mmm Samedi 26 Octobre 1901 10 centimes le Nc 86" Année. N* 8690 mm BULLETIN POLITIQUE FRANCE La situation financière Les devoirs de la Jeunesse catholique Nécrologie La question militaire a la Chambre M. le Ministre de l'Industrie et du Travail Nominations ecclésiastiques Un argument pour les féministes L'Affaire de chantage a Lille <2$ On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tons les bureaux de poste du royaume. Ls JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an poor tont le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sent d'un an et se réguiarisent fin Decembre. Les articles et communications doivent être adressés francode port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Lesróolames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne. Les numéros supplé- menta'res coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser k 1 'Agence Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. La grève générale en France n'cst encore ni repoussée ni même ajournée. Sa brus que déclaration est subordonnée la réponse du gouvernement auquel un ultimatum a été posé. Les uns affirment que la lettre envoyée au ministre exige le dépót par le gouvernement d'un projet de loi portant sur les trois revin dications les autres assurent qu un mini mum de concessions yestindiqué. Ceux lk pensent que le comité a écarté la question des salaires et se conlenterait de la journée de buit heures ou de la retraite. Dans tous les cas, dès la réception de la lettre du ministre, celui qui est chargé de proclamer la grève doit envoyer le met d'ordre, au cas oü la réponse ne serail pas satisfaisante. Enfin, d'autres ajoutent qae cette réponse, a peine de forclusion, doit parvenir aux intéressés avant le 1" novem- bre. D'oüce mol d'undélégué La grève peutéclater avant le i,r novembre ou k biève échéance. Quoi qu'aient prétendu les corneilles de la presse antigouver'nementale, l'exposé géné- ral sur la situation financière inflige uu dé menti k ces oiseaux de mauvais augure. En France, il est vrai, le gouffre du dé ficit se creuse profondément, mais en Bel gique, malgré la Crise et malgré les charges toujours croissantes, M.lecomte de Smet de Naeyer a le bonheur et le mérite de sou- mettre au Parlement un budget en équilibre. D'après les documents qui viennent de nous parvenir, les recettes, pour 1902 sont évaluées k Ir. 489,040,050.00 et les dépenses k fr. 488,344,403,04 Soit un excédent de fr. 695,646.96 On peut compter que le résultat de l'exer- cice ne restera pas en-dessous de ces pro- nostics. Depuis que le parti catholique est au pouvoir, c'est k-dire depuis prés de 18 ans, jamais les prévisions du budget nont été controuvées. Le gouvernement s'est tou jours mis en garde contre les évaluations optimistes, et en cela il a agi avec prudence, car on n'ignore pas que les législateurs sont trés tentés d'imposer au Trésor des sacrifices toujours nouveaux, Ainsi, d'après les prévisions, les derniers budgets devaient solder simplement en équi libre. Or, rExposé que nous avons sous les yeux, nous apprend que le boni définitif de l'exercice 1899, budget ordinaire, sélève k 11 millions 073,000 fr. Le boni de 1900, non encore arrêté, sera de 12 millions 21.571,94 fr. environ. Et enfin, l'exercice 1901, d'après les élé ments que I'administration des finances pos- j sède aujourd'hui, soldera lui-méme en excé dent, malgré la dotation de 12 millions, inscrite pour la première fois au budget, en vue de la constitution de pensions de vieil- lesse. Tous ces chiffres, signifleatifs par eux- mêmes, acquièrent une éloquence particu- lièrequand on songe k la réforme financière introdnite dans la composition des budgets par M. le comte de Smet de Naeyer, il y quelques aanées. Jadis, on reléguait au budget extraordi naire les dépenses dites exceptionelles, et ces dépenses étaient payées soit au moyeo des recettes extraordinaires, soit sur le pro- duit des emprunts. G'est k-dire que l'Eiat s'endettait pour des dépenses improductives. Toutes ces dépenses, M. de Smet de Naeyer les a portées au budget ordinaire, c'est-k- dire qu'elles sont actuellement payées avec le produit de l'impót. L'emprunt est réservé pour les dépenses productives, ou dont l'uti- lité est durable. Par sa réforme, M. de Smet de Naeyer as sure en touie hypothèse, sinon directement, du moins par équivalence, i'amortissement de la dette publique. Les projets de budgets pour 1902 com- prennent des crédits affectés k des dépenses de ce genre, k concurrence de 13 millions, 475,404,80 fr. II faut tenir compte de cette somme si l'on veul équitablement comparer les budgets actueis aux budgets anciens, notamment aux budgets de M. Graux. Et il laudrait tenir compte, en même temps 1° des dégrèvements efïectués depuis que M. Graux a élé chassé du pouvoir2" des énormes augmentations de charges qu'entrainent le développement des services publics et la sollicitude du pouvoir pour les humbles. Mais est-il bien nécessaire encore d'établir des paraltèles entre la gestion descalholiques et la gestion des doctrinaires Cette question n'est-elle pas depuis long- temps résolue et vidée pareille union k droite, et, nous pourrions dire pareille unanimité, si quelques rares membres ne s'obstinaient dans une résistan- ce qui semble n'être que de l'obstination. Nous avons noté déjk que les projets du gouvernement et de la Droite consacrent les principes qui nous sont chers en cette ma- tière. Ces projets peuvent donner lieu k une légère augmentation de nos forces militaires et k une dépense plus élevée mais ce qui est certain e'est que le contingent ne sera pas augmentó. Gelui-ci du reste doit être voté chaque année. Sous ce tilre, vient de paratlre la confé rence donnée par M. le Chanoine Duclos, k la réunion triënnale de l'Association des anciens professeurs et élèves du collége St-Vincent de Paul, k Ypres, le 23 Septembre 1901. Ge discours fit sensation au moment oil il fut prononcé. Geux qui le liront éprouve- ront, comme nous, le sentiment que l'ora- teur a traité son sujet de main de maïtre, disant k tous la vérité, sans se préoccuper du qu'en dira-t-on, et disant la vérité en termes excellents, quoique parfois un peu durs. Le conférencier a touché la plaie, ou plutót les plaies. Cela fait souffrir quelque- fois mais quand le mal est profond et qu il tend k s'enraciner, il faut, pour l'extirper, une main exercée el des instruments vifs et tranchants. Nous recommandons k nos lecteurs k nos jeunes lecteurs surtout la conférence de M. le Chanoine Duclos. Elle les intéres- sera aulant qu'un sermon d'un Maltre de la Chaire. On peut sa procurer la conférence en brochure de luxe, au prix d'un franc l'exem- plaire, chez M"11" Peene, Grand'place,Ypres. La Droite parait se mettre de plus en plus d'accord sur la solution k donner h la ques tion militaire. Les moins militaristes parmi nos députés se groupent autour du gouvernement, pour aider celui-ci k sortir d une situation péril- leuse pour le parli catholique. II y a iongtemps que nous n'avons vu M. le Baron Surmont de Volsberghe, at taint d'une forte grippe, dit-on, n'a pu assister depuis quelques jours aux séances de la Chambre. ^s renseignemenis nous permettent de dire que l'honorable Ministre souffre d'une bronchite qui, fort heureusement, ne pré sente aucune caractère de gravité. L'on n a constaté aucune fièvre, et, dans quelques jours, M. le Baron Surmont de Volsberghe pourra reprendre se» occupations habituel- les. Les funérailles de M. l'Abbé Hector Lam- bin, curé de Houthem-lez-Comines, onl été célébrées Mercredi dernier, au milieu d'un grand concours de monde, accouru de toutes les villes et communes de l'arrondissement, pour rendre un dernier hommage de sympa thie au digne Pasteur. M. Lambin était un prétre modèle, aimé et vénéré par ses paroissiens et par tous ceux qui le connaissaient. Sa mémoire reste ra bénie. Qu'il repose en paix Mgr l'Evéque de Bruges a nommé Curé k Houthem (doyenné de Menin), M. Lambin, curé k Ploegsteert. Curé k Ploegsteert, M. Holvoet, curék Bossuyt. Curé k Bossuyt, M. Laheye, vicaire k Anseghem. Vicaire k Anseghem, M. Debusschere, professeurau collége épiscopal de Courtrai. L'Etat de New-Jersey vient d'être gouver- né pendant une semaine par une jeune per- sonne de vingt deux ans, miss Agnès Gill, qu'on n'appelle plus maintenant que le gouverneur Gill En l'absence du gouverneur de l'Etat, M. Voorhees, qui était allé se promener k l'ex- positiou de Buffalo, et par suite de la maiadie de son substitut légal, miss Gill, sténographe et dactylographe du gouvernement, a pris en mains la direction des affaires courantes, mené la correspondance officielle, disposé du sceau de l'Etat, requis d'un Etat voisin l'extradition d'un criminel et sen est tiré k merveille. Nous lisons dans la Croix Ce titre connu convient mieux que celui de scandale employé par nous hier. Après la tentative de chantage prés de Mgr Baunard, le sommant de verser une forte somme sous peine de dénoncer un de ses professeurs, est venue une lettre au parquet dénongant le Frère Florian, ancien profes- seur k l'école de la Monnaie, actuellement professeur au pensionnat Saint-Pierre. Cette lettre, signée Boulariger, 12, rue du Pont-Neuf est un fauxBoulanger nie, en effet, avoir rien écrit ni avoir jamais remarqué rien chez le Frère Florian. Mais le parquet, au lieu.de chercher l'au- teur du faux, enquête sur les faits dénoncés

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1