i Le Général aide de Camp de service. Mercredi 6 Novembre 1901 10 centimes Ie IV0 N° 8698 Un Prince nous est né Aide de Camp de service. Les Boers Saint-Siège Garde Catholique La question militaire 86* A.NNÉB. On s abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et 4 tous les bureaux de poste uu royaume. SO c. par an pour tout Le JOURNAL D'YPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'nn an et se rógularisent flu Dócembre. Les articles et communications doivent être adressós francode port k 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciairesi franc la ligne. Les numéros supplé- menta'res coütent 10 francs les cent exemplaires. 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La nouvelle de eet heureux événement, répandue par la presse dans tout le pays, nous arriva k Ypres, lundi matm. Aussitót le drapeau national fut arboré k la tour des Halles, et le carillon mêia ses joyeux accords aux accents patriotiques, qui saluaient la naissance du Prince. Les autorités civiles et militaires, de leur cóté, pavoisèrent Irs bktiments publics et leurs maisons et furent imitées par un grand nombre de sociétés privées et de particuliers. On peut dire qu'k Ypres, comme dans tout le pays, la fibre patriotique vibra k l'unisson. C'est que les destinéesdu pays, sa prospé- rité, son bonheur, reposent sur la téte de l'enfant princier, appelé k perpétuer la race de nos rois. L'Eglise avait ordonné des prières pour l'beureuse délivrance de la Princesse Albert. Ces prières ont été exaucées, et Dieu nous a donné un Prince, mettant ainsi uu lerme k l'attente sympatbique de nos populations. Puisse le Seigneur répandre ses bénédic- tions sur le royal enfant, l'espoir de nos fils, et combler de bonheur nos souverains el la familie royale Sa Majesté le Roi a été ovationnée par la foule au moment oil elle est arrivée, Diman che k 3 beures, k l'Hötel du Prince Albert. Cette ovation retentissante comprenait aussi l'bommage unanime de la foule k l'adresse de l'üeureux couple princier. Tous les journaux catholiques et conserva- teurs sont remplis de détails au sujet de la naissance du Prince Léopold. Nous y ren- voyona. La presse socialiste est dans son triste róle, en vociférant des injures et en lanpant des quolibets au Roi et k la familie royale. Ses appréoiations hostiles ne feront que for tifier les Lens qui unissent le peuple beige k sa dynastie. La Fanfare Royale a envoyé des télégram- mes de félicitation k S. M. le Roi et k son Altesse Royale le Prince Albert, k l'occision de la naissance du Prince Léopold. Sa Majesté et son Altesse Royale ont ré- pondu par les dépêches suivantes Monsieur Iweins d'Eeckboutte, Sénateur, Président de la Société Royale la Grande Fanfare Ypres Le Roi remercie sincèrement le Président et les membres de la Société Royale la Grande Fanfare d'Ypres des félicitations qu'ils ont bien voulu adresser k Sa Majesté, k l'occasion de la naissance du Prince Léopold. Sénateur Iweins d'Eeckhoutte Ypres Monseigneur me charge de vous exprimer, ainsi qu'k votre Société, ses plus sincères remerciements. Le nouveau désastre que les Anglais vien- nent de subir dans l'Afrique du Sud prouve que lord Kitchener n'est pas plus maitre du vaste champ de bataille k l'heure actuelle qu'il y a trois mois et que sa fameuse procla mation n'en a en rien imposé k l'audace des Boers. La guerre se poursuit toujours dans les mémes conditions et, si les Boers sont hors d'état de vaincre définitivement, s'ils ne peuvent espérer chasser les Anglais des lerritoires des républiques, lord Kitchener, d'autre part, ne peut se vanter d'avoir ache- vé les faciles conquétes de lord Roberts, ne peut affirmer qu'il a réduit k l'impuissance cette poignée de vaillants qui luttent pour l'indépendance de leur pays. C'est vraiment une belle lepon d'énergie qua les paysans sud-africains donnent lk k tous les peuples du monde, et l'on doit admirer sans réserve leur foi iuébranlable dans la justice de leur cause. Le désastre de la colonne Benson a pro duit en Angleterre une impression profonde. Même les journaux les plus optimistes, même les journaux qui aftecteat généralement de croire quand même et malgré tout aux dé- clarations ministérielles, qui pensent avec M. Chamberlain que la guerre k outrance est nécessaire, qui croient avec lord Milner qu'il ne s'agit plus que de débarrasser les nouvelle* colonies de quelques bandes de rebelles, même ceux Ik protestent cette fois contre la lepon dégagée dorit la marche des opérations est appréciée dans les milieux impérialistes. La Westminster Gazette se demande com ment 10,000 Boers qui tiennent encore la campagne peuvent k la fois attaquer fré- quemment les Anglais par groupes d'un millier d'hommes k des distances de plu- sieurs centaines de milles, envahir la colonie du Cap et maintenir le trouble sur cette vaste étendue de territoire. La facilité avec laquel- le les forces boers se déplacent surprend toujours les généraux anglais, et, depuis deux ans qu'ils font la guerre, ils n'ont pu se rendre compte encore de la tactique toute spéciale qu'il convient d'adopter dans les régions sud-africaines. Dans un discours qu'il a prononcé, samedi soir, M. Asquith s'est défendu, en présence des graves revers subis depuis quelques semaines, de vouloir rien dire qui puisse décourager les Anglais et encourager les Boers. Tout en corisidérant que le gou vernement n'a pas cherché cette guerre, qui a révélé de formidables dangers et qu'il faut mener k bonne fin, il critique vivement les erreurs et les fautes du gouvernement. En revanche, il approuve la conduite de la guerre par les généraux, et même l'éta- blissement des camps de reconcentration. A ce sujet, il reconnalt qu'il y a lieu d'exa- miner les conditions sanitaires de ces camps oil la mortalité infantile est de 50 car, dit il, outre le motif d'humanité, il ne faut pas oublier que ces enfants sont appelés k devenir des sujets de la Couvonne. En terminant, il rappelle qu'il y a un an, les deux partis sont tombés d'accord pour que, k la fin de la guerre, l'administration militaire soit remplacée par l'administration civile, préalablement k la créition d'un gou vernement autonome, et il demande, si le programme n'a pas été cbangé, qu'on prenne "des mesures pour le faire connaltre le plus vite possible. Attentat contre un Cardinal On mande de Rome, 2 novembre, que deux coups de fusil ont été tirés du dehors dans l'appartement occupé, rue Nicola- Tolentio, par le cardinal Steinhuler. Les projectiles ont été retrouvés dans la chambre du cardinal qui n'a pas été blessé. La police a ouvert une enquête. On croit se trouver en présence d'un attentat anar chiste. La section dramatique se prépare k jouer le 15 Décembre au Volkshuislecélèbredrame transvalien, De Vrijschutter, (le france-tireur) Voici les chiffres produits par M. le Mi nistro de la guerre et M. le Rapporteur Hel- leputte, au sujet de l'effectif M.legénéral-major Gousebantd'Alkemade, ministre de la guerre. Dans son discour* du 24 octobre dernier, M. le rapporteur Helleputte, s'occupant des effectifs de paix, a signalé, ainsi que je l'avais fait moi-même, qu'il existe un malentendu entre la commis sion spéciale et le gouvernement au sujet de la fixation de l'effectif. J'ai déjk démontré quel sera le rendement futur du contingentil sera de 13,112 hom mes et je ne puis que m'en référer aux chif fres que j'ai donnés k eet égard. J'affirme de nouveau que 24,211 hommes représentent le rendement normal des contingents et nul ne démontrera le contraire. Les 4.000 hommes dont a parlé M. le rapporteur représentent les hommes en pe tite permission s'ils bénéficiaient tous des six semaines de congé. Le gouvernement demande le maintien de l'effectif de paix actuel avec tous ses hom mes indistinctement, y compris ceux qui sont en congé de six semaines. Ceux ci jouissent d'une disponibilité momentanée, mais tou jours révocable. II y a done un simple mal entendu entre le gouvernement et le rap porteur. Je le répète. Le chiftre de 4.000 hommes représente, k peu de chose prés, les hommes qui pourraient être en petite permission. Mais ce chiffre ne sera jamais atteint. En 1900, les petites permissions ne dépassèrent pas en moyenne un mois, au lieu de six semaines. Un autre malentendu a pu influencer la commission spéciale. Elle s'est trompée en croyant qu'aucune petite permision ne serait accordée sous le régime nouveau. Ges per missions seront encore accordées. Ce qui est vrai, c'est qu'elles ne seront plus aussi nom- breuses qu'aujourd'hui, mais on ne peut en déduire une augmentation de l'effectif géné ral. M. Helleputte a terminé en disant que l'effectif futur sera supérieur de 4,000 hom mes k l'effectif actuel. Je réponds que M. Helleputte fait erreur car, dans ses calculs, il compte deux fois les hommes en petite permission. On nepeut admettrele chiffre de 28.932 hommes mais bien celui de 33,669 pour l'eflectif actuel. II n'est done pas possible de démontrer que nous aurions 4.000 hommes en plus sous le régime nouveau. Il nous faut 43 000 hommes comme aujourd'hui, y compris les hommes en petite permission et nous n'enaurons pas davantage si le projet est intégralemant adoptó. Mais U m --«A* is»

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 1