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Samedi 16 Novembre 1901
10 centimes le N°
36e Annèe. N° 8696
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Garde Catholique
Ste Cécile
Bénédiction du drapeau
de la Gilde de N. D. de Thuyne
FRANCE
Turquie
Hollande
La Fanfare royale
et le Progrès
Exposition de Chrysan-
thèmes du 10, 11 et
12 Novembre a Ypres
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Lo JOURNAL. D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
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lavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et A Paris, 8, Place de la Bourse.
La section dramatique se prépare jouer
le 15 Décembre au Volkshuislecélèbre drame
transvalien,
D© "Vrijschutter.
(le france-tireur)
A l'occasion de la Su Cécile la Fanfare
Royale se fera entendre pendant la messede
11 1/2 heures en l'église St-Martin, le Di-
manche 24 Novembre.
Le soir, i 6 heures, banquet en la Salie
Iweins.
Demain, Dimanche 17 Novembre, après
la Grand'Messe St-Martin, bénédiction so-
lennelle du drapeau de la Gilde de N. D. de
Thuyne.
Après la bénédiction, un cortège se for-
mera avec la Fanfare en tête, pour recon-
duire la Gilde avec son drapeau au Collége
St-Vincent.
Le soir k 6 h. une soirée musicale et dra
matique sera offerte aux membres honoraires
de la Gilde, en la salie des fêtes du Collége
St-Vincent.
Le Rév. Père Iweins, prieur des Frères
Prêcbeursde Louvain, y prendra la parole.
En France, la commission du budget con
tinue son abominable besogneelle a défl-
nitivement appiouvé le rapport du franc-
macon Hubbard sur la proposition de l'em-
pruntil y est stipulé que «seules les soci-
étés ayant la personnalité juridique pour-
ront prendre leur part de l'indemnité chi-
noise: c'est l'exclusion brutale, dans la
répartition future, de toutes les missions et
congrégations franpaises
Le but de cette exception perfide est de
dépouiller certaines congrégations de missi-
onnaires, sinon toutes, du droit que leur
ouvrait, k une indemnité en quelque sorte
privilégiée, le dommage que leur véle patrio-
tiqueet religieux leur a fait subir de lr part
des Boxers. Aux jours de l'insurrection, ils
ne marchandaient point leur dévouement,
au jour de la liquidation, va-t on leur chi
caner des compensations matérielles
Paris, 15 Novembre.
Les Boers k Nantes.
Hier soir un conférence a été faite k Nan
tes, sous les auspices de la Société de Géo-
graphie, devant un auditoire nombreux par
le jonkheer Sandberg, aide de camp du
général Botha. M. Sandberg a fait un tableau
désolant des tortures subies par les femmes
et les enfants dans les camps de concentra
tion. Les Anglais emprisonnent tous les
non combatlants dans l'espoir de réduire
par la pitié le courage des Boers et ils exter-
minent les femmes et les enfants ne pouvant
pas vaincre l'adversaire par la force des
armes. M. Sandberg a lu des documents
émanant des Anglais même décrivant les
spectacles effroyables des camps de con
centration.
Le conférenc:er a été trés applaudi. II a
fait en terminant appel k la commiséiation
de tous.
Après la conférence, le président M. Li
nyer a annoncéla formation pour aujourd'hui
d'un comité de secours aux victimes des
camps de concentration.
L'expédition franpaise de Mitylène a im-
primé au gouvernement turc une secousse
dont d'autres puissances se sont empressées
de profiter. Hier, on annoncait que le gou
vernement d'Autriche-Hongrie venait d'ob
tenir de la Porte toule satisfaction pour
certains griefsaujourd'hui, une dépêche
de Londres nous apprend que 1'Anglettere
vient d'obtenir un arrangement avantageux
dans une question relative k l'Asie-Mineure.
Enfin chose plus grave il est ques
tion d une déiégation que le Sultan enverrait
tout proehainement, en grand apparat, k
Saint-Pétersbourg.
Des dépêches d'Amsterdam affirment
d'autres démentent le fait que l'événe-
inent attendu k la Gour de Hollande se serait
produit prématurément. Le prince consort
est arrivé hier matin k La H rye. La Reine
est trés fatble, dit une dépêche, mais son
élat n'inspire aucune inquiétude.
Notre confrère Le Progrès est dans une
rage bleue paree que la Grande Fanfare a
été nommé société royale. Dans quatre arti
cles furibonds qui remplissent toute la pre
mière page de son dernier numéro, il tombe
sur le Roi, qu'il qualifie de machine il signer
et qu'il n'est pas fort éloigné de faire passer
pour un imbécile, en matière musicale sur
l'administration communale sur M. Iweins
d'Eeekboutte et ses blauwe koussen (1) sur
notre population même, qui a donné des
(1) Un sobriquet idiot donné par le Progrès et
quelques imoécilesdu parti libéral aux fanfaris-
tes et qui serait plutöt flatteur pour eux, car un
bas bleu c'est une femme de lettresainsi MM"8
de Sévigné, de Staël, de Girardin, Georges Sand
etc. etc., peuvent être nommées ainsi.
signes non équivoques de satisfaction en
apprenant la distinction obtenue par nos
concitoyens.
Le Roi, père de cette princessejClémentine,
connue comme une dilettante de premier
ordre, ne peut être évidemment qu'un igno
rant en fait de musique, lui, qui comble
d'honneurs et de distinctions les grands ar
tistes de l'art musical, k la moindre occasion,
lui, qui entretient et est fier de cette admi
rable reusique des guides, nommée musique
du roi. Seulement il a eu le tort probable-
ment de ne pas tnontrer un enthousiasme
suffisant pour la musique des anciens pom
piers. quand elle lui a donné ou plutót voulu
lui donner un concert, l'autre jour, kOstende.
Inde iroe. Et puis, n'est-ce pas, Progrès, c'est
elle qui eüt dü être nommée société royale,
elle, cette sublime musique, la meilleure,
d vos yeux, de cette lerre subluuaire
Mais voilk La chose eüt présenté peut-
étre quelques difficultés, soit pour le Roi,
soit surtout pour certains membres de cette
société, dont le loyalisme est plus douteux
que leurs opinions républicaines et socia-
listes.
e Progrès fait grand état du concours
d'Avesnes oü nos vieux pompiers, comme
il dit parfois ont remporté un prix, pour
lequel l'administration communale n'a pas
fait jouer le carillon, alors quelle l'a laissé
jouer pendant deux heures pour le titre
d'honneur obtenu par la Grande Fanfare.
A es propos notre confrère fait une quan-
tité de potins plus absurdes les uns que les
autres sur la partialité de l'administration
communale, sur la fanfare, dont les deux
tiers ne connaissent pas de musique et autres
et autres.
Nous avons répondu, il y a peu de temps,
et de fayon k clore le bec au Progrès qui
n'a plus soufflé mot aux attaques du con
frère quant k ce dernier point. Si la Fanfare
n'a pas participé k un concours jusqu'ici,
par contre elle a donné nombre de concerts,
applaudis par tous les connaisseurs, vraiset
impartiaux, dans quantités de localités im-
portanles. Lors de son excursion d'Heyst en
Juillet dernier, elle a donné un concert pen
dant le banquet offert au gouverneur dont
l'Etoile Beige écrivaitaltrape Progrès
Pendant le banquet L'EXGELLENTE FAN
FARE d'Ypres donne un BEAU CONCERT
SUR LA PLAGE.
lei même, depuis des années elle verse
tous les étés des flots de mélodie sur ces
obseurs blasphémateurs. De plus, sa belle
tenue, son grand nombre et le grand nombre
surtout de bons musiciens qu'elle renferme
méritaient certainement la distinction que le
Roi vient de lui accorder.
Quant au concours d'Avesnes des anciens
pompiers dont le Progrès fait tant d'état,
nous nous rappelons parfaitement qu'k l'épo-
que oüil avait lieu, des gens qui se préten-
daient fort au courant des choses de lk bas,
disaient, que ce concours n'était qu'un de
ces petits concours-festival ou festival-con
cours comme en donnent de temps en temps
quelques petites villes francaises et que
d'ailleurs l'harmonie libérale Yproise n'y
avait en somme donné raison qu'k l'adage
qu'a vaincre sans péril, on triomphe sans
gloire
Quant k l'accusation de partialité du
Progrès contre l'administration communale,
paree que le carillon a joué, notre excellent
confrère eüt mieux fait de garder de Con-
rard le silence prudent car tout le monde
se rappelle encore comment agissait k
l'égard des catholiques l'administration com
munale libérale. Comment le Carillon était
refusé malgré l'offre de paiement pour les
distributions de prix du Collége épiscopal
et des écoles catholiques comment il en
füt de même quand M. Breyne, un enfant
d'Ypres, eüt remporté dans des concours k
Paris et ailleurs, tous les premiers prix
avec sa société d'Armentièrespuis k l'arri-
vée en ville du prince Baudouin, comment on
repoussa grossièrement l'offre faite par M.
Iweins comme président de la Fanfare, de
donner un concert au kiosque, et tant d'au
tres faits de partialité, trop longs k énumé-
rer. Quand on a des souvenirs pareils k son
passif, on est plus modeste, Progrès.
Pour finir, disons que malgré les racon-
tars du journal libéral, la population entière
a appris avec satisfaction la nouvelle qui a
causé une légitimefierté k M. Iweins d'Eeck-
houtte et k ses fanfaiistes. Beaucoup de
hbéraux mêmes, qui ne partagent pas
l'esprit sectaire du Progrès n'ont pas hésité
k déclarer que cette nouvelle leur faisait
plaisir, paree que notre ville était dorénavant
sur le même pied que plusieurs des grandes
localités avoisinames. Et puis disaient quel
ques uns d'entre eux, cette distinction fera
grand bien et grand plaisir k M. Iweins,
généralement respecté et aimé k Ypres, qui
relèved'une grave maladie, dont la nouvelle
avait causé une douloureuse émotion eu ville.
La 14° exposition qui vient de finir, est
un nouveau succès pour la société d'horticul-
ture de l'arrondissement d'Ypres, qui a
voulu montrer une fois de plus, qu'elle pos-
sédait dans son milieu des hommes capables,
car, disons le aussilótcette exposition a des
mieux réussi.
La salie Delbeke était transformée en un
magnifique jardin d'agrément. Les plantes
i étaient disposées avec le meilleur goüt, et,