Un joli comble
Le procés de Bruges
Accident
Chronique musicale
La loi sur les jeux au Sénat
Chronique religieuse
Eglise de St Martin
BILIOTHÈQUES
lions ouvrières, nous sommes d'accord avec
lui que ce n'est pas suffisant, mais c'est un
commencement, c'est toujours autant de fait.
Comme nous l'avons écrit déjk, nous ver-
rionsavec joie, nos institutions de bienfai-
sance publique décréter, elles-mêmes, la
construction d'un graad nombre d'habila-
tions ouvrières, dans un autre ordre d'idées
que celles de 1' Eigen Heird institution
privée, qui n'est pas k la portée de toutes les
bourses ouvrières, et, qui tend plutót k fa-
ciliter aux ouvriers, jouissaut d'un salaire
assez élevé, la possibilité de devenir pro-
priétaires de leur demeure.
Par exemple, si les administrations des
Hospices et du Bureau de Bienfaisance ache
taientdes terrains, aux alentours de la ville,
et y construisaient des maisons, coütai t,
terrain et bktisse compris 2000 fr., les
donnaient ensuite en location au prix que
leur rapportent les valeurs en papier, soil
3 p. c. lis pourraient les louer ainsi pour
6 fr. par rnois et auraieut pour un capital
de 100,000 fr. 50 maisons ouvrières, qui
leur procureraient un revenu de 3600 fr.,
soit 600 fr. de plus que le 3
En eas de maladie ou de manque de tra
vail temporaire, cette somme de 600 fr.
perraettrait de faire gikce, aux locataires
ouvriers qui seraient victimes d'un accident
pared, d'un mois de loyer ou raême plus ce
serait d'ailleurs un secours indirect, justifié
par les circonstances, sans que par lk ces
administrations subissent une diminution
grave de leur revenu.
Ce serait Ik, de plus, uu moyen efficace de
donner aux ouvriers, une habitation aussi
salubre qu'agróablecette mesure provo-
querait égale mem une diminution des loyers,
presqu'usuriers, que quelques propriétaires
touchent pour les taudis humides et mai-
sains, qu'ils louent pour 6, 6 et même jusque
8 fr. par mois, aux ouvriers yprots, qui, k
présent, sont obliges de passer sous ces
fourcbes caudines, faute de trouver mieux
En écrivant ce qui précède, nous ne fai-
sons que répéter d'ailleurs ce que nous avons
dit naguère, dans plusieurs articles sur cette
matière, alors que le Progris lui, n'en souf
flait mot.
S'tl en parle maintenant, nous le disons
encore, c'est bien plutót alia de trouver ma
tière pour accuser les catholiques de négli
ger les intéréts des ouvriers, que pour le
bien-être proprement dit, de la classe labo-
rieuss, dont ses patrons ne se sont jamais
souciés, aussi longtemps qu'ils ont eu le
pouvoir d'y aider.
Nous avons pris le parti, désonnais, de
ne plus relever les inepties pour ne pas
employer un mol plusciü que le Progrès
décoche k la Fanfare Royale. Nos amis sont
généralement d'avis. et nous aussi, que
mieux vaut, quand le Progrès patauge sur
ce terrain, de le laisser cuire dans son...
cbarabia.
Seulement, et pour une toute dernière
fois, uous ne résistons pas k l'envie de si
gnaler un joli petit comble, que nous Irou-
vons dans son article sur la fêie de Ste Cat
herine, célébróe le 25 Novembre dernier,
par les tailleurs et eoutunèies de la villo.
lis ont parcouru, comme on sail, la ville,
précédés dune musique composée de ceux
d'entr'eux qui jouent d'un instrument k
vent, et, Ie Progrès écrit bravement k ce
propos précédés d'une musique qui n'a-
vait rien de commun avec la Grrrande Fan
fare royale....
Or, le malheur veut, pour riotre pauvre
confrère, qui décidément n'a pas de chance
dans ses saillies spirituelles sur ou contre la
société musicals en question, que cette mu
sique avait au contraire beaucoup, énormé-
meot, de commun avec le Grrrande Fanfare
royale puisque son chef momentané élail
un de ses membres, ainsi que les deux tiers
au moins des exécutants; puis quelques
membres de l'Harmonie communale et..
unseul membre de l'Harmonie libérale, qui
jouait du tuba, si nous sommes bien infor-
més.
Or, k moins de prétendre que ce solitaire
représentant des vieux.... pompiersbrave
garpon d'ailleurs, ait fait toute la virlu'-sité
de cette petite musique d'occasion, la spiri-
tuelle boutade du Progrès nous parait être
en somme un joli comble, n'est-ce-pas
ET LA.
séance parlementaire du 4 Dé-
cembre
Après les appréciations de la presse tanl
catholique qu'anticléricale, voici sur la signi
fication du procés de Bruges et de l'acquitte-
ment de M. Piancquaert les aveux et lea
déclarationa non équivoques des plus fou
guenx de nos honorable!.
C'est ti'abord M. A. Delporte déclarant
sans hésiter que ces poursuites (contre M.
Piancquaert) ont une trés grande analogie
avec les poursuites intentées k notre ami
Smeets.
M.Furnémont avoue d'ailleurs que Smeets
a commis un délit politique, incontestable-
ment.
Et M. Antoine Delporte explique que
Piancquaert et Smeets ont dit des choses
analogues.
Le méme orateur socialiste demande de
modifier l'ordre du jour en démontrant que
le crime rcproché Piancquaert est plus
grave que celui de Smeets.
C'est encore M. Furnémont qui s'écrie
L'acquittement de Bruges est done la glo
rification du suffrage universel.
Quant au député démocrate M. De Backer,
voici d'après Analylique les termes métnes
de sou explication provoquée par M. A. Del
porte
J'aiété próvenu bier par un télégramrae
d'un des avocals de Piancquaert que j élais
menacé de poursuites pour un article du
Klokke Roeland que j'ai écrit et dans lequel
j'attaquais la bourgeoisie. Comme le jury est
exclusivement choisi parmi les bourgeois,
ceux-ci pouvaient prendre pour eux ce que
javais écrit.
Ce seul aveu tst destruciif du système de
déffeiise invoqué par l'un des avocats de M.
Piancquaert dans l'incideiit du Klokke Rue
land. Mais M. Vaudetvelde en résumant pour
les dépuiés wallons la déclaration fhinande
de M. De Backer, a tenu k le corseren ces
lermes coDfirmatifs, k enfoncer, pour
employer le laugage «céleste» de Demblon
juaquk la garde, le camouflet destiné k l'avo
cat de M. Piancquaert qui releva l'incideut
du Klokke Roeland
M. De Bacser a annoncé tantót que le
parquet élail décidé k le poursuivre pour
attaque contre le jury si M Piancquaert
n'avait été acquitté par le jury de Bruges.// a
ujouté qu'tl maintenail toutes ses attaques
contre la bovrgeoisie et le jury, qiïil Rent en
suspicion.
M. De Backer n'a pas seulement fait mine
d'infii mer ce réquisiloire accablant pour l'ac-
quitté de Bruges et ses défenseurs.
lai.dis quo M, Janson rend hommage au
talent du procureur du roi de Bruges,Céles-
lin Demblon est tout aussi catégorique que
ses collègues dYxtrêrae gauche
Cest en vain, séerie-t-il, qu'on préten-
drait que 1 acquittement Piancquaert ne se
lie pas imimement k I'affaire Smeets, que
nous avons k discuter.. ;les deux chosrs quo
nous discutons sont indissoluble».
Et M. Emile Vaudervelde conclut
Quoi qu'il en soit, je tiens k ce que le
débat actuel continue pour que nous puis-
sions dire notre sentiment sur les poursuites
dirigées contre Smeets. Nous aurons ainsi
l'occasion de montrer notre ralliement au
suffrage uaiversel et de sceller davantage
1'entente vers le but commun des populations
wallones avec les populations du pays fla-
mand.
Je salue done l'acquitté du procés de
Biuges et je soubaite, au nom du gouverne
ment, que nous n'ayons pas k saiuer bientót
l'acquitté du procés de Liège.
M. Edouard Anseele, dit k son tour
Depuis l acquittcment d'hier la question
du suffrage universel s'impose plus que
jamais.
Le jury d'hier a jugé un accusó qui avait
commis un crime innommable aux yeux des
conservateurs. Piancquaert avait dit que rien
n'était plus facile pour faire la révolution
que d'employer des procédés modernes, de
couper téléphone et télégraphe, d entraver
la marehe et le transport des troupes,
comme le font les Boers au Transvaal. 11
ajoutait qu'on pourrait couper la navigation,
oar exemple, en faisant sombrer un bkteau
dans l'Escaut.
Voilk l'article poursuivi qui vient d'étre
acquitté bier il est beaucoup plus explicite
que les paroles relevées contre notre ami
Smeets.
II y a une seconderaisou pournepaiclótu
rer le débat. C'est le passage du discours de
notre ami De Backer sur le jury bourgeois.
M. le procureur du roi en a parlé hier k
Bruges. M. De Backer a traité les jurés de
bandits, dechenapans.de voyous...
Pourquoi voulez vous que l'on continue
k poursuivre le socialiste Smeets alors que
vousrenoncez k poursuivre M. De Broker?
C'est une double iufamie.
M De Backera encore écrit d'autres cho
ses d'une gravité inouïe.
11 y a identité, a répété expliciteamnt
le socialiste Troclet, entre le cas Pianc
quaert et celui de Smeets. II n'a pas dit la
dixième portie de cequ'a écritPlanquaert.
Enfin Demblon, se répétarit, a crié deux
minutes avant la clóture: Pourquoi pour
suivre Smeets et pas M. De Backer La jus
tice a de faux poids quand il s'agit de nos
amis.
Voilk le procés de Bruges, le prévenu et
sa défense qualifiés par «ceux qui sont passés
maitres eri l'art de faire la révolution par
lesumtsque le député schismocrate M. De
Backer n'a pas méme songé k désavouer.
Ce iéquisitoire est trop éloquent pour
qu'il demande de plus amples commenuiixs
(La PatrieJ.
M. Coremaris, député d'Anvers, a été la
victime d'un accident jeudi dernier, quel
ques instants après être sorii d.; ehez fut,
pour se rendre k la gare d'Anvers, en vue
d'assister k la séance de la Chambre, il a,
rue Willems, fait une chute qui lui a causé
une sérieuse luxuiion.
L'alerte vieillard n'y pril cependant pas
garde et s'embarqua pour la capitale.
Pendant le trajet, ses souffrances devin-
rent telles qu'il défaillit. Le docteur'Terwa-
gne lui prodigua ses soins et, k l'arrivée,
fit transporter le malade au palais de la na
tion, oü l'ou Cüiislata que M. Coremans avait
l'épaule droite luxée.
L'honorable député d'Anvers gardera la
chambre pendant une huitaine de jours.
Les sucres en paquets de la Raffinerie
Tirlemouioise sont les meilleurs. Eo vente
chez tous les épiciers.
Nous avons assisté Dimanche dernier,
pendant la messe de 11 1/2 beures.k l'Eglise
St Martin, k une exécution de plusieurs raor-
ceaux de chant par i'Orphéon.
Tout le monde a pu constater que cette
excellente société chorale marche de progrès
en progrès.
La loi vient d'étre renvoyée encore une
fois k la Chambre Quand done ceia fiuira-t-
il?
Le délai accordé par le Sénat ne se justifie
pas.
Espérons qu'au second vote la haute as-
semblée votera le projet tel qu'il est sorti
des détibérations de la Chambre,
Confrérie de N. D. de Lourdes et aposto-
lat de la prière pour la conversion des
pécheurs.
Dimanche 8 Dóctmbre, féte de l'imma-
culée conception de la Ste Viorge. Indul
gence Plénière. Misse solennelle k 8
heuresk l'intention des membres de la con
frérie.
publique et populaire
de la ville d'Ypres
Liste des ouvrages enirés pendant les mois
d'octobre et de novembre 1901.
(Les ouvrages marqués d'un proviennent
d'achats, les autres de dons).
Mémoires de la société entomologiqu# de
Belg. VIII. Brux., 1901in 8*.
Jabrbuch des Deutschen Vereins. Arel,
Willems, 1901 in 12*.
Almanak dtr matigheid voor 1902. Brus
sel in-12*.
Annual report of the Smithsonian Institu
tion, 1897 1899. Washington city, 1901
3 vol. in 8*.
Nouveau Larousse illustré. A-G (Tout ce
qui a paru). Paris, Larousse, s. d. 4 vol.
in-P.
Hyuians et Delcroix. Hist, parlemen
taire de la Belg. Session ord. de 1899 1900.
Brux., Bruylant, 1901 iu-8".
L'alcoolisme en Bclg. Cuuapte rendu...
Brux 1901 in-8".
H. Pirenue. Bibliographic de l'histoi-
re de Belgique. 2* éd. Gaud, Vander Hae-
ghen, 1902 in 8*.
Statislique judiciaire de la Bel. année.
Biux., Lareier, 1901 in 4*.
Picard, etc. Pandectes beiges. T. 69.
Brux., Lareier, 1901in-4\
Suite des pi. conienues dans les tomes
I el II de3 Ypriana. Eaux-foites dessiuées
et gravées par J. Bont;y In-fol. avec notice
expl.
Gilliodis van Severed. Carlulaire do
1 ancien consulat d'Espagne k Bi uges. 1* par-
tie. 1280 1550. Bruges, De Plancke, 1901
in 8°.
C" Tb. de Liraburg Stirum. Cartulaire
de Louis de Male. T. II. Bruges, DePUncke,
1901 in 4°.
Colaerl (René) et Henry (R -i.é). Ls
femme électeur. Brux Lauiertin, 1901
in 12°. (2 ex
J. B. Slockmans. Deuine en Borger-
hout. 3' deel. Brecht, Braeckmans, 1900
in 8°.
Giétry. (Euvres. 27" livr°V Sylvain.
Comédie en un acte. Leipzig et Brux., Breit-
kopf el Haertel, s. d.; iu-4°.