m A?§> Samedi 8 Mars 1902 10 centimes le N° 8625 Fêtes Saint-Siège Le jubilé pontifical Le discours de M. Colaert et le Progrès 1 ji )h 87" \nnF.e« On s abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste dv royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne.— Les insertions judiciairesl franc la ligne. 60 c. par an pour tout Le JOURNAL D'TPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fi le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sent d'un an et se régularisent fin Decembre. Les articles et communications doivent être adrossés francode port I'adresse ci-dessus - Lesnumóros supp'ó- menta'res coütent 10 francs les cent exempiaires. Pour les annonces de France et de Belgique exo«pté les 2 Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Ce soir a 8 4/2 h. soirée tabagie a la salie Iweins, offerte aux membres honoraires par la Fanfare Royale. M. Ju es Janssens, baryton, lauréat du Conservatoire Roy 1 de Gand, M. Fonteyne, cha teur de genre de Bruxelles, et le cercle symphon que «OnderOns» prêteront leur con cours a cette féte. Demain. Dimanche, a 8 4/2 heures, réunion de la Garde Catholique au Volkshuis. Lundi soir a 6 heures, réunion du Davidsfnnds, a la salie des fêtes du collége St Vincent. Le Rév. Père 13. Mets, frère-mir our- conventuel de Hollande dortnéra une conférence sur le Dr Schaepman. MM. J. Deruddere, A. Van Eegroo et L. Vanhoutte se chargent de ia partie musicale. traordinaire allemande. Le chef de Ia mission, baron Loe, a parlé des bon nes relations existant entrel'Allemagne et le Vatican et a offert au Pape une pendule en porcelaine, styleLouis XV. Le Pape a remercié et a dit qu'il était sensible Ia misson extraordi naire que l'empereur lui avait en- voyée. II a ajouté qu'il se félicitait des relations é'ablies entre l'Empereur et les sujets catholiqnes. Le Pape a ensuite re^u la mission bavaroise qui lui a remis un Christ en viei! argent, ome de pierres précieu- ses. - Au Vatican. Ce matin, M. Niz rd, ambassadeur de France, accompagné des men h: es de l'ambassade, a été regit par le Pape dan la salie du tröne, avec le eé monial d'usage. Lt s murs de c> de salie avaient été pre'alablement on és de deux tapisseries des Gobelins dout M. Loubet a fait présent au Pape. M. INizard a lu uu discours de cir- cous ance dans lequel, ii a remercié le Pape de la bienveillance avec laquelle il n'a jamais cessé de traiter le gouver nement de la République. II lui a re- mis ensuite une lettre antograpbe du président de la République. Le Pape a répondu qu'il était heu- reux en cette circonstauce extraordi naire de recevoir les félicitations et les voeux de la France, de la république frauQaise et de son gouvernement. It a remercié pour les deux magnifiques tapisseries qui, dit il, font un bel or nement de la salie. Le Pape a invité ensuite M. iNizard dans ses appartements particuliers oü ils out causé quelques instants. La reception de l'ambassade Allemande. Ap rès i'ambassadeur de France, M. LNizard, ie Pape a rega la mission ex- Léon XIII i: célébré le XXV® anniversaire de son règne au mil eu de toute la pompe des grands jours de fête, et d'un concours de monde évalué k plus de 60,000 personnes. La tête a eu lieu, riaturellement.k St Pierre. Nous nous référons aux journ ux quoudiens, pour lous les détails; en jnjgnant riosre voix nos voeux et nos prières k ceux de l'U- rnvi i s catholique nel muitos annos Le Progrès n'est pas content du discours trés rernai quable et trés remarqué, prouon- cék la Ghambre des Représentants, par M, Colaert, dans la séance du 27 février. II avait juré de ne pas s'occuper de la question du téminisme et du droit électoral des femmes. Or, dans ses derniers numéros, il ne parle pas d'autre chose Ou cheicheiait vaiiiement, dans tous ses articles, un argument coritre la thèse de M. Cclaert. Le confrère batitole, en copiant des articles de joumaux de la capitale, aussi dépi.és que lui. Le Progrès aura bien som de ne pas don nés k ses lecteurs les articles de l'Etoile Bei ge, ctuellement. le plus modéré, le plus sensé et le plus honnête de tous les journaux libéraux. OiI Etoile n est pas sans avoir de séneu- sesappréhensions ei c'esi eilc le recon- nait le discours de notre honorable repré sentant qui les iui inspire. Lisez son deruier article et comparez le k Cs ux du Progrès et des autres journaux libéraux. Après le discours de M. Colaert, d'ailleurs inexactement interprêté par eux, les confian- cards ont criét Le suffrage des femmes est interré Le discours prononcé mercredi par M.Woeste démontre qu'ils se sont trop hktés. Voila comment s'est exprimé le chef de la j droite Quant au suffrage des femmes, il figure dans le programme socialiste. Lorsqu'on demande aux sociaiistes s'ils admettent qu'on l'inscrive dans la Constitution, ils répondent que le con- grès socialiste en décidera. Pour les hommes libres, l'esclavage des knies est plus terrible que celui des corps dans le parti socialiste, au contraire, qu'importent les sentiments per sonnels? Le congrès socialiste en décidera, et vous vous inclinerez Je n'admets pas eet esclavage. Pour nous, la femme est l'égale de l'homme devant Dieu et quant aux droits de sa conscience et quant a ses destinées éternelles toute l'histoire du christia- nisme protesterait contre une idéé d'infériorité que uous aurions attribuée a la femme. Au moyen age,les chevaliers chrétiens avaient pour devise; Dieu et ma femme! Le christi3nis- me a relevé Ia femme et créé la sceur de charité, qui est l'objet des admirations du monde entier. Dans le christianisme.comme dans la société, la femme est l'objet de tous les égards. Depuis Sainte Monique jusqu'a Blanche de Castille, jusqu'k Elisabeth de Hongrie, les catholiques ont toujours respecté les femmes comme des sainfes et beaucoup d'entre 'elles ont leurs autels. Si l'homme est plus fort, Dieu a mis au coeur de la femme une r lus grande tendresse; le ma- riage constitue une société parfaite oü l'homme s'occupe de la direction des affaires temporel ies, la femme ayant la direction et l'éducation des enfants. Je dirai plus. Elle est, elle doit être l'orne- meut de la société. Par sa grace et sa distinc tion, elle doit empêcher que l'homme s'absorbe dans ses occupations. Je ne suis done pas partisan, en principe, du suffrage des femmes, craignant de lui voir per- div cette royaute du foyer domestique je re doute qu'elle ne finisse par être englobée dans un engrenage dissociation et de publicité po- litiques. Au dernier congrès catholique de Bonn, l'illustre Windhorst disait que les femmes étaient la reine du ménage. 11 ne doutait pas que le scrutin électoral, si elles y prenaient part, ue pourrait être meilieur, mats il crai- gnait de voir rouapre ainsi l'uuité du ménage. Ja fais miemies les paroles de l'illustre chef du centre allemand. J'ajoute que, dans la vie publique et privóe, on ne peut pas toujours faire triompher s#u idéalmais entrê deux maux il faut choisir le moiudre, et la droite pourrait être appeiée a délibérer sur ie point de savoir si ie suffrage des femmes ne vaut pas mieux que le suffrage universel puret simpte des seuls hommes. Ces paroles ont été accueiiies par un mouve ment prolongé. II y a de quoi. Non seuiement la menace du S. U, bi-sexuel est mainteuue par M. Colaert, mais M. Woeste, le chef incontesté de la droite, reprend pour son compteia menace de M. Co laert, ia fait sienne, et lui donne une autorité eonsidérable. L'épée de Damoclès n'a pas été avaléé par M. Colaert, et M. Woeste la brandit d'un air belli- queux. Les confiancards devront encore une fois dé- chanter. Veut on l'impression du correspondant du Bien Public, au sujet du discours de M. Co laert et de l'effet qu'il produit La voici A propos du suffrage universel des femmes, je dois consiater que le discours, d'ailleurs trés intéressant et trés bien fait, de M. Colaert sur le téminisme électoral, a complètement répondu k mes prévisions. Si la droite adhère aux revendications civiles etsociales formulées en faveur des femmes par l'honorable député d'Ypres; si elle est, par exemple, disposée a voter le projet de M. Ma- bille sur la recherche de la paternité, elle de- meure, dans son ensemble, absolumenl réfrac- taire a l'idée de se rallier au suffrage universel pur et simple, moyennaut ['organisation de l'électorat féminin, il ne faut pas, pensent nos amis, sacrifler les principes conservateurs et la tradition nationale k la perspective d'un succès électoral, si brillant qu'on le suppose. Eu attendant, cette question du suffrage uni versel des femmes turlupine considérabiement les sociaiistes placés entre leur programme avoué et la néeessité de mónager l'élémenl libé- ral, irréconciliablemeut hostile a l'enjuponne- ment du corps électoral. Leur embarras est même d'autant plus grand que le parti socia liste bruxellois vient d'adopter l'admissiou des femmes au prochain poll général, préparatoire k la formation de la listerouge pour les élections du 25 mai. La contradiction entre leurs ater- moiemenls honteux et ia résolution qu'ils vont mettre k exécution a la maison du P e u p l e est trop flagrante pour n'ètre pas relevée. Le Journal de Bruxelles ne pense pas auiremeut que le Bien Public. Voici oe qu'il écril M. Colaert, dans un droit de réponse en- voyé au Peupie justitie absolument sou attitude k la Gnambre. Le Peupie risque k sa réponse une légère critique, qui con- traste avec ses premières attaques inaiveil- laiiies et qui contraste surtuut avec les vits applaudissemems qui ont accueilii, au neu- ue diner féministe d'hier, ie discours poli tique de M. Colaert. Au point de vue de notre parti, M. Colaert a rempli tout son devoir k la Chambre. Au point de vue féministé, son attitude 'ne peut être critiquée que par les sociaiistes désireux de détourrier l'attention de leurs palinodies. Voici, résumée, la thèse de M. Colaert Partisan du vote plural, j'admettrais éven- tuellement le suffrage universel pour avoir le suffrage des femmes Mais je veux i'élec- torat iegislatif des femmes permeuant seul de réaliser des réformes légales. Contribuer par uu vote favorable au S. des hommes seuls ce que me demaudeut les sociaiistes iïïli! M ^SaaiiBtuiK/kv •gj^gaar*» wjsc.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1