Davidsfonds
Barnum et Bailey a Ypres
unlade, comme vous le savesnous avons
craint de le perdre, il y a quelques moia
mais tous, nous avons prié ardement pour
lui et nous avons été exaucésnous le
royons avec bonheur, assis au milieu de
nous. Quil raste encore longtemps k votre
téte(Bravos).
Je bois done k lui et k sa familie. A sa
noble Dame, dont j'ai pu apprécier le dé-
vouement k la classe laborieuse qui malade
elle méme, un jour, n'interrompait pas pour
cela son travail au profit de ses bonnes
oeuvres. G'est M. Iweins qui a fait le parti
tel qu'il este'est lui qui le maintient. C'est
son coeur, son kme, il ne pense qu'k cela.
Quand parfois une dissension survieni dans
le parti,il y a quelquefois une brouilledans
les meilleurs ménages,c'est M. Iweins,
quine pread plus de repos jusqu'k ce qu'il
l'ait applanie et dissipé tout nuage.
Merci done k M. Iweins d'Eeckhoutte
merci k sa Dame Qu'ils vivent longtemps
encore pour notre bien et pour le bien du
parti. (Acclamations).
Pendant tout le banquet, qui fait bonneur
au limonadier du Volksbuis, M. Julien De-
proost, la plus francbe cordialité n'a cessé
de règner et tout le monde est parti cbarmé
de la fagon digne dont les membres de la
Garde Catbolique se conduisent.
La soirée littéraire et musicale offerte, le
41 de ce mois, par la section yproise du
Davidsfonds k ses membres, a été k tous
égards charmante et splendide.
Le nom du Conférencier qui devait y pren
dre la parole, les souvenirs sympathiques
qu'a laissés k Ypres le Révérd Mr Hugo
Verriest, avaient attiré en la salle Iweins un
auditoire nombreux et distingué.
L'orateur avait pris pour texte de sa confé
rence de smaak, (le §oüt.) Et cette malière
il l'a envisagée sous toutes ses faces, il l'a
développée aux points de vue les plus variés,
pbysiologiques et matériels, aussi bien que
psychologiques et moraux. Son élocution,
quoique d'un diapason peu élevé, est claire
et bien accentude sa phrase est chktiée et
coulante; sa pensée souvent émise sous
une forme humoristique, remonte aux consi-
dérations les plus élevées.
Aussi une hilaritó approbative ou de cha-
leureux appiaudissements ent fréquemment
souligné et acclamé sa parole.
II nous reste k rendre hommage aux artis
tes éminents, instrumentistes ou chanteurs,
dont le concours a embelli encore cette char
mante féte de société. MM. Van Egroo, Leo
Antony, Gust. et Charles Wenes, De Caes-
lecker, ont interprêté des oeuvres de grands
maitres d'ane manière magistrale. Ce n'est
d'ailleurs que dans cette dernière condition
qu'il est permis d'aborder l'exécution des
cbefs-d'oeuvres de Mendelsohn-Bartboldhy et
de ses congénères.
Nous avons possédé le Cirque Barnum.
pendant 24 heures, k Ypres.
54 heures pour monter, faire jouer deux
fois et démonter le plus grand cirque du
monde! Cela fait rèver; et pourtant cela
est.
Les trains sont arrivés pendant la nuit du
41 au 45. Dès cinq heures du matin il y
avait foule k la gare. Des mesures spéciale»
avaient été prises pour pouvoir garer les
quatre trains compartant 41 wagons ser
vant au transport du matériel, 5 wagons
pour les ménageries, 8 wagons-lits et 18
wagons pour chevaux. Tous sont peints en
jaune excepté les wagons-lits qui sont en
rouge.
Dès 5 heures, les membres du personnel,
que Ton n'avait pas encore vus jusque Ik,
sont sur pied. Immédiatement, les premiers
wagons s'ouvrent, les porlières servant de
plates formes se retournent et les chevaux
employés au charriage du matériel en des
cendent. Conduits par un seul guide, ils se
suivent et, parfaitement stylés, ils vont tous
se ranger d'un cöté de la gare, les uns der
rière les autres.
Tout est réglé d'une fagon matbémaiique.
Chacun a sa besogne parfaitement déter-
minée.
Les membres du personnel, c'est le cas de
le dire, marchent comme des automates,
sans dire un mot, ne faisant que des gestes,
tandis que les chevaux sont rangés, prêts k
être attelés k leurs chars.
On place au dernier wagon deux larges
rail» servant de rampe et les voitures, rou-
lant sur les wagons reliés les uns aux autres
par des plates-formes, sont ainsi amenées
sur 1» sol très-aisément et surtout trés rapi-
dement.
Les chariots sont tirés par 4, 6, 8 et 10
chevaux.
A la Plaine d'Amour
C'est vers 6 4/2 heures que les premiers
fourgons sont arrivés k la Plaine d'Amour,
oü le Cirque doit installer ses tentes.
Déjk nombre de curieux sont arrivés pour
assister au montage des immenses tentes.
Mais k la première voiture du Cirque suc-
cèdent bientót d'autres véhicules, tralnés
par des attelages de quatre, de six et de huit
chevaux, qui, au galop, entrainent les cha
riots.
Les conducteurs, qui sont tous d'habiles
cochers, arrêlent les véhicules k l'endroit
voulu, car tout est fixé d'avance, et deux
piqueurs k cheval indiquent les emplacements
de chaque tente, tandis que d'autres, munis
de longs rubans et de petit» piquets de fer,
dessinent les courbes et les lignes oü devront
étre plantés les pieux.
La première voiture a amené la tente de la
forge pour le ferrage des chevaux, tente qui
est montée en quelques instants, de fagon k
pouvoir ferrer tout de suite, en cas de besoin.
Les voitures suivantes sont chargées de
mkts et de pieux, au dessus desquels sont
perchés des ouvriers.
L'enfoncement de ces pieux, longs d'un
mètre et demi, est trés curieux. Huit hom
mes, armés de lourds marteaux de fer, frap
pen! ces pieux avec une rapidité et une régu-
larité prodigieuses. On entend k peu prés 6
coups de marteau k la seconde et il faut dix
k quinze secondes pour enfoncer chaque
piquet.
Comme il y a six équipes, vous pouvez
juger avec quelle rapidité le travail se fait,
etl'on se bate posément.
Peu k peu, la vaste plaine, tout k l'heure
déserte, s'anime et, vers 7 4/5 heures, c'est
déjk une vaste fourmilière.
Au fur et k mesure que les voitures sont
arrivées, les attelages retournent k la gare
chercher d'autres véhicules.
Vers 9 4/5 heures, les 407 voitures sont
amenées sur le terrain et dans les grandes
écuriesqui sont construites les 520 chevaux
de trait et les 500 chevaux d'artistes trouvent
un déjeuner bien mérité.
L'entrée du cirque se fera par le marché
au bétail. A droite et k gauche se trouveront
deux tentes bureau, une tente pour la diiec-
tion et une pour la presse.
A droite s'élèvera la vaste tente de la mé-
nagerie, tandis qu'k gauche, se trouvent la
forge, les cuisines et le réfectoire.
Au milieu de l'angle ainsi formé se dres-
sera la grande tente des représentations, qui
peut contenir prés de 50.000 spectateurs et
qui a environ 500 mètres de longueur.
Derrière cette tente, parallèlement k la
ménagerie, seront disposées les écuries et la
tente de la garderobe.
La première représentation aura lieu cette
après-midi k 2 h.
Les représentations
La ville est littéralement inondée de mon
de, monde Yprois mais surtout étranger.
Les trains et trams ordinaires et spéciaux
amènent une foule de frangais. Dans toutes
les rues stationnent des voitures et des véhi
cules de toute espèce. Les magasins, les
bótels sont littéralement envahis.
Venons aux représentations.
L'immense tente de 200 mètres de long
mérite une description.
Elle n'a nourtant ni luxe ni coqnetterie,
cette tente les toiles qui la forment portent
les traces de rapiégage les mkts qui les
supportent sont nus et peint3 k peineles
lampes électriques qui l'éclairent ne jettent
qu'une lumière crue sur les pistesces pistes
et les estrades sont bien rudimendaires et,
néanmoins, en entrant dans cette énorme
vaisseau, on est impressionné par son am-
pleur et l'ceuil se plait k contempler ses
grandes lignes gracieuses, ses mkts et ses
cordages qui semblent ceux d'un grand na-
vire, ses gigantesques proportions, qui évo-
quent l'idée des anciens cirques romains.
D'un bout k l'autre bout, c'est k peine si
on distingue, dans une sorte de buée, la
foule qui s'entasse avec beaucoup d'ordre.
Chaque siège, d'ailleurs, est numéroté et
le système employé par le cirque Barnum
empéche de donner erronément le raême
numéro k plusieurs porsonnes.
A l'heure militaire, 1'orcheatre de Cart
Clair qui donne un concert pendant que la
foule se casait et qui ne cessera pas de jouer
durant toute la séance, entonne une marche
et la représentation commence simultané-
mént dans les trois pistes centralas.
II faudrait avoir dix yeux pour voir ce
spectacle qui sollicite vos regards de tous
cótés k la fois. Si vous observez uu artiste
travaillani dans nne piste, sur une estrade,
ou sur un trapéze, aussitót les appiaudisse
ments ou les rires qui saluent un artiste voi-
sin vous forcent k regarder de ce cóté, puis
d'un autre encore et toujour» k regret, car,
tous dresseurs, écuyers, gymnasiarques, jon
gleurs, clowns et acrobates sont de première
force, comme les écuyères, du reste, et les
jeunes femmes qui travaillent dans les troupes
de gymnasiarques.
C'est comme si, en un pantagruélique re-
pas,on vous servail k la fois plusieurs mets
délicieux que l'on vous enlèverait après la
la première bouchée.
Vous auriez, k la tin, tant et tant de bou-
chées variées que vous seriez rassasté, mais
aussi combien de regrets de n'avoir pu
savourer k l'aise toutes ces cboses délicieuses
auxquelles vous avez goüté
Tout d'abord, ce sont trois troupes d'élé-
phants dressés, qui viennent se livrer k
des exercices surprenants.
Après les éléphants, c'est une foule bigar-
rée de gymnasiarques, d'atulètes et d'acro-
bates, suscitant de contagieuses fusées de
rires, qui envahissent les arènes etlesscè
nes, aussitót remplacés par des écuyères,
des femmes clowns et méme de féminins
palefremers.
Dans les trois pistes, les trois écuyères
exécutent simultanément les mêmes exer
cices voici maintenant des acrobates de
toutes espèces, qui s'iustallent dans toutes
les pistesjongleurs, japonais, boxeurs,
Japonais sur une perche, équilibristes, dis-
loqués, etc.
Puis ce sont des exercices aériens, travail
aux trapézes et aux anneaux, évoiutions sur
cordes raides ouélasliques par des dames et
des hommes et, enfin, d'émouvantes glissa
des sur des cordes len lues du haut du cirque
jusqu'au sol.
Le septième numéro est consacré k la
voltige, dans laquelle les jockeys qui se
présenteront ensemble excellent autant l'un
que l'autre.
Des acrobates les remplacent des japo
nais k la perche, une charmeuse de pigeons,
un homme caoutchouc et surtout le globe
automatique, un globe en métal, de 60 cen-
timètres de diamètre, dans lequel un homme
se place et parvient, en se contournant pro-
bablement, k faire gravir k ce globe une
spirale de 8 mètres de hauteur et k l'enfaire
descendre. C'est extrêmement intéressant.
Dans la grande piste des courses, oü les
clowns font mille farces amusantes pendant
toute la soirée, voici maintenant des chiens
jouanlk la balie, pendant qu'on dresse l'es-
trade oü dotvent prendre place 1 s 70 che
vaux formant un tableau équestre attrayant,
k la fin duquel les coursiers, des chevaux
américains aux lignes peu gracieuses, ren-
trent dans les écuries au grand galop.
Un discordant, mais amusant orebestre de
clowns précède le dixième numéro, qui com-
prend de nouveaux acrobates et gymnasiar
ques, des trapèzistes volants, une double
perche japonaise et surtout le famoux cy-
cliste, qui descend sur sa bécane une échelle
de plus de 50 échelons de hauteur, C'est trés
émouvant.
La haute éeole, par trois écuyères et par
une dame conduisant un superbe cheval attelé
k un phaéton, est aussi fort admirée puis
on applaudit deux troupes de trapèzistes vo
lants étonnants d'agtlité et d'adresse.
Nous touchons ainsi k la fin de la repré
sentation, qui se termine par des courses di
verse» dans la grande piste entourant les au
tres Courses de cinq amazones, courses en-
tre unhomme et un cheval, gagnée parl'hom-
me courses romaines entre quatre écuyers
debout sur deux chevaux courses de poneys
moniés par des singes courses de tandems;
courses de jockeys courses entre un cheval
monté et un cheval libre courses de chiens;
courses de chars romains k 2 chevaux, con
duits par des dames, etde chars k 4 chevaux,
conduits par des hommes.
Dans toutes ces courses, concurrents et
concurrentes font preuve d'une furia vrai-
ment endiablée. Tel est eet étonnant spec
tacle, dont un compte rendu ne peut donusr
qu'une idéé bien imparfaite.
Pendant la séance du soir, une armée
d'ouvriers défaisait déjk la tente de la ména
gerie et des phénomènes, et qaund le der
nier spectateur fut sorti, tout était déjk
emballé dans les chariots qui roulaient en
longues curavanes vers la gare. La grande
tente suivit de bien prés, car, malgré ses
nombreux gradins, ses appareils multiples
pour les gymnasiarques. ses pistes et ses
arènes, il n'a fallu que 52 minutes pour la
démolir et l'emballer. L'embarquement k la
gare s'est fait avec autant de célérité que le
débarquement du matin et k d0 heures du soir
le premier train de Barnum et Bnley roulait
dans la direction de Roulers, oü le Greatest
Show on Earth donne une représentation
aujourd'hui.
Somme toute, si Barnum a enlevé bauooup
d'argent aux curieux d'Ypres et d'ailleurs,
son arrivée a laissé en ville d'immenses res
sources dont le commerce aura retiré tout le
profit.
Nous devons une mention de reconnais
sance envers la gendarmerie et la police.
L'ordre n'a pas été troublé un seul instant
pendant toute la journée, grkce aux mesures
prises k la gare et sur la pleine.
Huwelijksafkondigingen
Odilon Bouckaert, werkman, aan den ijzer weg,
en Maria Alleman, dienstmeid, te Yper.
Augutsus Berten, Smidsgast.te Yper, en Maria
Waterbley, dagloonster, te Langemarck.
Fleury Braem, meubelmaker, te Yper, en Elina
Gardoen, modenwerkster, te Yper.
Arthur Adenos, Telegraphiste, te Yper, en Em
ma Inion, dienstmeid te Vlamertinghe, voorg.
te Yper.
Henricus Vandaele, tabakfabrikant, te Yper,
en Evelina Bayens, zonder beroep, te Mechelen.
Renatus Baelde, kuiper, te Poperinghe, en
Gelina Bailleul, zonder beroep, te Reaingbelst,
voorgaandelijk, te Yper.
Joannes Geloen, gepensionneerde brieven-
drager, te Yper, en Evelina Moinió, kante
werkster, te Yper.
Ménagères, n'achetez que les sucres eu
paquets de la Ralfinerie Tirlemontoise.