a ajouté la traduction anglaise de
ces mêmes fables par E. Wright, publiée
pour la première fois k Boston, en 1841.
En regard de ces deux traductions, se
trouve le texte de notre inimitable fabuliste.
L'auteur a cru que ces textes juxta-posés
seraient pour nos élèves qui étudient l'alle-
mand ou l'anglais (enseigneineut classique),
ou les deux k la fois (enseignement moderne),
une lecture aussi attrayante qu'utile.
II propose apréschaque fable des exerci
ces que les élèves pourront faire avec grand
profit. Messieurs les Protesseurs de langues
vivantesen trouveront d'autres et de meil-
leurs.
Pour les élèves du pays wallon, ce petit
livre sera d'une ulilité incontestable, et c'est
avec raison que l'auteur dit dans sou avant-
propos
Chers élèves,
Prenez, lisez, exercez-vous, comparez les
textes. Vous apprendrez sans effort les mots
les plus usuels, les expressions les mieux
choisies, et vous les reliendres, paree que le
texte franqais vous servira de point de re-
père. La comparaison vous suggérera plus
d'une remarque intéressante.
Omne tulit punctum qui miscuit utile
dulci. p
Je crois que dans ce petit livre, l'utilfl
s'unit k l'agréable tolle et lege. J. D.
BURGERSTAND DER STAD YPER
van 4 tot den 11 October 1901
Geboobtbn
Schoonheere Daniel, Neerstraat. Neirynck
Daniel, Dixmudestraat. Dobbelaere Simonna,
Veemarkt. Defranee Antoine, Elverdingne-
straat. Schoonheere Germana, Bukkerstraat.
Devos Gaston, Kaai (West).
Huwelijken
Marsmeyer Artbur, barbier, en Wouts Fe-
licia, zonder beroep.
Vollebout Alphonsius, leurder, #n Bills'
Maria kantenwerkster.
Sterfgevallen
Hollebeke Amelia, 83 jaren, kloosterling®'
Bolling8traat. Desramault Germana, 1 m8.8^'
Groote Markt. Gasteleyu Lucianus. 1 J88^
Bhndenliedenstraat. riollevoet Magdaiana,
15 jaren, zonder beroep, Weninckstraat.
Bas Irma, 6 maanden, Dickebusch Steenweg
Stamper Martha, 11/2 jaar, Elverdingbestraai.
C'est bien faitDernièrement, un honorabl®
habitant du centre de la ville rencontrait so
pbarmacien qui se plaignait k lui d'avoir Per^
sa clientèle. II dósirait en connaitre la raison.
La raison, mais elle est bien simple, lui fuW
répondu, la voiciLors de ma dernière attaq
de goutte, je vous ai demandé de me d°DI1®^
meilleur remède et j'ai euvotreu...
sé, abaorbé un tas de drogues qui ne mont P
curó aucun soulagement.Désespóró je demand