CmmmFFPMOISE Mercredi 23 OctoLre 1901 10 centimes le N° 86' AnnBe. N* S689 <s GARDE CATHOLIQUE La fortune du Pape Transvaal FKAiNCE Une nomination Les travaux Les Socialistes et le féminisme Cartes postales iliustrées On s'abonne rue au Beurre, 3<f>, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 a, par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sent d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent être adressés francode p a l'adresse ei-d«ssus. Les annonces ooütent 15 centimes la ligne. Lesréolames dans le corps da journal cotttent 30 centimes la ligne.— Les insertions judiclairesl franc ia ligne. Les numéros supplé- menta'res ooütent 10 francs les cent exempi aires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Flandres) s'adresser 4 1'A.gence Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n* 32 et k Paris, 8, Place dé la Bourse. La section dramatique Willen is kunnen donut ra sa première fête, Dimunche prochain, 27 Octobre, a 7 heures du soir. ON JOUERA. De Du iter en Tnesyiis drame eu 4 actes et De twee dooven comédie eu un acte. Les membres honoraires peuveut se procurer des cartes reserves au prix de 50 ceutimes a partir du Jeudi 25 Octobre, chez M. Cailewaert-De Meuleuaere. La Chronique parle de la tortune du Pape d'après une enquête faite par le journal Vltalie D'apièsce journal, écrit la feuille bru- xelloise, la fortune du Pape s'élève it deux milliards 120 millions de francs, ce qui re- présente un revenu annuel de 120 millions, soit 10 millions par moiss 2 millions par semaine, 410,000 francs par jour, 17,000 fr. par beure, 285 francs par minute et 5 francs par seconde. Est-ce que De Wel est mort ou \ivant? Voilèt bien longtemps qu'on n'a pius n.pporté un de ces coups de main sensationnc s. Et cette inactivité du cbef boer parait it solite au potui qu'on l'explique par la mort de Oom Cbristiaan Gependant, ü'autres prétendent l'avoir vu et lui avoir pai ié, ces temps derniets. 11 est certain que la mort de De Wet serait une perle sensible puur les Boers. Paris, 22 octobre. Le correspondaut du Figaro k Saint Eiitnne affirme que le cc-milé fédéral a dis- culé hier une proposition tendant a fane une sorie de manifestation en décrétant le chö- mage pendant quelques jours seulement. Le débat a élé trés vit. La proposition n'a éié repoussée qu'k une voix de majorité, et après de violents discours du citoyen Merfet, délé- gué de Moniceau. Ce déiégué a déclaré au correspondant du Figaro On peul décider ce qu'on voudra mais k Montceau nous marcherons coulre la compagnie qui nous affame, contre la société et contre le capi tal. Nous avons des fusils, c'est pour nous en servir. Puisqu'on nous retuse le droit de vivre en travaillant, on mourra en combattant. L'heuie est venue et avant 15 jours vous verrez. Admettons, contre toute vraisemblance, que l'Italië ait raison et que réellutneni la fortune du Pape soit de deux milbaids il n'y en aurait pas moins dans i'ensemble de l'iiistoire une peine erreur de calcul les deux milliards en question som en effet con- siiiués par des ceuvres artistiques qui peu- veut valoir beaucoup d'argent, mais qui n'en rapportent guère, voire dont l'entrviien est fort coüitux. La Chronique iious dira peut-étro que le Pape n'a qu'k bazarder tout ceia. Aiais, eu supposant que le Sainl-Père veuille dis perser ainsi le séculaire trésor de i'Egiise, dont il n'estque le dépositaire,la lor iialienne s'y opposerait tormeliemeui. 11 est iuterdit, en fcttet, en Italië, de vendre des objets d art pour l'exportalion, et ie gouvernement libé- ral italten a réduit ie pays k une tolls misère qu'on ne saurait trouver d'acheteurs sur place, si Lien que les seigueuis sout nom- Lreuxeu Italië qui manquent de tout en nvant au milieu de splenditks collections. Quant au foiid, nolons qu it y a quelques meis, les teuilles libres ptnseuses puLUaient une stalistiQue venue d'Outre Rüru, et qui attribuait au Pape un rovouu annuel de 193 millions, pas un de plus, pas un de moins. Or, il y a quelques jours k peins, ces mêrnes teuilles aflirmaient avec une joie mal dissimulée que los finances ponttflcalesétaieai dans la détressc. Vuici tcxtaellemeut ia dé pêche, d'aiileurs nés suspecte, que nous uécoupoiiS unus 1 Etoite et qui a tuit le tuur ue la presse aunciéiicale Le Pape dans l'emdakras. Ou annonce dv Home que ie Pape Se nouve dans un grand embarras. La commission de sou üudget lui a présenté son rapport. Selon les prévisions, il y aurait, l'an prochain, une recette de 6.000,000 trancs, mais les dépenses atleiu- diout 7,1 U0,000 tr. La commission annonce que co deficit serail couvert par des ressour ces extraorainaires. Seulement eile u'anucnce pas iesqueües. De 6 miihons a 193 millions, il n'y a qu une iégère distance, tacile k traucuit pour lts monteurs anticiéricaux, lorsqu ïls espè- rent, par ieurs télégrammes fahriquées, tarir la source des générosilés catholiques. II fallait s'y atienüre le Progrès critique la nomination du nouveau Directeur de l'éco- le communale. Ce directeur, dit-il, est un iilustre incon- nu, dans l'enseignement otficiel, taiidisque sou concurrent est 15 depuis environ vingt ans, el il s'esi oujours distingué par ses aptitudes, ses uombreuses connaissauces et une conduite exemplaire. Nous ne voulons enlever k M. Gordenier aucun des mérites quele Progrès lui accorde. Mais si M. Tieberghien est un iilustre in- connu dans i'enseignomenl official, on ne dira pas qu'il n'a pas fait preuve d'autant de mérites que son concurrent, dans l'enseigne ment libre. M. Tieberghien a pasié seize arinées 4 l'école St-Aloïs, devenue, depuis 1895,école adoptée. II a fait preuve d'aptitudes spéciales pour l'enseignement primaire. C'est, en grande partie, lui qui a formé ces élèves distingués qui, dans les concours, battaient constamment ceux de l'école com munale. C'est lui qui a préparé notre jeunesss ca- tholique k l'examen du capacitariat, et l'on sait avec quel succès. Sa conduite nest pas moins exemplaire quecelle de M. Cordenier. Mais M. Tiebergbien est catholique et M. Cordenier est libéral.Les litres des candidats étanl les mémes, on devait s'altendre k ce qu'un conseil communal catholique préfórkt un catholique k un libérd. Sous ce rapport, leslibéraux ont toujours donné i'exemple aux catholiques. 11 ne faul done pas s'étonner que eet exemple sait quelques fois suivi. Nous ne pouvons qu'approuver le choix fait par l'administration catholique. Le Progrès ne critique plus les travaux effeclués par notre administration catholique. II a raison de ne plus nier l'évidence. Mais il trouveque les changements ene ne k faire aux abords de la gare ne vont pas assez vite. II parle notamment de plantations d'arbres. Comme si l'on plautait ou transplanlait des arbres en ce moment Accordez done un peu de crédit k vos adversaires, cher confrère. Nous eu avons donné peadant un demi siècle k l'administra tion libérale Les socialistes auront bien de la peine k justifier leur effrontée palinodie au sujet du suffrage universe! des femmes. Hier c'élait" la Frandre libérale qui leur reprochait leurs contractions; aujourd'hui voici que la Chronique, leur sert la consul tation suivante d'un avocat bruxellois, M° Louis Franck L'attitude des socialistes dans la ques tion du suffrage des femmes me surprerid. Je croyais qu'il existait dans ce parti plus de loyauté et que le programme, solennelle- ment adopté par tous, était engagement d'nonneur et non papier sans valeur. Une de mes innombrables illusions encore une fois se dissipe. Je souris néanmoins de voir ces farouches hommes de principes se dérober comme de vulgaires doctrinaires qu'ils méprisaient tant... jadis. Eternelle politique de chauve souris Je suis oiseau, voyez mes ailes. Je suis souris, vivent les rats. Je crains, uioi, que cette politique ne soit considérée comme une politique de lkches, car c'est une Ikcheté virile de promettre aux femmes un affrancbissemeat qu'on leur refuse le moment venu. Se dérober k l'ins- tant de Taction est une lkcheté en politique comme en toute chose. A de tels Ikches, une seule réponse reste k faireVous réclamez le suffrage universal en bons égoïstes, pour vous seuls. Vous parlez pompeusement de droit, de vérité, de justice. Que faites-vous de vos mères, de vos sceurs, de vos fem mes, de vos filles, c'est-k dire de la meil- ieure moitié de vous-mémes Vous les ex- cluez du vote... Fort bien. Mais nous, nous seronsjustes etèquitables par nos actes plus que par nos paroles. Nous donnerons le droit de suffrage k tous, sans distinction, aux uns et aux autres, k tous en véritable égalilé, maisk vous seuls jamais. Je crois que cette réponse-lk pourrait bien être celle de la droile parlementaire. Si la droite dépose la motion de suffrage vraiment universe!, quelle sera l'attitude des socialistes Voudraient ils nous le dire On sail les abus qu'on fait journellement des carles postales plus ou moins iliustrées k tendances plus ou moins pUlouiques, ex- ploiiées par des pléiades industriels plus ou moins scrupuleux. Si, eu général, Tinsatiable curiosité des masse» a gagné au pittoresque développe- meut U'uue géographie originale, en revan che, lart prostitué par la pbolographie, et les mceurs plus que jamais compromises par eet appkt aussi séduisant qu'apparemment anodin, y ont énormément perdu. Mais ne voilk-t-il pas quele pire des maux, la politique elle-méme, s'en méle ïantói c'était la carte postale adressée, lors des réceutes journées franco-russes, par la sympathie pro-boer et 1e chauvinisme russophile k Nicolas 11, Ie héraut de la Paix Encoie que cette mamftsiaiion k dessein o imagée du sentiment vaguement populaire, ait élé avant tout le prétexte d'une bedide affaire ü'une exploitation record fin de siècle, elle n'a guère eu d'autre résultat que Timpositioii aux facteurs des postes des éphemères résideuces impériales, d'un surcroit de travail d'ailleurs patnotique- ment accueilli. Ce qui est assurément moins louable, sinon franchement k condamner, c'est 1 a coupable intention de quelques fortes téte s

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1