Les dernières nouvelles
de miss Stone
La question des droits d'entrée
sur les houblons
Faits divers
et procédé l'arrestation du Frère, malgré
les dépositions insignifiaotes des enfants
pour des faits remontant k deux ans.
Et voici une nouvelle leltre de chantage,
c'est la troisième
Une dame du faubourg de la Madeleine k
regu une lettre anonyme la sommant de ver-
sar 500 francs avant le 25octobre,si non elle
verrait l'arrestation d'une personne qui lui
est chère.
Cette troisième lettre démontre l'existence
d'un Syndicat d'aigrefins jouant au scandale
pour l'exploiter.
Cette lettre ayant été divulguée avant
l'heure par le journal le Progrèsil ast im
possible d'établir une souricière afin d'arrêter
l'auteur ou son complice se présentant la
poste restante. Le parquet, au lieu de tour-
ner tous ses efforts pour chercher les maltres
chanteurs, continue k interroger des bandes
d'élèves du Frère Florian, sans arriver k des
fails probants et sérieux. C'est une conduite
inconcevable.
M. Cbesnelong est chargé de la défense.
L'interrogatoire du Frère et les confron
tations auront lieu jeudi.
Le public impartial, déjk édifié sur les
agissements du parquet lillois dans l'affaire
Flamidien, commencek trouver bizarre les
procédés actuels.
On demande de chercher les auteurs des
trois lettres signées faussement ou anonymes
el émanant de la même source.
La deuxième contre le Frère Florian et la
troisième réclamant 500 francs sont de même
écriture contrefaile et sur même papier
quadrillé.
La Correspondance politique a publié mar-
di soir, des informations d'après lesquelles
le consul général des Etats-Unis k Sofia
aurait apprig que miss Stone a été signalée
k Jokomda, en territoire turc.
Le consul général aurait appris également
que les brigands n'agissaient que pour le
compte de certains éléments macédoniens.
Le montant de la ranpon, ainsi que diver
ges circonstances d'ordre secondaire, ten-
dent k confirmer cette dernière version. Les
troupes, tant bulgares qu'ottomanes, ont
regu l'ordre de prendre toutes leurs précau-
tions, afin que miss Stone ne soit exposée k
aucun grave danger.
Le consul général américain, aussi bien
que les fonctionnaires bulgares, estime que
le payement d'une rangon exorbitante con-
stituerait un précédent regrettable. Aussi,
le consul général fait-il en ce moment re
chercher les véritables auteurs de l'enlève-
ment, qu'il croit étre des anciens membres
du comité macédonien. II estime, d'ailleurs,
que, si l'on parvient k les arrêter, les bri
gands qui ont servi de simples instruments
k ces derniers, seront prêts k relkcher la vic-
time raoyennant une somme d'argent moins
importante.
Le gouvernement bulgare étant, d'ailleurs,
tout prêt k prendre des mesures énergiques
contre les instigateurs du crime, dans le cas
oil l'on pourrait recueillir des témoignages
suffisants pour démontrer leur culpabilité,
cette fagon de procéder donnera peut être de
bons résultats.
Les autorités bulgares font tous leurs
efforts pour découvrir si réellement les an
ciens membres du comité macédonien sont
pour quelque chose dans l'aventure de miss
Stone. Elles eherchent en ce moment k dé-
terminer la résidence de M. Saravof, qu'on
aurait ipergu en Bulgarie, bien que d'après
ses amis, il se trouverait actuellement k
l'ótranger.
[suite et /Sn)
Non, trève aux longues illusions N'atten-
dons pas le salut de lk seulement
4° II est un rcmède qu'on a institué dans
tous les pays producteurs avec une si tou-
chante unanimité qu'k priori on peut le sup-
poser d'une réelle efficacitó je veux dire la
taxation k leur entrée des houblons étran-
gers. Cette constatation n'est guère flatteuse,
mais nous sommes peut être le seul pays
producteur du monde oil la culture indigène
ne soit protégée par des droits d'entrée sur
les produits exotiques Avec l'Allemagne,
notre principale concurrente, nous avons un
traité de commerce qui nous lie jusqu'en
1902 nous cbligeant k payer sans réciprocité
aucune un droit d'entrée de f4 Marks.
Déjk depuis longue date l'attention du
Gouvernement a été attirée sur les modifica
tions qu'il conviendrait d'apporter lors de
l'expiration de ce traité au tarif douanier sur
l'article houblon.
M. Woeste dans une discussion que soule-
vaitson excellent ami» et collègue M.Daens
k la Chambre le 10 juin 1896 disait déjk
on nous répond qu'il y a un traité. Je sais
qu'il existe et que nous devons le respec-
ter, mais voici ce que je demande Je re-
connais que le Gouvernement lorsqu'il doit
traiter avec un gouvernement étranger se
trouve souvent dans une situation difficile
et que sous peine de ne pas faire de traité
du tout il arrive fréquemment que devant
les exigencesdes gouvernemsnts étrangers
il doit faire des concessions pour en obte-
nir de son cóté il y a lk des nécessités
dom on doit tenir compte. 11 n'en est pas
moins vrai que je demande au Gouve.rne-
ment de faire un nouvel effort dans la voie
que j'indique. Sans doute le traité avec
l'Allemagne n'est pas prés d'expirer, mais
dans l'eniretemps il y a dans les départe-
ments ministérielset dansles rappoitsk
nouer avec les autorités étrangères tout un
travail préparatoire k faire. Ge que je de-
mandek l'honorable ministre de l'Agricul-
ture c'est d'appeler dès k présent l'atten-
tion de ses coliègues des affaires étrangè-
res et des finances sur ce point important
afin que nos agents en Allemagne soient
avertis du trés grand désir de cette bran-
che importante de l'agnculïure nationale
de voir sa situation améliorée et la réci-
procité établie
Nous applaudissons des deux mains k cette
déclaration Nous demandons la réciprocité
des droits avec tous les pays producteurs.
Ge système aurait-il de sérieux inconvé
nient? La brasserie répond: c'est une me
sure désastreuse nous ne pouvons nous pas
ser des houblons alleraands, ils sont de loin
supérieurs aux nótres et les taxer ce serait
ruiner l'industrie qui les consomme.
Gette objection qui résumé tout le débat
n'est pas saus répliquo. Distinguons il faut
établir deux catégories de houblons alle-
mands. Or s'il était prouvé que l'imposition
de ceux de la catégorie inférieure ne peut
avoir que des salutaires, s'il était prouvé
d'autre part que l'imposition de ceux de la
qualilé supérieure n'entralnerait que des pré-
judices minimes pour la brasserie,largement
compensés par de grands avantages pour
notre culture nationale, la nécessité de taxer
les houblons étrangers neferait plus de doute
pour personne.
Exaniinons done la question de plus prés.
S'il est incontestable que grkce k la nature
du sol, au climat, aux procédés meilleurs de
culture, de séchage et de conservation, cer
tains houblons allemands et autrichiens pos-
sèdent un arórne, une finesse que n'ont point
les nótres, il n'est pas moins vrai qu il
existe quanlité de houblons allemands aux-
quels les nótres peuvent faire concurrence et
qu'ils dépasseraient bientót si les eullivateurs
mettaient un peu plus de zèle k instaurer les
réformes préconisées par la science. Et la
preuve, c'est que cartains négociants alle
mands préparent des houblons de qualité
fort goutée de nos brasseurs avec des pro
duits de Poperinghe ou d'AlostQui ne se
souvient de cette histoire: Un facétieux com-
mergantde Belgique eut la fantaisiede mettre
dans toutes ses balles de houblon sa carte
de visite. On en relrouva une dans une balie
de houblon allemarid que le brasseur de
son village avail payée trois fois le prix du
houblon du pays 1
Si telles sont les choses et étant admis
qu'on parvienue k déraciner eet absurde pré-
jugé qui consiste k ne trouver chez soi rien
de beau, rien d'aussi bon que ce qui vient de
l'étranger, il s'en suivrait que des droits
d'entrée grevant les houblons étrangers au-
raient eet excellent résultat d'écarter ces hou
blons de qualilé égale aux nótres, du même
coup notre culture,k l'abri d'une concurrence
effrènée, prendrait un nouvel essor. Qui ose-
rait nier pour en arriver aux faits, qui
oserait nier que sans la concurrence de ces
houblons allemands de qualité moyenne dont
les prix dépassaient k peine les nótres, alors
que les crós supérieurs allemands se payaient
trés cher,nous aurions cóté pour la campagne
1900 des cours de 10 k 15 francs plus élevés
que ceux que nous avons enregistrés
Quant aux crus supérieurs nous sommes
arrivés k ne plus pouvoir nous en passer
c'est un facteur indispensable dans la fabri
cation des bières dites de luxe k fer
mentation basse. Ces bières pour lesquelles,
avant la loi du 20 aoót 1885, nous étions
tributaires de l'étranger, sont actuellement
trés bien fabriquées en Belgique, et pour les
faire il est impossible de se passer des hou
blons allemands et autrichiens. Vous éta-
bliriez un droit de 50 même de 100 francs
aux 100 kilos, encore arriveront-ils en Bel
gique malgré ce droit, paree que leur em-
ploi est de toute nécessité et qu'on ne saurait
les cultivsr chez nous (M. Tack. Ann. par
lement. 10 juin 1896),
A cóté de nos vieilles bières nationales il
faut maintenant des bières k fermentation
basse. C'est la mode, c'est le goót du jour.
L'imposition d'un droit réciproque de 14
marks (ancien tarif allemand) sur les hou
blons indispensables pour la fabrication de
ces bières entralnerait-elle pour la brasserie
de si graves inconvénients II serait absurde
de le prétendre. 11 est notoire en effet que
pour ces bières on emploie au maximum
400 gr. de houblon par hectolitre ce qui
revient k une imposition d'environ 7 centi
mes par hectolitre de bière vendue. Qu'est
ce done que le houblon dans le prix de re
vient de la bière disait naguére M. Tack
c'est le sel qu'on met dans le potage ce
n'est rien en comparaison de l'élément
essentiel qui est le malt. Qui voit dans une
taxe de ce sel de 7/100 de centime, par
litre un préjudice énorme, la ruine de la
Brasserie? Ge serait chose étonnante cepen-
dant si la brasserie ne ferait accroire au pu
blic que cette mesure la lèse profondément
dans ses intéréts et ne mettait k profit cette
augmentation considérable des frais de
production pour élever ses prix. Ce serait
done en dernière analyse le consommateur
qui payerait les droits d'entrée. Et ou serait
le mal Ges bières k fermentation basse fa
briquées exclusivement avec des ci ós supé
rieurs sont encore des bières de luxe, l'ou-
vrier ne fréquente guère les maisons oü elles
se débitentet le public qui les consomme
peut en supporter les frais.
Est-ce k dire qu'il suffira d'établir un (jro- I
réciproque sur les houblons étrangers n0 I
que du coup le planteur voie s'ouvrir deva^ I
lui l'kge d'or. Laissons lk ces ridicules exa?
rations. Non.le prix de vente dépend en prt
mier lieu de circonstances atmosphériqUe3el
physiologiques qui échappent k l'inflaence
humaine et d'autres absolument étrangèresk
la législation douanière les spéculations en
bourse. Mais abstraction faite de ces condi
tians, qui déterminent les pr'x dans leur»
grandes lignes.il est incontestable qu'un
droit d'entrée réciproque influencera de quasi
toute sa valeur les cours du jour et que cette
influence se fera d'autart plus heureusement
sentir que les cours sont plus bas.
Nous avons connu les malheureuses années
oü notre houblon se vendait 25 francs les
50 kilos alors que de l'autre cóté de la fr0n-
tière le Village francais se payait 40 fr.
Se présente on bien que sur un rendement
de 10.000 Inlogt .le planteur frangais réalise
du seul cbef des droits protecteurs un béné-
fice de 3000 francsTSupposons qu'on impose
ici les houblons allemands d'un droit d'entrée
de 1 4 marks ou de 20, 25 ou 30 marks
d'après que lors de la nouvelle convention il
entrera dans les convenances de l'Allemagne
de l'établir. Nos prix se relèveront en pro
portion, notre culture houblonnière rede-
viendra prospère.le planteur mieuxrémunéré
accomplira plus facilement les améliorations
qui s'imposent si l'on veut que nos houblons
reconquièrent leur brillante réputation d'au-
trefoij... et la brasserie ne s'en portera pas
plus mal.
En 1896, M. Tack l'avocatde la brasserie
k la Chambre, disait Quant k établir un
droit k ['importation des houblons allemands
en Belgique j'en suis partisan, mais je de
mande qu'on m'indique le moyen de l'intro-
duire dans nos tarifs En effet alors la
situation était sans remède nous avions lts
mains liées par le traité concluen 1892.
Espérons que notre Gouvernement, stimulé
par les Représentants des arrondissements
agricoles, fera de vigoureux efforts pour que
le nouveau traité qu'on fera en 1902 donne
plus de satisfaction k l'agriculteur en géné
ral et k la culture houblonnière en particu
lier. Dr H. Brutsaert.
Watou par Poperinghe, juillet 1901.
Extrait du Bulletin trimestriel de I'Associé-
lion des Anciens Élèves de l'Écolè Supérieure
de Brasserie de l'Universilé de Louvain, n° 5,
1901.
BURGERSTAND DER STAD YPER
van 18 tot den 25 October 1901
Geboorten
Platteau, Gaston, Oude Houtmarkstrait,
üoethals, Florentine, Elverdinghestraat, Omm®'
slagh, Joanna, Nazarethstraat, Beirnaert, Mari»
Rijselstraat, Lacante, Juliana. Kanonstraat.
Sterfgevallen
Pregers, Sopbia, 83 jaren, zonder beroep, on
gehuwd, Poperinghe Steenweg, Parein. Lode-
vicus, 61 jaren, daglooner, ongehuwd, Patteel-
straat, Fierlefijn, Maria, 61 jaren kloosterling®.
G. de stuerstraat. Six, Franciscus, 66 jaren, g®"
pensionneerde ontvanger der belastingen, echt
genoot Pappaert, Maria, St-Nicolaaistraat. Duflo,
Henricus, 51 jaren, zonder beroep, echtg. Cottig
ny, Leonia, L. Thouroutstraat.
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