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MÉÈÊË
Mercredi 13 Novembre 1901
36" Aiwêe.
10 centimes Ie N°
iiMiffiBSiP r<
Garde Catholique
La Guerre Anglo-Boer
M. Krueger au
parlement Anglais
La grève générale en France
La Chambre
Au Volkshuis
Le Banquet annuel
On s'abonne rue au Beurre 36 a Yp'e el k tous les bureaux de poale du o/au-ae.
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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HARMONIE COMMUNALE
k i'occasion de la fêie patronale du Roi,
Fendredi 15 Novembre 1901,
sux HALLES, rez-de-chaussée,
8 1/2 h. du soir.
PROGRAMME
1. Allegro militaire
2 La Nation Beige, ouverture Peter Benoit.
3. Fantaisie sur la Traviata Verdi.
4. Au delA des Pyrénées, danse
Espagnole Baudonce.
5. Hommage au Roi, caprice
palriotique Van Herzeele.
6. La Housarde, valse mili
taire Ganne.
La section dramatique se prépare jouer
le 15 Décembre au Volkshuislecélèbredrame
transvalien,
De Vrijschutter.
(le france-tireur)
Le Combat de Bethel
Londres 11 novembre. Le War Office
publie aujourd'hui une liste complémentaire
des pertes anglaises au combat de Bethel oü
le Colonel Benson a trouvé ia mort.Cette liste
porte le total général des pertes subies par les
Anglais k 86 tués et 216 blessés. Lord Kit
chener donne les peries des Boers, dans la
même affaire, comme s'élevant èt 44 tués et
100 blessés.
Bruxelles, 11 novembre. D'après le
Petit Bleu, le parti nationaliste irlandais
aurait l'intention de présenter et de faire
adopter, dans une circonscription actuelle-
ment veuve de son représentant et qui est
tout entière acqutse k ses idéés, la candida
ture du président Krueger, qui se trouverait
ainsi nommé député au Parlement anglais.
Le gouvernement, par le fait même qu'il
prétend avoir annexé le Transvaal et par con
séquent converti le président Krueger en su
jet britannique, ne pourrait i priori déclarer
son élection nulle.
La situation et le gouvernement
II règne en ce moment dans le clan des
socialistes ministériels, dont M. Jaurès est
le porte-parole, une véritable panique qu'orrt
déterminée, k la fois, les incidents de grève
partielle, survenus dans ie Pas-de-Calais,
cette région minière qui passait pour la plus
docile auxdirections des millerandistes, et
l'annonce que M. Cotte, secrétaire ",'ér.éral
de la Fédération aurait l'intention de dormer
le signal de la grève générale pour lu di.
A lire la Petite République et la Lanterne,
on se rend compte que les divers symptómes
d'intransigearice qui se soot fait jour, dans
ces derniers temps, au cceur des syndicats
et centres miuiers, en dépit de toutes les
babiletés plus o.i moins maladroites des
socialistes gouverrementaux pour contenir
les mineurs dans une attitude de temporisa-
tion, ont jeté les habiles du parti dansun
affolement qu'ils ne parviennent pas k dé-
guiser.
Leur taclique actuelle est d'essayer de
temporiser pour éviter la grève générale
dont ils ont préconisé l'idée, mais pour éviter
qu'elle ne soit faite sous le ministère actuel.
lis savent, en effet, que l'effet produit par
une répression qui sera terrible portera k
leur cause un préjudice qu'ils voudraient
éviter.
Bref, les efforts des ministériels vont con-
sister non k montrer la folie de la grève
générale, ce qui serait leur devoir, tnais k
engager le comité fédéral dans l'engrenage
de la procédure parlementaire, de fafon k
pouvoir gagner d'ici lk, d'étape en étape, la
fin de la législature.
On vient d'apprendre qu'après s'être bor
née k réclamer k M. Cotte un mémoire sur
Ie pi jet du gouvernement, la majorité mini
stérieile de la commission du travail, k la
première nouvelle d'un retour des mineurs k
l'intransigeance, s'est avisée de convoquer
pour mercredi devant elle M. Cotte et ses
co délégués. Les amis de MM. Waideck-
Rousseau et Millerand voient dans tous ces
délais successits un temps précieux de gagné
pour calmer les impatiences et laisser k un
minisière modéré qui leur succédera le som
de dominer les difficultés non résolues.
Quoi qu'il en soit de la ligne de conduite
définitive k laquelie ne peut tarder de se rai
lier sans retard le comité fédéral des mi
neurs, on admire comment les millerandistes
ne se préoccupent dans cette affaire que des
intéréts poluiques de leur parti, sans s'in-
quiéter de l'avenir.
La Chamhre, aux termes de la Constitu
tion, ouvre aujourd'hui la session lfJO'l 1902
et reprend ses travaux.
Après avoir procédé k la formation son
bureau, elle fixera son ordre du j. r et
poursuivra la discussion du projet de >i sur
la réorganisation de l'armée.
Ce débat touche trés probablemen' k sa
fin et aboutira, nous en avons la confi tnce,
k (adoption des propositions gouvern oen-
tales.
Nos lecteurs savent comment et par quels
puissants motifs, deux membres éminents de
ia droite, MM. Beernaert et Woeste, ont
démontré la nécessité de faire prédominer,
en cette circonstance, la discipline politique
et l'intérêt général sur tes prétérences per
sonnelles et sur les dissentiments secondai-
res.
11 est k souhaiter que leur conseils soient
entendus et nous évilent une crise qui, sans
même amener la chute du cabinet,affaiblirait
certainement sa situation et i'autorité morale
dont il a besoin pour diriger avec succès les
affaires du pays.
Que cette politique de concentration et
d'union soit la bonne, c'est ce qu'attestent k
toute évidence les colères et les injures de la
presse libérale. Hier encore, 1 'Etoile compa-
rait la majorité k un troupeau dont MM.Beer
naert et Woeste sont les bergers C'est une
manière comme une autre de faire ressortir
la clairvoyance dont nos amis font preuve en
appuyant le gouvernement et en répondant
par eet appui k l'esprit de conciliation dont
ies conseiilers de la Coaronne, on ne saurait
le méconnaltre, ont donné desgages dansles
déclicates conjonctures que nous venons de
traverser.
C'est ie cas aussi de se souvenir du vieil
adagefas est et ab hoste doceri.
L'attitude que nos adrersaires redoutent de
nous voir prendre et qu'ils cherchent d'avance
k décrier, est précisément celle qui est le plus
favorable aux intéréts que nous avons tous k
coeur de servir. Si le projet militaire estvoté,
nous aurons fait un grand pas en avant; s'il
devait être rejelé nous opérerions reeul
que de longues années peut être ne nous suffi-
raient pas a réparer. II n'est pas raisonnable,
il serait, au contraire, fort téméraire, de
s'exposer k un pareil échec, sous prétexte
que le projet de loi ne réalise pas toutes nos
espérances et qu'il impose au trésor public
des sacrifices,d'ailleurslargement compensés
par l'allégement des charges personnelles et
par l'organisation progressive du volontariat.
Cette considération est d'une telle évidence
et d'un tel poids qu'il nous parait bien difficile
qu'elle n'ait pas finalement raison des der-
nières résistances et desdernières hésitations.
Le Volkshuis avait son aspect des grands
jours de féte, dimanche soir. Un grand con
cert y était donné, dont les instruments
étaient des centaines de fourchettes. Les
virtuoses de ce concert joyeux étaient les
membres de la Garde Catholique, qui, comme
tous les ans, remplissaient la vaste salie,
assis fraternellement aux longues rangées de
tables. C'était leur fête que célébraient le
soir par ce banquet cordial, les membres de
la Garde,après l'avoir dignementcommencée
le matin, en assistant, en grand nombre k la
messe, célébrée k leur intention.
A l'heure des toasts, M. le chanoine De-
brouwer propose de boire k S. S. Léon XIII,
le grand vieillard de 92 ans, dont le monde
catholique espère fêter, en Février prochain,
le jubilé de 25 ans de Pontifical suprème.
Nous lui devons, dit M. le Doyen de St Mar
tin un profond respectune obéissance
compléte et un amour filial.
Des applaudissements chaleureux saluent
les paroles de M. Debrouwer et reprennent
de plus belle quand M. Iweins d'Eeekhoutte,
Président d'honneur de la Garde, boit k S. M.
Léopold II, roi des Beiges, k LL. AA. le
Prince Albert et la Princesse Elisabeth, au
jeune prince Léopold, dont la naissance a
été saluée avec tant de joie par la nation et
avec tant de satisfaction par le Roi. (Bravos)
M. Sobry donne lecture des télégrammes
envoyés k S. S. Léon XIII, k S. M. Léopold II
et au Prince Albert, puis le sympathique
Président de la Garde donne lecture d'une
lettre de M. le Baron Surmont de Volsber-
ghe par laquelie i'honorable Ministre de l'In-
dustrie et du Travail exprime ses regrets de
ne pouvoir prendre part k la fête, une légère
indisposition lui commandant la prudence.
M. Sobry boit k la santé des Conseiilers
communaux et spécialement k celle de M. le
Bourgmestre. Qu'ils soient encore longtemps
k la téte de la ville, pour son grand bien sur
le terrain religieux, moral et matérielL'o-
rateur rappelle, au milieu des applaudisse
ments unanimes tout ce que l'administration
communale a fait pour l'ouvrier, entr'autres
les primes d'encouragement pour les pen
sions de vieillesse. Comptez sur la Garde,
Messieurs, dit M. Sobry en terminant, c'est
elle qui vous a fait monter k l'Hótel de ville,
c'est elle qui vous y maintiendra
Des salves d'applaudissements éclatent
dans la salie entière et reprennent de plus
balie quand M. Golaert, notre sympathique
bourgmestre, se léve pour répondre k M.
Sobry.
M. Colaert remercie M. Sobry de ses pa
roles et les membres de la Garde de leurs
applaudissements. II dit que l'union la plus
compléte règnera toujours entre eux.
Nousfaisons pour vous tout ce que nous
pouvons, dit M. le Bourgmestre. II n'est pas
toujours possible de faire tout ce qu'on dé-
sirerait, mais, je le répète, nous faisons tout
ce qui est en notre pouvoir. Vous avez rai
son, par conséquent, de vouloir nous main-
tenir k 1 Hotel de ville, car c'est en somme
pour votre bien.
Vous avez bu k notre santé, je bois aussi
k la vótre, ce qui est inutile après tout, car
je le vois bien, dit l'orateur au milieu des
rires de 1 assemblée,vous êtes de gais et sains
co ca pè resia cuisine s'en apercevra, je vous
l'assure. J'exprime le voeu seulement que
cette excellente santé, que je remarque chez
vous, dure le plus longtemps, et que vous
mouriez le plus tard possible. Je vous dis
ceci en riant, mais c'est fort sérieux pour-
tant, j'applique encelala parole de M. Sur
mont, qui disait: qu'il faut faire gaiment les
choses sérieuses et sérieusement les choses
gaies.
Je souhaite spécialement une bonne santé
k M. Sobry, votre président, qui est un bien
brave homme, mon ami de longue date.
Mais il est une autre santé k laquelie je suis
spécialement heureux de boire, c'est cell#
de votre bienaimé Président d'honneur
M. Iweius d'Eeekhoutte. II a eté gravemeat