™pTx CONSEIL COMMUNAL Faits divers BUREAU de rhistoire vécue par lui des affairet it Chine, pendant les annéea tourmentées 1900.1901 Nous croyons que c'est notre devoir, com ae Beiges et Yprois, pour l'honneur et la floire de notre patrie et de notre ville, d'en- regiitrer, dans nos colonnes, les paroles de M. Merghelynck, en lui exprimant toute notre reconnaissance d'avoir défendu, avee aetant d'énergie que de compéience, la cause de la justice et de la vérité. Yoici l'interview Les accusations cont re les missionnaires Energique protestation du diplomate J'ai commencé par demander k M. Mer ghelynck s'il était au courant des accusa tions élevées pariesjournauxanticatholiques beiges contre les missionnaires, k propos de la publication de certains passages du rapport dugénóral Voyron. Non, me répond le jeune diplomate, je ne sais pas ce que les journaux en question ont dit cesjours derniers, mais je m'en doute, car ces accusations sont toujours ies mémes. On a accuaé, n'est-il pas vrai, les mission naires d'avoir aidé au pillage de Pékin Précisément. Eh bien, je rappellerai tout d'abord, cbose qu'on oublie trop souvent, bien quelle aitdté répétée maintes fois, qu'il faut distin- gusr entre missionnaires catboliques et missionnaires protestants. Les seuls qui aient en une conduite répréhensible, parfois méme scandaieuse, ce sont les missionnaires pro testants. Malbeureusement, les Chineis ne font guère de différence; les journaux pro testants anglais d'Extrême Orient, qui rap portent leurs doléances, n'ont garde de dissiper la contusion etvoilk comment on écrit l'histoire Pouvei-vous me citer un fait imputable aux seuls protestants américains Je n'ai que l'embarras du cboix. Un jour, un missionnaire fut assasirié k Tong Tchéou, k 10 lieues de Pékin. Le ministre des Etats- Unis fit ouvrir une sévère enquête qui établit que ce missionnaire levait, k son profit personnel, un impöt sur la population chinoise de Tong-Tcbéou. Les Chinois finirent pas se fkeber, et tuèrent eet homme. Or, doit-on s'étonner que la révolte des Boxers ait éclaté, si Ton songe que des faits semblables se produisaient un peu partout? Et ies missionnaires catboliques Est-il exact qu'ils aient pillé et fait piller par leurs ehrétiens; qu'ils aient dirigé les soldats fran cais dans le pillage C'est injuste, injuste, injuste, répète par trois fois, avec une singulière énergie, M. Merghelynck et son visage un peu pile se colore vivement, comme sous le coup d'uneinsulte personnelle,tandis que, nerveu- sement, il se léve, et fait trois pas dans le bureau oil nous avons pris place. Puis il revient Je vous le répète, fait-il, c'est injuste et scandaleux, et je suis prêt, dites le bien, k donner le démenti le plus formei k quicon- que répéterait devant rooi ces accusations calomnieuses. Les missionnaires ont pillé des mar- chandises abandonnées par leurs propriétai res morts ou en fuite. Si Mgr Favier, aidé de ses ehrétiens, ne les efit mises en lieu sur, ont cela efit été détruit peu de jours après par l'incendie qui ravagea, vous vous en souvenei, le quartier oü avail eu lieu ce pré- tendu pillage. Mais je vais plus loin, et je n'hésite pas k vous dire que même si les missionnaires avaient «pillé» pour empê- cher les malbeureux cbinois confiés k leur garde de mourir de faim, on ne leur en foarrait faire un reproche, k moins que de blkmer du méme coup tous les Européens alors présents k Pékin. Les gouvernements avaient ordonné qu'on ne fit pas de quar tier les Chinois avaient été les premiers k enfreindre les régies du droit des gens et certaines puissances en ont k ce point profi- té que, pendant deux mois entiers, de 2 k 4 heures de l'après midi, tous les jours, toutes sortes d'objets pillés furent vendus aux en- chères k la légation britannique. Est-il vrai qu'on a vu deux dames, femmes de diplomates, se précipiter dai s les rues de Pékin et pénétrer dans certaines maisons pour y piller, peu d'instants après l'entrée des troupes et la délivrance des légations II n'en est rien. C'est Mmes Squiers et Mac Donald qu'ont voulu désiguer les gens qui ont lancé ce méchant bruit. Eh bien, la première, quiestimmensément riche.aacheté quantité d'objets d'art chinois, ce qui était son droit Quant k la seconde, voici j.eut- être ce qui a donné lieu k cette invention Tous les membres du corps diplomatique pénétrèrent dans les palais impériaux quel- que jours après notre délivrance. Chacun de nous emporta, k litre de souvenir, un bibelot dont la valeur n'excédait pas 8 fr. Mme Mac Donald prit une petite pendule, d'une valeur maxima de 15 k 20 fr., et comme on la vit revenir avec eet objet, on forgeacette histoire qui devait avoir la vie dure, puisqu'elle est venue jusqu'k vos oreilles. Et oil en sont les travaux de recon struction de la légation beige La nouvelle légation beige. Oü en sont les travaux lis sont assez peu avancés. Notre mi nistre, vous le savez, a pris possesion d'un terrain, sis k peu prés en face de la légation d'Espagne. Avant les troubles, il y avait lk un palais occupé par Su-Tong, cbef Boxer, qui se coupa la gorge quand les armées in- ternationales approcbèrent, et dont le fils, seul descendant, fut exécuté comme instiga- teur de la révolte. Nous avons eu quelques difficultés avec l'Allemagne, paree que ce terrain est enclavé entre les casernes et la légation allemande, mais tout a fini par s'ar- ranger. La bktisse est-elle fort avancée Oh non Elle n'est pas même com- mencée. M. Joostens a fait niveler le terrain, puis il a exprimé k M. de Favereau, ministre des affaires étrangères, son désir de confier félaboration des plans k un architecte beige qui pourrait être bien rémunéré, car nous disposons déjk d'une somme de 100,000 francs. Aucun de nos compatriotes ne s'est présenté, et il est probable que ces travaux seront confiés k M. Carré, qui construit le Club de Pékin el la Légation de Russie. La situation en Chine jugement rassurant Croyez-vous que la paix soit durable Nous aurons sörement vingt années de tranquillité, car les récents événements ont découragé tout le nord de la Cbine. Les vil les et les campagnes sont parfaitement cal* mes. Et quant aux actes de brigandage qu'on signale de temps k autre, mon Dieu, il s'en est produit de pareils, en Cbine, depuis tou jours mais ils n'ont rien d'inquiétant peur les Européens. Je suis allé, pendant l'été, avec un ami et un boy chinois, jusqu'k la grande muraille. Nulle part, je n'ai entendu a moindre parole agressive. A Nang-Ko méme, dans une auberge corable, deux man darins coucbèrent k la belle étoile pour nous céder leur lit. Et k Pékin même Le quartier européen s'est considé- rablement transformé, mais les conditious derésidence y sont restées les mémes. Pékin reste une ville fermée aucun étrangrr n'y peut résider, sauf les membres du corps diplomatique. Exception est faite pour deux ou trois magasins d'approvisionnement, des stores mais c'est tout. La Belgique et l'Extrême-Orient M. Splingaerd Retournerez-vous en Chine Je l'ignore complètement, mais je serai sans doute fixé sous peu j'ai k remettre k M. le Ministre des affaires étrangères le texte du traité de paix signé entre la Chine et notre pays je lui apporte également un acte du Tsung-Li-Yamen, daté du 13 juin 1900, notiflant k la Belgique le commencement des hostilités enfin j'ai danstna valise le traité conclu avec ia Corée. Tous ces documents sont traduits par le fils de M. Splingaerd. II va bien, ce vieux Splingaerd Trés bien, mais il m'a confié, au mo ment de son départ, qu'il meurt d'envie de revoir le pays flamaud Et je neserais pas surpris que l'un de ces jours il mlt son pro jet k exécution. Madame Merghelynck, qui entre k ce mo ment, vient embrasser son fils. Je sens que j'ai usé et abusé de l'inlassable complaisance de notre vaillant compatriote.et je me retire, tandis qu'au dehors les cuivres d'une fanfare font retentir i'air de notre vieux Grétry Oil peut-on être mieux qu'auseinde sa familie? Ch. Xytgat Une légère rectification La Fanfare en question était l'Harmonio des anciens Pom piers. Compte rendu du du Samedi 21 Décembre 1901. k 5 heures du soir. ORDRE DU JOUR. 1. Communications. 2. Finances communales budget 1902. 3. Institution d'un cours de laogue frangiise pour filles adultes. 4. Propriétés communaleslocation des herbages autour de l'étang de Dicke- busch. 5. Voirie alignement du marché au pois- son, cóté ouest. 6. Fabrique d'Eglise St Nicolasdonation de M. Emile el M"* Marie Rabau. 7. Chemin de fer vicinal Ypres Gheluwe. Avis sur les plans, tracé etc. Les personnes qui désirent assister k la Messe de Minuit k Noël, k l'Abbaye des Dames Bénédictines, peuvent se procurer des cartes d'entrée dans leur parloir. Les paris stupides. Dimanche matin, deuxouvriers terrassiers, qui avaient passé la nuit k boire, entraient dans un estamioet de la chaussée de Waterloo k St-Gilles. L'un deux, un Gantois, Gustave R..., paria qu'il viderail un demi litre de hasselt d'un trait. Le pari fut tenu, mais seulemerit k demi k peine avait il ingurgité la moitiédu demi- litre que l'imprudent s'affaissa comme une masse, ne donna nt plus signe de vie. Des soics énergiques lui ont fait reprendre connaissance, mais sou état inspire néan- moins de vives inquiétudes. Ce n'est que 1 après-midi qu'il a été reconduit k son loge ment, chaussée d'Alsemberg. •as!0)uoma[jix auaugjeyf e( op stsnbed u3 ssjons S3[ sjnassiujnoj soa zaqo zapaemaq Violent incendie k Naninnc. Dimanche, vers midi et demie, un violent incendie s'est déclaré dans la grange de M. Joseph Quinet, cafetier cultivateur, k Naninne. C'est en sortant de chez lui que M. Quinet aperput le feu. Immédiatement il donna l'alarme, le tocsin retemit, et en peu ed temps se trouvait sur les lieux une foule nombreuse, parmi («quelle MM. Laffut, bourgmestre, et L. Materna, secrétaire com munal, ainsi que les deux gtrdes champêtres de la localité. Les secours furent organisés. On alia cbercher l'eau dans un étang voisin k l'aide d'un gros tonne-iu, dit badou monté sur un chariot tiié par des cbevaux. L'eau fut déversée par centaines de seaux sur le brasier qui faisait rage. L'élément destructeur avail gagné l'étable qui flambait k son tour. Heureusemeni on avait pusauver le bétail. Mais on dut se borner k couper le feu afin de l'empêcber d'atteiudre le corps d'babitation auquel la gratige était contigue. Vers 4 h. 1/2 du sou-, on était enfin mai- tre du feu, mais de l'étable et de la grange, ainsi que des récoltes en grande quantité et des instruments aratoires qui y étaient ren- fermés, il ne restait plus que des débris fu- manis. A plusieurs reprises, le feu se ravi- vait et, k 10 heures du soir, on a encore jeté des seaux d'eau pour l'éteindre. Tous les bitimetits étaient la propriété de M. Quinet. Les dégkis sont considérables. Les récol tes n'étaient pas assurées. Une ascension de ballon mouvementée. Hier après-midi, k 4 h. 1/2, s'élevau k la Bastide, prés de Bordeaux, un ballon monté par l'aérotiauie Mousset. L'aérostat raonta sars er:combre k ur.a hauteur de 200 mètres environ, mais subitement une forte décbirure se produisit dans l'enveoppe. Le ballon des- cendit avec une rapidiié vertigineuse. II se trouvait en ce moment au-dessus de la Gar- onrie, non loin du pont du chemin de far, k une centaine de mètr s de hauteur. Mousset fut précipité hors de la naceile et, sous les yeux de la toule qui avait suivi les opératiens du lancement du ballon, l'aéro- naute vint s'abattre dans les eaux du Chuve. Heureusemeni des marinhrs, témoias de l'accident, se portèrent k son secours et après avoir passé quelques instants sous l'eau, Mousset revint k la surfaceet fut re- cueilli par les sauveteurs qui étaient arrivés en bkteau. Mousset reput quelques soins après cebain hors saison et pul regagner son domicile, quitte k bon compte d'une cbute peu banale. L'alpinisme Uu Anglais et un Nor- wegien viennent d'accomplir, dans la chaine desAlpes, un remarquable tour de force. Partis de Courmeyeur.en Italië,ils sont en- trés en Suisse par le col du Géant, qui offre d'énormes difficultés en cette saison. Ils ont dü pas*er la nuit au sommet, au milieu d'une tempête de ueige. Ils ont escaladé ensuite l'Aigurile Verte, l'un des pies les plus dan- gereux du massif du mont Blanc. UNE MERVEILLE. Pourquoi vouloir tousser quand je garantis publiquement, que le Sirop Depralere au goudron décoloré et ajbaume de Tolu, guérit le rbume le plus opinikire en 2 jours. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1901 | | pagina 2