M EU BLES
10» GARANTIE
ONGUENT
Société chorale l'Orphéon
Ste Barbe
Le Féminisme
Nominations ecclésiastiques
Chronique religieuse
Exploits de Daensistes
Vente Publique
Lundi 9 etMardi 10
Décembre 1901
carabiniers et actuellement directeur de la
musique des grenadiers. Cette oeuvre, inti
tulée Une fêle h Buda-Pest, se distingue
par une richesse harmonique, une science
des secrets du contrepoint et autres ressour
ces du grand art musical, qui lui donnent le
caractère d'une composition Wagnérienne.
Nos vaillants fanfaristes ont enlevé ces
deux morceaux avec un brio et une parfaite
observance des nuances, au-dessus de tout
éloge.
Le soir, un banquet fraternel réunissait k
la salie Iweins les musiciens, les membres
honoraires et les chefs du grand parti calbo-
lique.
L'animation joyeuse de ces cordiales aga
pes n'a pas cessé un instant.
MM. Lagrange, Iweins d'Eeekhoutte, Co-
laert et J. Bouquet ont pns tour tour la
parole au milieu des acclamations de la foule
joyeuse qui remplissait la salie.
Un des toasts qui ont fait le plus de sen
sation, c'est celui de M. Gallewaert, qui pro
posa de boire aux jubilaires de la grande
Fanfare Royale, fondateurs de cette société:
la Katholieke Fanfare qui en fut le ber
ceau.
A MM. Louis Lagrange, vice-président
Gustave Wenes, directeur; Alphonse Riem,
sous chefAlphonse Kerryrickx, Aimé
Notebaert, J. Maurau, G. Duprez.
M. Callewaert rappelle les éminents ser
vices que M. Louis Lagrange a rendus k la
Fanfare. Membre exécutant, d'abord, puis
membre de la Gommission, avec MM Phi
lippe Vaudenberghe, Charles Mortier, Gusta
ve Werbrouok, J. Maurau,etc., ensuite Vice
président lors de la réorganisation de la
fanfare.
L'orateur parle ensuite des efforts couron-
nés de succès que M. le chef Wenes n'a pas
épargnés pour faire parvenir la Fanfare
l'apogée de connaissances musicales qu'elle
atteint aujoard'hui. U boit finalement, salué
par les bravos de la salie entière, k tous les
jubilaires, assis la table d'honneur.
Cette belle fête restera vivace dans les
souvenirs de tous ceux qui y ont assisté.
A Wervicq
La magnifique harmonie de Wervicq a
fait son exécution solennelle annuelle, h foc-
casion de la Ste Cécile, lundi dernier, après
la messe de 10 heures.
Sous l'excellente direction de M. Ad. Ga
belles, elle a exécuté Le naufrage de la
Meduse de Reissiger le Jubelcantate et
Preciosa, séleetion, de Weber.
Ces trois oeuvres, d'un caractère austère
etdistingué, qui sied au lieu oü elles étaient
exécutées, ont été rsndues par les virtuoses,
qui torment la musique Wervicquoise, avec
une finesse, une justesse et une distinction
vraimeut artistiques.
Nous ne savions vraimeut quoi admirer le
plus ou la douceur veloutée et ample pour-
tant des piano ou la puissance sonore et
majestueuse des forte, ou encore la gradation
lüontante ou descendant?! des nuances inter
médiaires. Tous ces messieurs, qui compo-
sent cette splendide phalange musicale, sont
vérilablement artistes jusqu'au bout des on
gles. Les flutes, les hautbois, la masse des
clarinettes, lescors, ie petit cuivre, les bas
ses, tout enfin manoeuvre sous le baton ma
gistral de M. Gabelles avec urie süreté et un
fini qui forceraitl'admiration du plus indiffé
rent.
Honneur k ces exécutants
Honneur k leur savant chef
Honneur k leur Président, M. le Capitaino
Verbaeghe, l'homme dévoué qui ne vit que
pour la musique, dont il se fait une gloire
justifiée d'étre ie chef
Nous adressons de tout coeur nos félicita-
lions et nes reraerclments k ces Messieurs,
pour l'heure agréable qu'ils nous out fait
passer.
Banquet de l'Harmonie
communale d'Ypres
Lundi a eu lieu le Banquet annuel de la
Ste Cécile, dans la Salie bleue de l'Hótel de
ville.
M. l'Echevin Fraeijs, Président de la Com
mission,avait k ses cótés M. le Bourgmestre,
plusieurs conseillers coramunaux, MM. les
Commandant et officiers du corps des Pom
piers, J Bouquet,membre de la commission,
L. Lagrange, Wenes, etc.
Au dessert, M. le chef Wittebroodt a pro
posé de boire k l'administration communale,
k la commission de l'Harmonie et au corps
des Pompiers.
Réponses et toasts de Messieurs Colaerl,
Fraeijs, Lagrange, Baus, au nom de la ville,
de l'Harmonie, de la Fanfare Royale et des
Pompiers,
Tous ces toasts ont été chaleureusement
applaudis et la fête s'est terminée k cinq
heures, au milieu de l'enthousiasme général.
-
A l'occasion de la S'9 Cécile, ia Société
chorale l'Orphéon se fera entendre,dimanche
prochain ler Décembre, en l'église de St-
Martin, pendant ia messe de 11 1/2 heures.
PROGRAMME
Ave Maria 1. Arcadelt.
In Deo, du pour deux basses A. Diabblli.
LaudaSion Fr. Riga.
Dimanche, 8 Décembre prochain, k l'oc
casion de la Ste-Barbe, l'Harmonie commu
nale se fera entendre eu l'Eglise St-Martin,
pendant la messe de 11 1/2 heures.
L'exécution comprendra
Final de la 5e Symphonie, de Mendelssohn
Les Francs Juges, de Berlioz.
A Tissue de la cérémonie, Tharmonie et le
corps des pompiers seront passés en revue,
k la Grand'plaee, par l'autorité communale.
Des distinctions honorifiques seront re
mises k divers membres de ces corps.
Nous apprenons que la question de l'élec-
torat fémiriin fait du progrès et que si le
S. U. a quelque chancs de se réaliser, le
suffrage des femraes n'en a pas moins.
Notre honorable Représentant et Bourg
mestre d'Ypres, M. Colaert, a été invité k
donner unt conférence aux étudiants catho-
liques de Bruxelles et k TEmulation de Lou-
vain.
La conférence de Bruxelles est fixée au
Jeudi 12 Décembre k 8 1/2 heures du soir.
Plusieurs sociétés ont demandé des invita
tions.
Mgr lEvêque de Bruges a nommé
Curék Oy-rbem, M. Van de Putte, curék
Wardamme
Curé k W-rdamme, M. Delanote, vicaire
k Pitthem.
Eglise de St Martin
Confrérie de N. D. de Lourdes et Aposto-
lat de la pric e pour la conversion des pé-
chturs.
Lundi 2 Décembre, Messe solennelle
8 heures.
Un propagandiste caiholique de Bruxelles
écrit au XX' Siècle
Dimanche passé, MM. A. Daens et Lam
brecbts devaient donner un meeting k liter
beek (Bettendrics).
La Fédéraiion démocratique chrétieone de
Bruxelles y dépêcha trois membres de son
cercle das propagandistes afin d'y faire la
contradiction. Ce furent MM. Franco, du
Cercle Ste Barbe, Molenbeek St-Jean; Fieul-
lien, de TUnion démocratique de Schaerbeek
et de Meeler, de TUnion Sl-Gilloise de St
Gilles.
A peine étions-nous dans le cabaret, qu'une
bande d'individus, drapeau vert en tête, y
firent irruption Plusieurs d'entre eux sem-
blaient avoir visité copieusement les cabareis
échelonnés le long de la route. C'était les
corte de M. Daens.
Le meeting commenpa. M. Daens pérora
tout k son aise, tombant les conservateurs et
les démocrates catholiques Le meeling ayant
été déclaré contradictoire, je demandai la
parole, dès qu'il eüt terminé sa philippique
Je fis remarquer tout d'abord que M. Daens
avait critiqué notamment la loi des pensions
ouvrièreset parlé en faveur de Tiropót sur
le revenu, rnais qu'il avait été pendant quatre
ans k la Chambre des Députés et qu'il n'a-
vait jamais déposé un projet de loi dans ce
sens.
Aussitót toute la meute daensiste donna
trois rangsserrés d'énergumènes entouraient,
ivres de rage et d'alcool, la chaise sur la-
quelle je me trouvais en me montrant le
poing et me traitant de menteur. Je fis ob
server au président que c'était uns étrange
fapon de respecter la iiberté de la parole.
Enfin, il se leva et Messieurs, je vous prie
de faire silence, cria-t il, laissez continuer
ce charlatan Ce fut de l'huiie sur le feu.
II me fut impossible de continuer je re-
nonpai k la parole non sans protester contre
ces procédés.
Pour toute réponse, M. Daens esquissa un
vague sourire de satisfaction et haussa les
épaules. Puis-je faire des miracles dit-
il. Une intervention sérieuse de sa part aurait
pourtant suffi pour apaiser sa meute de
chiennes d'enfer.
A peine, étais-je dans la salie, que je fus
entouré par une bande en furie qui me ru-
doyait. D'horribles biasphèmes, des insultes
ordurières et crapuleuses, passez-moi les
mots, me furent l.ttéralement crachés au
visage. Je restai calme, dédaignant ces vio
lences, me contentant de leur faire cette
observation Et vous vous dites dee
démocrates chréliens
M. Daens prit de nouveau la parole.
A la Chambre, dit-il, j'ai parlé en fa
veur des pensions...
Un projet de loi, lui répliquai-je,
aurait mieux fait Taftaire.
Lk-dessus, six stokslagers se jetèrent sur
moiTun d'eux me saisit k la gorge et me
frappa la tête contre le mur, tandis que
d'autres individus cernaie it mes amis et les
empêchaient de venir k mon aide Je quittais
la salie en protestant contre ces agissements.
M. Daens resta impassible et continuait k
sourire. Et voilk comment ce barnum de la
schismocratie entend la contradiction. N'est-
ce pas édifiant
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