i
Le Général aide de Camp de service.
Mercredi 6 Novembre 1901
10 centimes Ie IV0
N° 8698
Un Prince nous est né
Aide de Camp de service.
Les Boers
Saint-Siège
Garde Catholique
La question militaire
86* A.NNÉB.
On s abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et 4 tous les bureaux de poste uu royaume.
SO c. par an pour tout
Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr.
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
Les abonnements sont d'nn an et se rógularisent flu Dócembre.
Les articles et communications doivent être adressós francode port k 1'adresse ci-dessus.
Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent
30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesi franc la ligne. Les numéros supplé-
menta'res coütent 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique excepté los 2 Flandres) s'adresser a 1 'Agence
Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Le Moniteur des 4 et 5 Novembre porte
Diraanche, 3 Novembre, k 3 beures 5 mi-
BUtes de l'après midi, S. A. R. Madame la
Princesse Albert de Belgique a donné le jour
k un Prince, qui recevra les prénoms de
Léopold Philippe-Charles-Albert -Meinrad-
Hubertus-Marie-Miguel.
Cette heureuse nouvelle a élé transmise
par le télégraphe aux autorités du pays et
aux Ministres du Roi k l'étranger.
Bruxelles, 3 Novembre 1901.
La Princesse Albert de Belgique est heu
reusement accoucbée d'un Prince, le 3 No
vembre 1901, k 3 heures 5 minutes de
l'après-midi.
La mère et l'enfant sont en parfaite santé.
Dr E. Kufferath.
Bruxelles, 4 Novembre 1901.
6 heures soir.
L'état de la Princesse Albert et du Prince
Léopold est absolument normal.
Dr E. Kufferath.
La nouvelle de eet heureux événement,
répandue par la presse dans tout le pays,
nous arriva k Ypres, lundi matm.
Aussitót le drapeau national fut arboré k
la tour des Halles, et le carillon mêia ses
joyeux accords aux accents patriotiques, qui
saluaient la naissance du Prince.
Les autorités civiles et militaires, de leur
cóté, pavoisèrent Irs bktiments publics et
leurs maisons et furent imitées par un grand
nombre de sociétés privées et de particuliers.
On peut dire qu'k Ypres, comme dans tout
le pays, la fibre patriotique vibra k l'unisson.
C'est que les destinéesdu pays, sa prospé-
rité, son bonheur, reposent sur la téte de
l'enfant princier, appelé k perpétuer la race
de nos rois.
L'Eglise avait ordonné des prières pour
l'beureuse délivrance de la Princesse Albert.
Ces prières ont été exaucées, et Dieu nous a
donné un Prince, mettant ainsi uu lerme k
l'attente sympatbique de nos populations.
Puisse le Seigneur répandre ses bénédic-
tions sur le royal enfant, l'espoir de nos fils,
et combler de bonheur nos souverains el la
familie royale
Sa Majesté le Roi a été ovationnée par la
foule au moment oil elle est arrivée, Diman
che k 3 beures, k l'Hötel du Prince Albert.
Cette ovation retentissante comprenait aussi
l'bommage unanime de la foule k l'adresse
de l'üeureux couple princier.
Tous les journaux catholiques et conserva-
teurs sont remplis de détails au sujet de la
naissance du Prince Léopold. Nous y ren-
voyona.
La presse socialiste est dans son triste
róle, en vociférant des injures et en lanpant
des quolibets au Roi et k la familie royale.
Ses appréoiations hostiles ne feront que for
tifier les Lens qui unissent le peuple beige k
sa dynastie.
La Fanfare Royale a envoyé des télégram-
mes de félicitation k S. M. le Roi et k son
Altesse Royale le Prince Albert, k l'occision
de la naissance du Prince Léopold.
Sa Majesté et son Altesse Royale ont ré-
pondu par les dépêches suivantes
Monsieur Iweins d'Eeckboutte,
Sénateur, Président de la Société
Royale la Grande Fanfare
Ypres
Le Roi remercie sincèrement le Président
et les membres de la Société Royale la
Grande Fanfare d'Ypres des félicitations
qu'ils ont bien voulu adresser k Sa Majesté,
k l'occasion de la naissance du Prince
Léopold.
Sénateur Iweins d'Eeckhoutte
Ypres
Monseigneur me charge de vous exprimer,
ainsi qu'k votre Société, ses plus sincères
remerciements.
Le nouveau désastre que les Anglais vien-
nent de subir dans l'Afrique du Sud prouve
que lord Kitchener n'est pas plus maitre du
vaste champ de bataille k l'heure actuelle
qu'il y a trois mois et que sa fameuse procla
mation n'en a en rien imposé k l'audace des
Boers. La guerre se poursuit toujours dans
les mémes conditions et, si les Boers sont
hors d'état de vaincre définitivement, s'ils
ne peuvent espérer chasser les Anglais des
lerritoires des républiques, lord Kitchener,
d'autre part, ne peut se vanter d'avoir ache-
vé les faciles conquétes de lord Roberts, ne
peut affirmer qu'il a réduit k l'impuissance
cette poignée de vaillants qui luttent pour
l'indépendance de leur pays. C'est vraiment
une belle lepon d'énergie qua les paysans
sud-africains donnent lk k tous les peuples
du monde, et l'on doit admirer sans réserve
leur foi iuébranlable dans la justice de leur
cause.
Le désastre de la colonne Benson a pro
duit en Angleterre une impression profonde.
Même les journaux les plus optimistes, même
les journaux qui aftecteat généralement de
croire quand même et malgré tout aux dé-
clarations ministérielles, qui pensent avec
M. Chamberlain que la guerre k outrance est
nécessaire, qui croient avec lord Milner
qu'il ne s'agit plus que de débarrasser les
nouvelle* colonies de quelques bandes de
rebelles, même ceux Ik protestent cette fois
contre la lepon dégagée dorit la marche des
opérations est appréciée dans les milieux
impérialistes.
La Westminster Gazette se demande com
ment 10,000 Boers qui tiennent encore la
campagne peuvent k la fois attaquer fré-
quemment les Anglais par groupes d'un
millier d'hommes k des distances de plu-
sieurs centaines de milles, envahir la colonie
du Cap et maintenir le trouble sur cette vaste
étendue de territoire. La facilité avec laquel-
le les forces boers se déplacent surprend
toujours les généraux anglais, et, depuis
deux ans qu'ils font la guerre, ils n'ont pu
se rendre compte encore de la tactique
toute spéciale qu'il convient d'adopter dans
les régions sud-africaines.
Dans un discours qu'il a prononcé,
samedi soir, M. Asquith s'est défendu, en
présence des graves revers subis depuis
quelques semaines, de vouloir rien dire qui
puisse décourager les Anglais et encourager
les Boers. Tout en corisidérant que le gou
vernement n'a pas cherché cette guerre, qui
a révélé de formidables dangers et qu'il faut
mener k bonne fin, il critique vivement les
erreurs et les fautes du gouvernement.
En revanche, il approuve la conduite de
la guerre par les généraux, et même l'éta-
blissement des camps de reconcentration.
A ce sujet, il reconnalt qu'il y a lieu d'exa-
miner les conditions sanitaires de ces camps
oil la mortalité infantile est de 50 car,
dit il, outre le motif d'humanité, il ne faut
pas oublier que ces enfants sont appelés k
devenir des sujets de la Couvonne.
En terminant, il rappelle qu'il y a un an,
les deux partis sont tombés d'accord pour
que, k la fin de la guerre, l'administration
militaire soit remplacée par l'administration
civile, préalablement k la créition d'un gou
vernement autonome, et il demande, si le
programme n'a pas été cbangé, qu'on prenne
"des mesures pour le faire connaltre le plus
vite possible.
Attentat contre un Cardinal
On mande de Rome, 2 novembre, que
deux coups de fusil ont été tirés du dehors
dans l'appartement occupé, rue Nicola-
Tolentio, par le cardinal Steinhuler.
Les projectiles ont été retrouvés dans la
chambre du cardinal qui n'a pas été blessé.
La police a ouvert une enquête. On croit
se trouver en présence d'un attentat anar
chiste.
La section dramatique se prépare k jouer
le 15 Décembre au Volkshuislecélèbredrame
transvalien,
De Vrijschutter,
(le france-tireur)
Voici les chiffres produits par M. le Mi
nistro de la guerre et M. le Rapporteur Hel-
leputte, au sujet de l'effectif
M.legénéral-major Gousebantd'Alkemade,
ministre de la guerre. Dans son discour*
du 24 octobre dernier, M. le rapporteur
Helleputte, s'occupant des effectifs de paix,
a signalé, ainsi que je l'avais fait moi-même,
qu'il existe un malentendu entre la commis
sion spéciale et le gouvernement au sujet de
la fixation de l'effectif.
J'ai déjk démontré quel sera le rendement
futur du contingentil sera de 13,112 hom
mes et je ne puis que m'en référer aux chif
fres que j'ai donnés k eet égard. J'affirme de
nouveau que 24,211 hommes représentent
le rendement normal des contingents et nul
ne démontrera le contraire.
Les 4.000 hommes dont a parlé M. le
rapporteur représentent les hommes en pe
tite permission s'ils bénéficiaient tous des
six semaines de congé.
Le gouvernement demande le maintien de
l'effectif de paix actuel avec tous ses hom
mes indistinctement, y compris ceux qui sont
en congé de six semaines. Ceux ci jouissent
d'une disponibilité momentanée, mais tou
jours révocable. II y a done un simple mal
entendu entre le gouvernement et le rap
porteur.
Je le répète. Le chiftre de 4.000 hommes
représente, k peu de chose prés, les hommes
qui pourraient être en petite permission.
Mais ce chiffre ne sera jamais atteint. En
1900, les petites permissions ne dépassèrent
pas en moyenne un mois, au lieu de six
semaines.
Un autre malentendu a pu influencer la
commission spéciale. Elle s'est trompée en
croyant qu'aucune petite permision ne serait
accordée sous le régime nouveau. Ges per
missions seront encore accordées. Ce qui est
vrai, c'est qu'elles ne seront plus aussi nom-
breuses qu'aujourd'hui, mais on ne peut en
déduire une augmentation de l'effectif géné
ral.
M. Helleputte a terminé en disant que
l'effectif futur sera supérieur de 4,000 hom
mes k l'effectif actuel. Je réponds que M.
Helleputte fait erreur car, dans ses calculs,
il compte deux fois les hommes en petite
permission.
On nepeut admettrele chiffre de 28.932
hommes mais bien celui de 33,669 pour
l'eflectif actuel. II n'est done pas possible de
démontrer que nous aurions 4.000 hommes
en plus sous le régime nouveau.
Il nous faut 43 000 hommes comme
aujourd'hui, y compris les hommes en petite
permission et nous n'enaurons pas davantage
si le projet est intégralemant adoptó. Mais U
m
--«A* is»